Le festival avait l'air de plutôt bien se dérouler. Les gens avaient l'air contents et tout le monde s'intéressaient à au moins un des stands proposés. Zuran pensait pouvoir parler de réussite surtout que le domaine du handicap avait l'air de susciter de l'intérêt avec une véritable volonté d'être découvert des autres afin de mieux comprendre son prochain. Il était relativement content de voir ce que cela donnait. Mais avant toute chose, il donnait le ticket de tombola à Mikasa puis un second car l'argent donné en trop permettait d'en avoir un second, peut-être pour maximiser ses chances ou alors il donnera le ticket à quelqu'un qui n'a pas eu l'occasion de pouvoir en obtenir un, ce sera à son bon vouloir. D'ailleurs, il était également intéressé tout comme Hakuba de découvrir les deux activités sportives proposées. Mais avant toute chose, il devait répondre à une question simple.

« Et bien le ticket est à seulement 250 Yens, vous pouvez en acquérir plusieurs pour maximiser vos chances ou bien en distribuer à des personnes qui n'ont pas pu avoir tant d'argent de poche pour pouvoir s'en payer un. » Disait-il tout sourire pendant qu'il rangeait dans une sacoche l'argent qui était la part d'un des handicapés qu'il avait à charge avant de lui tendre la bourse qui contenait désormais l'équivalent de 40 euros.

Oui, il aurait pu proposer un partenariat aux autres stands mais il ne voulait pas proposer un prix au rabais alors qu'ils avaient tous fait tant d'efforts pour donner ce résultat. Alors à la place il avait promit une bourse de 5200 Yens par personnes qu'il aurait à charge. La très grande majorité avaient pu obtenir les tickets de tombola avant le début du festival. Zuran avait fait savoir qu'il détenait les carnets avec lui et qu'il était possible durant la semaine avant le festival de pouvoir venir en acheter. Et là, avec l'acquisition des deux tickets de Mikasa, ça avait permit de terminer d'obtenir la dernière bourse qu'il devait faire. Le reste ne serait que les recettes pour rembourser les matériaux que le jeune parrain avait dû acheter.

« Bien, pour ce qui est des deux activités je vais vous inscrire aux deux sans problèmes. Le match de basket en fauteuil roulant devrait débuter dans moins d'une dizaine de minutes. Nous laissons libre choix aux participants de choisir leur équipe mais de préférence pensez à équilibrer les rangs afin de pouvoir en profiter au maximum, surtout que vous m'avez tout les deux l'air très forts donc n'hésitez pas à vous disperser. » Poursuivait-il, toujours aussi chaleureux.

Une fois que les deux s'installaient et avaient choisi un fauteuil avec lequel ils arrivaient à avoir un bon équilibre, le malentendant voyait Sakura débarquer avec quelqu'un qu'elle avait littéralement déposer au stand pour ensuite repartir en lui faisant un coucou de la main, il y avait répondu très tranquillement et s'occupait du jeune garçon. Il avait demandé à également participer aux activités et avait demandé trois tickets de tombola. Super, Zuran pouvait espérer voir son argent de poche qu'il avait investi doucement revenir dans son porte-feuille.

Le match avait commencé. Évidemment comme il l'imaginait Hakuba et Mikasa avaient un bon niveau, s'ils étaient dans un match classique ils auraient sûrement réussi à larguer tout les autres et les rendre inutiles. Mais l'handicap est un monde qu'ils ne connaissaient pas et les habitués arrivaient malgré tout à leur mettre des bâtons dans les roues par une action tout bête : La solidarité. Quelle bonne idée d'avoir placé les deux soleils l'un contre l'autre, ça donnait au match une fluidité édifiante. Mais alors qu'il observait tout ça, il avait soudainement eu encore un coup d'angoisse qui lui avait retourné l'estomac.

Il avait saisi son téléphone pour en discuter avec Katsu. Mais cette fois-ci, au lieu que l'arcobaleno rassure son élève, il n'avait fait que creuser un peu plus profondément dans cette peur quand ce dernier lui avait apprit que Leon le caméléon était apparemment dans le même cocon que l'était le Léon de Reborn durant le combat final de Tsuna contre Mukuro. Le jeune parrain avait une nausée terrible, quelque chose allait se passer aujourd'hui et il avait beau observer tout autour de lui, il ne voyait rien.

Je les reconnais tous. Toutes les personnes dont je vois le visage je les reconnais inlassablement. Zuran, Arun, Taichi, Manami, il n'y en a pas un seul qui m'échappe. Même les gros criminels de la région je suis capable de les reconnaître. Alors pourquoi... Pourquoi cet ouvrier qui s'occupe des contrôles des normes je n'ai aucune information sur lui ? Il n'est clairement pas d'ici, je n'arrive pas à savoir qui il est, ça me frustre et ça m'inquiète. Il a l'air de tout faire innocemment et ce n'est d'ailleurs pas du tout avec ce qu'il est actuellement en train de toucher qu'il va pouvoir faire quoi que ce soit... Pourtant voilà, je n'arrive pas à regarder autre part.

Évidemment, je salue de manière courtois toutes les personnes qui se rapprochent de moi et qui ont l'air de vouloir engager la conversation. Mais je ne peux pas m'empêcher de te regarder toi, ta présence me tend, le simple fait que tu sois là me gêne. Ce n'est pas normal, tu ne devrais pas être ici. J'ai une idée, je vais regarder sur internet le nom de ton entreprise. J'attrape donc mon téléphone et fait une rapide recherche qui me mène à une chaîne de sociétés de réparations et de sécurité dont le premier a été fondé en Italie... Ce serait un mafieux ou un heureux hasard ? L'hypothèse de la mafia lui reste en tête, surtout en sachant qu'il n'y a pas cette entreprise ici à Namimori. Il vaudrait peut-être mieux que j'aille lui parler. C'est alors quand j'engage le pas que j'entends une voix familière.

« Alors, on se promène seul jeune homme ? » Demande Sakura en arrivant par surprise. « Qu'est-ce que tu fais de beau ? » Rajoute-t-elle, curieuse.

J'allais lui répondre machinalement pendant qu'elle attire mon attention et que de toute façon la foule le cache lui... Tant pis, je ferai un peu plus de recherches ce soir. Je me tourne donc vers mon amie et m'apprête à lui répondre avant que quelqu'un vienne et me coupe la parole.

« Aucune idée de si tu t'adresses à moi mais disons que j'aime profiter des tsunamis humains. Se faire fracasser par les épaules des inconnus c'est un vrai plaisir. Et toi ? T'es perdue dans ton lycée ? » Dit un inconnu que je connais sans lui avoir parlé.

Gentiment, je dépose donc ma main sur l'épaule du prétendu inconnu et sûrement parce que ma réflexion est adressée ailleurs me mène à faire une erreur.

« Excuse moi, c'est à moi qu'elle parlait Amari-kun. » Dis-je sans être censé connaître son nom. « Et oui, le temps de trouver des visages familiers je faisais le tour un peu dans mon coin. J'ai fait une séance de tir à l'arc, c'est vrai que c'est sympa comme activité. » Rajoutais-je en donnant cette fois-ci toute mon attention à mes interlocuteurs et restant naturel afin que le fait que je connaisse Taichi ne soit pas relevé. « Quitte à être réunis ensemble, vous souhaitez faire quelque chose ? » Demandais-je gentiment.