Zuran voyait bien que Arun avait l'air de s'être énervé durant un certain temps pour finalement récupérer son calme olympien. Quelque chose ne l'avait pas plu et quand Zuran avait suivi les indications pour finalement voir qu'aucune porte n'avait été ouverte ou bouger d'un centimètre contrairement à ce qu'il avait l'air de penser, une autre idée qui pourrait potentiellement ne pas plaire à son ami venait de traverser l'esprit du jeune parrain. Il faisait signe à son ami de rester cacher afin de tendre un piège dont il serait l'appât. Piège contre piège, lequel allait fonctionner ? Il n'avait pas réellement de doute sur son plan. Il n'avait pas réellement de doute parce qu'il avait une idée pour être un merveilleux appât qui le forcerait à sortir de sa tanière tant la surprise serait grande.

Une fois Arun prêt, il allait sortir un pistolet de son sac à dos ainsi qu'une balle de la dernière volonté qu'il avait trouvé au sol et qu'il devait rendre à Katsu. Mais bon, au vu de l'urgence il pensait bien qu'il devait l'utiliser afin de minimiser au maximum les blessures. Il était inutile d'inquiéter son professeur qui avait disparu depuis... Depuis Azami... En fait il en était sûr, il devait l'utiliser. Alors il chargeait l'arme vide de la balle et se l'était tiré en pleine tête. Une flamme orange faisait rapidement son apparition, sa dernière volonté ? Forcer l'adversaire à se montrer tant la provocation et tentation serait grande.

Alors le jeune parrain joignait ses deux mains et commençait à former du feu sur ces dernières. Il allait encore avoir quelques brûlures mais bien plus superficielles étant donné que c'était pour les utiliser moins de deux secondes. Une fois ce feu totalement basique enclenché, il frappait le sol de ses deux poings afin que le feu se propage et se cogne sur le maximum de pièges possibles. Provocant ainsi un nombre de déclic et d'abattement de fer lourds pour chaque pièges déclenchés quasiment en même temps. Il avait une bonne zone de terrain qui était soudainement devenue sans danger. Une fois la symphonie des pièges refermés terminée, une veine commençait à gonfler sur son front et il tapait fort sur la rambarde d'un petit escalier tout en prenant la parole.

« TU VAS ARRÊTER DE ME FAIRE PERDRE MON TEMPS OUAIS ?! » Hurlait-il à plein poumon. « TU PENSAIS VRAIMENT QUE CES PIÈGES GROTESQUES ALLAIENT ME FAIRE QUOI QUE CE SOIT ?! » Rajoutait-il alors que sa voix résonnait dans tout le bâtiment. « JE SUIS VENU SEUL, POUR TOI ! ALORS LA MOINDRE DES POLITESSES SOIT QUE TU VIENNES M'ACCUEILLIR EN PERSONNE ! » Continuait-il alors que la barre sur laquelle il se tenait chauffait à grande vitesse. « TOI TU VEUX T'AMUSER AVEC QUELQU'UN ET MOI JE VEUX ME DÉBARRASSER D'UN VULGAIRE PARASITE QUI A GÂCHÉ MA JOURNÉE ! ALORS MONTRE TOI QU'ON EN FINISSE APRÈS UN COMBAT DONT TU TE SOUVIENDRAS LONGTEMPS ! » Finissait-il alors que dans son esprit il s'excusait auprès de Arun pour crier aussi fort.

Il n'en restait pas moins qu'il était prêt, qu'il était préparé à combattre et en finir face à cette personne ayant la volonté de faire du mal à autrui. De plus, il avait tellement tenu ses flammes aux mains peu de temps qu'elles n'étaient pas brûlées mais seulement déshydratées actuellement. Il pourrait le combattre à pleine puissance pendant que Arun pourrait lui tomber dessus par surprise. Il le sentait au fond de lui, même si le combat pouvait être rude, il avait assez confiance en son ami pour finir par prendre le dessus et arrêter le malfrat une bonne fois pour toute.

Trois choses, il a suffit de trois choses pour que tout puisse réellement commencer. La première était la direction pointée du doigt par Arun. La deuxième était la réponse du cliché du méchant de film d'horreur américain venant de ce même endroit. La troisième était le fait qu'il était certain que Zuran était accompagné alors que rien ne garantissait que son ami soit resté avec lui. À ces trois choses, il n'y avait qu'une possibilité : L'ennemi se trouvait dans l'ancienne salle de surveillance. Il n'en avait pas fallu plus pour certainement rendre le spectacle soudainement moins attrayant. Lui ? Sentir l'odeur du sang ? Venant d'un entrepôt désaffecté depuis un moment ? Seul l'odeur du fer régnait ici et effectivement l'odeur du fer pouvait faire penser au sang mais ce n'était certainement pas l'égratignure de Zuran qui était suffisante pour que leur adversaire puisse dire ça. Et il n'aurait pas l'occasion de sentir le sang du jeune parrain et de sa tempête. Car si déjà les pièges avaient à peine l'occasion de lui provoque un petit saignement sans la flamme, alors avec il se contentait de marcher sur les pièges qui se brisaient d'eux-mêmes lorsqu'ils s'abattaient sur les jambes du parrain.

D'un pas décidé, il se dirigeait vers la fameuse salle de surveillance et enfonçait la porte avant de foncer sur le gars qui avait tendu ces pièges morbides. D'un mouvement de flamme sous les pieds, un seul pas lui avait suffit à glisser rapidement sur trois mètres, à saisir l'ennemi par la gorge et forcer sa chute sur le sol. Zuran était souvent assez peu intimidant mais là, il venait de vivre un drame et le seul jour qu'il a demandé pour être tranquille venait d'être gâché par un abruti qui se pensait plus gros poisson qu'il ne l'était réellement. Alors oui, le regard de Zuran était empli d'un profond mépris et d'une assurance énorme que la personne qu'il tenait entre ses doigts allait regretter d'être passé par là.

« Je ne sais pas qui tu es mais au vu de ce que tu as fait et de qui tu as provoqué, j'ai le regret de t'annoncer que tu vas rejoindre les Vindices avant la fin de la journée. » Venait-il d'annoncer cette terrible décision sur un ton aussi calme et froid qu'on puisse l'imaginer. Il n'allait pas s'en sortir aussi facilement, il a voulu se frotter à la mafia et aux Vongolas malgré ce qu'ils venaient de subir alors il le paierait au prix fort.