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Connexion# Les créations dans l'appartement de Nahyme [Solo]Ven 26 Fév - 1:02Les gants LEDs 2.0 [06/2010] Minuit passé, la lumière blanche de ma lampe éclaire encore mon plan de travail. Mon vendredi s'annonce difficile et pourtant, rien ne me préoccupe plus que cette création. J'avais buché toute la fin de soirée pour arriver à un résultat plus agréable aux yeux que ce gant bon marché avec quelque LED placé au extrémité et dans la paume. Bien qu'il avait fait ces preuves, je le laissais de côté pour me concentrer sur sa nouvelle version.
Le tissus utilisé était identique à celui utiliser pour mon costume Sombra. Je ne voulais qu'une chose, obtenir le mieux du mieux et pour cela j'avais bien prévu de me donner à deux cent pourcent. Une détermination sans faille, un objectif bien précis. Mes dessins correspondaient à l'idée que je me faisais de la chose. Le tout était de le faire. Je commençais par faire un gant standard, rien qui ne casse trois pates à un canard. Bleu foncé pour le corps de la main et les doigts en ce bleu turquoise qui contrastait si bien avec le rose. En parlant de cette couleur, je m'étais achetée des faux ongles en plastique de cette nuance identique. Au début, je pensais juste faire une fente pour les ajouter aux gants, mais après réflexion, ils feront partit du gant. Quelque anneaux en acier allaient faire la jonction, mais avant je devais câbler le tissus. De fin fils avec un peu de mou dans des tubes qui leur permettraient de bouger un peu sans trop se toucher et s'abimer. Le mécanisme n'était pas fragile ni très compliqué, mais je voulais toutefois qu'il soit assez résistant au choc. Seul un coup de couteau pourrait tout foutre en l'air et si j'étais attaquée de la sorte, sauver mon invention serait le cadet de mes soucis. Un peu de colle liquide et le passait trois fils de coutures. Deux heures pour coudres correctement les câblages sur un seul gant. Je ne m'attardais pas sur un second, il fallait d'abord que le premier fonctionne.
Pendant que la colle terminait de prendre, je déballais les faux ongles. Le plastique assez rigide n'était pas cassant, un bon point. Je sortais les anneaux d'aciers avant d'ouvrir ma boite de LEDs. La colle allait me permettre de fixer les minuscules ampoules sur les anneaux qui seraient ensuite fixé sur les faux ongles. En mesurant soigneusement les différentes épaisseurs, je pouvais les glisser à mes doigts sans problème. Toutefois, c'était aux gants que ça devait correspondre et non pas seulement à la surface de ma peau. Je continuais donc le long montage avant de m'interroger sur la capacité des pilles de montre. Leur puissance devait être suffisante pour faire fonctionner une seule ampoule. Bémol, je n'avais pas de telle pile... du moins j'en avais bien une seule. Je testais avec un modèle plus énergivore de LED et montait sur un breadboard le montage. Esthétiquement pathétique, je ne trainais pas sur le résultat. j'activais l'interrupteur mis en place pour tester. Résultat parfait, je devais juste recalculer la puissance de la résistance en fonction de la pille. Faisable en deux minutes, je remontais ma montre avant de prendre ma veste. Direction la superette du coin en croisant les doigts pour avoir les pilles. Sinon, je pouvais continuer mon montage en gardant l'espace vide pour les pilles, m'obligeant à faire un accès plus rapide pour changer les batteries. Une bonne idée que je notais dans un coin de ma tête en descendant de mon appartement.
Coup d'oeil à mon portable. Impossible que Rihan soit encore debout, toutefois je lui envoyais un bref et sympathique "Passe une bonne nuit. Je bosse sur un projet, je serais peut-être pas hyper dispo pour un jour ou deux. Je devrais pouvoir te montrer le résultat rapidement. Et si ça te plait, j'en ferai des copies.
Bis Boss~"
Pour sûr, il allait adorer! En toute honnêteté, notre relation était un peu indéfinie. Je ne savais pas trop à quoi il pensait et je ne voulais pas vraiment le savoir, mais en même temps, je me posais trop de questions. Est-ce qu'il appréciait mes messages? Est-ce qu'il m'aimait bien au moins? Il avait peut-être dit qu'il me prenait sous son aile, il n'avait pas non plus refuser mes baiser, mais j'avais toujours cette incertitude.
La superette du coin était ouverte, comme souvent de ce pays, il y avait des vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Ca m'avait surpris au début, avant de me ravir bien sûr. Je ne cherchais même pas dans les rayons et allait directement demander à la caisse. Le jeune de nuit me regarda un peu étonner avant de me montrer le set de modèle comprenant une pile de chaque taille et puissance possible. Je lui en prenais donc dix à sa plus grande joie d'un prix exagérément cher. Promis, je ne me plaignais pas à voix haute, j'avais bien assez de chance d'en trouver. Payer, emballer, je prenais en plus un soda et une barre chocolaté. Retour vers mon appartement. pas de détour, pas un coup d'oeil à mon portable, je ne tenais plus en place.
La lumière toujours allumée, je retournais à mes collages après avoir abandonné mes chaussures, vestes et fermé la porte à clé. On est jamais assez prudent, bien que je n'avais rien fermé en partant. C'est surtout ce qui m'a fait réagir en rentrant. La lampe me faisait un peu mal aux yeux, tout comme la fatigue, je glissais des lunettes de vue basique sur mon nez avant de reprendre où j'en étais. Pile, anneau d'acier et faux ongle. Le tout prenait doucement forme, mais rien n'était encore fixé, d'autant que je devais ajouter un microcontrôleur, heureusement celui d'une clé de voiture ou une télécommande suffirait. Le tout était de reprogrammer correctement l'engin. J'avais bien fait d'acheter quelques télécommandes sans téléviseurs. Je démontais celle que j'avais pour trouver chaussure à mon pied, bien qu'un poil plus gros que prévu. Cela faisait toutefois mon affaire, car je pouvais les rebooter assez facilement. Le tout était de modifier le code pour qu'il soit reconnu comme voulu. Avant cela, je montais les pièces du premier gant. Un peu trop large, je n'avais qu'à ajouter une couture pour avoir ce que je désirais. Je plaçais un simple interrupteur le temps de monter pour tester et avoir un premier angle de vue concret. Visuellement je retrouvais ce que j'avais cherché, le tout était que ça fonctionne. J'appuyais sur le bouton en fermant les yeux avant de les ouvrir. La lumière était au bout de chaque doigt, forte et blanche, j'allais peut-être ajouter une seconde LED et vernir l'un pour avoir l'effet rosé que j'adorais? Après avoir hésité deux minutes, même pas trois secondes, je démontais et ajoutais donc le fameux LED vernis de rose fluo. Les deux ampoules ne seraient jamais activée en même temps et avec une autre résistance cela fonctionnait encore. Je testais à nouveau, il fallait que je double le câblage aussi.
Après avoir ajusté tous les détails et placés le double des fils nécessaires, on ne sait jamais, je m'attaquais au codage. Avant tout, je branchais les microcontrôleur à de un Board pour parvenir à entrer dans la tête de l'engin. Plus facile à dire qu'à faire! Foutu câble trop fin ou pas assez gros en fouillant dans mes carcasses de machines. L'obstination paya, je trouvais ce qu'il me fallait pour poursuivre avec un peu de musique en prime. La première lecture du code était important, il me fallait comprendre ce qui était dedans avant de pouvoir lui donner de nouvelles directives. Ce ne fut pas bien compliqué, je modifiais les très nombreuses lignes pour qu'il se contente de dire LED une active toi: la blanche, LED deux c'est ton tour: la rose. Un jeu d'enfant, sauf qu'il y avait cinq ampoules à coordonnée en même temps. Pas si compliqué, je devais juste donner leur identifiant, que j'avais noté sur les plans. Je fis un premier teste sur d'autre LED avant de griller mon gant et recommencer le boulot qui m'avait prit six heure!
Le soleil se levait déjà alors que je continuais de travailler. Mon portable tomba en panne de batterie, mais je ne m'en préoccupais pas du tout. Pas plus que des cours que j'allais loupé en ce jour. Tout ce qui comptait, c'était de faire fonctionner un premier gant. Après y être parvenu, faire le second me prendrait deux fois moins de temps. Moins de réglage et d'hésitation sur la construction et les ajustements. Bref, je devais y arriver.
Les heures me rattrapèrent, je coupais tout après avoir sauvegardé deux fois. DORMIR! L'urgence du moment était de fermer les yeux et de me reposer. Une douche bien chaude, un pyjama ridiculement confortable et au lit. Mes rêves m'attendaient à bras ouvert. Des lumières aux bouts des doigts qui se changeaient en flammes. Cette foutue Flamme de Volonté, je n'avais pas encore pincé Maddy pour discuter de ça avec elle. Toutefois, je notais l'idée quelque part et l'oubliais aussitôt.
Jour 2
Le bruit me fit ronchonner avant même de me réveiller. Quelqu'un frappait à ma porte comme un fou. J'attrapais mon portable qui refusa de s'allumer. Batterie morte, super, j'attrapais le chargeur et le branchais avant d'enfiler une chemise deux fois trop grande qui me couvrait comme un pijama. D'un pas maladroit, mon regard traina sur mon pc qui affichait l'atroce heure de dix heure dix. Cela ne calmait pas le tambourinage matinale contre ma porte, je jurais en me frottant les yeux.
"Ouai! J'arrive!" Un coup d'oeil dans le judas de ma porte et je trouvais, un sacré connard d'étudiant de ma classe avec qui j'avais accepté d'être en binôme pour un travail. C'était pas le truc qu'on devait faire pendant les vacances d'été pour le présenter à ses profs de secondes années? Merde, mais on était quelle date? Je retournais voir mon écran, juste en plein milieu du mois de Juin! Rien que ça, j'étais trop crevée et décalée pour me souvenir que j'avais plié mes examens en une heure. L'autre idiot se remit à frapper à ma porte. Je soupirais avant d'ouvrir en laissant la chaîne de sécurité. "Quoi?!" Il me regarda avec de grands yeux surpris par la rage qui transparaissait dans mon ton furax. "Bonjour, tu te souviens de moi?" Journée de merde, j'approuvais. "Ouai Logan."" Lucian, mais je vais rien dire t'y étais presque miss absente. Ecoute, on s'était fixé aujourd'hui pour bosser à neuf heure et demi. C'est ton voisin qui m'a dit que tu étais bien là. Ton tel est coupé." Je le regardais avant de fermer la porte pour enlever la chaine et l'ouvrir à nouveau. Merde, franchement j'étais trop crevée.
"Entre, touche à rien, je vais me doucher. J'ai dormi quatre heure, je serai pas super utile." Quatre heure sur deux jours, oubliais-je de préciser! Faut dire qu'à force de faire la fête, de bosser tard sur plein de truc, j'avais pas fait attention que j'avais déjà une nuit blanche au compteur. Il se montra incroyablement raisonnable et attendit presque sagement que je revienne de ma douche. Petit plus, il terminait de cuir des œufs et du bacons! Je posais mon cul sur ma chaise de bureau que je fis rouler pour arriver à la table à mangée. Je n'avais que deux chaises, mais quatre tables, un plan de cuisine, une douche, un wc, deux éviers, une lit. Le reste, c'était des trucs qui allaient finir démontés, désossés et reconvertis, en soit, même pas de télévision. Un appartement spartiate avec juste de quoi cuisiner et même pas de vrai verre, quatre mugs. Autant dire, niveau confort, je trouvais que c'était parfait. Vivre dans le luxe m'avait donné envie du minimum, ce qui choquait un peu mon invité surprise. Lucian regardait autour de lui en posant la poêle sur la table. "Tu viens d'emménager?" La question m'arracha un sourire. Un essuie autour du coup, je séchais mes cheveux d'une main avant de me servir de quoi manger. "Nan. T'aime pas la déco?" Un haussement de sourcil pour toute réponse, puis il affirma que c'était pas mal. Ses yeux louchaient désormais sur mon ordinateur et mes plans. Il passa près de moi, me laissant manger à mon rythme pour examiner mon boulot.
Une grande gorgée d'eau, il avait trop salé tout! Je n'allais pas le lui dire, vu que je ne comptais pas avoir un autre repas avec lui dans mon chez moi. Je passais à l'eau et au savon mon assiette et mes couverts. "Touche à rien." Rapellais-je, comme si je n'avais pas vu qu'il tendait la main pour poser un doigt sur un truc. Il leva aussitôt les bras comme si un flic venait de le pointer avec son arme. " Tu fais quoi au juste? Un cosplay." Je lâchais mon mug dans l'évier avant de me sécher les pattes pour m'approcher et le dévisager. Il eut ce petit sourire amusé avant de s'asseoir sur la table à mangé. Sérieux? " On peut ajouter des trucs dingues à ce type de concept. Un système de teaser, des prises usb. Un micro-projecteur pour avoir un clavier, tu peux même ajouter un écran et une mémoire." Ma tête se penchait à mesure qu'il parlait. Il me saoulait, mais ces idées étaient intéressantes. Le soucis, c'était la conception, qu'il négligeait, car pour tout ça, faut de l'énergie. Je levais les yeux au ciel. "Oaui, de un, les batteries seront jamais assez puissante. Puis il faut aussi que cela reste transportable et confortable, sans parler de la fragilité du tout. Et de trois, les commandes, tu peux pas mettre ce que tu veux sans avoir un interrupteur."
Cette quoi cette tronche? Il avait ce petit sourire presque moqueur du type qui sait tout. Calmement, monsieur sortit son pc. Il posa ses fesses sur la chaise, enfin!, et prit un peu de temps pour m'ouvrir un fichier. D'une main, il fit pivoter son portable pour me laisser regarder. Je fis glisser ma chaise à moi pour prendre des lunettes qui trainait, quoi je suis fatiguée!, et regarder la vidéo avant de fouiller les fichiers du dossier. "Bio-hacker? Intéressant, c'est toi qui a fait tout ça?" Fière comme un cock, il approuva en se tenant bien droit sur son maigre siège. J'arquais un sourcil avant de soupirer. Allais-je regretter? J'attrapais le rouleau de papier et coupait un grand morceau. "D'accord. Mais faudra aussi faire le projet pour l'école. Ca c'est perso, et si ça marche, je te fillerai du pognon pour que tu m'aides à l'avenir. Ca te va?" Il resta un peu surpris sur la fin avant de sourire et d'approuver.
Dans quelle foutue merde m'étais-je lancée?
Avant tout, je le laissais mettre au point le projet combiné qui prendrait des mois de boulots. Pas question de laisser un travail abandonné sur le côté, je terminais ma conception. Une bonne idée, qu'il approuva, puisqu'on allait avoir besoin d'une base plus proche du résultat voulu. Lucian sur ma table à manger, moi sur mon bureau et six heures plus tard. Six ou dix? Toujours était-il qu'il releva son nez de son schémat, trois milles fois plus beau que mes dessins, qui n'étaient pas si mauvais, à cause de son téléphone. "Quoi? Mais nan, je bosse avec Lorikan. On est chez elle, pourquoi?" Je tournais sur ma chaise, un tournevis entre les dents, je le regardais, essayant de savoir à qui il causait. Vilaine moi! Il me regarda avant de sourire. "Mon frère veut savoir s'il peut apporter à manger? Il aimerait voir ce qu'on fait." Je levais les yeux aux ciels avant d'attraper l'outil pour le poser. "C'est qui ton frangin? Je le connais pas. Je t'ai dit que c'était perso." Ma réponse le fit sourire. "Ouai tu peux venir mec." Je lançais mon tournevis sur ce crétin qui invitait sa famille dans mon appartement de vingt mètre carré. Il se contenta de rire avant de me rendre mon arme. Un masochiste ce mec, je pestais en me remettant à bosser sur mon gant. Franchement, les gens sont fatiguant.
Quelqu'un frappa à ma porte, il devait être proche de minuit. Je m'étais endormie, mais quand? Dur de se réveiller avec un câble collé à la joue. Un long étirement et un type, portrait craché de Lucian. Cheveux teintés en rouge, tout mince et assez grand avec un visage plutôt mignon. Sauf que l'autre, il avait trois ou quatre ans de moins que son frère. Un putain de gosse! Je jurais, comme souvent quand je suis de mauvaise humeur. "Yo, je suis livreur de pizza." Mes yeux fixés sur lui, je soupirais. Il s'invitait, sous la bénédiction de son frère, pour poser trois grands cartons de pizza sur la table à manger. Lucian roula ses plans, qui avaient carrément doublé de complexité et d'envergure. Je me penchais pour voir que même le code sur son pc avait super avancé. Moi, de mon côté, j'avais fini mes gants. "Lorikan, mon frère Nagïsa. Il est étudie dans une des plus grosses écoles à Tokyo, un p'tit génie qui me vole toute la gloire." Je pouffais de rire. "Ha je comprends mieux. Tu veux son avis sur tes plans?" Le jeune eut un grand sourire en ouvrant une des boites pour prendre une part. "Ouai, on verra ça après avoir manger."
Terminé
Lucian: 23 ans : Bio-hacker, il s'est intéressé très jeune dans le hacking des terminaisons nerveuses pour les coder et les comprendre.
Nagïsa: 20 ans : Petit frère de Lucian, il étudie à Tokyo. Premier de sa classe, il brille pour son originalité et son efficacité dans les programmes robotiques médicales.
:copyright: 2981 12289 0
Le tissus utilisé était identique à celui utiliser pour mon costume Sombra. Je ne voulais qu'une chose, obtenir le mieux du mieux et pour cela j'avais bien prévu de me donner à deux cent pourcent. Une détermination sans faille, un objectif bien précis. Mes dessins correspondaient à l'idée que je me faisais de la chose. Le tout était de le faire. Je commençais par faire un gant standard, rien qui ne casse trois pates à un canard. Bleu foncé pour le corps de la main et les doigts en ce bleu turquoise qui contrastait si bien avec le rose. En parlant de cette couleur, je m'étais achetée des faux ongles en plastique de cette nuance identique. Au début, je pensais juste faire une fente pour les ajouter aux gants, mais après réflexion, ils feront partit du gant. Quelque anneaux en acier allaient faire la jonction, mais avant je devais câbler le tissus. De fin fils avec un peu de mou dans des tubes qui leur permettraient de bouger un peu sans trop se toucher et s'abimer. Le mécanisme n'était pas fragile ni très compliqué, mais je voulais toutefois qu'il soit assez résistant au choc. Seul un coup de couteau pourrait tout foutre en l'air et si j'étais attaquée de la sorte, sauver mon invention serait le cadet de mes soucis. Un peu de colle liquide et le passait trois fils de coutures. Deux heures pour coudres correctement les câblages sur un seul gant. Je ne m'attardais pas sur un second, il fallait d'abord que le premier fonctionne.
Pendant que la colle terminait de prendre, je déballais les faux ongles. Le plastique assez rigide n'était pas cassant, un bon point. Je sortais les anneaux d'aciers avant d'ouvrir ma boite de LEDs. La colle allait me permettre de fixer les minuscules ampoules sur les anneaux qui seraient ensuite fixé sur les faux ongles. En mesurant soigneusement les différentes épaisseurs, je pouvais les glisser à mes doigts sans problème. Toutefois, c'était aux gants que ça devait correspondre et non pas seulement à la surface de ma peau. Je continuais donc le long montage avant de m'interroger sur la capacité des pilles de montre. Leur puissance devait être suffisante pour faire fonctionner une seule ampoule. Bémol, je n'avais pas de telle pile... du moins j'en avais bien une seule. Je testais avec un modèle plus énergivore de LED et montait sur un breadboard le montage. Esthétiquement pathétique, je ne trainais pas sur le résultat. j'activais l'interrupteur mis en place pour tester. Résultat parfait, je devais juste recalculer la puissance de la résistance en fonction de la pille. Faisable en deux minutes, je remontais ma montre avant de prendre ma veste. Direction la superette du coin en croisant les doigts pour avoir les pilles. Sinon, je pouvais continuer mon montage en gardant l'espace vide pour les pilles, m'obligeant à faire un accès plus rapide pour changer les batteries. Une bonne idée que je notais dans un coin de ma tête en descendant de mon appartement.
Coup d'oeil à mon portable. Impossible que Rihan soit encore debout, toutefois je lui envoyais un bref et sympathique "Passe une bonne nuit. Je bosse sur un projet, je serais peut-être pas hyper dispo pour un jour ou deux. Je devrais pouvoir te montrer le résultat rapidement. Et si ça te plait, j'en ferai des copies.
Bis Boss~"
Pour sûr, il allait adorer! En toute honnêteté, notre relation était un peu indéfinie. Je ne savais pas trop à quoi il pensait et je ne voulais pas vraiment le savoir, mais en même temps, je me posais trop de questions. Est-ce qu'il appréciait mes messages? Est-ce qu'il m'aimait bien au moins? Il avait peut-être dit qu'il me prenait sous son aile, il n'avait pas non plus refuser mes baiser, mais j'avais toujours cette incertitude.
La superette du coin était ouverte, comme souvent de ce pays, il y avait des vingt-quatre heure sur vingt-quatre. Ca m'avait surpris au début, avant de me ravir bien sûr. Je ne cherchais même pas dans les rayons et allait directement demander à la caisse. Le jeune de nuit me regarda un peu étonner avant de me montrer le set de modèle comprenant une pile de chaque taille et puissance possible. Je lui en prenais donc dix à sa plus grande joie d'un prix exagérément cher. Promis, je ne me plaignais pas à voix haute, j'avais bien assez de chance d'en trouver. Payer, emballer, je prenais en plus un soda et une barre chocolaté. Retour vers mon appartement. pas de détour, pas un coup d'oeil à mon portable, je ne tenais plus en place.
La lumière toujours allumée, je retournais à mes collages après avoir abandonné mes chaussures, vestes et fermé la porte à clé. On est jamais assez prudent, bien que je n'avais rien fermé en partant. C'est surtout ce qui m'a fait réagir en rentrant. La lampe me faisait un peu mal aux yeux, tout comme la fatigue, je glissais des lunettes de vue basique sur mon nez avant de reprendre où j'en étais. Pile, anneau d'acier et faux ongle. Le tout prenait doucement forme, mais rien n'était encore fixé, d'autant que je devais ajouter un microcontrôleur, heureusement celui d'une clé de voiture ou une télécommande suffirait. Le tout était de reprogrammer correctement l'engin. J'avais bien fait d'acheter quelques télécommandes sans téléviseurs. Je démontais celle que j'avais pour trouver chaussure à mon pied, bien qu'un poil plus gros que prévu. Cela faisait toutefois mon affaire, car je pouvais les rebooter assez facilement. Le tout était de modifier le code pour qu'il soit reconnu comme voulu. Avant cela, je montais les pièces du premier gant. Un peu trop large, je n'avais qu'à ajouter une couture pour avoir ce que je désirais. Je plaçais un simple interrupteur le temps de monter pour tester et avoir un premier angle de vue concret. Visuellement je retrouvais ce que j'avais cherché, le tout était que ça fonctionne. J'appuyais sur le bouton en fermant les yeux avant de les ouvrir. La lumière était au bout de chaque doigt, forte et blanche, j'allais peut-être ajouter une seconde LED et vernir l'un pour avoir l'effet rosé que j'adorais? Après avoir hésité deux minutes, même pas trois secondes, je démontais et ajoutais donc le fameux LED vernis de rose fluo. Les deux ampoules ne seraient jamais activée en même temps et avec une autre résistance cela fonctionnait encore. Je testais à nouveau, il fallait que je double le câblage aussi.
Après avoir ajusté tous les détails et placés le double des fils nécessaires, on ne sait jamais, je m'attaquais au codage. Avant tout, je branchais les microcontrôleur à de un Board pour parvenir à entrer dans la tête de l'engin. Plus facile à dire qu'à faire! Foutu câble trop fin ou pas assez gros en fouillant dans mes carcasses de machines. L'obstination paya, je trouvais ce qu'il me fallait pour poursuivre avec un peu de musique en prime. La première lecture du code était important, il me fallait comprendre ce qui était dedans avant de pouvoir lui donner de nouvelles directives. Ce ne fut pas bien compliqué, je modifiais les très nombreuses lignes pour qu'il se contente de dire LED une active toi: la blanche, LED deux c'est ton tour: la rose. Un jeu d'enfant, sauf qu'il y avait cinq ampoules à coordonnée en même temps. Pas si compliqué, je devais juste donner leur identifiant, que j'avais noté sur les plans. Je fis un premier teste sur d'autre LED avant de griller mon gant et recommencer le boulot qui m'avait prit six heure!
Le soleil se levait déjà alors que je continuais de travailler. Mon portable tomba en panne de batterie, mais je ne m'en préoccupais pas du tout. Pas plus que des cours que j'allais loupé en ce jour. Tout ce qui comptait, c'était de faire fonctionner un premier gant. Après y être parvenu, faire le second me prendrait deux fois moins de temps. Moins de réglage et d'hésitation sur la construction et les ajustements. Bref, je devais y arriver.
Les heures me rattrapèrent, je coupais tout après avoir sauvegardé deux fois. DORMIR! L'urgence du moment était de fermer les yeux et de me reposer. Une douche bien chaude, un pyjama ridiculement confortable et au lit. Mes rêves m'attendaient à bras ouvert. Des lumières aux bouts des doigts qui se changeaient en flammes. Cette foutue Flamme de Volonté, je n'avais pas encore pincé Maddy pour discuter de ça avec elle. Toutefois, je notais l'idée quelque part et l'oubliais aussitôt.
Jour 2
Le bruit me fit ronchonner avant même de me réveiller. Quelqu'un frappait à ma porte comme un fou. J'attrapais mon portable qui refusa de s'allumer. Batterie morte, super, j'attrapais le chargeur et le branchais avant d'enfiler une chemise deux fois trop grande qui me couvrait comme un pijama. D'un pas maladroit, mon regard traina sur mon pc qui affichait l'atroce heure de dix heure dix. Cela ne calmait pas le tambourinage matinale contre ma porte, je jurais en me frottant les yeux.
"Ouai! J'arrive!" Un coup d'oeil dans le judas de ma porte et je trouvais, un sacré connard d'étudiant de ma classe avec qui j'avais accepté d'être en binôme pour un travail. C'était pas le truc qu'on devait faire pendant les vacances d'été pour le présenter à ses profs de secondes années? Merde, mais on était quelle date? Je retournais voir mon écran, juste en plein milieu du mois de Juin! Rien que ça, j'étais trop crevée et décalée pour me souvenir que j'avais plié mes examens en une heure. L'autre idiot se remit à frapper à ma porte. Je soupirais avant d'ouvrir en laissant la chaîne de sécurité. "Quoi?!" Il me regarda avec de grands yeux surpris par la rage qui transparaissait dans mon ton furax. "Bonjour, tu te souviens de moi?" Journée de merde, j'approuvais. "Ouai Logan."" Lucian, mais je vais rien dire t'y étais presque miss absente. Ecoute, on s'était fixé aujourd'hui pour bosser à neuf heure et demi. C'est ton voisin qui m'a dit que tu étais bien là. Ton tel est coupé." Je le regardais avant de fermer la porte pour enlever la chaine et l'ouvrir à nouveau. Merde, franchement j'étais trop crevée.
"Entre, touche à rien, je vais me doucher. J'ai dormi quatre heure, je serai pas super utile." Quatre heure sur deux jours, oubliais-je de préciser! Faut dire qu'à force de faire la fête, de bosser tard sur plein de truc, j'avais pas fait attention que j'avais déjà une nuit blanche au compteur. Il se montra incroyablement raisonnable et attendit presque sagement que je revienne de ma douche. Petit plus, il terminait de cuir des œufs et du bacons! Je posais mon cul sur ma chaise de bureau que je fis rouler pour arriver à la table à mangée. Je n'avais que deux chaises, mais quatre tables, un plan de cuisine, une douche, un wc, deux éviers, une lit. Le reste, c'était des trucs qui allaient finir démontés, désossés et reconvertis, en soit, même pas de télévision. Un appartement spartiate avec juste de quoi cuisiner et même pas de vrai verre, quatre mugs. Autant dire, niveau confort, je trouvais que c'était parfait. Vivre dans le luxe m'avait donné envie du minimum, ce qui choquait un peu mon invité surprise. Lucian regardait autour de lui en posant la poêle sur la table. "Tu viens d'emménager?" La question m'arracha un sourire. Un essuie autour du coup, je séchais mes cheveux d'une main avant de me servir de quoi manger. "Nan. T'aime pas la déco?" Un haussement de sourcil pour toute réponse, puis il affirma que c'était pas mal. Ses yeux louchaient désormais sur mon ordinateur et mes plans. Il passa près de moi, me laissant manger à mon rythme pour examiner mon boulot.
Une grande gorgée d'eau, il avait trop salé tout! Je n'allais pas le lui dire, vu que je ne comptais pas avoir un autre repas avec lui dans mon chez moi. Je passais à l'eau et au savon mon assiette et mes couverts. "Touche à rien." Rapellais-je, comme si je n'avais pas vu qu'il tendait la main pour poser un doigt sur un truc. Il leva aussitôt les bras comme si un flic venait de le pointer avec son arme. " Tu fais quoi au juste? Un cosplay." Je lâchais mon mug dans l'évier avant de me sécher les pattes pour m'approcher et le dévisager. Il eut ce petit sourire amusé avant de s'asseoir sur la table à mangé. Sérieux? " On peut ajouter des trucs dingues à ce type de concept. Un système de teaser, des prises usb. Un micro-projecteur pour avoir un clavier, tu peux même ajouter un écran et une mémoire." Ma tête se penchait à mesure qu'il parlait. Il me saoulait, mais ces idées étaient intéressantes. Le soucis, c'était la conception, qu'il négligeait, car pour tout ça, faut de l'énergie. Je levais les yeux au ciel. "Oaui, de un, les batteries seront jamais assez puissante. Puis il faut aussi que cela reste transportable et confortable, sans parler de la fragilité du tout. Et de trois, les commandes, tu peux pas mettre ce que tu veux sans avoir un interrupteur."
Cette quoi cette tronche? Il avait ce petit sourire presque moqueur du type qui sait tout. Calmement, monsieur sortit son pc. Il posa ses fesses sur la chaise, enfin!, et prit un peu de temps pour m'ouvrir un fichier. D'une main, il fit pivoter son portable pour me laisser regarder. Je fis glisser ma chaise à moi pour prendre des lunettes qui trainait, quoi je suis fatiguée!, et regarder la vidéo avant de fouiller les fichiers du dossier. "Bio-hacker? Intéressant, c'est toi qui a fait tout ça?" Fière comme un cock, il approuva en se tenant bien droit sur son maigre siège. J'arquais un sourcil avant de soupirer. Allais-je regretter? J'attrapais le rouleau de papier et coupait un grand morceau. "D'accord. Mais faudra aussi faire le projet pour l'école. Ca c'est perso, et si ça marche, je te fillerai du pognon pour que tu m'aides à l'avenir. Ca te va?" Il resta un peu surpris sur la fin avant de sourire et d'approuver.
Dans quelle foutue merde m'étais-je lancée?
Avant tout, je le laissais mettre au point le projet combiné qui prendrait des mois de boulots. Pas question de laisser un travail abandonné sur le côté, je terminais ma conception. Une bonne idée, qu'il approuva, puisqu'on allait avoir besoin d'une base plus proche du résultat voulu. Lucian sur ma table à manger, moi sur mon bureau et six heures plus tard. Six ou dix? Toujours était-il qu'il releva son nez de son schémat, trois milles fois plus beau que mes dessins, qui n'étaient pas si mauvais, à cause de son téléphone. "Quoi? Mais nan, je bosse avec Lorikan. On est chez elle, pourquoi?" Je tournais sur ma chaise, un tournevis entre les dents, je le regardais, essayant de savoir à qui il causait. Vilaine moi! Il me regarda avant de sourire. "Mon frère veut savoir s'il peut apporter à manger? Il aimerait voir ce qu'on fait." Je levais les yeux aux ciels avant d'attraper l'outil pour le poser. "C'est qui ton frangin? Je le connais pas. Je t'ai dit que c'était perso." Ma réponse le fit sourire. "Ouai tu peux venir mec." Je lançais mon tournevis sur ce crétin qui invitait sa famille dans mon appartement de vingt mètre carré. Il se contenta de rire avant de me rendre mon arme. Un masochiste ce mec, je pestais en me remettant à bosser sur mon gant. Franchement, les gens sont fatiguant.
Quelqu'un frappa à ma porte, il devait être proche de minuit. Je m'étais endormie, mais quand? Dur de se réveiller avec un câble collé à la joue. Un long étirement et un type, portrait craché de Lucian. Cheveux teintés en rouge, tout mince et assez grand avec un visage plutôt mignon. Sauf que l'autre, il avait trois ou quatre ans de moins que son frère. Un putain de gosse! Je jurais, comme souvent quand je suis de mauvaise humeur. "Yo, je suis livreur de pizza." Mes yeux fixés sur lui, je soupirais. Il s'invitait, sous la bénédiction de son frère, pour poser trois grands cartons de pizza sur la table à manger. Lucian roula ses plans, qui avaient carrément doublé de complexité et d'envergure. Je me penchais pour voir que même le code sur son pc avait super avancé. Moi, de mon côté, j'avais fini mes gants. "Lorikan, mon frère Nagïsa. Il est étudie dans une des plus grosses écoles à Tokyo, un p'tit génie qui me vole toute la gloire." Je pouffais de rire. "Ha je comprends mieux. Tu veux son avis sur tes plans?" Le jeune eut un grand sourire en ouvrant une des boites pour prendre une part. "Ouai, on verra ça après avoir manger."
Terminé
Lucian: 23 ans : Bio-hacker, il s'est intéressé très jeune dans le hacking des terminaisons nerveuses pour les coder et les comprendre.
Nagïsa: 20 ans : Petit frère de Lucian, il étudie à Tokyo. Premier de sa classe, il brille pour son originalité et son efficacité dans les programmes robotiques médicales.
en bref
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