Tu coches une énième case de ton iphone 4, marquant ton avancée dans tes tâches quotidiennes. Tu as terminé les cours, a passé suffisament de temps à relire tes leçons, et a passé tousles appels que tu devais faire. Tu as encore devant toi une heure pour régler les derniers détails de la journée : l’organisation des clubs pour le festival. Tu en as déjà vu certains, évidemment. Dès lors que tu as sû ce que tu devais faire, tu n’as pas perdu de temps. Mais tu ne peux malheureusement pas étirer les journées comme bon te semble, et dieu c’est que tu le voudrais bien. Tu as donc pris plusieurs jour pour arriver jusqu’à ce club-ci.

Bizarrement, il te semble beaucoup moins coûteux à visiter que les autres, sans que tu ne saches pourquoi. Pourtant, tu n’en as jamais rencontré la responsable. Oh ça, les rumeurs vont bon train. La demoiselle est réputée pour être complètement décalée. Rien de bien choquant, en soi. Honnêtement, ce n’est pas la seule dans ce foutu lycée. Mais tu t’en moques. De toute manière, tu sais que ça ne va pas être long. Tu dois juste t’assurer que tout est en ordre. Voir où les préparatifs en sont.

Tu entre donc dans la petite salle où sont entreposés les tissus. Tu te sens comme les princesses Disney quand elles arrivent au milieux d’un décor coloré.
…
Un décor beaucoup trop coloré.

Tes yeux fatiguent rien que de voir la scène. Il y a des trucs dans tous les sens. C’est quoi ce bordel ? Personne ne s’est dit que c’était une bonne idée de ranger ?
Pour toi, en tout cas, qui a toujours vécu dans une maison nickel chrome, où toutes les lignes sont droites et les couleurs sont harmonisées avec chic, cette salle a des allures de blasphème. D’ailleurs, la demoiselle qui s’agite derrière sa machine à coudre aussi. Un très léger spasme fait tressauter le bas de ton œil. Tu retires ce que tu as dit. Tu sens venir la catastrophe.

-Manako-chan ? dis-tu d’un ton très poli et mesuré, tout en frappant à la porte, Je suis Eden McCampbell, la représentante du lycée. Je me permets de te déranger deux minutes pour discuter avec toi du festival. Voir où ton club en est...
Tes yeux font un bref aller-retour entre les pieds de la demoiselle et le dessus de son crâne.

-...et te rappeler que le port de l’uniforme est obligatoire au sain de l’établissement.

Tu jettes un coup d'œil incrédule au chantier qui entoure la demoiselle. En quoi un tel bazar peut-il témoigner d’un quelconque avancement ? Heureusement, elle finit par te montrer concrètement son travail, te prouvant qu’elle n’a effectivement pas chaumé. Ton œil expert les analyse avec rapidité. Of course, que tu reconnais les références. Elle remonte à loin, cette journée entière que vous aviez passée avec tes amis, à enchaîner les star wars les uns après les autres. Mais tu t’en souviens encore très bien. Pas que ça ne t’évoque la moindre émotion, ceci dit.

Tes yeux perçants parcourent les coutures, les découpes, les boutons, les nœuds. Tu ne peux t’empêcher de remarquer chaque petite imperfection des vêtements. Forte de ton expérience dans la mode, mais également des enseignements avisés de ton mentor, tu sais où sont les défauts. Oh, ce n’est pas mauvais. Loin de là. D’aucuns diraient même que le niveau était bon, pour de l’amateur.Toi, en revanche, tu penses que ce n’est pas suffisant.

Pas pour toi, en tout cas. Le jour du festival, tu porteras une tenue bien au-dessus de toutes les autres, que tu te seras faite faire sur mesure. Peut-être même l’auras-tu faite toi-même. Tu avais déjà commencé à la designer, alors après-tout, pourquoi ne pas continuer dans ta lancée. L’on disait que l’on n’était jamais mieux servi que par soi-même, et tu avais besoin que ta tenue soit la meilleure. Une tenue parfaite pour te permettre de sortir encore et toujours du lot. Une tenue digne d’une reine.

Donc que cette roturière te propose de porter son travail…

C’est non.
Même pas en rêve.

Mais bon, tu te laisses le loisir de gentiment refuser son offre plus tard. Pour l’instant, tu es satisfaite qu’elle se complaise à ton injonction. Honnêtement, tu ne vois pas le mal à ne pas porter son uniforme en dehors des cours. D’autant que la raison de cette demoiselle est justifiée. Mais tu n’y peux rien. Tu aimes rappeler qui commande.

Par contre, tu ne t’attendais pas du tout à ce qu’elle se déshabille sur-le-champ.

Prise au dépourvue, tu es prise d’un réflexe stupide, celui de détourner le regard. Tu supprimes automatiquement la gêne qui a pu se lire dans tes yeux, mais le fait est que là, pendant une seconde, tu as très brièvement paniqué. Tu ne t’en formalises pas. Tu as bien rattrapé le tout. Alors, avec ton flegme habituel, tu te rapproches des costumes en prenant bien soin de ne pas poser tes yeux sur elle.

-Ça ne fait pas partie du règlement, mais la bienséance veut qu’on ne se change pas impunément devant des inconnus. Va aux toilettes, la prochaine fois, glisses-tu d’une voix qui peut sembler douce, mais transpire l’autorité.

Tu effleures les bouts de tissus de tes doigts. Cheap. Mais bon, tu n’attends pas grand-chose de plus d’un lycée de roturier.

-D’après les comptes rendus, ces costumes sont pour le concours de cosplay, et éventuellement le bal de la soirée, c’est bien ça ? Comment t’y prends-tu ? Des élèves t’ont fait des demandes précises, ou tu te charges de créer un large choix de costumes pour le laisser en libre-service pour le concours ?

Ton sourcil est toujours haussé. Ce n’est pas une question de honte. C’est une question de bienséance. On ne se met pas à poil devant les gens qu’on ne connaît pas bien. Point. Pas de discussion. Tu n’as pas de mal à montrer son propre corps, dans les shootings. Les tenues qui en dévoilent beaucoup ne te font pas peur. Tu as même déjà posé pour de la lingerie. Des pièces de luxes, évidemment. Rien de vulgaire. Rien de sexuel. De la beauté et de la classe à l’état pur (bien que ça ai fait du vent auprès de ces stupides lycéens. Certains adolescents n’ont vraiment rien dans la tête.) D’ailleurs, du peu que tu en as vu, la demoiselle à côté de toi semble avoir un minimum de goût en la matière.

Les bras croisés, tu l’écoutes avec de moins en moins de patience. Tu détestes quand les gens ne vont pas à l’essentiel. Tu as l’impression de perdre ton temps. Tu ne sais même pas ce qu’est une cold star.
De plus, ce qu’elle dit ne te plaît pas. Le contact entre ce club et les autres lycéens ne semble pas vraiment passer. A tous les coûts, ça va finir en moment purement gênant, avec seulement quelques élèves assez courageux pour venir prendre un costume et monter sur scène. Non. Ce concours est pourtant un événement majeur du festival. Tu ne peux décemment pas risquer qu’il ne fasse un flop.

-Dans ce cas-

Tu t’interromps, alors que tu sens quelque chose se poser sur ton crâne.

-Oï !

Tu t’éloignes vivement, en retirant ce qu’on t’as mis sur la tête. C’est un haut-de-forme décoré d’une ribambelle de fleurs en tissu. « Classe » te dis ton âme d’artiste. « Grossier » te dis ta tête. Tu poses le chapeau sur la table et t’insurges d’une voix glacée :

-Je te prierais de ne pas impunément mettre tes… tes accessoires sur ma personne.

Tu tousses pour t’éclaircir la gorge, puis reprends.

-Qu’entends-tu par « deux sélections ? » Et soit concise s’il-te-plaît.

Tu sors ton Iphone 4 pour prendre quelques notes.

-Si les gens ne viennent pas, c’est qu’il doit y avoir un problème de communication. Je vais demander à ce qu’on fasse des affiches attractives pour inciter les gens à proposer des idées et venir te demander des choses. Tu pourrais éventuellement faire des photos pour leur montrer le résultat. S’ils voient que la qualité suit, ils auront plus de chance de venir. Il faudrait également leur montrer que le cosplay ne concerne pas uniquement l’univers des Otakus. C’est un aspect qui peut rebuter les gens.

Tu fais honneur à tes cours de communication. Et également à tes propres connaissances de l'univers Otaku. Mais ça, personne en dehors de toi ne le sait.

Ton interlocutrice s’insurge. Comme beaucoup d’autres, tu me diras. S’ils ne veulent pas de critiques, ils n’ont qu’à faire du bon boulot. En plus, elle se permet de t’insulter. Les gens sont vraiment tous les mêmes.
Ton visage passe de froid à carrément hautain. Tes traits montrent que tu n’es pas convaincue.

-Justement, c’est bien ça le problème. Si tu as fait des affiches, pourquoi je ne les ai pas vues ? Et pourquoi votre club a-t-il si peu de succès, dans ce cas ?

Ça n’allait pas être de ta faute non plus. Si ? Avec ton même sourcil relevé, tu avises l’affiche qu’on t’as mise dans les mains. Tu te dis que ce n’est pas bon, mais c’est uniquement pour ne pas avoir à t’avouer que ce n’est pas trop mal. La photo manque, effectivement. Tu soupires en avisant la demoiselle qui s’est remise à chantonner.

-Insultes-moi autant que tu veux, ça ne changera rien, les faits sont là.

Si au moins les gens pouvaient arrêter d’agir comme des gamins, histoire de trouver des solutions. Là, non seulement elles perdaient toutes les deux de l’énergie, mais en plus, elles n’avançaient pas.

-Je vais me charger de refaire l’affiche. Avec des photos cette fois. Il faut leur donner envie, et pour ça, il faut leur montrer les costumes. Je demanderais à un photographe de venir pour prendre des photos attractives.

Tu ignores la demoiselle qui chantonne, partant du principe qu’elle t'écoute parfaitement.

-Il faudra également organiser un atelier avec tous ceux qui voudront, histoire de motiver les gens et d’utiliser l’effet de groupe pour faire naître des idées.

La voix de ton interlocutrice continue ses pirouettes. Cela devient de plus en plus irritant.

-Venir dans un club de soi-même pour demander un costume, c’est contre-intuitif et ça-

Ça te tape vraiment sur le système.

-Oï ! Ça te tuerait d’écouter quand je te parle ?!

Les bras croisés, une petite veine apparaît sur ton front. Cette meuf a vraiment un sens de la politesse complètement erroné. Elle est carrément irritante. Pour peu, tu as envie de laisser tomber son club minable, voir comment ils feront un flop à coup sûr lors du festival.
Tu ne vas pas le faire évidemment. Parce que c’est ta responsabilité. Tu ne peux pas te permettre que le lycée de Namimori, TON lycée, se ridiculise.

*Not on my watch.*

Mais d'abord, remettre les pendules à l’heure.

-On ne chante pas en même temps que les gens parlent. Ce n’est pas compliqué, c’est même du bon sens, répliques-tu d’une voix cinglante.

En plus, elle ose te donner des ordres. Si ce n’était pas pour le festival, tu serais prête à le faire fermer, son petit club à la noix. Tu prends une grande inspiration pour te calmer, comme tu as appris. Tu reprends d’une voix froide.

-Je ne fais que proposer en fonction de ce que tu m’as toi-même dit. Si les gens sont timides, il faut leur montrer qu’ils ont tout à y gagner. Maintenant, si tu me le permets, je dois passer un appel.

La question était rhétorique. Bien sûr que tu n’avais pas besoin de sa permission. Tu t’éloignes de la demoiselle, pianotant habilement sur ton iphone pour passer ton appel.
Quelques minutes après, tu reviens.

-J’ai contacté un collègue photographe qui a accepté de venir prendre des photos en fin de semaine. Quand es-tu libre pour poser dans tes costumes ? Enfin, je dis « toi », mais si tu as quelqu’un d’autre en tête, ça fera l’affaire aussi.

Tu pianotes de nouveau pour entamer un nouveau message. Celui donnant la confirmation des dates au fameux collègue.

Tu attends la réponse de ton interlocutrice avec un regard perçant, déterminé… Autoritaire. Ce regard somme de donner des réponses. Et tu en reçois une. Enfin ! Et une claire avec ça. Comme quoi, ce n'est pas bien compliqué. Tu poses de nouveau ton regard sur ton portable hors de prix, y fait jouer une nouvelle fois de tes doigts pour écrire ta réponse.

-Vendredi, donc.

Tu as fitness, le vendredi. Mais peu importe. Tu parviendras bien à convaincre ton coach personnel de décaler la séance. Il y a des priorités, des choses qui ne peuvent pas attendre, car ce maudit festival, lui, n'attendra pas. Façonner ton corps aux aléas de la mode pourra bien attendre un jour ou deux.

-J’aurais besoin de ton numéro pour pouvoir te contacter si besoin. Rendez-vous Vendredi, même heure, même salle. Je compte sur toi pour ramener les bonnes personnes et les bons costumes. Ne sois pas en retard.

Et si elle ose te faire perdre ton temps et celui de ton collègue, tu te jures de le lui faire payer. Mais ça, tu n’as pas besoin de le dire. Ton regard intransigeant suffit à le faire comprendre. N’ayant plus rien à ajouter, tu presses le bouton « envoyer » de ton portable et tournes les talons, les faisant bruyamment claquer sur le sol à chaque foulée.
La porte fermée derrière toi, tu pousses un soupir. Ta journée de lycée est terminée, il est maintenant l’heure de rentrer chez toi.
Autrement dit, tu quittes un enfer pour en intégrer un autre.

Assise à table, tu avises de ton regard déterminé la figure devant toi.
Une femme. Une femme magnifique. Pâles, ses lèvres pulpeuses sont peintes de rouge. Ses boucles de jais dévalent ses épaules. D’un geste gracieux, elle tapote le coin de sa bouche de sa serviette brodée, tout près de son iconique grain de beauté. Elle a un sourire, comme toujours. Un sourire glacial. Tu manges, silencieuse. Ce repas a des airs de meeting. Ton regard glisse de nouveau sur elle.

Ta mère.

-Et Sakamoto Toyoaki a accepté ? te demande-t-elle d’un air étonné.

-Oui. Toyoaki-san a toujours apprécié les projets créatifs, et il n’est pas très occupé, en ce moment. J’ai tout de suite pensé qu’il serait d’accord.

Et dans l’éventualité où il aurait été occupé, il se serait libéré quand même pour l’héritière des McCampbell. Il leur était redevable de nombreuses façons.

-Et tout ça pour un club de… quoi, tu as dis ?

Tu demeures parfaitement calme, mais tes yeux se sont légèrement plissés, tandis que tu portes ta cuillère de soupe à tes lèvres. La salle à manger est vaste, moderne. Dans les noirs et blancs, avec quelques teintes de pourpre par endroits. Certains meubles sont si modernes qu’on pourrait légitimement se poser la question de leur utilité.

-De costumes.

Tu connais ta mère, tu évites les mots qui fâchent.

-Je fais ce travail pour tous les clubs. Le festival arrive, on ne peut pas se reposer sur nos lauriers.

-C’est drôle, je te vois beaucoup travailler, mais pourtant tu n’es toujours pas officiellement dans la mafia, répond ta mère avec légerté, comme si elle se demandait distraitement quelles chaussures elle allait mettre aujourd’hui.

Tes doigts se serrent de manière imperceptible sur ta cuillère. Here we go again. C’est pour ça que tu détestes quand ta mère apprend ce que tu fais au lycée.

-Je suis les indications de Sora-san,   réponds-tu d’un ton neutre.   Pour l’instant, être déléguée est ma meilleure option. Elle me permet de garder un oeil sur tous les étudiants.

-Eh bien, si Sora Hideo est si impliqué qu’il le dit, pourquoi n’es-tu pas déjà aux côtés du nouveau parrain ?  te répond-t-elle sur le même ton.

Tu ne réponds pas, parce qu’à vrai dire, tu ne sais pas non plus. Ça te rend folle, au fond. Qu’est-ce que tu dois faire de plus pour enfin faire avancer les choses ? Ta mère fait une petite moue. Tu détestes quand elle fait ça.

-Je travaille d’arrache pied pour trouver l’identité des membres de la mafia, ma chérie,  soupire-t-elle, avec un embarra presque théâtral. J’attends de toi que tu en fasses de même. Je sais de source sûre qu’il y a des membres de la mafia dans ce lycée. Donc moins d’investissements pour « des clubs de costumes » et plus de résultats, mmmh ?

Tu t’es arrêtée de manger, la fixant de tes prunelles bleu-gris. Rien ne paraît sur ton visage de poupée, même si au fond, tu bouillonnes.

C’est comme si tout ce que tu avais fait n’avait servi à rien.

C’est comme d’habitude.

-Oui.

-Un grand merci d’être venu, Toyoaki-sama, déclares-tu avec un sourire chaleureux, alors que tu t’inclines et lui tend une boîte de chocolats de luxe.

Toyoaki-san est un homme d’une trentaine d’années, l’air timide mais jovial. Tu as déjà travaillé avec lui plusieurs fois, notamment durant les évènements caritatifs des McCampbell. Là encore, du flan, même si ce n’est pas l’avis de tes parents. Toi tu penses que s’ils voulaient aider tant que ça, ils le feraient autrement. Ce genre d'événement n’existe que pour donner le change. Un mal nécessaire pour l’image de la marque, pourtant. Et il a le mérite d’attirer des personnes foncièrement bonnes. Le genre qui acceptent de prendre des photos pour un lycée minable malgré leur notoriété, et ce uniquement pour le prix d’une boîte de chocolats.

-Je vous en prie, McCampbell-san, ça me fait plaisir.

Le duo marche dans les couloirs, sous les regards intrigués des quelques élèves encore présents. Gardant toujours ton sourire poli, tu entres dans la même salle où tu te trouvais quelques jours plus tôt.

-Bonjour, Manako-chan. Je te présente Sakamoto Toyoaki. Il sera notre photographe aujourd’hui.

Ton ton est plus léger, mais tu sens que dès que la demoiselle ouvrira la bouche, il te sera beaucoup plus dur de garder ton calme.

Un petit bonjour, non ? Rien ? La politesse peut-être ?
En fait non, même quand elle la ferme, elle t'insupporte. Tu n'abandonnes pas ton masque de cordialité pour autant. Tant qu’elle ne lance pas les hostilités, il n’y a aucune raison que tu t’en prennes à elle. Tu n’es jamais celle qui attaque en premier, après tout.

Enfin… Si on ne considère pas tes remarques à outrance comme une attaque.

Tu avises l’adolescent à côté d’elle. Mpfr. Trop petit pour un shooting. Mais ceci-dit, l’autre folle n’est pas beaucoup plus grande. Et puis, en soi, ce n’est pas un véritable shooting. Mais bon, tu pries pour qu’elle ait sélectionné des costumes adéquats. Histoire que ça ne fasse pas trop gamin. Tu veux vraiment mettre toutes les chances de leur côté pour que ce concours ne soit pas un fiasco.

-Bien. Peux-tu me montrer ce que tu as préparé, Manako-chan ? demandes-tu à l’attention de la demoiselle.

Puis tu te tournes vers le garçon, l’avisant de haut en bas. Sans te défaire de ton sourire, tu lui demandes avec politesse :

-Il ne me semble pas que tu fasses partie du club. Je suis Eden McCampbell, représentante du lycée. Puis-je connaître ton nom ?