Instants au commissariat

Après un moment, je me retrouvais à nouveau seul, si certains en était affecté, pas moi. Parce que j’avais la fâcheuse tendance à être jamais vraiment seul. Un fantôme trouvant drôle de me suivre partout, même dans les endroits les plus intimes. Je relevais la tête.

« Oui, à bientôt Hao-san. Nom du diable, c’est un peu fort de café. C’est un nom, ce n’est pas ce dernier qui fait qu’il est mal. C’est des êtres humains. »

Après tout, avec un frère jumeau comme le mien, j’ai dû apprendre vite ce que c’était porter un nom famille lourd à porter. Se battre pour obtenir un peu de reconnaissance, cacher mon don et surtout me forcer à m’éloigner de certaines affaires. Pas que je sois particulièrement sensible, mais certains savoir dont je disposais étaient bien plus personnel. Je ne sais pas comment fonctionne les établissement pour ce genre de soucis au Japon. Mais soit.

« Oui oui, salut Hao-san. »

Pas plus motivé de répondre à sa façon vive de saluer. Je pense que je n’ai pas la lumière aussi vive que cet homme pour me le permettre. Je pourrai imiter, mais égaler,pas sûr. Je hausse les épaules avant de prendre un autre café. Il n’est pas bon. Mais il aide à tenir. Même si pour ça, je devait supporter ce goût. Je crois que cette ville et ces collègues me seront bénéfiques. Avec ce qui se passe dans cette ville pas si tranquille, je peux comprendre certaines choses de moi. De ce qui semble se cacher. Enfin, j’ai une vague idée.

Je rentrerai tard ce soir, et seul le chat errant qui me collait viendrait ponctuer ma soirée bien morne, mais si agréable avec des journées longues. Je n’allai pas trop me plaindre. Je saluai les équipes de nuit et rentrait chez moi avec un dossiers aussi grosses que les poches sous les yeux que je porterai si je fais nuit blanche.