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# Echo de patins. ♫ AoiJeu 18 Juin - 14:17Hello/How are you? ♫ Ashe Il y avait trois types d'émotions qui passaient dans Arun actuellement. La première était l'une des plus simples possibles : il était excité comme un poux à l'idée que ce train s'arrête et qu'il puisse rejoindre Aoi à sa compétition. Il savait que le brun l'attendrait sur le quai et ça lui donnait des papillons dans le ventre, des étoiles dans les yeux, du stress dans la bouche et des envies de vomir tellement il avait du mal à gérer tout ce qui passait dans son corps actuellement. Sans déconner, il était obligé de s'écouter en boucle des musiques de rupture pour ne pas ressentir trop de bonheur à l'idée de le retrouver. Vous imaginez s'il s'était mis à écouter des musiques romantiques ? Il aurait fondu en gelée dès le début du trajet.
Enfin pas sûr, quand le deuxième type d'émotions se mettait avec l'autre, c'était un sacré counter. Il était clairement saoulé que les adultes ne puissent pas les laisser faire leur vie et voyageait comme ils le souhaitaient. Ils auraient très bien pu partir en amoureux ensembles pour cette compétition, pas besoin de ramener l'oncle grincheux là ni l'oncle intrusif là ! Sans déconner, il s'était douté que Qiren-san allait venir mais de là à ce que son propre oncle viennent ? Non mais, c'était plus possible... Il allait faire une crise cardiaque. Il voyait sa liberté partir au loin pour ne jamais revenir. C'était la fin d'une vie, du glamour et de toutes passions possibles !
La dernière émotion qui lui passait dans le corps, c'était l'amusement. Son oncle Amshul avait tendance à ne pas du tout avoir l'habitude de voyager en seconde classe. En tant qu'avocat, il avait tendance à prendre la première classe, au moins pour l'image qu'il reflétait aux autres. Du coup, là, en voyage avec son neveu et fils adoptif, il avait vraiment du mal à gérer sa curiosité. Il passait son temps à jeter des petits coups d'oeil à droite et à gauche avec une certaine curiosité. C'est d'ailleurs avec la même qu'il avait regardé son appartement étudiant le jour passé. Il n'avait pas jugé, ne voyant comme souvent que les côtés positifs. Toutefois, il avait osé dire qu'il trouvait ça trop petit. Mais voyant la gêne d'Arun, il n'avait évidemment pas osé proposé son aide. Il voulait être un grand garçon, soit.
Avec tout ça, le jeune homme était dans son fauteuil, bien bas, les écouteurs dans les oreilles quand il entendit finalement le son de la gare au loin. Avant même que la voix ne parle, il fit signe à son oncle de ranger pour qu'ils soient les premiers à sortir. Est-ce qu'il se comportait comme un européen dans un train ? Il s'en battait les couilles ok ? Il voulait voir Aoi ! Le plus vite possible. Ils se retrouvèrent donc debout, une douzaine de minutes avant l'annonce. Et une vingtaine avant l'ouverture des portes. Son oncle secoua la tête avec un petit sourire satisfait.
« Hé bien, c'est bien la première fois que tu me fais ce genre de coup Arun, tu dois vraiment avoir eu un coup de foudre pour être aussi impatient de le voir.
- Mon oncle, ça ouvre. »
Est-ce qu'il venait de fuir la conversation ? Évidemment. Il n'allait quand même pas donner ce qu'il voulait à cet homme amoureux des romances lycéennes non ? S'il avait des problèmes avec sa femme, qu'il les règle, il allait pas servir de cinéma pour ses beaux yeux. En tout cas, il poussa la porte quand elle s'ouvrit et chercha automatiquement une tête brune aux longs cheveux. Il en trouva très vite d'eux mais une dont le Qin était moins enraillé. Au contraire, ce Qin s'harmonisa automatiquement avec sa basse et sa flûte traversière. Il leva la main très haut et fit signe à son petit-ami. Trop d'émotions passaient en lui. Il ne les retient pas. Le bonheur passait dans ses yeux comme il ne l'avait jamais fait avant.
Quand il courut presque pour prendre dans ses bras le jeune homme, son oncle se retient de commenter. Pourtant il n'en pensait pas moins. Il avait eu raison de venir. Voir son neveu ainsi heureux, cela le rassura plus qu'il ne pourrait le dire normalement. Sa femme lui aurait fait un scandale si elle savait, mais il s'en fichait bien. Il était juste heureux que le fils de sa sœur puisse enfin avoir un sourire comme celui-ci et non pas les faux qu'il avait sorti depuis qu'ils l'avaient adoptés.
« Aoi ! »
Par contre, ce qui surprit l'oncle fut le côté tactile automatique de son neveu. Est-ce qu'il venait de lui prendre la main ? Est-ce qu'il venait de le serrait contre lui ? Est-ce qu'il le regardait comme s'il allait lui sauter dessus... Attendez, il l'embrassait là ? Oh mon dieu.
« Arun ! Ce n'est pas l'endroit ! »
Le jeune musicien tira la tronche et quitta les lèvres de son amant. :copyright:️ 2981 12289 0
Enfin pas sûr, quand le deuxième type d'émotions se mettait avec l'autre, c'était un sacré counter. Il était clairement saoulé que les adultes ne puissent pas les laisser faire leur vie et voyageait comme ils le souhaitaient. Ils auraient très bien pu partir en amoureux ensembles pour cette compétition, pas besoin de ramener l'oncle grincheux là ni l'oncle intrusif là ! Sans déconner, il s'était douté que Qiren-san allait venir mais de là à ce que son propre oncle viennent ? Non mais, c'était plus possible... Il allait faire une crise cardiaque. Il voyait sa liberté partir au loin pour ne jamais revenir. C'était la fin d'une vie, du glamour et de toutes passions possibles !
La dernière émotion qui lui passait dans le corps, c'était l'amusement. Son oncle Amshul avait tendance à ne pas du tout avoir l'habitude de voyager en seconde classe. En tant qu'avocat, il avait tendance à prendre la première classe, au moins pour l'image qu'il reflétait aux autres. Du coup, là, en voyage avec son neveu et fils adoptif, il avait vraiment du mal à gérer sa curiosité. Il passait son temps à jeter des petits coups d'oeil à droite et à gauche avec une certaine curiosité. C'est d'ailleurs avec la même qu'il avait regardé son appartement étudiant le jour passé. Il n'avait pas jugé, ne voyant comme souvent que les côtés positifs. Toutefois, il avait osé dire qu'il trouvait ça trop petit. Mais voyant la gêne d'Arun, il n'avait évidemment pas osé proposé son aide. Il voulait être un grand garçon, soit.
Avec tout ça, le jeune homme était dans son fauteuil, bien bas, les écouteurs dans les oreilles quand il entendit finalement le son de la gare au loin. Avant même que la voix ne parle, il fit signe à son oncle de ranger pour qu'ils soient les premiers à sortir. Est-ce qu'il se comportait comme un européen dans un train ? Il s'en battait les couilles ok ? Il voulait voir Aoi ! Le plus vite possible. Ils se retrouvèrent donc debout, une douzaine de minutes avant l'annonce. Et une vingtaine avant l'ouverture des portes. Son oncle secoua la tête avec un petit sourire satisfait.
« Hé bien, c'est bien la première fois que tu me fais ce genre de coup Arun, tu dois vraiment avoir eu un coup de foudre pour être aussi impatient de le voir.
- Mon oncle, ça ouvre. »
Est-ce qu'il venait de fuir la conversation ? Évidemment. Il n'allait quand même pas donner ce qu'il voulait à cet homme amoureux des romances lycéennes non ? S'il avait des problèmes avec sa femme, qu'il les règle, il allait pas servir de cinéma pour ses beaux yeux. En tout cas, il poussa la porte quand elle s'ouvrit et chercha automatiquement une tête brune aux longs cheveux. Il en trouva très vite d'eux mais une dont le Qin était moins enraillé. Au contraire, ce Qin s'harmonisa automatiquement avec sa basse et sa flûte traversière. Il leva la main très haut et fit signe à son petit-ami. Trop d'émotions passaient en lui. Il ne les retient pas. Le bonheur passait dans ses yeux comme il ne l'avait jamais fait avant.
Quand il courut presque pour prendre dans ses bras le jeune homme, son oncle se retient de commenter. Pourtant il n'en pensait pas moins. Il avait eu raison de venir. Voir son neveu ainsi heureux, cela le rassura plus qu'il ne pourrait le dire normalement. Sa femme lui aurait fait un scandale si elle savait, mais il s'en fichait bien. Il était juste heureux que le fils de sa sœur puisse enfin avoir un sourire comme celui-ci et non pas les faux qu'il avait sorti depuis qu'ils l'avaient adoptés.
« Aoi ! »
Par contre, ce qui surprit l'oncle fut le côté tactile automatique de son neveu. Est-ce qu'il venait de lui prendre la main ? Est-ce qu'il venait de le serrait contre lui ? Est-ce qu'il le regardait comme s'il allait lui sauter dessus... Attendez, il l'embrassait là ? Oh mon dieu.
« Arun ! Ce n'est pas l'endroit ! »
Le jeune musicien tira la tronche et quitta les lèvres de son amant.
en bref
Inventaire : - Kit de nettoyage
- Arme contondante moyenne : L'instrument qu'il portera sur le moment.
- flûte traversière
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiSam 27 Juin - 8:24 La foule est masquée par une seule paire d'yeux. Je réalise que je ne patine que pour nous deux.
Les yeux fermés, un casque audio sur les oreilles passant en boucle le thème de son programme court, Aoi en voyait la chorégraphie se jouer sur ses paupières. Comme avant chaque représentation, il s'immergeait, lentement, calmement, pour être dans l'état d'esprit adéquat une fois sur la glace.
Cependant, cette fois-là était différente. Malgré ses efforts déjà plus solicités que d'ordinaire, les battements de son coeur pourtant calmes mais puissants résonnaient en fond, altérant la mélodie sans la gâcher. Peut-être même était-ce le contraire.
C'était un phénomène quasi continu depuis cet instant destiné. Un rythme régulier, omniprésent, comme un rappel. Il s'était laissé aller à penser que ce n'était pas son coeur qu'il entendait si fort, que le sien n'avait guère changé mais qu'un autre s'était simplement imposé à ses côtés, faisant entendre sa présence telle la tempête qui avait bouleversé sa vie et n'avait voulu en sortir depuis.
Des battements qui le tenaient chaud en toute circonstance, lui rappelant qu'il n'était jamais seul. Un sentiment bien inédit pour lui.
Une brise fraîche le fit rouvrir doucement les yeux. Les quais étaient noirs de monde, comme souvent les jours fériés. Son Oncle se tenait droit près de lui, se voulant d'une expression stoïque qu'Aoi parvenait cependant à décomposer.
Il n'était pas heureux de la situation. Le jeune patineur savait qu'il serait trop demandé qu'il s'en réjouisse. Le simple fait qu'il la cautionne lui suffisait amplement. Pas qu'il soit assez détaché de son tuteur pour ne pas prendre ses sentiments en compte tant qu'il pouvait profiter de sa liberté, mais le simple fait que malgré leurs précedentes interactions et le manque d'affinitié entre eux, son Oncle accepte toujours de rencontrer Arun. L'adolescent ne pouvait interpréter cela que positivement.
De plus, Arun l'avait prévenu que son oncle et tuteur serait également présent. Aoi entretenait l'espoir secret que les deux hommes puissent s'entendre et permettre à Oji-sama d'avoir des accointances en dehors de son cercle habituel.
Une voix résonna dans les lieux au moment où la chanson se finissait avant de redémarrer. C'était bientôt l'heure. Le brun éteignit son casque et le rangea. Il se tourna vers son oncle, et ne laissa échapper qu'un « Oji-sama. » qu'un grognement sourd lui répondit, suivi d'un soupir.
Définitivement pas serein.
Il décida de ne rien ajouter, au risque de simplement empirer la situation. A nouveau la voix résonna, annonçant l'entrée en gare du train qu'ils attendaient. Une petite bulle les entourait, les séparant du reste des voyageurs.
Aoi devina qu'Arun était descendu avant qu'il ne lui fasse signe. Il n'eut pas besoin de réciproquer ce dernier que le musicien l'avait déjà rejoint pour le saluer plus...Adéquatement. Adéquat selon sa propre définition, et nullement celle des personnes autour. Mais à l'instant où Arun était dans ses bras, seule sa, non, leur définition existait.
Il ne remarqua pas, ou fit simplement fi de l'étranglement de son Oncle devant le spectacle. Aoi aurait bien pensé qu'une telle démonstration de fougue pourrait être un élément convainquant, mais les lèvres d'Arun étaient sur les siennes, et ses capacités intellectuelles étaient mises en pause.
Ce n'est qu'un instant plus tard, ses esprits retrouvés et la distance entre les deux adolescents un peu plus décente, pût-il s'incliner devant l'accompagnateur de son âme-soeur.
« Hisui Harushige, Précepteur du Temple Hisui. C'est un honneur de vous rencontrer. J'espère que vous avez fait bon voyage. » Son oncle l'ayant devancé, Aoi suivit silencieusement. « Et voici mon neveu, Aoi. » Le brun hocha la tête.
Il restait un peu plus de trois heures avant le début de l'évènement. Pas en retard ni en avance. Aoi tira légèrement sur la main du plus petit. Sans vouloir interrompre les adules, il aimerait qu'ils puissent se mettre en route. Il voulait avoir le plus de temps possible pour se préparer.
Il voulait offrir le plus beau des spectacles à Arun.
Ils auraient tout le temps de discuter plus tard.
Mélodie d'un Regard
Les yeux fermés, un casque audio sur les oreilles passant en boucle le thème de son programme court, Aoi en voyait la chorégraphie se jouer sur ses paupières. Comme avant chaque représentation, il s'immergeait, lentement, calmement, pour être dans l'état d'esprit adéquat une fois sur la glace.
Cependant, cette fois-là était différente. Malgré ses efforts déjà plus solicités que d'ordinaire, les battements de son coeur pourtant calmes mais puissants résonnaient en fond, altérant la mélodie sans la gâcher. Peut-être même était-ce le contraire.
C'était un phénomène quasi continu depuis cet instant destiné. Un rythme régulier, omniprésent, comme un rappel. Il s'était laissé aller à penser que ce n'était pas son coeur qu'il entendait si fort, que le sien n'avait guère changé mais qu'un autre s'était simplement imposé à ses côtés, faisant entendre sa présence telle la tempête qui avait bouleversé sa vie et n'avait voulu en sortir depuis.
Des battements qui le tenaient chaud en toute circonstance, lui rappelant qu'il n'était jamais seul. Un sentiment bien inédit pour lui.
Une brise fraîche le fit rouvrir doucement les yeux. Les quais étaient noirs de monde, comme souvent les jours fériés. Son Oncle se tenait droit près de lui, se voulant d'une expression stoïque qu'Aoi parvenait cependant à décomposer.
Il n'était pas heureux de la situation. Le jeune patineur savait qu'il serait trop demandé qu'il s'en réjouisse. Le simple fait qu'il la cautionne lui suffisait amplement. Pas qu'il soit assez détaché de son tuteur pour ne pas prendre ses sentiments en compte tant qu'il pouvait profiter de sa liberté, mais le simple fait que malgré leurs précedentes interactions et le manque d'affinitié entre eux, son Oncle accepte toujours de rencontrer Arun. L'adolescent ne pouvait interpréter cela que positivement.
De plus, Arun l'avait prévenu que son oncle et tuteur serait également présent. Aoi entretenait l'espoir secret que les deux hommes puissent s'entendre et permettre à Oji-sama d'avoir des accointances en dehors de son cercle habituel.
Une voix résonna dans les lieux au moment où la chanson se finissait avant de redémarrer. C'était bientôt l'heure. Le brun éteignit son casque et le rangea. Il se tourna vers son oncle, et ne laissa échapper qu'un « Oji-sama. » qu'un grognement sourd lui répondit, suivi d'un soupir.
Définitivement pas serein.
Il décida de ne rien ajouter, au risque de simplement empirer la situation. A nouveau la voix résonna, annonçant l'entrée en gare du train qu'ils attendaient. Une petite bulle les entourait, les séparant du reste des voyageurs.
Aoi devina qu'Arun était descendu avant qu'il ne lui fasse signe. Il n'eut pas besoin de réciproquer ce dernier que le musicien l'avait déjà rejoint pour le saluer plus...Adéquatement. Adéquat selon sa propre définition, et nullement celle des personnes autour. Mais à l'instant où Arun était dans ses bras, seule sa, non, leur définition existait.
Il ne remarqua pas, ou fit simplement fi de l'étranglement de son Oncle devant le spectacle. Aoi aurait bien pensé qu'une telle démonstration de fougue pourrait être un élément convainquant, mais les lèvres d'Arun étaient sur les siennes, et ses capacités intellectuelles étaient mises en pause.
Ce n'est qu'un instant plus tard, ses esprits retrouvés et la distance entre les deux adolescents un peu plus décente, pût-il s'incliner devant l'accompagnateur de son âme-soeur.
« Hisui Harushige, Précepteur du Temple Hisui. C'est un honneur de vous rencontrer. J'espère que vous avez fait bon voyage. » Son oncle l'ayant devancé, Aoi suivit silencieusement. « Et voici mon neveu, Aoi. » Le brun hocha la tête.
Il restait un peu plus de trois heures avant le début de l'évènement. Pas en retard ni en avance. Aoi tira légèrement sur la main du plus petit. Sans vouloir interrompre les adules, il aimerait qu'ils puissent se mettre en route. Il voulait avoir le plus de temps possible pour se préparer.
Il voulait offrir le plus beau des spectacles à Arun.
Ils auraient tout le temps de discuter plus tard.
Jawn pour EPICODE
en bref
# Re: Echo de patins. ♫ AoiLun 6 Juil - 10:31SUMMER PARADISE ♫
Simple Plan & Taka (One Ok Rock) La honte était un concept flou pour le plus jeune. Il fit un large sourire à l'oncle de l'homme de sa vie et se laissa juste à scintiller de toutes parts. Franchement, ça le faisait plus rire qu'autre chose de voir la tête que tirait cet idiot un peu trop réactionnaire pour son âge. Il fallait qu'il libère son cul sans déconner... Il roula des yeux et sentit pendant la présentation des deux adultes sa manche se faire tirer par Aoi. Il tourna son visage et vit dans ses yeux un feu semblable à celui qu'il avait en lui quand il partait pour chanter. Une vague de bonheur le traversa, une autre d'excitation suivit alors que ce fut l'anticipation qui conclue le balle. Ses oreilles s'ouvrirent au maximum et ses yeux se dilatèrent quasiment automatiquement. Oups. Il commençait déjà à perdre son esprit là, peu importe, il voulait le voir patiner, il voulait le voir patiner ! Il ne l'avait encore jamais vu patiner !!
Sautillant sur place, il avait clairement envie de la suite. Il snoba complètement les adultes dont son oncle d'ailleurs. Le pauvre avait essayé de parler à son neveu mais ce n'est qu'un sourire qui avait fini par sortir de sa bouche. Il s'était présenter comme Maître Nayaka Amshul à l'oncle et au neveu avant. Arun savait que ce nom allait raisonner dans les oreilles de Harushige, mais franchement, il s'en battait une couille avec l'autre et faisait même du yoyo avec. Il s'en foutait totalement. Il se foutait de tout !
Par ce que là tout de suite, il y avait tout les bruits d'Aoi qui le possédaient. Il voulait finir sous lui avec le droit de jouer du Qin sur ses cheveux. Il avait appris à en jouer assez rapidement d'ailleurs ! Ses petits bonds étaient vraiment improbables là, et les adultes qui continuaient à parler. Oh et puis merde.
Il prit la main d'Aoi et partit tout droit vers leur destination. Ils avaient qu'à suivre derrière, lui, il avait cette magnifique main dont les doigts s'emmêler aux siens. Il sourit calmement, enfantin malgré lui. Il vivait sa petite idylle en se foutant totalement du reste de l'univers. Suivant le regard et les murmures non stipulées de son brun, il alla vers le métro dans le but de vite se rendre là où il le devait. Sans écouter les adultes, il leur paya à tous des tiquets et les distribua. Il ne fit fit de son oncle secouant la tête avec une tête à la fois gênée et un peu ravie. C'est qu'il se débrouillait bien seul son neveu et ça le rassurait beaucoup. Enfin si bien qu'il était vraiment en train de faire le chemin sans vérifier s'ils étaient suivis !
Finalement, assis dans le métro, il se mit juste à côté de lui et posa son visage contre son épaule. Ses yeux étaient fermés depuis plus de dix minutes, sans ouverture. Il écoutait Aoi, il l'écoutait, il l'entendait lui parler sans mots. Il n'en avait pas besoin, il entendait son cœur, ses soupirs, ses frictions, tout. Arun était en train de devenir Aoi en cet instant. Il faisait si bien un avec lui qu'il n'y avait pas besoin de parler pour ressentir ses émotions, et les siennes s'y mêlaient. Ils étaient tellement heureux, dans une bulle de laquelle ils ne sortiraient sûrement que si on les poussait vraiment à le faire. Ce ne serait pas des réactions très douces qui en sortiraient à mon avis.
Le jeune homme se blottit un peu plus et pour la première fois en quinze minutes de voyage, il murmura à l'homme de sa vie :
« Je t'aime... Je suis content d'aller te voir patiner... Je sais que tu vas gagner. »
Après tout, c'était une évidence non ? Ils étaient ensembles. Ils étaient face au monde, Aoi ne pouvait que se dépasser, comme lui le faisait en musique. Ils se motivaient l'un l'autre sans ajouter plus de mots que nécessaire. Ils se montraient plus fort, plus grands, plus impressionnants, plus entreprenants... Puis, il fallait l'avouer, ça le faisait sortir lui de ce monde étrange dans lequel il nageait depuis un moment déjà. Il faisait une pause sur la mafia et c'était pas plus mal. Il sourit doucement contre Aoi, mais son sourire disparut. Pourtant il ne dit rien. Il devrait parler de tout ça à Aoi après sa compétition, et pas avant. Il ne voulait pas qu'il se sente mal ou qu'il stresse. Dans ce cas, il plongea son visage dans son cou et le huma sans honte.
Son oncle se tourna vers celui de son âme sœur :
« Pardonnez les, ils sont jeunes ?... » :copyright:️ 2981 12289 0
Simple Plan & Taka (One Ok Rock)
Sautillant sur place, il avait clairement envie de la suite. Il snoba complètement les adultes dont son oncle d'ailleurs. Le pauvre avait essayé de parler à son neveu mais ce n'est qu'un sourire qui avait fini par sortir de sa bouche. Il s'était présenter comme Maître Nayaka Amshul à l'oncle et au neveu avant. Arun savait que ce nom allait raisonner dans les oreilles de Harushige, mais franchement, il s'en battait une couille avec l'autre et faisait même du yoyo avec. Il s'en foutait totalement. Il se foutait de tout !
Par ce que là tout de suite, il y avait tout les bruits d'Aoi qui le possédaient. Il voulait finir sous lui avec le droit de jouer du Qin sur ses cheveux. Il avait appris à en jouer assez rapidement d'ailleurs ! Ses petits bonds étaient vraiment improbables là, et les adultes qui continuaient à parler. Oh et puis merde.
Il prit la main d'Aoi et partit tout droit vers leur destination. Ils avaient qu'à suivre derrière, lui, il avait cette magnifique main dont les doigts s'emmêler aux siens. Il sourit calmement, enfantin malgré lui. Il vivait sa petite idylle en se foutant totalement du reste de l'univers. Suivant le regard et les murmures non stipulées de son brun, il alla vers le métro dans le but de vite se rendre là où il le devait. Sans écouter les adultes, il leur paya à tous des tiquets et les distribua. Il ne fit fit de son oncle secouant la tête avec une tête à la fois gênée et un peu ravie. C'est qu'il se débrouillait bien seul son neveu et ça le rassurait beaucoup. Enfin si bien qu'il était vraiment en train de faire le chemin sans vérifier s'ils étaient suivis !
Finalement, assis dans le métro, il se mit juste à côté de lui et posa son visage contre son épaule. Ses yeux étaient fermés depuis plus de dix minutes, sans ouverture. Il écoutait Aoi, il l'écoutait, il l'entendait lui parler sans mots. Il n'en avait pas besoin, il entendait son cœur, ses soupirs, ses frictions, tout. Arun était en train de devenir Aoi en cet instant. Il faisait si bien un avec lui qu'il n'y avait pas besoin de parler pour ressentir ses émotions, et les siennes s'y mêlaient. Ils étaient tellement heureux, dans une bulle de laquelle ils ne sortiraient sûrement que si on les poussait vraiment à le faire. Ce ne serait pas des réactions très douces qui en sortiraient à mon avis.
Le jeune homme se blottit un peu plus et pour la première fois en quinze minutes de voyage, il murmura à l'homme de sa vie :
« Je t'aime... Je suis content d'aller te voir patiner... Je sais que tu vas gagner. »
Après tout, c'était une évidence non ? Ils étaient ensembles. Ils étaient face au monde, Aoi ne pouvait que se dépasser, comme lui le faisait en musique. Ils se motivaient l'un l'autre sans ajouter plus de mots que nécessaire. Ils se montraient plus fort, plus grands, plus impressionnants, plus entreprenants... Puis, il fallait l'avouer, ça le faisait sortir lui de ce monde étrange dans lequel il nageait depuis un moment déjà. Il faisait une pause sur la mafia et c'était pas plus mal. Il sourit doucement contre Aoi, mais son sourire disparut. Pourtant il ne dit rien. Il devrait parler de tout ça à Aoi après sa compétition, et pas avant. Il ne voulait pas qu'il se sente mal ou qu'il stresse. Dans ce cas, il plongea son visage dans son cou et le huma sans honte.
Son oncle se tourna vers celui de son âme sœur :
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiSam 11 Juil - 11:41 La foule est masquée par une seule paire d'yeux. Je réalise que je ne patine que pour nous deux.
Il pouvait sentir la patience d'Arun s'effriter plus vite que la sienne encore. Mais il devait avouer qu'il avait également du mal à se concentrer sur le monde extérieur. Un soulagement le traversa lorsque finalement le musicien se décida à l'entraîner à sa suite, sans attendre leurs accompagnateurs. Même s'il savait parfaitement que ce n'était pas quelque chose que son éducation ou son respect basique des autres l'aurait laissé faire aussi facilement, mais il trouvait une difficulté particulière à s'en soucier dans l'instant présent. Arun le tirait avec lui, et il avait envie de le suivre jusqu'au bout du monde.
Il lui indiqua la route lorsqu'il le fallait, heureux d'avoir déjà fait ce trajet quelques fois pour pouvoir s'en souvenir. Il prit le temps de s'incliner face aux oncles, demandant silencieusement pardon, pendant que le musicien leur donnait les tickets, avant de disparaître à nouveau avec lui dans un des wagons.
Il garda sa main dans celle d'Arun tout le long du trajet, et ne le lâcha pas une fois dans le métro. Sa simple présence était toujours aussi puissante et complémentaire à son être. Il ne pensait pas voir un jour l'effet s'amenuiser. Il se laissa bercer par sa chaleur tout contre lui, s'en nourrissant comme d'une essence de vie. Et sa voix qui résonna au plus profond de lui lui réchauffa la cœur.
Il allait gagner. Cela avait déjà été une évidence du moment qu'il savait le brun spectateur, cela n'avait fait que se confirmer d'avantage à ses mots. Il n'avait maintenant d'autre choix que de lui donner raison. Il ne pensait pas pouvoir descendre de son état optimal tant que son âme-sœur était près de lui.
Pourtant il put sentir une sorte tension le traverser, une inquiétude, sûrement...? Aoi l'ignorait. Il serra la main enlacée dans la sienne pour lui rappeler qu'il était avec lui, et que tout allait bien. S'il avait besoin de parler, il serait là. Sinon, il était prêt à attendre.
« Je t'aime aussi. »
Il espérait que tout ce qu'il avait à dire passe dans ces simples mots qui pour lui résumaient tout. Mais Arun savait écouter son cœur, il ne doutait pas d'être compris.
Plongé dans leur osmose, il n'entendit rien de l'échange se faisant un peu plus loin, de son oncle soupirant profondément en réponse au tuteur du musicien.
« La jeunesse n'excuse pas tout, je ne l'est pas élevé ainsi. » Il osa jeter un coup d’œil en direction des adolescents, avant de toussoter. Bon Dieux, quel maléfique esprit s'était emparé de son neveu ? Mais il reprit un air sérieux. « Cependant...Je l'ai vu patiner, depuis leur rencontre. » Il était transformé, comme un papillon sorti de sa chrysalide, il le savait déjà excellent, mais cet Arun semblait lui avoir fait pousser des ailes. « Il l'a rendu...Meilleur, dans un sens. » Dieux que cela lui arrachait la glotte de l'avouer, mais les faits étaient là, et il n'était pas assez aveugle pour se permettre de l'ignorer.
Il ne pouvait que l'accepter. Si tenté qu'ils se calment au moins en public !!!
Mélodie d'un Regard
Il pouvait sentir la patience d'Arun s'effriter plus vite que la sienne encore. Mais il devait avouer qu'il avait également du mal à se concentrer sur le monde extérieur. Un soulagement le traversa lorsque finalement le musicien se décida à l'entraîner à sa suite, sans attendre leurs accompagnateurs. Même s'il savait parfaitement que ce n'était pas quelque chose que son éducation ou son respect basique des autres l'aurait laissé faire aussi facilement, mais il trouvait une difficulté particulière à s'en soucier dans l'instant présent. Arun le tirait avec lui, et il avait envie de le suivre jusqu'au bout du monde.
Il lui indiqua la route lorsqu'il le fallait, heureux d'avoir déjà fait ce trajet quelques fois pour pouvoir s'en souvenir. Il prit le temps de s'incliner face aux oncles, demandant silencieusement pardon, pendant que le musicien leur donnait les tickets, avant de disparaître à nouveau avec lui dans un des wagons.
Il garda sa main dans celle d'Arun tout le long du trajet, et ne le lâcha pas une fois dans le métro. Sa simple présence était toujours aussi puissante et complémentaire à son être. Il ne pensait pas voir un jour l'effet s'amenuiser. Il se laissa bercer par sa chaleur tout contre lui, s'en nourrissant comme d'une essence de vie. Et sa voix qui résonna au plus profond de lui lui réchauffa la cœur.
Il allait gagner. Cela avait déjà été une évidence du moment qu'il savait le brun spectateur, cela n'avait fait que se confirmer d'avantage à ses mots. Il n'avait maintenant d'autre choix que de lui donner raison. Il ne pensait pas pouvoir descendre de son état optimal tant que son âme-sœur était près de lui.
Pourtant il put sentir une sorte tension le traverser, une inquiétude, sûrement...? Aoi l'ignorait. Il serra la main enlacée dans la sienne pour lui rappeler qu'il était avec lui, et que tout allait bien. S'il avait besoin de parler, il serait là. Sinon, il était prêt à attendre.
« Je t'aime aussi. »
Il espérait que tout ce qu'il avait à dire passe dans ces simples mots qui pour lui résumaient tout. Mais Arun savait écouter son cœur, il ne doutait pas d'être compris.
Plongé dans leur osmose, il n'entendit rien de l'échange se faisant un peu plus loin, de son oncle soupirant profondément en réponse au tuteur du musicien.
« La jeunesse n'excuse pas tout, je ne l'est pas élevé ainsi. » Il osa jeter un coup d’œil en direction des adolescents, avant de toussoter. Bon Dieux, quel maléfique esprit s'était emparé de son neveu ? Mais il reprit un air sérieux. « Cependant...Je l'ai vu patiner, depuis leur rencontre. » Il était transformé, comme un papillon sorti de sa chrysalide, il le savait déjà excellent, mais cet Arun semblait lui avoir fait pousser des ailes. « Il l'a rendu...Meilleur, dans un sens. » Dieux que cela lui arrachait la glotte de l'avouer, mais les faits étaient là, et il n'était pas assez aveugle pour se permettre de l'ignorer.
Il ne pouvait que l'accepter. Si tenté qu'ils se calment au moins en public !!!
Jawn pour EPICODE
en bref
# Re: Echo de patins. ♫ AoiDim 12 Juil - 17:38WANGXIAN Il rosit. Sans le vouloir, sans même qu'il ne puisse se contrôler, il rosit contre son âme-sœur. Son amour entier s'entendait pour lui dans tout le train, non, leur amour. Leur cœur prenait toute la place dans la pièce. Il ferma les yeux et en profita avec plus de bonheur qu'il ne l'aurait voulu. Doucement, il commença à tapoter du doigt des notes qui lui venaient à l'esprit. Son sourire vient sans qu'il ne le contrôle plus que ses rosissements. Il ne pouvait tellement rien faire contre son vrai lui, quand il était ainsi, contre Aoi, contre la personne qui faisait battre ses émotions.
Dire qu'il était heureux que leurs sentiments soient réciproques étaient un euphémisme. Il ne sait pas dans quel situation il se serait mis s'il n'en avait pas été sûr, s'il s'en était voulu, s'il s'était vu à mal... Non, vraiment, il ne sait pas s'il aurait supporté d'avoir peur de ses réactions, de douter... Tout ça, il se demandait si c'était au final pas la plus grande torture qu'on aurait pu lui causer. Il s'en voulait déjà si fort d'avoir... de ne pas l'avoir rencontré avant. Est-ce que c'était possible d'être à ce point là d'amour ? De besoin ? De complicité ? Il ne s'imaginait pas une seconde vivre sans lui dans la longueur. Pourtant, il le savait, il était un esprit libre, le genre de personne qu'on ne garde pas accroché à soi... Alors pourquoi ne pouvait-il pas... imaginer sa vie sans lui ?
Il déglutit et se souvient d'un détail, enfin un détail, un gros détail en fait. Il sortit son téléphone et brancha ses écouteurs dedans. Heureusement pour lui, il restait de la batterie. Il avait tout fait pour en garder un maximum et même si sa mémoire était ridicule, au moins il avait pu garder ça en tête. Il s'avança pour mettre un des écouteurs dans les oreilles d'Aoi et se mit l'autre calmement. Il rougit un peu, prit une respiration et marmonna :
« J'ai composé ça avec la mélodie de nos cœurs. »
Il ferma les yeux et ajouta timidement :
« Et... Euh... j'ai fait des paroles aussi. J'ai essayé d'écrire en chinois... j'essaie d'apprendre à le parler en ce moment. Je vais chanter dessus, ok ? »
L'oncle d'Arun entendit cela juste après la phrase de celui d'Aoi. Il sourit avec douceur et regarda l'homme aigri. Il se tourna vers lui et lui offrit un regard complice :
« Votre neveu n'est pas le seul à avoir fait des progrès dans sa passion. Écoutez. »
Après tout, il avait été celui qui avait corrigé le chinois du garçon et qui lui avait annoncé son avis sur cette musique. Il avait toujours eu du mal avec les musiques que composaient le garçon, mais celle-ci semblait tout droit sorti d'un autre univers. Tout droit sortit d'un monde plus pur que tout ce que les deux adultes avaient déjà entendu Amshul regarda droit dans les yeux Harushige.
La musique commença dans les oreilles d'Arun et d'Aoi, le premier commença à chanter quand il fut temps... Sa voix fut plus légère et tendre qu'elle ne l'avait jamais été... même au concert. Ses yeux se plongèrent dans ceux de sa moitié, son cœur battait avec les notes, il débutait la chanson de leur vie. Il allait exploser.
« Fēihuā lián bì fēngliú yì niánshào ... » Doucement, il continua : « ...gū sū yòu fàn chūn cháo »
Sa voix se maria à merveille à la mélodie. Amshul se laissa doucement toucher par les notes absurdement puissantes que pouvaient sortir son neveu. Il le savait, il n'avait pas la voix la plus impressionnante de leur famille, mais il avait cette fragilité que n'avait pas une partie de la famille. Il y avait cet éclat de pureté nostalgique, peu sûre d'elle qui n'existait pas ailleurs. Celle-ci se complétait avec la force que lui apportait Aoi. Il l'avait compris dès l'instant où les regards des deux s'étaient croisés sur le quai.
« fēng yǐnyǐn yún shēn chù … yánmián zì yǒu xiāngsī dào... » Arun ne quittait pas du regard Aoi, il continuait de chanter sans même faire attention aux têtes hallucinés qui se tournaient vers eux. Ils étaient dans leur bulle. « Rén suī qù bīngxīn wèi xiāo ... »
Peu de gens pouvaient comprendre qu'il s'agissait ici d'une partition encore incomplète d'un adolescent mineur et à peine en première année de lycée... Encore moins d'un qui n'avait pas confiance en lui au fond, et qui se voyait bon gré, mal gré comme un enfant du démon. Pourtant, là, il semblait pur et fragile, englobé dans des bras plus forts que l'univers... On ne pourrait pas croire qu'il fumait comme un pompier et buvait comme un trou hein ? Non, on pouvait presque le prendre pour une fée de conte.
« Yǔguò pípá qiào... » Et Aoi était le prince, le dragon protégeant son univers. « ...zhú gāo lüè tiāo suíshǒu pāo shéi jiēzhe... gè zhōng suān tián rìhòu dōu fù yīxiào... » :copyright:️ 2981 12289 0
Dire qu'il était heureux que leurs sentiments soient réciproques étaient un euphémisme. Il ne sait pas dans quel situation il se serait mis s'il n'en avait pas été sûr, s'il s'en était voulu, s'il s'était vu à mal... Non, vraiment, il ne sait pas s'il aurait supporté d'avoir peur de ses réactions, de douter... Tout ça, il se demandait si c'était au final pas la plus grande torture qu'on aurait pu lui causer. Il s'en voulait déjà si fort d'avoir... de ne pas l'avoir rencontré avant. Est-ce que c'était possible d'être à ce point là d'amour ? De besoin ? De complicité ? Il ne s'imaginait pas une seconde vivre sans lui dans la longueur. Pourtant, il le savait, il était un esprit libre, le genre de personne qu'on ne garde pas accroché à soi... Alors pourquoi ne pouvait-il pas... imaginer sa vie sans lui ?
Il déglutit et se souvient d'un détail, enfin un détail, un gros détail en fait. Il sortit son téléphone et brancha ses écouteurs dedans. Heureusement pour lui, il restait de la batterie. Il avait tout fait pour en garder un maximum et même si sa mémoire était ridicule, au moins il avait pu garder ça en tête. Il s'avança pour mettre un des écouteurs dans les oreilles d'Aoi et se mit l'autre calmement. Il rougit un peu, prit une respiration et marmonna :
« J'ai composé ça avec la mélodie de nos cœurs. »
Il ferma les yeux et ajouta timidement :
« Et... Euh... j'ai fait des paroles aussi. J'ai essayé d'écrire en chinois... j'essaie d'apprendre à le parler en ce moment. Je vais chanter dessus, ok ? »
L'oncle d'Arun entendit cela juste après la phrase de celui d'Aoi. Il sourit avec douceur et regarda l'homme aigri. Il se tourna vers lui et lui offrit un regard complice :
« Votre neveu n'est pas le seul à avoir fait des progrès dans sa passion. Écoutez. »
Après tout, il avait été celui qui avait corrigé le chinois du garçon et qui lui avait annoncé son avis sur cette musique. Il avait toujours eu du mal avec les musiques que composaient le garçon, mais celle-ci semblait tout droit sorti d'un autre univers. Tout droit sortit d'un monde plus pur que tout ce que les deux adultes avaient déjà entendu Amshul regarda droit dans les yeux Harushige.
La musique commença dans les oreilles d'Arun et d'Aoi, le premier commença à chanter quand il fut temps... Sa voix fut plus légère et tendre qu'elle ne l'avait jamais été... même au concert. Ses yeux se plongèrent dans ceux de sa moitié, son cœur battait avec les notes, il débutait la chanson de leur vie. Il allait exploser.
« Fēihuā lián bì fēngliú yì niánshào ... » Doucement, il continua : « ...gū sū yòu fàn chūn cháo »
Sa voix se maria à merveille à la mélodie. Amshul se laissa doucement toucher par les notes absurdement puissantes que pouvaient sortir son neveu. Il le savait, il n'avait pas la voix la plus impressionnante de leur famille, mais il avait cette fragilité que n'avait pas une partie de la famille. Il y avait cet éclat de pureté nostalgique, peu sûre d'elle qui n'existait pas ailleurs. Celle-ci se complétait avec la force que lui apportait Aoi. Il l'avait compris dès l'instant où les regards des deux s'étaient croisés sur le quai.
« fēng yǐnyǐn yún shēn chù … yánmián zì yǒu xiāngsī dào... » Arun ne quittait pas du regard Aoi, il continuait de chanter sans même faire attention aux têtes hallucinés qui se tournaient vers eux. Ils étaient dans leur bulle. « Rén suī qù bīngxīn wèi xiāo ... »
Peu de gens pouvaient comprendre qu'il s'agissait ici d'une partition encore incomplète d'un adolescent mineur et à peine en première année de lycée... Encore moins d'un qui n'avait pas confiance en lui au fond, et qui se voyait bon gré, mal gré comme un enfant du démon. Pourtant, là, il semblait pur et fragile, englobé dans des bras plus forts que l'univers... On ne pourrait pas croire qu'il fumait comme un pompier et buvait comme un trou hein ? Non, on pouvait presque le prendre pour une fée de conte.
« Yǔguò pípá qiào... » Et Aoi était le prince, le dragon protégeant son univers. « ...zhú gāo lüè tiāo suíshǒu pāo shéi jiēzhe... gè zhōng suān tián rìhòu dōu fù yīxiào... »
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- Arme contondante moyenne : L'instrument qu'il portera sur le moment.
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiVen 17 Juil - 0:33
Voyage personnel...La Mélodie de nos Coeurs
Aoi pouvait sentir la chaleur émaner de son âme-sœur contre lui. Une chaleur qu'il avait à la fois découvert et retrouvé, une énième et unique sensation lui donnant un peu plus l'impression d'être dans un monde qui leur était propre. Loin du froid perpétuel qu'il avait connu jusqu'à leur rencontre. Une chaleur qu'il savait maintenant ne le quitterait plus jamais.
Un dernière parcelle de son esprit encore connecté au réel tendait l'oreille pour reconnaître les stations. Il aurait été idiot de rater la leur et de prendre du retard. Même si, à l'intérieur de lui un certain combat se tenait entre l'urgence qu'il avait de patiner pour Arun et son envie que ce simple moment, l'un contre l'autre, dure le plus longtemps possible. Rude combat, où sa raison ne prenait la peine d'arbitrer. Il finit par simplement fermer les yeux et se laisser aller. Advienne que pourra, si les deux solutions lui convenaient...
Il rouvrit les paupières à moitié en sentant le musicien remuer légèrement contre lui, avant qu'il ne lui mette un écouteur. Il se laissa faire, purement curieux de ce que son amour voulait lui faire écouter.
Ses mots, en revanche, firent sonner une cloche toute particulière en lui.
La mélodie de leurs cœurs. Celle qui le suivait depuis ce jour-là. Arun l'avait mise en musique. Sans réussir à en saisir la raison précise, son cœur s'emballa. La musique allait-elle être la même que celle qu'il entendait ? Cette musique était-elle seulement réellement reproductible dans le monde matériel ? Il n'en savait rien, et cela le faisait appréhender et s'exciter à la fois. Et ce qui suivit fut loin d'arranger quoi que ce fut.
Il...Apprenait le chinois. Sa seconde langue, celle qu'il avait appris depuis qu'il était capable de parler. Ce n'était pas grand-chose, après tout, ils communiquaient déjà parfaitement, et ce n'était qu'une langue tout de même assez commune au Japon. Mais Aoi en fut incroyablement ému, comme si cela avait une dimension, une importance toute autre. Mais laquelle ? Ses émotions dépassaient totalement son esprit. Il se contenta de serrer Arun contre lui et de laisser ses lèvres glisser sur son front. Il se préparait à revivre le Monde du concert, ou le Tourbillon de leur rencontre.
Mais aucun de ces deux souvenirs marqués au fer rouge n'aurait pourtant su le préparer à ce qui suivit.
Aux première notes, Aoi avait l'impression d'être dévoilé, tel un livre ouvert, au reste du monde. Cette chanson...Était eux. Un concept qu'il ne pût que ressentir au plus profond de lui-même.
Les paroles suivirent, et une nouvelle vague le noya d'émotions.
La musique, les paroles, la voix. Il était dépassé, et en même temps c'était comme si toutes les pièces étaient en place. Trop, et pourtant exactement ce qu'il manquait. Aoi sentait qu'il allait craquer, pourtant il se sentait purement, parfaitement bien. Quelques larmes d'incompréhension, ou d'émotion, il n'était plus sûr, lui échappèrent, sans qu'il ne rompe le demi baiser léger qu'il laissait sur le front et les quelques mèches d'Arun. Il ne bougerait pour rien au monde, pas avant que cette chanson ne soit physiquement terminée. Car il le savait, comme tout ce qu'Arun apportait de nouveau dans sa vie, il savait qu'il ne s'en séparerait plus jamais.
...Harushige écouta. Il ne pouvait rien faire d'autre qu'écouter... S'il avait pu clairement observer les sentiments de son neveu dans ses gestes, il pouvait entendre ceux de ce jeune homme dans sa musique. Un concentré d'émotion que même lui s'en retrouva déstabilisé, ses yeux encore dans ceux de Nayaka-dono face à lui, mais son esprit tout ailleurs.
...Était-ce donc cela, ce qui changeait la vie de tant de personnes. Ces sentiments, cette passion, brûlante comme une raison de vivre, qu'il avait vu consumer son frère jusqu'en Enfer... ? Les mots qu'il avait prononcé à son aîné revinrent le hanter, puis ceux adressés à Aoi, dans un nouveau coup de poignard. Mais ces notes, ces mots ne lui étaient pas adressés. Et s'il en ressentait l'émotion, il savait ne pas avoir la clef à leur compréhension, n'en ressentant qu'un infime résidu.
Cette chose qu'il avait toujours vu damner les Hommes, peut-être était-il à un pas de plus de la comprendre...
code by EMMEUn dernière parcelle de son esprit encore connecté au réel tendait l'oreille pour reconnaître les stations. Il aurait été idiot de rater la leur et de prendre du retard. Même si, à l'intérieur de lui un certain combat se tenait entre l'urgence qu'il avait de patiner pour Arun et son envie que ce simple moment, l'un contre l'autre, dure le plus longtemps possible. Rude combat, où sa raison ne prenait la peine d'arbitrer. Il finit par simplement fermer les yeux et se laisser aller. Advienne que pourra, si les deux solutions lui convenaient...
Il rouvrit les paupières à moitié en sentant le musicien remuer légèrement contre lui, avant qu'il ne lui mette un écouteur. Il se laissa faire, purement curieux de ce que son amour voulait lui faire écouter.
Ses mots, en revanche, firent sonner une cloche toute particulière en lui.
La mélodie de leurs cœurs. Celle qui le suivait depuis ce jour-là. Arun l'avait mise en musique. Sans réussir à en saisir la raison précise, son cœur s'emballa. La musique allait-elle être la même que celle qu'il entendait ? Cette musique était-elle seulement réellement reproductible dans le monde matériel ? Il n'en savait rien, et cela le faisait appréhender et s'exciter à la fois. Et ce qui suivit fut loin d'arranger quoi que ce fut.
Il...Apprenait le chinois. Sa seconde langue, celle qu'il avait appris depuis qu'il était capable de parler. Ce n'était pas grand-chose, après tout, ils communiquaient déjà parfaitement, et ce n'était qu'une langue tout de même assez commune au Japon. Mais Aoi en fut incroyablement ému, comme si cela avait une dimension, une importance toute autre. Mais laquelle ? Ses émotions dépassaient totalement son esprit. Il se contenta de serrer Arun contre lui et de laisser ses lèvres glisser sur son front. Il se préparait à revivre le Monde du concert, ou le Tourbillon de leur rencontre.
Mais aucun de ces deux souvenirs marqués au fer rouge n'aurait pourtant su le préparer à ce qui suivit.
Aux première notes, Aoi avait l'impression d'être dévoilé, tel un livre ouvert, au reste du monde. Cette chanson...Était eux. Un concept qu'il ne pût que ressentir au plus profond de lui-même.
Les paroles suivirent, et une nouvelle vague le noya d'émotions.
La musique, les paroles, la voix. Il était dépassé, et en même temps c'était comme si toutes les pièces étaient en place. Trop, et pourtant exactement ce qu'il manquait. Aoi sentait qu'il allait craquer, pourtant il se sentait purement, parfaitement bien. Quelques larmes d'incompréhension, ou d'émotion, il n'était plus sûr, lui échappèrent, sans qu'il ne rompe le demi baiser léger qu'il laissait sur le front et les quelques mèches d'Arun. Il ne bougerait pour rien au monde, pas avant que cette chanson ne soit physiquement terminée. Car il le savait, comme tout ce qu'Arun apportait de nouveau dans sa vie, il savait qu'il ne s'en séparerait plus jamais.
...Harushige écouta. Il ne pouvait rien faire d'autre qu'écouter... S'il avait pu clairement observer les sentiments de son neveu dans ses gestes, il pouvait entendre ceux de ce jeune homme dans sa musique. Un concentré d'émotion que même lui s'en retrouva déstabilisé, ses yeux encore dans ceux de Nayaka-dono face à lui, mais son esprit tout ailleurs.
...Était-ce donc cela, ce qui changeait la vie de tant de personnes. Ces sentiments, cette passion, brûlante comme une raison de vivre, qu'il avait vu consumer son frère jusqu'en Enfer... ? Les mots qu'il avait prononcé à son aîné revinrent le hanter, puis ceux adressés à Aoi, dans un nouveau coup de poignard. Mais ces notes, ces mots ne lui étaient pas adressés. Et s'il en ressentait l'émotion, il savait ne pas avoir la clef à leur compréhension, n'en ressentant qu'un infime résidu.
Cette chose qu'il avait toujours vu damner les Hommes, peut-être était-il à un pas de plus de la comprendre...
Privé
Ft. Âme-soeur.
Lieu
Métro.
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiSam 18 Juil - 19:49WANGXIAN Sans qu'il n'y fasse attention, les gens autours d'eux commençaient à vraiment regarder ce qu'il se passait. Il voyait deux adolescents l'un contre l'autre vivre un moment à deux dans lequel il semblait impossible de les déranger. Personne n'osait bouger alors qu'il était tout de même interdit de faire trop de bruit dans un lieu public. Seulement, c'était si intense. On avait l'impression qu'ils offraient une autre définition du mot chant. Arun ne vivait que pour transmettre ce qui lui faisait presque mal à Aoi. Il jouait la mélodie de leur vie, de leur âme, il avait envie d'en vomir tellement ses tripes étaient prises... Il ne s'arrêta pourtant pas... Il la ferait entière.
« Yuánlái ! » Sa voix atteint un niveau que peu de personnes pouvaient estimer atteindre. Il passa sa main sur la joue de son âme-soeur, détourné de la réalité et de tout ce qu'il se passait. De toutes façons, il y avait quoi d'autre qu'Aoi : « Chén qíng jù shì jiù rén... liáodòng ! xīnshì rúhé néng bì chén... yǔ nǐ ! Yī qū chuī chè huān tóng hèn... qiānfānguò hái tiānzhēn ! »
Il remonta sa main sur le bas du menton d'Aoi, redressant doucement son visage alors qu'il humidifia ses lèvres. Ce n'est pas qu'il souhaitait être un symbole de lubricité, c'était qu'il l'était bien trop naturellement. Certains diraient qu'il était né avec ça dans le sang. Il n'aurait pas pu dire non, s'il n'avait pas connu son cousin à qui il manquait pas mal de capacité.
Alors, il souffla sur ses lèvres et continua :
« Dào shuō suíbiàn yìqì hé xiāoyáo... shēnhòu què shì tāotāo ... » Il ferma ses yeux et sourit doucement : « Yān shuǐ tiáotiáo gòng qīngzhōu ...yún píng dēnghuǒ jiē tiān zhào... »
Étrangement, il eut l'impression de se trouver à une autre époque. Il voyait le carmin recouvrir à la fois ses propres vêtements et ceux de son aimé. Il se rendit compte qu'il avait les cheveux plus longs, qu'Aoi avait l'air d'avoir dix ans de plus que lui. Il ne comprit pas tout... Il s'en foutait un peu. C'était leur monde, pas vrai... ? Le chinois lui parut tellement plus naturel à ce moment-là. Il se sentit naturellement sourire.
« Hū xǐng lái bùshì tā xiāo... » Il avait l'impression que sa flamme interne avait disparu mais que pourtant, quelque part, elle restait encore en vie. Il ne comprenait pas, il avait la flamme pourtant non ? « Chénshì sānqiān tiáo... »
Mais celle d'Aoi, elle était mille fois plus forte que lui... Il se sentit étrangement comme une frêle personne, protégée par celui qu'il aime. Est-ce qu'il était handicapé ? Est-ce qu'il était souffrant ? Il n'en savait rien, mais sa voix continuait de résonner pour eux deux.
« Bùjí bàn tán tiānzǐ xiào shéi zuì dào … tíng xián wàng jī … qíng dòng què nán zhīxiǎo... »
Il sentait son corps trembler, ses mains devenir plus tendres et plus sèches à la fois. Il avait l'impression de perdre des forces tout en ayant assez pour tenir la tenue de temple de son amant, de son amour, de la seule personne qui ne le quittera jamais même s'il faisait les pires choix. Celui qui savait que même s'il paraissait le pire à tous, il était en fait toujours loyal à ceux qu'il aimait. Il n'était cœur à changer... un bon héros refoulé pas vrai ?
« Yuánlái ! » Mais le vrai héros de l'histoire ce n'était pas lui, non.. ; c'était la personne face à lui. « Zài féng zhǐ xū yīshùn... » La plus belle qu'il n'aurait pu croiser dans ce monde. Son âme-sœur. « Guòwǎng ! » Son idole et son meilleur supporter. « Zàiyì hébì chùchù wén ... » La personne qui était tout ce qu'il n'était... « Yǔ nǐ ! » … et dont il était tout ce qu'elle n'était pas. « Huà jǐn shēngsǐ jiǔ shàng wēn... shí nián mèng wèi jué lěng... »
Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'il avait du mal à séparer ce qu'il ressentait avec cette musique, et qui devenait comme sa nouvelle réalité... et la vraie vie. Les sons étaient trop intenses, trop proches :
« Yuánlái chén qíng jù shì jiù rén ! » Il avait le souffle qui allait se couper. « Liáodòng xīnshì rúhé néng bì chén ! » Il allait pas réussir à rester conscient. « nǐ yī qū chuī chè huān tóng hèn ! » Une dernière phrase … « Qiānfānguò hái tiānzhēn ! »
Il s'effondra sur le torse d'Aoi pour reprendre son souffle. Il se fit applaudir par une partie des gens du wagon... l'autre était plutôt occupé à descendre à l'arrêt. Par chance, ils descendaient au suivant... sinon, ils l'auraient sûrement loupé.
Amshul n'avait rien dit. Il regardait juste sur le côté les réactions Harushige. :copyright:️ 2981 12289 0
« Yuánlái ! » Sa voix atteint un niveau que peu de personnes pouvaient estimer atteindre. Il passa sa main sur la joue de son âme-soeur, détourné de la réalité et de tout ce qu'il se passait. De toutes façons, il y avait quoi d'autre qu'Aoi : « Chén qíng jù shì jiù rén... liáodòng ! xīnshì rúhé néng bì chén... yǔ nǐ ! Yī qū chuī chè huān tóng hèn... qiānfānguò hái tiānzhēn ! »
Il remonta sa main sur le bas du menton d'Aoi, redressant doucement son visage alors qu'il humidifia ses lèvres. Ce n'est pas qu'il souhaitait être un symbole de lubricité, c'était qu'il l'était bien trop naturellement. Certains diraient qu'il était né avec ça dans le sang. Il n'aurait pas pu dire non, s'il n'avait pas connu son cousin à qui il manquait pas mal de capacité.
Alors, il souffla sur ses lèvres et continua :
« Dào shuō suíbiàn yìqì hé xiāoyáo... shēnhòu què shì tāotāo ... » Il ferma ses yeux et sourit doucement : « Yān shuǐ tiáotiáo gòng qīngzhōu ...yún píng dēnghuǒ jiē tiān zhào... »
Étrangement, il eut l'impression de se trouver à une autre époque. Il voyait le carmin recouvrir à la fois ses propres vêtements et ceux de son aimé. Il se rendit compte qu'il avait les cheveux plus longs, qu'Aoi avait l'air d'avoir dix ans de plus que lui. Il ne comprit pas tout... Il s'en foutait un peu. C'était leur monde, pas vrai... ? Le chinois lui parut tellement plus naturel à ce moment-là. Il se sentit naturellement sourire.
« Hū xǐng lái bùshì tā xiāo... » Il avait l'impression que sa flamme interne avait disparu mais que pourtant, quelque part, elle restait encore en vie. Il ne comprenait pas, il avait la flamme pourtant non ? « Chénshì sānqiān tiáo... »
Mais celle d'Aoi, elle était mille fois plus forte que lui... Il se sentit étrangement comme une frêle personne, protégée par celui qu'il aime. Est-ce qu'il était handicapé ? Est-ce qu'il était souffrant ? Il n'en savait rien, mais sa voix continuait de résonner pour eux deux.
« Bùjí bàn tán tiānzǐ xiào shéi zuì dào … tíng xián wàng jī … qíng dòng què nán zhīxiǎo... »
Il sentait son corps trembler, ses mains devenir plus tendres et plus sèches à la fois. Il avait l'impression de perdre des forces tout en ayant assez pour tenir la tenue de temple de son amant, de son amour, de la seule personne qui ne le quittera jamais même s'il faisait les pires choix. Celui qui savait que même s'il paraissait le pire à tous, il était en fait toujours loyal à ceux qu'il aimait. Il n'était cœur à changer... un bon héros refoulé pas vrai ?
« Yuánlái ! » Mais le vrai héros de l'histoire ce n'était pas lui, non.. ; c'était la personne face à lui. « Zài féng zhǐ xū yīshùn... » La plus belle qu'il n'aurait pu croiser dans ce monde. Son âme-sœur. « Guòwǎng ! » Son idole et son meilleur supporter. « Zàiyì hébì chùchù wén ... » La personne qui était tout ce qu'il n'était... « Yǔ nǐ ! » … et dont il était tout ce qu'elle n'était pas. « Huà jǐn shēngsǐ jiǔ shàng wēn... shí nián mèng wèi jué lěng... »
Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'il avait du mal à séparer ce qu'il ressentait avec cette musique, et qui devenait comme sa nouvelle réalité... et la vraie vie. Les sons étaient trop intenses, trop proches :
« Yuánlái chén qíng jù shì jiù rén ! » Il avait le souffle qui allait se couper. « Liáodòng xīnshì rúhé néng bì chén ! » Il allait pas réussir à rester conscient. « nǐ yī qū chuī chè huān tóng hèn ! » Une dernière phrase … « Qiānfānguò hái tiānzhēn ! »
Il s'effondra sur le torse d'Aoi pour reprendre son souffle. Il se fit applaudir par une partie des gens du wagon... l'autre était plutôt occupé à descendre à l'arrêt. Par chance, ils descendaient au suivant... sinon, ils l'auraient sûrement loupé.
Amshul n'avait rien dit. Il regardait juste sur le côté les réactions Harushige.
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiVen 24 Juil - 5:04
Voyage personnel...La Mélodie de nos Coeurs
Si Aoi avait été capable de réfléchir de manière cohérente, il se serait sûrement inquiété que ses voyages dans leur Monde à lui et à Arun finisse par impacter sa vision du réel. Mais n'était-ce pas déjà le cas ? La chaleur, il la sentait physiquement, les musiques se laissaient fredonner dans un souffle lorsqu'il était seul ou concentré, la magie inexplicable, loin de celle qu'il avait lue décrite dans les rares fictions à sa portée, continuait de l'entourer, comme un halo de présence, quelque chose qui aurait toujours dû être là, mais dont il avait jusque-là était privé.
Toutes ces petites choses faisaient partie du réel, de son réel. Cette chanson aussi faisait maintenant partie du réel, en témoigne les passagers autour d'eux dont il avait oublié l'existence. Elle était le lien inextricable entre leurs deux mondes, une confirmation mutuelle.
La sensation du froid s'incrustant jusque dans ses os, qu'il n'avait jamais expérimenté; la brûlure de blessures, lancinantes et fraîches, qu'il n'avait jamais subi; une douleur au cœur, profonde, intarissable, qu'il n'avait jamais porté. Les émotions se mêlèrent aux sensations, au fond de son être une énième fois chamboulé. Un tourbillon de douleur, de flammes, de cris, et une mélodie de flûte. D'où venait-elle, pourquoi lui parlait-elle ? Pourquoi chantait-elle la mélodie de leurs cœurs ? Tout se fondit avant qu'il n'ait pu en saisir le sens, l'essence, le laissant seulement plus confus.
Il ne réalisa pas qu'il fredonnait avec le musicien, contrastant avec sa voix puissante en l'accompagnant dans les graves. Avait-il apprit l'air si vite ? Ou était-ce parce qu'il connaissait déjà les notes par cœur ? Peut-être les deux, peut-être était-ce une toute autre raison qui lui échappait encore. Il s'entait l'émotion monter, chaque fibre de son corps frissonnant furieusement à chaque phrase, alors qu'il pouvait sentir toute la hâte, la détresse, le désespoir et le bonheur d'Arun. Un unique sanglot lui échappa alors que son âme-sœur s'écroula dans ses bras, qu'il s'évertua à garder autour de lui, rassurant et protecteur par la force de sa présence. Les notes continuaient de résonner en lui, il savait qu'elle ne s'arrêterait plus à présent. Cette musique existait, grâce au talent et à la passion les plus purs qui puissent être. Cette chanson existait, et eux aussi. Il ne savait en être insatisfait.
Les applaudissements sonnèrent sourds, si fades et lointains après ce qu'il lui avait été donné d'entendre. Son amour intarissable, couplé à un léger sentiment de panique le faisaient tenir le plus petit contre lui comme si le lâcher les séparerait pour toujours. Il le cala contre lui, confortablement, avant de tourner son visage vers lui, vérifier qu'il allait bien, qu'il était bien là, avec lui, que tout ceci n'était pas à nouveau un rêve dans lequel il se complaisait de vivre pour oublier quelque chose qu'il ne devrait pas. Ce sentiment contradictoire se heurtant au fou sentiment de réalité, peut-être assez fou pour qu'il le remette justement en cause.
Il lui écarta quelques mèches de son front légèrement en sueur, avant de le coller au sien et de respirer lentement, espérant convaincre Arun de s'y adapter pour l'aider à se calmer. La conclusion de la chanson avait était indescriptible, mais l'avoir ainsi senti à bout l'avait inquiété. Il lui caressa doucement les cheveux, descendant sur la nuque et le dos. Il se voulait rassurant, s'aidant lui comme il voulait aider le musicien à sortir de leur bulle sans que cela ne soit trop violent. Il commençait à s'y habituer, mais le retour pouvait toujours être brusque et déroutant. Il voulait qu'au moins cette fois, cela se passe en douceur.
L'écouteur dans leurs oreilles diffusait toujours la musique, mais sans paroles Aoi parvenait à ne pas y replonger. Au contraire, elle semblait comme les aider à se relever, les amenant vers une douce et lente transition, un rappel de leur bulle, sans toute son intensité. Il ferma les yeux et laissa échapper un soupir encore tremblant. Ils devaient bientôt descendre, et le patineur se prépara à porter son âme-sœur si celle-ci ne s'était pas encore remise.
S'il savait la musique être la clef des âmes, c'était la première fois qu'Harushige entendait quelqu'un en user avec autant...De passion ? D'aisance ? De précision ? Les paroles racontaient une vie qu'ils n'avaient pas eu, dans un chinois qu'il ne connaissait pas au jeune Nayaka. Mais l'âme qu'il visait de ses paroles était claire. Peut-être un peu trop, pour le peu de temps qu'ils s'étaient connus. Plusieurs mots sonnaient singulièrement à son oreille.
Gusu, WangJi... Sourire de l'Empereur ? N'avait-il pas lu ça quelque part, il y a longtemps...
Malgré ses réticences, l'envolée lyrique fit vibrer sa corde mélomane. Il ne pouvait nier...La qualité de la composition, de sûr. Bien que cette passion aurait pu sembler mal placée...Si elle n'était pas appuyée par tant d'émotions réelles... Un long soupir lui échappa, plusieurs longues secondes après la fin du morceau. Plusieurs choses le taraudaient, sentiment qu'il mit pour l'instant de côté. Mais cette chanson lui rappelait quelque chose, il ferait ses recherches plus tard.
Il se tourna finalement vers Nayaka-dono.
« Votre neveu a un talent certain, je dirai hors normes pour la musique, je le conçois. » Par habitude, il ordonna son long bouc. « Savez-vous s'il s'est renseigné sur la communication avec les âmes ? Si non, cela relève du Don...Je suppose. »
La voix préenregistrée résonna dans le wagon encore agité de la représentation improvisée. Harushige se releva, récupérant le sac de sport de son neveu qui l'avait négligemment oublié derrière lui plus tôt à la gare, et se dirigea vers la porte. En chemin, il frôla le bras d'Aoi, un geste d'ordinaire suffisant pour le sortir de sa rêverie, et lui lança un regard, sévère et entendu.
Il ferait mieux de ne pas rester planté là, s'il voulait lui montrer à son tour de quoi il était capable.
code by EMMEToutes ces petites choses faisaient partie du réel, de son réel. Cette chanson aussi faisait maintenant partie du réel, en témoigne les passagers autour d'eux dont il avait oublié l'existence. Elle était le lien inextricable entre leurs deux mondes, une confirmation mutuelle.
La sensation du froid s'incrustant jusque dans ses os, qu'il n'avait jamais expérimenté; la brûlure de blessures, lancinantes et fraîches, qu'il n'avait jamais subi; une douleur au cœur, profonde, intarissable, qu'il n'avait jamais porté. Les émotions se mêlèrent aux sensations, au fond de son être une énième fois chamboulé. Un tourbillon de douleur, de flammes, de cris, et une mélodie de flûte. D'où venait-elle, pourquoi lui parlait-elle ? Pourquoi chantait-elle la mélodie de leurs cœurs ? Tout se fondit avant qu'il n'ait pu en saisir le sens, l'essence, le laissant seulement plus confus.
Il ne réalisa pas qu'il fredonnait avec le musicien, contrastant avec sa voix puissante en l'accompagnant dans les graves. Avait-il apprit l'air si vite ? Ou était-ce parce qu'il connaissait déjà les notes par cœur ? Peut-être les deux, peut-être était-ce une toute autre raison qui lui échappait encore. Il s'entait l'émotion monter, chaque fibre de son corps frissonnant furieusement à chaque phrase, alors qu'il pouvait sentir toute la hâte, la détresse, le désespoir et le bonheur d'Arun. Un unique sanglot lui échappa alors que son âme-sœur s'écroula dans ses bras, qu'il s'évertua à garder autour de lui, rassurant et protecteur par la force de sa présence. Les notes continuaient de résonner en lui, il savait qu'elle ne s'arrêterait plus à présent. Cette musique existait, grâce au talent et à la passion les plus purs qui puissent être. Cette chanson existait, et eux aussi. Il ne savait en être insatisfait.
Les applaudissements sonnèrent sourds, si fades et lointains après ce qu'il lui avait été donné d'entendre. Son amour intarissable, couplé à un léger sentiment de panique le faisaient tenir le plus petit contre lui comme si le lâcher les séparerait pour toujours. Il le cala contre lui, confortablement, avant de tourner son visage vers lui, vérifier qu'il allait bien, qu'il était bien là, avec lui, que tout ceci n'était pas à nouveau un rêve dans lequel il se complaisait de vivre pour oublier quelque chose qu'il ne devrait pas. Ce sentiment contradictoire se heurtant au fou sentiment de réalité, peut-être assez fou pour qu'il le remette justement en cause.
Il lui écarta quelques mèches de son front légèrement en sueur, avant de le coller au sien et de respirer lentement, espérant convaincre Arun de s'y adapter pour l'aider à se calmer. La conclusion de la chanson avait était indescriptible, mais l'avoir ainsi senti à bout l'avait inquiété. Il lui caressa doucement les cheveux, descendant sur la nuque et le dos. Il se voulait rassurant, s'aidant lui comme il voulait aider le musicien à sortir de leur bulle sans que cela ne soit trop violent. Il commençait à s'y habituer, mais le retour pouvait toujours être brusque et déroutant. Il voulait qu'au moins cette fois, cela se passe en douceur.
L'écouteur dans leurs oreilles diffusait toujours la musique, mais sans paroles Aoi parvenait à ne pas y replonger. Au contraire, elle semblait comme les aider à se relever, les amenant vers une douce et lente transition, un rappel de leur bulle, sans toute son intensité. Il ferma les yeux et laissa échapper un soupir encore tremblant. Ils devaient bientôt descendre, et le patineur se prépara à porter son âme-sœur si celle-ci ne s'était pas encore remise.
S'il savait la musique être la clef des âmes, c'était la première fois qu'Harushige entendait quelqu'un en user avec autant...De passion ? D'aisance ? De précision ? Les paroles racontaient une vie qu'ils n'avaient pas eu, dans un chinois qu'il ne connaissait pas au jeune Nayaka. Mais l'âme qu'il visait de ses paroles était claire. Peut-être un peu trop, pour le peu de temps qu'ils s'étaient connus. Plusieurs mots sonnaient singulièrement à son oreille.
Gusu, WangJi... Sourire de l'Empereur ? N'avait-il pas lu ça quelque part, il y a longtemps...
Malgré ses réticences, l'envolée lyrique fit vibrer sa corde mélomane. Il ne pouvait nier...La qualité de la composition, de sûr. Bien que cette passion aurait pu sembler mal placée...Si elle n'était pas appuyée par tant d'émotions réelles... Un long soupir lui échappa, plusieurs longues secondes après la fin du morceau. Plusieurs choses le taraudaient, sentiment qu'il mit pour l'instant de côté. Mais cette chanson lui rappelait quelque chose, il ferait ses recherches plus tard.
Il se tourna finalement vers Nayaka-dono.
« Votre neveu a un talent certain, je dirai hors normes pour la musique, je le conçois. » Par habitude, il ordonna son long bouc. « Savez-vous s'il s'est renseigné sur la communication avec les âmes ? Si non, cela relève du Don...Je suppose. »
La voix préenregistrée résonna dans le wagon encore agité de la représentation improvisée. Harushige se releva, récupérant le sac de sport de son neveu qui l'avait négligemment oublié derrière lui plus tôt à la gare, et se dirigea vers la porte. En chemin, il frôla le bras d'Aoi, un geste d'ordinaire suffisant pour le sortir de sa rêverie, et lui lança un regard, sévère et entendu.
Il ferait mieux de ne pas rester planté là, s'il voulait lui montrer à son tour de quoi il était capable.
Privé
Ft. Âme-soeur.
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiDim 2 Aoû - 16:41WUJI Amshul était peut-être un des enfants Nayaka qui avaient le moins de croyance dans tout ce qui était spirituel. Il regarda donc son confrère adulte avec une tête dubitative. Il avait bien évidemment une idée de ce qu'il parlait, mais c'était plus sa propre déduction qu'une véritable connaissance de ce sujet. Il était assurément perdu dans ce qu'il lui disait. Loin d'être honteux de cette réalité. Il choisit de simplement hocher la tête et suivre à l'extérieur le petit groupe. Il annonça juste :
« Ano... Communication avec les âmes ? »
Il n'avait pas regardé les deux après la fin de la chanson, oubliant de porter son attention sur l'état d'Arun. Cependant, son instinct paternel lui avait depuis longtemps déjà dit qu'il pouvait laissé tout ce qui concernait Arun à Aoi. Il serait celui le plus à même de le gérer, de le comprendre et de le garder dans un chemin juste. C'était d'ailleurs actuellement le cas. Front contre front, respiration contre respiration... Le jeune musicien commençait à entendre le monde redevenir celui qu'il avait connu. Le manque, l'étrangeté de la situation, de ce son, venait de littéralement explosé devant la douceur et la gentillesse mise en place dans chacun des gestes du patineur. Il prenait soin de lui, et l'amour qui tournait autours d'eux étaient palpables.
Plus calme, il s'accrocha à Aoi. Il le regarda dans les yeux avec une volonté fébrile et intense. Il lui avait partagé cette mélodie intense qui avait parcouru leur cœur et leur âme. Il avait ouvert leur univers au monde et le monde leur avait répondu. Mais plus important que ça... il décrocha les écouteurs de leurs oreilles pour les ranger dans son sac et se dépêchait de sortir. C'était comme si le Yilling Patriarch avait pu refaire surface... Arun mit une main sur sa tête en sortant, il avait comme l'impression d'avoir plusieurs voix, plusieurs vies...
Est-ce même lui qui avait écrit cette musique ? Il ne se sentait plus sûr de rien. C'est faux, il se sentait sûr d'une chose : Aoi Lan Zhan était avec lui.
Il secoua la tête alors que tout commençait à revenir dans son cerveau. Il se souvient pourquoi il était là, qu'est-ce qu'ils étaient venu faire, comment et pourquoi. Il serra sa main dans celle d'Aoi... Il fallait qu'il avance sans que toutes les choses qui venaient avec lui ne reviennent l'emmerder. Il devait faire bien les choses, il devait mettre en place des choses nouvelles. Hein ? Quoi ? Il racontait n'importe quoi... Il devait aller voir Aoi patiner et gagner.
D'ailleurs, il se tourna vers l'amour de sa vie, son âme sœur, son futur mari, l'être dont il ne pourrait jamais se séparer, celui qui répondait à tout ce qu'il était. Merde, il serra encore sa main. Stop les sentiments, vous rendez ses pensées impossibles à mettre en place, vous le rendez incapables de pouvoir même parler et là... Là, il arrivait déjà pas loin de la salle et il ne lui avait toujours pas dit le plus important :
« Je t'aime. J'ai confiance en toi, tu es la personne la plus importante que je connaisse... » Il le serra contre lui, sans avoir vu qu'il lui avait fallu tout le trajet pour formuler ses mots, pour revenir sur terre, pour ne plus penser comme un autre, pour être lui. Il se blottit brutalement contre lui.
« Et si tu gagnes... je te parlerai de quelque chose. »
Oui, s'il gagnait, il lui montrerait la flamme... et il lui ferait rencontrer ce monde. Il ne pouvait l'éloigner. Dans ce monde... ils étaient deux, toujours et connus. Ils étaient deux mais sans l'autre il était moins qu'un. Il n'était presque rien.
Alors il le savait, dans l'aventure qu'il débutait à peine, il avait besoin d'Aoi à ses côtés. Il avait besoin de lui gagnant.
« Gagne, ok ? » :copyright:️ 2981 12289 0
« Ano... Communication avec les âmes ? »
Il n'avait pas regardé les deux après la fin de la chanson, oubliant de porter son attention sur l'état d'Arun. Cependant, son instinct paternel lui avait depuis longtemps déjà dit qu'il pouvait laissé tout ce qui concernait Arun à Aoi. Il serait celui le plus à même de le gérer, de le comprendre et de le garder dans un chemin juste. C'était d'ailleurs actuellement le cas. Front contre front, respiration contre respiration... Le jeune musicien commençait à entendre le monde redevenir celui qu'il avait connu. Le manque, l'étrangeté de la situation, de ce son, venait de littéralement explosé devant la douceur et la gentillesse mise en place dans chacun des gestes du patineur. Il prenait soin de lui, et l'amour qui tournait autours d'eux étaient palpables.
Plus calme, il s'accrocha à Aoi. Il le regarda dans les yeux avec une volonté fébrile et intense. Il lui avait partagé cette mélodie intense qui avait parcouru leur cœur et leur âme. Il avait ouvert leur univers au monde et le monde leur avait répondu. Mais plus important que ça... il décrocha les écouteurs de leurs oreilles pour les ranger dans son sac et se dépêchait de sortir. C'était comme si le Yilling Patriarch avait pu refaire surface... Arun mit une main sur sa tête en sortant, il avait comme l'impression d'avoir plusieurs voix, plusieurs vies...
Est-ce même lui qui avait écrit cette musique ? Il ne se sentait plus sûr de rien. C'est faux, il se sentait sûr d'une chose : Aoi Lan Zhan était avec lui.
Il secoua la tête alors que tout commençait à revenir dans son cerveau. Il se souvient pourquoi il était là, qu'est-ce qu'ils étaient venu faire, comment et pourquoi. Il serra sa main dans celle d'Aoi... Il fallait qu'il avance sans que toutes les choses qui venaient avec lui ne reviennent l'emmerder. Il devait faire bien les choses, il devait mettre en place des choses nouvelles. Hein ? Quoi ? Il racontait n'importe quoi... Il devait aller voir Aoi patiner et gagner.
D'ailleurs, il se tourna vers l'amour de sa vie, son âme sœur, son futur mari, l'être dont il ne pourrait jamais se séparer, celui qui répondait à tout ce qu'il était. Merde, il serra encore sa main. Stop les sentiments, vous rendez ses pensées impossibles à mettre en place, vous le rendez incapables de pouvoir même parler et là... Là, il arrivait déjà pas loin de la salle et il ne lui avait toujours pas dit le plus important :
« Je t'aime. J'ai confiance en toi, tu es la personne la plus importante que je connaisse... » Il le serra contre lui, sans avoir vu qu'il lui avait fallu tout le trajet pour formuler ses mots, pour revenir sur terre, pour ne plus penser comme un autre, pour être lui. Il se blottit brutalement contre lui.
« Et si tu gagnes... je te parlerai de quelque chose. »
Oui, s'il gagnait, il lui montrerait la flamme... et il lui ferait rencontrer ce monde. Il ne pouvait l'éloigner. Dans ce monde... ils étaient deux, toujours et connus. Ils étaient deux mais sans l'autre il était moins qu'un. Il n'était presque rien.
Alors il le savait, dans l'aventure qu'il débutait à peine, il avait besoin d'Aoi à ses côtés. Il avait besoin de lui gagnant.
« Gagne, ok ? »
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Inventaire : - Kit de nettoyage
- Arme contondante moyenne : L'instrument qu'il portera sur le moment.
- flûte traversière
TETINES : 0
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiJeu 13 Aoû - 22:45
Voyage personnel...La Mélodie de nos Coeurs
Ces yeux, ces yeux dans lesquels il ne souhaitait rien de plus fort que d’y plonger pour ne jamais en revenir… Il laissa sa main à effleurer sa joue avant que le musicien ne retire l’écouteur, brisant doucement la magie, avant de se relever.
Finalement, Aoi parvint à s’extirper de leur monde pour revenir complètement dans le réel. Le mouvement de rappel de son oncle avait fait son effet… Ou presque. Il voulait garder Arun contre lui, mais il dût bien s’en séparer à contrecœur pour descendre du wagon. Leurs mains cependant restèrent liées, le long du trajet. La patinoire n’était pas bien loin de la station, mais ce n’était plus ce qui préoccupait le plus grand.
Il pouvait sentir la fébrilité émaner de sa moitié. Quelque chose le chamboulait, le tourmentait presque, et à nouveau il eut un élan d’amour duquel il voulut l’entourer à nouveau. Ce dernier vibrait à travers lui, plus fort depuis ce nouveau moment unique qu’ils avaient partagé, doublé même… Il ne le réalisait pas encore, mais une voix, encore lointaine, l’encourageait sur cette voie, vers Arun, toujours plus proche. Comme une pulsion, un besoin de le protéger de quelque chose, il ne savait de quoi, mais la simple idée manquait de faire monter des sanglots à l’être encore en tumulte qu’il était. Mais il se retint. Il prit une longue et lente inspiration pour reprendre contenance. Assez pour être apte à entendre les mots d’Arun lorsqu’il se tourna vers lui.
Ces sentiments, ces certitudes qu’ils partageaient si fort qu’ils n’avaient pas besoin de les dire pour les savoir réciproques. Pourtant les entendre sur ces lèvres si douces et pures envoya son cœur dans une nouvelle tournée de battement frénétiques et peut-être un peu trop erratiques. Il l'accueillit à bras ouverts dans une nouvelle étreinte, encore bouleversé. Beaucoup trop d'émotions avaient afflué en lui aujourd'hui, Dieux seuls savaient dans quel état il allait finir le soir venu.
Il lui parlerait de quelque chose, en échange de sa victoire. Il pouvait voir que c'était quelque chose d'important pour son âme-sœur. Peut-être la raison de son agitation ? Ou du voile de ses yeux de tantôt ? S'il n'avait pas été suffisamment motivé, ces mots lui auraient donné la force de gagner cent médailles durant ces vingt-quatre heures. Fait était qu'il avait déjà la ferme intention de remporter ce tournoi. Il déposa délicatement un baiser sur son front, murmurant un « Mn. » déterminé, plus car il était perdu dans instant à en perdre ses mots que par réel choix de silence. Mais il savait qu'Arun comprendrait ce qu'il voulait lui dire.
Il comptait bien le lui montrer.
Desserrant l'étreinte, il l’entraîna toujours avec cette douceur qu'il ne se connaissait pas jusqu'à l'entrée de la patinoire. Il n'avait absolument pas eu conscience du public ainsi que de quelques-uns de ses adversaires les dépasser en entrant, ni de leurs oncles qui les attendaient sûrement un peu plus loin. Pour lui ils étaient encore seuls, et ils n'avaient pas besoin d'être plus que cela.
Il n'aurait qu'Arun en public, et c'était le seul public qui pouvait compter à ses yeux.
Harushige avait légèrement relevé les sourcils à la question honnête. Il ne devait pas s'attendre à ce que tout un chacun soit renseigné sur leurs pratiques.
« User de la musique comme un langage pour parler aux âmes. Nous ne l'utilisons généralement que pour les défunts, mais votre neveu en a montré des signes distinctifs dans sa musique... Bien que l'âme visée était évidente et qu'une grande partie du message m'a échappé... »
À ce niveau-là il parlait peut-être seul, ignorant l'intérêt que pouvait avoir son vis-à-vis pour ce domaine. Mais il avait du mal à se sortir cette composition de sa tête. L'aurait-il fait instinctivement ? Était-ce comme aimait à le lui laissait entendre Aoi, la force de leur amour ?
Il soupira à nouveau. Pourquoi se rabâchait-il ce discours ? À quoi bon, sans source ni support pour vérifier ses théories, il n'avait rien à faire, pour le moment.
Pourtant cette musique ne le lâchait guère malgré tout.
Une fois la grande porte d'entrée du bâtiment passé, il regarda automatiquement en direction des vestiaires, sous-pesant le sac dans sa main, mais se ravisa. Il l'accompagnait toujours avant qu'il ne se prépare, vérifiant sa condition physique et mentale une dernière fois avant de le laisser se concentrer. Mais il avait la nette impression que cela serait vain aujourd'hui. Sa présence ne serait au mieux qu'inutile.
Lorsqu'il passa près de lui, il lui confia le sac souplement et le laissa y aller sans lui.
Il grandissait plus vite qu'il ne le pensait. Harushige espérait qu'il en était au moins conscient.
Le jeune athlète les entraîna souplement jusqu'à l'entrée des vestiaires. Par chance, il n'y avait personne devant ou derrière eux. Aoi, dans la fougue et l'adrénaline montant en flèche, se permit de voler un dernier baiser à Arun, doux mais passionné, avant de rouvrir les yeux et diriger son regard enflammé dans ceux du musicien. Si Aoi avait toujours eu cette façon calme de s'imposer, son assurance envahissait probablement l'air autour de lui en cet instant.
Rien, ni personne, ne se mettrait en travers de sa promesse.
« Regarde-moi. »
Il avait insufflé toute sa détermination, toute sa passion dans ces deux mots qui voulaient tout dire. Un dernier regard, une dernière pression sur leurs mains bientôt séparées, et il passa les portes des vestiaires pour se mettre en condition. Il allait donner son meilleur sur la glace. Il allait ouvrir les portes d'un Monde égal à celui dans lequel Arun l'avait accueilli si magiquement, et il tiendrait sa promesse pour le laisser lui confier ce qui semblait lui peser sur le cœur.
Comme il avait entendu certains disciples le dire, il allait casser la baraque.
code by EMMEFinalement, Aoi parvint à s’extirper de leur monde pour revenir complètement dans le réel. Le mouvement de rappel de son oncle avait fait son effet… Ou presque. Il voulait garder Arun contre lui, mais il dût bien s’en séparer à contrecœur pour descendre du wagon. Leurs mains cependant restèrent liées, le long du trajet. La patinoire n’était pas bien loin de la station, mais ce n’était plus ce qui préoccupait le plus grand.
Il pouvait sentir la fébrilité émaner de sa moitié. Quelque chose le chamboulait, le tourmentait presque, et à nouveau il eut un élan d’amour duquel il voulut l’entourer à nouveau. Ce dernier vibrait à travers lui, plus fort depuis ce nouveau moment unique qu’ils avaient partagé, doublé même… Il ne le réalisait pas encore, mais une voix, encore lointaine, l’encourageait sur cette voie, vers Arun, toujours plus proche. Comme une pulsion, un besoin de le protéger de quelque chose, il ne savait de quoi, mais la simple idée manquait de faire monter des sanglots à l’être encore en tumulte qu’il était. Mais il se retint. Il prit une longue et lente inspiration pour reprendre contenance. Assez pour être apte à entendre les mots d’Arun lorsqu’il se tourna vers lui.
Ces sentiments, ces certitudes qu’ils partageaient si fort qu’ils n’avaient pas besoin de les dire pour les savoir réciproques. Pourtant les entendre sur ces lèvres si douces et pures envoya son cœur dans une nouvelle tournée de battement frénétiques et peut-être un peu trop erratiques. Il l'accueillit à bras ouverts dans une nouvelle étreinte, encore bouleversé. Beaucoup trop d'émotions avaient afflué en lui aujourd'hui, Dieux seuls savaient dans quel état il allait finir le soir venu.
Il lui parlerait de quelque chose, en échange de sa victoire. Il pouvait voir que c'était quelque chose d'important pour son âme-sœur. Peut-être la raison de son agitation ? Ou du voile de ses yeux de tantôt ? S'il n'avait pas été suffisamment motivé, ces mots lui auraient donné la force de gagner cent médailles durant ces vingt-quatre heures. Fait était qu'il avait déjà la ferme intention de remporter ce tournoi. Il déposa délicatement un baiser sur son front, murmurant un « Mn. » déterminé, plus car il était perdu dans instant à en perdre ses mots que par réel choix de silence. Mais il savait qu'Arun comprendrait ce qu'il voulait lui dire.
Il comptait bien le lui montrer.
Desserrant l'étreinte, il l’entraîna toujours avec cette douceur qu'il ne se connaissait pas jusqu'à l'entrée de la patinoire. Il n'avait absolument pas eu conscience du public ainsi que de quelques-uns de ses adversaires les dépasser en entrant, ni de leurs oncles qui les attendaient sûrement un peu plus loin. Pour lui ils étaient encore seuls, et ils n'avaient pas besoin d'être plus que cela.
Il n'aurait qu'Arun en public, et c'était le seul public qui pouvait compter à ses yeux.
Harushige avait légèrement relevé les sourcils à la question honnête. Il ne devait pas s'attendre à ce que tout un chacun soit renseigné sur leurs pratiques.
« User de la musique comme un langage pour parler aux âmes. Nous ne l'utilisons généralement que pour les défunts, mais votre neveu en a montré des signes distinctifs dans sa musique... Bien que l'âme visée était évidente et qu'une grande partie du message m'a échappé... »
À ce niveau-là il parlait peut-être seul, ignorant l'intérêt que pouvait avoir son vis-à-vis pour ce domaine. Mais il avait du mal à se sortir cette composition de sa tête. L'aurait-il fait instinctivement ? Était-ce comme aimait à le lui laissait entendre Aoi, la force de leur amour ?
Il soupira à nouveau. Pourquoi se rabâchait-il ce discours ? À quoi bon, sans source ni support pour vérifier ses théories, il n'avait rien à faire, pour le moment.
Pourtant cette musique ne le lâchait guère malgré tout.
Une fois la grande porte d'entrée du bâtiment passé, il regarda automatiquement en direction des vestiaires, sous-pesant le sac dans sa main, mais se ravisa. Il l'accompagnait toujours avant qu'il ne se prépare, vérifiant sa condition physique et mentale une dernière fois avant de le laisser se concentrer. Mais il avait la nette impression que cela serait vain aujourd'hui. Sa présence ne serait au mieux qu'inutile.
Lorsqu'il passa près de lui, il lui confia le sac souplement et le laissa y aller sans lui.
Il grandissait plus vite qu'il ne le pensait. Harushige espérait qu'il en était au moins conscient.
Le jeune athlète les entraîna souplement jusqu'à l'entrée des vestiaires. Par chance, il n'y avait personne devant ou derrière eux. Aoi, dans la fougue et l'adrénaline montant en flèche, se permit de voler un dernier baiser à Arun, doux mais passionné, avant de rouvrir les yeux et diriger son regard enflammé dans ceux du musicien. Si Aoi avait toujours eu cette façon calme de s'imposer, son assurance envahissait probablement l'air autour de lui en cet instant.
Rien, ni personne, ne se mettrait en travers de sa promesse.
« Regarde-moi. »
Il avait insufflé toute sa détermination, toute sa passion dans ces deux mots qui voulaient tout dire. Un dernier regard, une dernière pression sur leurs mains bientôt séparées, et il passa les portes des vestiaires pour se mettre en condition. Il allait donner son meilleur sur la glace. Il allait ouvrir les portes d'un Monde égal à celui dans lequel Arun l'avait accueilli si magiquement, et il tiendrait sa promesse pour le laisser lui confier ce qui semblait lui peser sur le cœur.
Comme il avait entendu certains disciples le dire, il allait casser la baraque.
Privé
Ft. Âme-soeur.
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Métro.
Ft. Âme-soeur.
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en bref
# Re: Echo de patins. ♫ AoiLun 31 Aoû - 11:31Steven Universe - True Kinda Love Cette force qui se dégageait d'Aoi avait de quoi à lui faire avouer tout. Il oubliait qu'il était un gamin insolent, qu'il pouvait se montrer comme l'un des pires connards que toutes l'humanité avait pu connaître. Il oubliait qu'il était égoïste, insouciant et qu'il aimait se mettre dans les ennuis de la tête au pied. Tout son esprit avait décidé qu'il y avait plus important, qu'il y avait cette personne magnifique qui lui parlait et semblait attendre de lui son enthousiasme sans borgne. Les frémissements qu'il ressentit de ce front contre le sien, de l'amour entre eux, et cette émanation presque mystique, tout ça le rendait fou. Il serra la main de l'homme aux longs cheveux noirs encore une fois, inspirant sa douceur et tout ce qui le rendait spécial.
Il rougit en se demandant à quel moment il avait fini par abandonner ses principes pour devenir ce que les anciens nomment de manche coupé. Il ne se serait jamais pensé attiré par un homme, il ne se serait jamais pensé aller à ce point librement dans les bras de cet homme. Pourtant, il n'avait aucun degré à le faire. Après tout, cette armoire à glace lui offrait la réciproque. Aoi donnait tout ce qu'il était à Arun. Il lui ouvrait des pans de sa personnalité et de sa patience que peu de personne avait déjà vu. De plus, c'était affreusement angoissant et apaisant à la fois de voir le naturel avec lequel ces échanges se passaient. Il n'y avait rien de plus que de forts sentiments entre eux. Mais comment avait-il réussi à se construire aussi vite ?
Après tout, il se doutait que le coup de cœur était important, qu'il y avait eu un échange entre eux parfaitement organique et spirituel. Mais de l'autre côté, comment ce sentiment pouvait-il durer depuis maintenant quelques semaines sans que ça ne deviennent... impossibles à gérer ? Ou bien que ça disparaisse... Il avait si peur que ça disparaisse. Le pire serait que ça ne soit le cas qu'avec un d'entre eux. Il le vivrait si mal. Ils le vivraient si mal.
Leurs lèvres se touchèrent à nouveau. Il en frémit doucement... Si doux. Le musicien avait l'impression d'avoir embrassé la neige. Ses yeux se virent d'un coup plus humides. C'était idiot. Pourtant, le voilà comme une demoiselle devant son prince charmant qui part en guerre. Est-ce qu'il allait finir par porter une robe et agiter un petit foulard blanc ? Franchement, pour Aoi, il le ferait.
Pour la blague aussi. Mais pour Aoi, ça aurait plus de signification, ce serait juste et vrai. Il deviendrait une princesse disney pour le combler. Il déglutit et hocha la tête. Arun le laissa partir. Il avait à réussir. Il réussirait. Après tout, son homme était le plus fort, il le savait.
Il rejoint les deux oncles sans faire attention à la tête légèrement étonné du sien. La conversation lui échappa complètement. En fait, il s'en fichait aussi pas mal. Il avança, mains dans les poches jusqu'à trouver l'emplacement pour les familles. Il n'avait jamais vraiment donné attention au patinage artistique. La musique prenait un grand temps dans sa vie, et maintenant les vongola. Pourtant, quand son amant lui avait proposé, il n'avait pas hésité une seule fois à lui dire oui. Il laissa son regard acquisiteur juger le niveau des participants vis à vis des familles présentes. On connaissait ce genre de choses selon les habits portés par les personnes, leur façon de parler et surtout le visage qu'il tirait. Par exemple, Harushige avait vraiment tout bon dans l'élitisme. Il sourit doucement et finit par s'asseoir. S'il fallait qu'il se tape cinquante sept nul pour le voir lui, il le ferait.
Amshul regarda l'autre oncle avec une certaine confusion. Il comprenait bien évidemment les mots mais il n'avait pas entendu ce genre de chose depuis la mort de sa propre grand-mère. Cependant ce qui l'intriguait était bien plus que ça. Il avait déjà entendu ce discours mais ailleurs. Même s'il ne pensait rationnellement que ça ne devait pas se passer à ce point et qu'il y avait sûrement d'autres explications plus terre à terre. Après tout l'eau réagit à la musique, ça signifie bien que nos corps aussi ?l ne le stipula pas.
« Je comprends. » Il regarda son jeune neveu fixer la patinoire avec une patience qui ne lui ressemblait pas beaucoup et un calme lunatique. « C'est vrai qu'il a l'air presque comme pris dans un soir aujourd'hui... Votre neveu a des attributs d'enchantement ? » demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie. :copyright:️ 2981 12289 0
Il rougit en se demandant à quel moment il avait fini par abandonner ses principes pour devenir ce que les anciens nomment de manche coupé. Il ne se serait jamais pensé attiré par un homme, il ne se serait jamais pensé aller à ce point librement dans les bras de cet homme. Pourtant, il n'avait aucun degré à le faire. Après tout, cette armoire à glace lui offrait la réciproque. Aoi donnait tout ce qu'il était à Arun. Il lui ouvrait des pans de sa personnalité et de sa patience que peu de personne avait déjà vu. De plus, c'était affreusement angoissant et apaisant à la fois de voir le naturel avec lequel ces échanges se passaient. Il n'y avait rien de plus que de forts sentiments entre eux. Mais comment avait-il réussi à se construire aussi vite ?
Après tout, il se doutait que le coup de cœur était important, qu'il y avait eu un échange entre eux parfaitement organique et spirituel. Mais de l'autre côté, comment ce sentiment pouvait-il durer depuis maintenant quelques semaines sans que ça ne deviennent... impossibles à gérer ? Ou bien que ça disparaisse... Il avait si peur que ça disparaisse. Le pire serait que ça ne soit le cas qu'avec un d'entre eux. Il le vivrait si mal. Ils le vivraient si mal.
Leurs lèvres se touchèrent à nouveau. Il en frémit doucement... Si doux. Le musicien avait l'impression d'avoir embrassé la neige. Ses yeux se virent d'un coup plus humides. C'était idiot. Pourtant, le voilà comme une demoiselle devant son prince charmant qui part en guerre. Est-ce qu'il allait finir par porter une robe et agiter un petit foulard blanc ? Franchement, pour Aoi, il le ferait.
Pour la blague aussi. Mais pour Aoi, ça aurait plus de signification, ce serait juste et vrai. Il deviendrait une princesse disney pour le combler. Il déglutit et hocha la tête. Arun le laissa partir. Il avait à réussir. Il réussirait. Après tout, son homme était le plus fort, il le savait.
Il rejoint les deux oncles sans faire attention à la tête légèrement étonné du sien. La conversation lui échappa complètement. En fait, il s'en fichait aussi pas mal. Il avança, mains dans les poches jusqu'à trouver l'emplacement pour les familles. Il n'avait jamais vraiment donné attention au patinage artistique. La musique prenait un grand temps dans sa vie, et maintenant les vongola. Pourtant, quand son amant lui avait proposé, il n'avait pas hésité une seule fois à lui dire oui. Il laissa son regard acquisiteur juger le niveau des participants vis à vis des familles présentes. On connaissait ce genre de choses selon les habits portés par les personnes, leur façon de parler et surtout le visage qu'il tirait. Par exemple, Harushige avait vraiment tout bon dans l'élitisme. Il sourit doucement et finit par s'asseoir. S'il fallait qu'il se tape cinquante sept nul pour le voir lui, il le ferait.
Amshul regarda l'autre oncle avec une certaine confusion. Il comprenait bien évidemment les mots mais il n'avait pas entendu ce genre de chose depuis la mort de sa propre grand-mère. Cependant ce qui l'intriguait était bien plus que ça. Il avait déjà entendu ce discours mais ailleurs. Même s'il ne pensait rationnellement que ça ne devait pas se passer à ce point et qu'il y avait sûrement d'autres explications plus terre à terre. Après tout l'eau réagit à la musique, ça signifie bien que nos corps aussi ?l ne le stipula pas.
« Je comprends. » Il regarda son jeune neveu fixer la patinoire avec une patience qui ne lui ressemblait pas beaucoup et un calme lunatique. « C'est vrai qu'il a l'air presque comme pris dans un soir aujourd'hui... Votre neveu a des attributs d'enchantement ? » demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie.
en bref
Inventaire : - Kit de nettoyage
- Arme contondante moyenne : L'instrument qu'il portera sur le moment.
- flûte traversière
TETINES : 0
Messages : 213
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Age : 30
Localisation : Namimori ♥
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiJeu 1 Oct - 19:49
Voyage personnel...La Mélodie de nos Coeurs
La porte des vestiaires passée, quelques salutations résonnèrent, qu'il n'entendit pas. Il s'inclina cérémonieusement devant eux sans dire un mot, et s'approcha d'un casier libre.
Ses mouvements étaient à la fois automatiques et minutieux, ne laissant aucun détail au hasard, comme il avait l'habitude de le faire à chaque représentation, chaque entrainement. Il visait toujours le maximum, le cent pour cent, et veillait à que tout soit impeccable pour y arriver.
Aujourd'hui cependant, il voulait aller plus loin encore.
Il n'eut pas à se concentrer cette fois, pour se séparer mentalement de ce qui se passait et se disait autour de lui. Il était dans sa bulle avant même d'arriver, et doutait pouvoir en sortir avant quelques heures. Il n'entendit pas les murmures plus ou moins discrets dans son dos, habituels et sans intérêt pour lui, bien qu'ils furent plus appuyés cette fois.
Il se défit de ses habits de ville pour revêtir sa première tenue, la couvrant bientôt d'une veste, le temps de l'échauffement. Il noua ses cheveux en une queue de cheval, avant de les réunir en un chignon solide, s'arrêtant à la limite du douloureux. S'ils venaient à se détacher, ils pourraient le déconcentrer et le faire tomber. Ses doigts nouèrent ses lacets avec expertise. Et enfin, il se releva et soupira lentement.
Arrivé le dernier, sa préparation l'avait laissé finir seul dans les vestiaires, mais il savait qu'il n'était pas en retard. Il inspira et expira calmement.
Son esprit libéré, la musique d'Arun, sa voix et sa composition l'envahit. Le volume était à la fois bas comme un murmure et présent à la limite de l'assourdissant. Aoi le laissa l'envelopper et le guider jusqu'à la glace.
Il n'avait rien à craindre, avec cette musique en tête.
Il rejoignit les autres participants au moment de faire leur entrée sur la glace. Il se plaça où on le lui indiqua et arriva bientôt face au public, devant lequel il s'inclina respectueusement pendant qu'on annonçait son nom.
Public était peut-être un grand mot, tant il ne sentit réellement la présence que d'une seule personne, dépassant et recouvrant toutes les autres.
Il croisa son regard, et un frisson des plus intenses et agréables le traversa. Il pouvait le sentir dans toutes les cellules de son corps : il le regardait.
Le plus fin des sourires se dessina sur ses lèvres, alors que la concentration et la motivation laissaient place, le temps de quelques minutes, à l'extase là plus pure à l'idée que oui, Arun allait le voir, alors qu'il était sur la glace.
L'échauffement, aussi un dernier répits pour les spectateurs en retard de ne rien rater du spectacle, lui parut cette fois-là bien trop court. Un nouveau geste de salutation envers le public, un regard plein de promesse et de résolution à son âme-sœur, et il n'eut d'autre choix que de regagner les coulisses en attendant que ce soit son tour.
Cette compétition hors-saison n'était pas tant cela qu'un spectacle. Les lumières s'éteignaient et les musiques étaient un peu plus longues comme lors des vrais shows, mais un jury était présent et notait professionnellement les performances. C'était un évènement particulièrement apprécié des nouvelles et nouveaux seniors, comme lui. C'était, dans le monde du patinage, un premier pas dans la catégorie des adultes. Et qui remportait à ce show devenait le nouveau favori de la saison à venir, avec sponsors à la clé.
C'était pour toutes ces raisons que son oncle l'y avait inscrit, une façon symbolique de se démarquer, dans les règles.
Mais ça ne pouvait être d'une moindre importance aux yeux d'Aoi. Sa seule obsession n'étant que de faire montre de toutes ses capacités à son amour, la victoire n'en serait que l'une des conséquences directes.
Il observa d'un regard légèrement absent les programmes courts des deux premiers athlètes à passer avant lui. Plus âgés, plus expérimentés, il pouvait sentir cela dans leurs mouvements assurés et calculés, leurs styles étaient différents, orthodoxes mais propres à eux, ils alliaient élégance, force et efficacité.
D'ordinaire, Aoi aurait su rester calme, les observer, apprendre d'eux et respecter leur prestation.
Pas aujourd'hui.
L'impatience le démangeait désagréablement, le laissant seulement penser à retourner sur la glace. Peut-être que sa fraîcheur le calmerait ? Il ne pouvait décemment pas s'y allonger durant plusieurs secondes, et il était à présent trop tard pour aller chercher un paquet de glaçons pour le détendre.
Lorsque le second prit sa pose finale et que le public éclata dans un tonnerre d'applaudissements, Aoi sentit à nouveau son monde rétrécir, éliminant tout bruit, toute lumière superflue, avant de s'élargir à nouveau.
Il se prépara, enlevant sa veste, ajoutant ses accessoires de cheveux d'un bleu lumineux assorti à sa tenue, et vérifia que son bandeau, qu'il ne quittait jamais, était bien en place, représentant le temple qui l'avait vu grandir et s'élever jusqu'ici.
Quelqu'un lui adressa la parole, vérifiant sûrement que tout allait bien, à quoi il hocha simplement la tête en réponse. Il libéra enfin les lames de ses patins et s'avança instinctivement lorsque la lumière du spot vint vers lui.
Avec cette luminosité, il lui était impossible de voir Arun distinctement, pourtant il n'eut aucun mal à savoir en une fraction de seconde où il était. Il glissa souplement jusqu'au centre de la glace, s'inclina, et en prenant sa pose de départ, croisa une dernière fois le regard de son âme-sœur.
« Regarde-moi. »
La première note de la musique lui parvint, et aussitôt son corps se mût en rythme, d'abord lentement, puis avec plus de décision, de force. Il glissa naturellement en arrière, ses bras contre son torse avant de s'ouvrir, comme pour s'envoler.
La musique résonnait dans son corps, dans son cœur, dans son esprit. Il la laissait le guider. Pourtant un autre rythme semblait le motiver, lui donner la force de bouger, et à nouveau un frisson le traversa tout entier, alors qu'il amorçait son premier saut. Ses mouvements étaient parfaitement synchronisés, le laissant réussir en s'en rendant à peine compte. Il n'arrivait plus à réfléchir, il se laissait porter par le courant, et son coeur battait la chamade.
Il était là. Il existait. Il le regardait. Il le regardait. Il le regardait. Il le regardait...
Harushige avait tiqué à la plaisanterie, sans prendre la peine de répondre. Si l'un d'eux devait avoir un tel don, cela serait certainement le jeune musicien. Mais il n'était plus à l'âge de se renvoyer puérilement la balle du "c'est mon neveu qui est sous l'influence du vôtre". Il s'installa à sa place habituelle, soit le premier rang, là où il pourrait se lever aisément pour observer de plus près les patineurs. Aussi la place qui se rapprochait le plus de celle de l'entraineur, de l'autre côté de la glace.
Il jaugea les participants du regard lors de l'échauffement, bien qu'il eut du mal à détourner les yeux d'Aoi qui...Irradiait, visiblement. Plus qu'il ne l'avait encore jamais vu le faire. Il déglutit, appréhendant quelque peu ce qui allait découler d'un tel enthousiasme.
Il avait vu des athlètes proclamant être au sommet de leur art, et échouer lamentablement une heure plus tard. Il avait vu des déchéances, plus qu'il n'en fallait pour en comprendre les dégâts. Mais ce n'était pas cela qu'il redoutait, plutôt l'inverse, à vrai dire.
Si Aoi parvenait réellement à se dépasser aujourd'hui, peut-être cela mettra-t-il la barre trop haut pour lui, et il se consumerait comme un bâton d'encens de mauvaise qualité.
Il observa les deux premiers candidats distraitement, remarquant leurs erreurs de débutants. Trop fixés sur la victoire, pas assez sur leur prestation en elle-même. Leurs mouvements étaient corrects, mais manquaient de cœur. Harushige avait envie de les faire quitter la glace tout de suite. Il était sur les nerfs.
Si sa carrière s’essoufflait à cause d'une trop belle performance, ce serait un comble.
Sa transe était visible dès qu'il glissa sur la glace pour la seconde fois. Son regard, dirigé vers lui et pourtant clairement destiné à autrui, n'aida en rien ses inquiétudes. Il se tourna brièvement pour vérifier que l'évènement était filmé, tiquant en voyant que c'était le cas, et souffla.
Soit. Advienne que pourra.
La musique démarra, et les yeux de l'entraineur s’écarquillèrent lentement mais sûrement.
Ces mouvements, cette souplesse, ce naturel... ?! Il se mordit l'intérieur de la joue. Était-il possédé ?! Qui était cette personne sur la glace ?!
Non... C'était Aoi, qu'il le veuille ou non. Son propre neveu était là, devant lui, dépassant tout ce qu'il aurait pu espérer voir un jour. Il ne réalisa même pas le reste de sa vision disparaitre, suivant uniquement la silhouette illuminée du regard, incapable de le détourner si sa vie en dépendait. Le premier saut le fit sursauter, et il réalisa qu'une vingtaine de secondes seulement s'étaient écoulées.
...Au diable de concours. Au diable cette carrière. Il décida d'apprécier le spectacle, le dernier qu'il puisse voir soit-il.
Le second saut arrivait, ou l'avait-il déjà fait ? L'esprit d'Aoi ne suivait plus ses mouvements, pourtant il n'angoissait pas. Tout... Tout allait bien. Il n'avait pas fait d'erreur. Il n'était pas tombé. Il était toujours synchronisé à la musique. Peut-être s'était-il permis quelques improvisations, mais rien qui n'ait pas été un ajout ou une modification naturelle.
Il sentait qu'il approchait de la fin, ou était-il encore au début ? Lorsque soudain, l'air avait cessé de fouetter son visage, le poids de ses cheveux était redevenu stable, et la sueur coulait lentement sur sa peau chauffée par l'effort. Il... Il avait fini. Dans sa pose finale, la musique s'était arrêté.
Son regard se dirigea automatiquement vers Arun, mais il ne s'attendait pas à ce qui suivit.
Au moment où il posa les yeux sur son âme-sœur, la bulle se brisa.
Le brouhaha du public l'atteignit dans une cacophonie soudaine, sa fatigue le heurta comme un train et son souffle se coupa. Il voulut s'incliner mais s'écroula à genoux la place, souffrant à retrouver une respiration.
Ce n'est que lorsqu'il eut assez de force pour se relever, encouragé par le public compatissant, qu'il se rendit compte qu'il pleurait.
Il s'inclina brièvement et fit volte face, fuyant le bruit et la lumière pour retrouver son calme et ses esprits en coulisse. Il n'entendit pas son score, ni l'annonce du participant suivant. Il s'affaira seulement à trouver un banc, une bouteille d'eau et la force de se calmer assez vite pour être en état de tenir son programme libre.
Il n'avait pas fini. Il n'avait pas fini de lui montrer. Il ne lui avait pas montré le plus important.
code by EMMESes mouvements étaient à la fois automatiques et minutieux, ne laissant aucun détail au hasard, comme il avait l'habitude de le faire à chaque représentation, chaque entrainement. Il visait toujours le maximum, le cent pour cent, et veillait à que tout soit impeccable pour y arriver.
Aujourd'hui cependant, il voulait aller plus loin encore.
Il n'eut pas à se concentrer cette fois, pour se séparer mentalement de ce qui se passait et se disait autour de lui. Il était dans sa bulle avant même d'arriver, et doutait pouvoir en sortir avant quelques heures. Il n'entendit pas les murmures plus ou moins discrets dans son dos, habituels et sans intérêt pour lui, bien qu'ils furent plus appuyés cette fois.
Il se défit de ses habits de ville pour revêtir sa première tenue, la couvrant bientôt d'une veste, le temps de l'échauffement. Il noua ses cheveux en une queue de cheval, avant de les réunir en un chignon solide, s'arrêtant à la limite du douloureux. S'ils venaient à se détacher, ils pourraient le déconcentrer et le faire tomber. Ses doigts nouèrent ses lacets avec expertise. Et enfin, il se releva et soupira lentement.
Arrivé le dernier, sa préparation l'avait laissé finir seul dans les vestiaires, mais il savait qu'il n'était pas en retard. Il inspira et expira calmement.
Son esprit libéré, la musique d'Arun, sa voix et sa composition l'envahit. Le volume était à la fois bas comme un murmure et présent à la limite de l'assourdissant. Aoi le laissa l'envelopper et le guider jusqu'à la glace.
Il n'avait rien à craindre, avec cette musique en tête.
Il rejoignit les autres participants au moment de faire leur entrée sur la glace. Il se plaça où on le lui indiqua et arriva bientôt face au public, devant lequel il s'inclina respectueusement pendant qu'on annonçait son nom.
Public était peut-être un grand mot, tant il ne sentit réellement la présence que d'une seule personne, dépassant et recouvrant toutes les autres.
Il croisa son regard, et un frisson des plus intenses et agréables le traversa. Il pouvait le sentir dans toutes les cellules de son corps : il le regardait.
Le plus fin des sourires se dessina sur ses lèvres, alors que la concentration et la motivation laissaient place, le temps de quelques minutes, à l'extase là plus pure à l'idée que oui, Arun allait le voir, alors qu'il était sur la glace.
L'échauffement, aussi un dernier répits pour les spectateurs en retard de ne rien rater du spectacle, lui parut cette fois-là bien trop court. Un nouveau geste de salutation envers le public, un regard plein de promesse et de résolution à son âme-sœur, et il n'eut d'autre choix que de regagner les coulisses en attendant que ce soit son tour.
Cette compétition hors-saison n'était pas tant cela qu'un spectacle. Les lumières s'éteignaient et les musiques étaient un peu plus longues comme lors des vrais shows, mais un jury était présent et notait professionnellement les performances. C'était un évènement particulièrement apprécié des nouvelles et nouveaux seniors, comme lui. C'était, dans le monde du patinage, un premier pas dans la catégorie des adultes. Et qui remportait à ce show devenait le nouveau favori de la saison à venir, avec sponsors à la clé.
C'était pour toutes ces raisons que son oncle l'y avait inscrit, une façon symbolique de se démarquer, dans les règles.
Mais ça ne pouvait être d'une moindre importance aux yeux d'Aoi. Sa seule obsession n'étant que de faire montre de toutes ses capacités à son amour, la victoire n'en serait que l'une des conséquences directes.
Il observa d'un regard légèrement absent les programmes courts des deux premiers athlètes à passer avant lui. Plus âgés, plus expérimentés, il pouvait sentir cela dans leurs mouvements assurés et calculés, leurs styles étaient différents, orthodoxes mais propres à eux, ils alliaient élégance, force et efficacité.
D'ordinaire, Aoi aurait su rester calme, les observer, apprendre d'eux et respecter leur prestation.
Pas aujourd'hui.
L'impatience le démangeait désagréablement, le laissant seulement penser à retourner sur la glace. Peut-être que sa fraîcheur le calmerait ? Il ne pouvait décemment pas s'y allonger durant plusieurs secondes, et il était à présent trop tard pour aller chercher un paquet de glaçons pour le détendre.
Lorsque le second prit sa pose finale et que le public éclata dans un tonnerre d'applaudissements, Aoi sentit à nouveau son monde rétrécir, éliminant tout bruit, toute lumière superflue, avant de s'élargir à nouveau.
Il se prépara, enlevant sa veste, ajoutant ses accessoires de cheveux d'un bleu lumineux assorti à sa tenue, et vérifia que son bandeau, qu'il ne quittait jamais, était bien en place, représentant le temple qui l'avait vu grandir et s'élever jusqu'ici.
Quelqu'un lui adressa la parole, vérifiant sûrement que tout allait bien, à quoi il hocha simplement la tête en réponse. Il libéra enfin les lames de ses patins et s'avança instinctivement lorsque la lumière du spot vint vers lui.
Avec cette luminosité, il lui était impossible de voir Arun distinctement, pourtant il n'eut aucun mal à savoir en une fraction de seconde où il était. Il glissa souplement jusqu'au centre de la glace, s'inclina, et en prenant sa pose de départ, croisa une dernière fois le regard de son âme-sœur.
« Regarde-moi. »
La première note de la musique lui parvint, et aussitôt son corps se mût en rythme, d'abord lentement, puis avec plus de décision, de force. Il glissa naturellement en arrière, ses bras contre son torse avant de s'ouvrir, comme pour s'envoler.
La musique résonnait dans son corps, dans son cœur, dans son esprit. Il la laissait le guider. Pourtant un autre rythme semblait le motiver, lui donner la force de bouger, et à nouveau un frisson le traversa tout entier, alors qu'il amorçait son premier saut. Ses mouvements étaient parfaitement synchronisés, le laissant réussir en s'en rendant à peine compte. Il n'arrivait plus à réfléchir, il se laissait porter par le courant, et son coeur battait la chamade.
Il était là. Il existait. Il le regardait. Il le regardait. Il le regardait. Il le regardait...
Harushige avait tiqué à la plaisanterie, sans prendre la peine de répondre. Si l'un d'eux devait avoir un tel don, cela serait certainement le jeune musicien. Mais il n'était plus à l'âge de se renvoyer puérilement la balle du "c'est mon neveu qui est sous l'influence du vôtre". Il s'installa à sa place habituelle, soit le premier rang, là où il pourrait se lever aisément pour observer de plus près les patineurs. Aussi la place qui se rapprochait le plus de celle de l'entraineur, de l'autre côté de la glace.
Il jaugea les participants du regard lors de l'échauffement, bien qu'il eut du mal à détourner les yeux d'Aoi qui...Irradiait, visiblement. Plus qu'il ne l'avait encore jamais vu le faire. Il déglutit, appréhendant quelque peu ce qui allait découler d'un tel enthousiasme.
Il avait vu des athlètes proclamant être au sommet de leur art, et échouer lamentablement une heure plus tard. Il avait vu des déchéances, plus qu'il n'en fallait pour en comprendre les dégâts. Mais ce n'était pas cela qu'il redoutait, plutôt l'inverse, à vrai dire.
Si Aoi parvenait réellement à se dépasser aujourd'hui, peut-être cela mettra-t-il la barre trop haut pour lui, et il se consumerait comme un bâton d'encens de mauvaise qualité.
Il observa les deux premiers candidats distraitement, remarquant leurs erreurs de débutants. Trop fixés sur la victoire, pas assez sur leur prestation en elle-même. Leurs mouvements étaient corrects, mais manquaient de cœur. Harushige avait envie de les faire quitter la glace tout de suite. Il était sur les nerfs.
Si sa carrière s’essoufflait à cause d'une trop belle performance, ce serait un comble.
Sa transe était visible dès qu'il glissa sur la glace pour la seconde fois. Son regard, dirigé vers lui et pourtant clairement destiné à autrui, n'aida en rien ses inquiétudes. Il se tourna brièvement pour vérifier que l'évènement était filmé, tiquant en voyant que c'était le cas, et souffla.
Soit. Advienne que pourra.
La musique démarra, et les yeux de l'entraineur s’écarquillèrent lentement mais sûrement.
Ces mouvements, cette souplesse, ce naturel... ?! Il se mordit l'intérieur de la joue. Était-il possédé ?! Qui était cette personne sur la glace ?!
Non... C'était Aoi, qu'il le veuille ou non. Son propre neveu était là, devant lui, dépassant tout ce qu'il aurait pu espérer voir un jour. Il ne réalisa même pas le reste de sa vision disparaitre, suivant uniquement la silhouette illuminée du regard, incapable de le détourner si sa vie en dépendait. Le premier saut le fit sursauter, et il réalisa qu'une vingtaine de secondes seulement s'étaient écoulées.
...Au diable de concours. Au diable cette carrière. Il décida d'apprécier le spectacle, le dernier qu'il puisse voir soit-il.
Le second saut arrivait, ou l'avait-il déjà fait ? L'esprit d'Aoi ne suivait plus ses mouvements, pourtant il n'angoissait pas. Tout... Tout allait bien. Il n'avait pas fait d'erreur. Il n'était pas tombé. Il était toujours synchronisé à la musique. Peut-être s'était-il permis quelques improvisations, mais rien qui n'ait pas été un ajout ou une modification naturelle.
Il sentait qu'il approchait de la fin, ou était-il encore au début ? Lorsque soudain, l'air avait cessé de fouetter son visage, le poids de ses cheveux était redevenu stable, et la sueur coulait lentement sur sa peau chauffée par l'effort. Il... Il avait fini. Dans sa pose finale, la musique s'était arrêté.
Son regard se dirigea automatiquement vers Arun, mais il ne s'attendait pas à ce qui suivit.
Au moment où il posa les yeux sur son âme-sœur, la bulle se brisa.
Le brouhaha du public l'atteignit dans une cacophonie soudaine, sa fatigue le heurta comme un train et son souffle se coupa. Il voulut s'incliner mais s'écroula à genoux la place, souffrant à retrouver une respiration.
Ce n'est que lorsqu'il eut assez de force pour se relever, encouragé par le public compatissant, qu'il se rendit compte qu'il pleurait.
Il s'inclina brièvement et fit volte face, fuyant le bruit et la lumière pour retrouver son calme et ses esprits en coulisse. Il n'entendit pas son score, ni l'annonce du participant suivant. Il s'affaira seulement à trouver un banc, une bouteille d'eau et la force de se calmer assez vite pour être en état de tenir son programme libre.
Il n'avait pas fini. Il n'avait pas fini de lui montrer. Il ne lui avait pas montré le plus important.
Privé
Ft. Âme-soeur.
Lieu
Patinoire.
Ft. Âme-soeur.
Lieu
Patinoire.
en bref
# Re: Echo de patins. ♫ AoiMar 6 Oct - 18:56Royal Republic - Addictive Étonnement, ce n'est pas la même musique qui passait dans le cerveau d'Arun et dans la réalité. Il n'y était d'ailleurs absolument plus connecté. Rien n'existait à l'exception de cette création divine. Il avait l'impression de regarder la déesse Kaguya danser devant lui, d'être un pauvre manant devant une confrontation avec un monde différent du sien. C'était quoi ce sortilège ? C'était quoi cette personne devant lui ? Qui pouvait avoir de si grandes capacités qu'il en embarqué tout son univers, ses muscles, ses veines et même son âme avec lui ? C'était ça la puissance de l'âme-soeur, l’écho dans un cœur trop intense pour lui. Il allait exploser, il allait succomber. A chaque pas sur la glace, à chaque saut, à chaque démarche... Il entendait le son de ses cheveux à travers la musique. Il aurait presque envie d'apprendre à faire tout ce qu'il faisait. Juste pour être là, avec lui, dans ce monde qui semblait si beau... P'tain il se fracasserait le crâne s'il s'avançait... Son aura lui ferait fondre avant l'heure. Tout ce qu'il était.
Comment pouvait-il avoir le droit de prétendre être le petit-ami de cette personne ? Aoi Hisui était au dessus de lui à un niveau astronomique. Il avait tout ce qui semblait proche de la perfection à ses côtés. Chaque paire de yeux se mettaient en confrontation pour le regarder, pour l'observer, pour le contrôler de leur regard accusateur. Bordel de merde, il commença à serrer son avant-bras au fur et à mesure, ses lèvres pincées par la beauté. Est-ce qu'il était en train de se punir d'oser espérer que tout ceci ne soit pas un rêve ? Qu'il ne vive pas le meilleur trip de sa vie ? Non par ce que c'est bon, il est addicte. Pire que la cocaïne, pire que n'importe quelle putain de drogue, il ne pourrait plus jamais se passait de ce mec.
Un bout de lui avait pourtant espérer que tout ça ne soit que passager, que ça ne soit qu'une simple confrontation à un coup de foudre classique mais que ça s'envolerait petit à petit. Mais non, plus il le connaissait et plus il avait envie de se fondre en lui, de développer chaque parcelle de sa personnalité, de le connaître par cœur... Putain, il était complètement ivre, c'était fou.
Puis arriva ce qui devait arrêter, Aoi tomba au sol à la fin de sa prestation. Et lui ? Lui venait de faire exactement la même, ressentant avec force chaque parcelle des soucis de son âme-soeur. Il tremblait de tout son corps, les larmes aux yeux, les bruits d'Aoi s'évanouissant en arrière alors qu'il les cherchait encore, toujours, toujours plus. Aoi, Aoi... Il mit ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre le monde autours de lui, juste les morceaux d'Aoi qu'il pouvait encore entendre. Il sût qu'il se faisait soulever par son oncle pour être maintenu mais il était incapable de retirer ses mains de ses oreilles. Rien ne pourrait l'obliger à laisser ses tympans entendre autre chose que cette personne. Il était en train de faire une sorte de crise de manque ?
Non, il le savait en lui, les morts qui avaient touchés son entourage le rendaient fragiles. Et quand on mettait cette fragilité avec une vraie réalisation qu'il avait trouvé la personne de sa vie... Chaque fois qu'il le voyait partir, il allait supposer qu'il disparaîtrait, qu'il ne le reverrait plus, que c'était fini... P'tain, il est vraiment dans une sacré merde là.
Il devait se contrôler. Aoi allait arriver, il ne mourra pas.
Sa confiance devait perdurer... ou il allait simplement devenir fou. :copyright:️ 2981 12289 0
Comment pouvait-il avoir le droit de prétendre être le petit-ami de cette personne ? Aoi Hisui était au dessus de lui à un niveau astronomique. Il avait tout ce qui semblait proche de la perfection à ses côtés. Chaque paire de yeux se mettaient en confrontation pour le regarder, pour l'observer, pour le contrôler de leur regard accusateur. Bordel de merde, il commença à serrer son avant-bras au fur et à mesure, ses lèvres pincées par la beauté. Est-ce qu'il était en train de se punir d'oser espérer que tout ceci ne soit pas un rêve ? Qu'il ne vive pas le meilleur trip de sa vie ? Non par ce que c'est bon, il est addicte. Pire que la cocaïne, pire que n'importe quelle putain de drogue, il ne pourrait plus jamais se passait de ce mec.
Un bout de lui avait pourtant espérer que tout ça ne soit que passager, que ça ne soit qu'une simple confrontation à un coup de foudre classique mais que ça s'envolerait petit à petit. Mais non, plus il le connaissait et plus il avait envie de se fondre en lui, de développer chaque parcelle de sa personnalité, de le connaître par cœur... Putain, il était complètement ivre, c'était fou.
Puis arriva ce qui devait arrêter, Aoi tomba au sol à la fin de sa prestation. Et lui ? Lui venait de faire exactement la même, ressentant avec force chaque parcelle des soucis de son âme-soeur. Il tremblait de tout son corps, les larmes aux yeux, les bruits d'Aoi s'évanouissant en arrière alors qu'il les cherchait encore, toujours, toujours plus. Aoi, Aoi... Il mit ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre le monde autours de lui, juste les morceaux d'Aoi qu'il pouvait encore entendre. Il sût qu'il se faisait soulever par son oncle pour être maintenu mais il était incapable de retirer ses mains de ses oreilles. Rien ne pourrait l'obliger à laisser ses tympans entendre autre chose que cette personne. Il était en train de faire une sorte de crise de manque ?
Non, il le savait en lui, les morts qui avaient touchés son entourage le rendaient fragiles. Et quand on mettait cette fragilité avec une vraie réalisation qu'il avait trouvé la personne de sa vie... Chaque fois qu'il le voyait partir, il allait supposer qu'il disparaîtrait, qu'il ne le reverrait plus, que c'était fini... P'tain, il est vraiment dans une sacré merde là.
Il devait se contrôler. Aoi allait arriver, il ne mourra pas.
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Inventaire : - Kit de nettoyage
- Arme contondante moyenne : L'instrument qu'il portera sur le moment.
- flûte traversière
TETINES : 0
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# Re: Echo de patins. ♫ AoiSam 24 Oct - 7:58
Voyage personnel...La Mélodie de nos Coeurs
Plusieurs secondes passèrent, puis des minutes, avant qu'il ne soit approximativement capable de respirer. Recroquevillé sur un banc, le visage caché sous une serviette, bras et jambes repliés au plus près de lui, il ne pouvait faire grand-chose à part attendre que le malaise passe. Les effets secondaires de l'adrénaline et de la concentration extrêmes se faisaient douloureusement sentir; il tremblait, était excessivement sensible à ce qui l'entourait, son corps souffrait de légers spasmes...
C'était comme si en explosant, sa bulle l'avait laissé plus fragile que jamais, en proie à l'un des endroits les plus stressants qu'il puisse connaitre. Et il avait besoin de temps pour s'en remettre.
Les paupières fermées pour bloquer les lumières agressives des spots, il avait la même image incrustée sur ses paupières.
Il l'avait vu. Il l'avait vu le fixer, il l'avait vu s'écrouler en même temps que lui, comme si leurs corps ne faisaient qu'un, que l'un ne pouvait tenir debout sans l'autre. un frisson le prit.
Plus rien n'avait existé durant ces quelques minutes, rien d'autre qu'eux deux. Et Aoi l'avait ressenti, même s'il n'osait encore se l'admettre, il avait senti la présence d'Arun avec lui.
Il avait réussi à le faire rentrer dans son monde.
Un sanglot passa difficilement sa gorge serrée, alors qu'un flot de pure émotion remontait brusquement. Le simple fait d'avoir été assez bon pour réussir à amener son amour près de lui comme ce dernier l'avait fait avec sa musique lui était encore incompréhensible, et à la fois profondément ancré. Il avait réussi, il avait réussi, il avait réussi.
Il avait réussi, et il devait réussir à nouveau.
La voix d'annonce lui parvint et il enregistra faiblement le nom présenté, c'était le dernier participant. Bientôt il y aurait l'entracte et ils reprendraient avec les programmes libres. Il devait avoir suffisamment récupéré d'ici là. Il devait faire vite.
Cela lui prit toute la prestation de son dernier collègue pour parvenir à se lever et à se mouvoir relativement seul. Quelques aides étaient venues à son secours mais il les renvoya le plus poliment qu'il pouvait se le permettre. Il devait rester loin des gens un maximum, au risque de vite se retrouver à nouveau submergé. Il parvint à se trainer lentement jusqu'aux vestiaires, où il se posa sur le coin d'un banc et sortit son spray. S'il ne se détendait pas, il ne serait pas plus performant qu'une bûche de bois sec.
La fraîcheur le soulagea significativement, alors qu'il pût pour la première fois prendre une bouffée d'air satisfaisante. Il défit la fermeture de son costume et détacha sa coiffure serrée, le bien-être procuré par le soulagement de sa tenue contraignante lui arracha un soupire inaudible.
Maintenant plus calme, il réalisa qu'il avait dû avoir une sorte de crise de panique qui l'avait tétanisé, au-delà de l'effort physique intense. Le retour à la réalité avait été violent, sûrement trop. S'il lui prenait la même chose à la fin de son second programme, il devrait probablement être évacué en civière. Mais Aoi ne s'en souciait pas vraiment. L'essentiel était qu'il réussisse sa prestation, et qu'il ne se blesse pas. Le reste ? Il verrait après.
Arun l'attendait. Il attendait qu'il lui montre ce monde à nouveau, qu'il le lui étende, qu'il lui fasse comprendre que ce n'était pas son monde, mais le leur. Celui qu'il avait jusque là travaillé sans relâche pour cette partie de lui qu'il avait toujours sentie manquante, qu'il avait tant espérer trouver un jour, inconsciemment, sans même savoir ce qu'il cherchait.
Il l'avait enfin trouvée, maintenant il lui restait à lui dévoiler le palais qu'il leur avait construit.
Il eut étonnement le temps de s'habiller avant que d'autres concurrents n'arrivent dans les vestiaires. Au fil de sa réflexion, il avait senti son état s'apaiser, son esprit se résilier. Sa bulle se reformait lentement, différemment. Elle était plus solide cette fois, le renforçant face à l'extérieur au lieu de l'en couper. Il entendit alors les messes basses sur son passage sur la glace, mais il décida d'en faire fi. Ce qui était passé importait peu sur le moment, seul ce qui suivait devait le préoccuper.
Il changea de coiffure, accrocha le bijou de cheveux en même temps cette fois, et resserra les lacets de ses patins qu'il n'avait pas enlevé. Ils devenaient toujours plus confortables après les avoir portés quelques minutes, il ne voulait pas gâcher ce petit confort. Au final, il se sentait relativement prêt avant que les programmes libres ne commencent. A nouveau les vestiaires se vidèrent peu à peu; il se rassit calmement et se permit un nouveau fil de réflexion.
Sa panique avait sans conteste été causée par l'explosion de sa bulle de sécurité. Mais s'était-elle brisée parce que la musique s'était terminée ? Parce qu'il avait clos le spectacle ?
Ou parce qu'il avait vu la chute d'Arun ?
Il n'aurait pas été capable de savoir qui avait causé quoi, mais il était intimement persuadé que son malaise avait eu un rapport avec son âme-sœur. S'était-il senti mal ? Peut-être que la foule l'avait incommodé, ou alors, comme lui il avait été pris dans trop d'émotions et y avait succombé ?! Soudain inquiet, il voulut aller vérifier si tout allait bien, mais au moment où il s'apprêtait à quitter les coulisses au pas de course, la sonnerie reconnaissable de son téléphone fit écho dans la pièce vide, l'arrêtant net. Dans sa hâte, il décrocha sans regarder, et la voix de son oncle résonna puissamment.
« Concentre-toi sur ton patin. Il attend de te voir sur la glace. »
L'électrochoc fut violent, mais il comprit instinctivement ce qu'il venait de lui dire. S'il voulait rassurer Arun, il devait le faire sur scène, en donnant le meilleur de lui-même. S'il allait le voir maintenant, il ne serait peut-être plus en état de patiner. Il devait gagner, tenir sa promesse, et lui montrer qu'il pouvait avoir confiance en lui. Un hochement de tête insonore répondit à l'adulte à l'autre bout du fil, qui comprit pourtant, et raccrocha aussitôt.
Il était sur le point de commettre une erreur, et son Oncle venait de l'en empêcher à temps. Un faible soupir lui échappa; il ne savait quoi en penser, ce n'était sûrement pas le moment non plus. Il se releva, et vérifiant l'heure, réalisa que c'était à nouveau bientôt son tour.
D'un inspiration, il fit le vide dans son esprit. Il n'y avait plus de place à la réflexion, c'était à son corps de jouer. Comme il l'avait fait plus tôt, il comptait sur sa dévotion totale à son âme-soeur pour le faire dépasse ses limites, et cette fois lui faire parvenir son message en entier.
Il n'eut pas le temps d'observer son prédécesseur que ce fut son tour à peine était-il sorti des coulisses. Il prit une dernière profonde inspiration et s'avança. De puissantes acclamations résonnèrent, avant un calme plat et presque trop soudain. Il se mit en position, et la première note retentit.
« »
A nouveau, son corps se mût de sa propre volonté, sûr de son habitude, animé de sa motivation, parfait de sa concentration. Mais cette fois, en revanche, il ne se sentit pas perdre le contrôle, détaché du plan physique, l'esprit vague. Il était parfaitement lucide et maître de lui-même. Mais au-delà de ça, tout lui semblait si...Simple, si limpide. Ajouter de l'élan à son premier saut lui sembla comme la plus claire des évidences, alors même qu'en temps normal il n'y aurait pas pensé. Et bientôt, alors qu'il apprenait à volontairement laisser son corps prendre les devants, il le sentit. Son monde.
Il le sentit s'étendre, recouvrir la salle, plus loin, plus loin encore, redessinant des contrées qu'il n'avait jamais vu, rythmé de cette musique et de mille autres. La chanson de leurs cœurs résonnait clairement, se mêlant si parfaitement aux autres et restant pourtant si singulière, si distinguable.
Mais Aoi ne faisait pas tout ça pour ce vaste monde, pour le public, ni même pour son Oncle.
Tous ses gestes, son cœur, son âme, n'existaient en cet instant que pour Arun. Et en pleine possession de ses moyens, il le ressentait plus vivide que jamais.
A ce niveau, il n'avait plus aucune idée de ce à quoi il devait ressembler de l'extérieur, tant il avait le sentiment de danser pour les yeux d'Arun uniquement, dans une parade aveugle et sûrement maladroite mais pourtant assurée, dans le seul but de lui exprimer ces sentiments qu'il avait su faire naître en lui, avec toute la puissance et la sensibilité qu'il était capable de produire sur la glace, non avec des mots. C'était son moyen de s'exprimer, de communiquer avec son âme-sœur le plus pur.
S'il était tombé, il ne le sentit pas, s'il était fatigué, cela ne le ralentit pas, s'il cessa de respirer, il ne le réalisa pas. S'il était mort, il pourrait se complaire dans ce paradis si ces yeux restaient rivés sur lui pour l'éternité.
La musique accélérait, se rapprochant de la puissance de ses émotions sans pouvoir l'atteindre, et en même temps que sa chorégraphie, sensée auparavant représenter la douleur d'une nature bafouée, était retranscrite au-delà de son potentiel, Aoi en avait remanié toute la signification, l'imprégnant de toute sa passion qu'il ne parvenait plus à contenir. Il tournait plus vite, enchainait les mouvements doux et puissants, et une seule chose tournait en boucle dans sa tête, si bien qu'il crut le crier de tout son saoul à en perdre le souffle.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Il devait le lui dire. Il ne le lui avait pas assez dit, il n'en avait pas eu le temps. Toutes ces fois où il aurait dû, mais il n'avait pas osé. Une douleur toute différente le prit au cœur. Celle du regret et du deuil, si forte qu'elle aurait pu le faire tomber. Sa lucidité vacillante ne le laissa as remarquer qu'autant de douleur n'avait lieu d'être en lui, alors pourquoi lui semblait-elle si intime et si familière ?
Un simple regard. Il se rappela soudain qu'Arun le regardait. Et toute douleur se dissipa comme par magie. A nouveau, ses réelles émotions présentes reprirent le dessus de plus belle, et son dernier saut fut plus puissant qu'il n'aurait jamais cru pouvoir en faire.
Le vertige était si fort qu'il crut s'écrouler lorsqu'il dût s'arrêter pour enchainer (maladroitement ? Il n'y avait pas moyen qu'il ait réussi parfaitement dans son état) sa séquence de pas, et ne savait même plus s'il tenait debout lors de sa pose finale, lorsque la musique s'estompa enfin.
Un silence de mort l'accueillit, si bien qu'il crut qu'il était devenu sourd, ou qu'il avait absolument été un désastre. Mais il s'en fichait éperdument, seule une voix lui importait d'entendre. Avant que ses forces ne le quittent, et sans laisser le temps à qui que ce soit d'intervenir, il patina désespérément, à moitié aveuglé par le manque d'air, vers là où se trouvait Arun. Sa place était si nettement imprimée dans son esprit qu'il sût précisément où poser ses yeux troubles une fois arrivé.
Son corps le lâchait, il le sentait, il n'allait pas rester conscient encore longtemps. Mais il voulait le voir, il devait le voir. Celui pour qui il avait fait tout ça, celui pour qui il vivait et respirait en cet instant même.
Sa coiffure pourtant si bien tenue avait lâché, libérant ses cheveux en pagaille qui lui collaient désagréablement au visage, ses poumons le brûlaient si bien qu'il aurait cru capable de cracher des flammes, tout son corps criait douleur, mais il ne l'écoutait pas. Pas encore. Juste…Un instant de plus, soit-ce une seconde. Il devait être sûr.
Il devait vérifier s'il l'avait compris, si son message si durement extériorisé était arrivé.
Arun devait savoir à quel point il l'aimait, où Aoi n'y survivrait pas.
code by EMMEC'était comme si en explosant, sa bulle l'avait laissé plus fragile que jamais, en proie à l'un des endroits les plus stressants qu'il puisse connaitre. Et il avait besoin de temps pour s'en remettre.
Les paupières fermées pour bloquer les lumières agressives des spots, il avait la même image incrustée sur ses paupières.
Il l'avait vu. Il l'avait vu le fixer, il l'avait vu s'écrouler en même temps que lui, comme si leurs corps ne faisaient qu'un, que l'un ne pouvait tenir debout sans l'autre. un frisson le prit.
Plus rien n'avait existé durant ces quelques minutes, rien d'autre qu'eux deux. Et Aoi l'avait ressenti, même s'il n'osait encore se l'admettre, il avait senti la présence d'Arun avec lui.
Il avait réussi à le faire rentrer dans son monde.
Un sanglot passa difficilement sa gorge serrée, alors qu'un flot de pure émotion remontait brusquement. Le simple fait d'avoir été assez bon pour réussir à amener son amour près de lui comme ce dernier l'avait fait avec sa musique lui était encore incompréhensible, et à la fois profondément ancré. Il avait réussi, il avait réussi, il avait réussi.
Il avait réussi, et il devait réussir à nouveau.
La voix d'annonce lui parvint et il enregistra faiblement le nom présenté, c'était le dernier participant. Bientôt il y aurait l'entracte et ils reprendraient avec les programmes libres. Il devait avoir suffisamment récupéré d'ici là. Il devait faire vite.
Cela lui prit toute la prestation de son dernier collègue pour parvenir à se lever et à se mouvoir relativement seul. Quelques aides étaient venues à son secours mais il les renvoya le plus poliment qu'il pouvait se le permettre. Il devait rester loin des gens un maximum, au risque de vite se retrouver à nouveau submergé. Il parvint à se trainer lentement jusqu'aux vestiaires, où il se posa sur le coin d'un banc et sortit son spray. S'il ne se détendait pas, il ne serait pas plus performant qu'une bûche de bois sec.
La fraîcheur le soulagea significativement, alors qu'il pût pour la première fois prendre une bouffée d'air satisfaisante. Il défit la fermeture de son costume et détacha sa coiffure serrée, le bien-être procuré par le soulagement de sa tenue contraignante lui arracha un soupire inaudible.
Maintenant plus calme, il réalisa qu'il avait dû avoir une sorte de crise de panique qui l'avait tétanisé, au-delà de l'effort physique intense. Le retour à la réalité avait été violent, sûrement trop. S'il lui prenait la même chose à la fin de son second programme, il devrait probablement être évacué en civière. Mais Aoi ne s'en souciait pas vraiment. L'essentiel était qu'il réussisse sa prestation, et qu'il ne se blesse pas. Le reste ? Il verrait après.
Arun l'attendait. Il attendait qu'il lui montre ce monde à nouveau, qu'il le lui étende, qu'il lui fasse comprendre que ce n'était pas son monde, mais le leur. Celui qu'il avait jusque là travaillé sans relâche pour cette partie de lui qu'il avait toujours sentie manquante, qu'il avait tant espérer trouver un jour, inconsciemment, sans même savoir ce qu'il cherchait.
Il l'avait enfin trouvée, maintenant il lui restait à lui dévoiler le palais qu'il leur avait construit.
Il eut étonnement le temps de s'habiller avant que d'autres concurrents n'arrivent dans les vestiaires. Au fil de sa réflexion, il avait senti son état s'apaiser, son esprit se résilier. Sa bulle se reformait lentement, différemment. Elle était plus solide cette fois, le renforçant face à l'extérieur au lieu de l'en couper. Il entendit alors les messes basses sur son passage sur la glace, mais il décida d'en faire fi. Ce qui était passé importait peu sur le moment, seul ce qui suivait devait le préoccuper.
Il changea de coiffure, accrocha le bijou de cheveux en même temps cette fois, et resserra les lacets de ses patins qu'il n'avait pas enlevé. Ils devenaient toujours plus confortables après les avoir portés quelques minutes, il ne voulait pas gâcher ce petit confort. Au final, il se sentait relativement prêt avant que les programmes libres ne commencent. A nouveau les vestiaires se vidèrent peu à peu; il se rassit calmement et se permit un nouveau fil de réflexion.
Sa panique avait sans conteste été causée par l'explosion de sa bulle de sécurité. Mais s'était-elle brisée parce que la musique s'était terminée ? Parce qu'il avait clos le spectacle ?
Ou parce qu'il avait vu la chute d'Arun ?
Il n'aurait pas été capable de savoir qui avait causé quoi, mais il était intimement persuadé que son malaise avait eu un rapport avec son âme-sœur. S'était-il senti mal ? Peut-être que la foule l'avait incommodé, ou alors, comme lui il avait été pris dans trop d'émotions et y avait succombé ?! Soudain inquiet, il voulut aller vérifier si tout allait bien, mais au moment où il s'apprêtait à quitter les coulisses au pas de course, la sonnerie reconnaissable de son téléphone fit écho dans la pièce vide, l'arrêtant net. Dans sa hâte, il décrocha sans regarder, et la voix de son oncle résonna puissamment.
« Concentre-toi sur ton patin. Il attend de te voir sur la glace. »
L'électrochoc fut violent, mais il comprit instinctivement ce qu'il venait de lui dire. S'il voulait rassurer Arun, il devait le faire sur scène, en donnant le meilleur de lui-même. S'il allait le voir maintenant, il ne serait peut-être plus en état de patiner. Il devait gagner, tenir sa promesse, et lui montrer qu'il pouvait avoir confiance en lui. Un hochement de tête insonore répondit à l'adulte à l'autre bout du fil, qui comprit pourtant, et raccrocha aussitôt.
Il était sur le point de commettre une erreur, et son Oncle venait de l'en empêcher à temps. Un faible soupir lui échappa; il ne savait quoi en penser, ce n'était sûrement pas le moment non plus. Il se releva, et vérifiant l'heure, réalisa que c'était à nouveau bientôt son tour.
D'un inspiration, il fit le vide dans son esprit. Il n'y avait plus de place à la réflexion, c'était à son corps de jouer. Comme il l'avait fait plus tôt, il comptait sur sa dévotion totale à son âme-soeur pour le faire dépasse ses limites, et cette fois lui faire parvenir son message en entier.
Il n'eut pas le temps d'observer son prédécesseur que ce fut son tour à peine était-il sorti des coulisses. Il prit une dernière profonde inspiration et s'avança. De puissantes acclamations résonnèrent, avant un calme plat et presque trop soudain. Il se mit en position, et la première note retentit.
« »
A nouveau, son corps se mût de sa propre volonté, sûr de son habitude, animé de sa motivation, parfait de sa concentration. Mais cette fois, en revanche, il ne se sentit pas perdre le contrôle, détaché du plan physique, l'esprit vague. Il était parfaitement lucide et maître de lui-même. Mais au-delà de ça, tout lui semblait si...Simple, si limpide. Ajouter de l'élan à son premier saut lui sembla comme la plus claire des évidences, alors même qu'en temps normal il n'y aurait pas pensé. Et bientôt, alors qu'il apprenait à volontairement laisser son corps prendre les devants, il le sentit. Son monde.
Il le sentit s'étendre, recouvrir la salle, plus loin, plus loin encore, redessinant des contrées qu'il n'avait jamais vu, rythmé de cette musique et de mille autres. La chanson de leurs cœurs résonnait clairement, se mêlant si parfaitement aux autres et restant pourtant si singulière, si distinguable.
Mais Aoi ne faisait pas tout ça pour ce vaste monde, pour le public, ni même pour son Oncle.
Tous ses gestes, son cœur, son âme, n'existaient en cet instant que pour Arun. Et en pleine possession de ses moyens, il le ressentait plus vivide que jamais.
A ce niveau, il n'avait plus aucune idée de ce à quoi il devait ressembler de l'extérieur, tant il avait le sentiment de danser pour les yeux d'Arun uniquement, dans une parade aveugle et sûrement maladroite mais pourtant assurée, dans le seul but de lui exprimer ces sentiments qu'il avait su faire naître en lui, avec toute la puissance et la sensibilité qu'il était capable de produire sur la glace, non avec des mots. C'était son moyen de s'exprimer, de communiquer avec son âme-sœur le plus pur.
S'il était tombé, il ne le sentit pas, s'il était fatigué, cela ne le ralentit pas, s'il cessa de respirer, il ne le réalisa pas. S'il était mort, il pourrait se complaire dans ce paradis si ces yeux restaient rivés sur lui pour l'éternité.
La musique accélérait, se rapprochant de la puissance de ses émotions sans pouvoir l'atteindre, et en même temps que sa chorégraphie, sensée auparavant représenter la douleur d'une nature bafouée, était retranscrite au-delà de son potentiel, Aoi en avait remanié toute la signification, l'imprégnant de toute sa passion qu'il ne parvenait plus à contenir. Il tournait plus vite, enchainait les mouvements doux et puissants, et une seule chose tournait en boucle dans sa tête, si bien qu'il crut le crier de tout son saoul à en perdre le souffle.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Je t'aime.
Il devait le lui dire. Il ne le lui avait pas assez dit, il n'en avait pas eu le temps. Toutes ces fois où il aurait dû, mais il n'avait pas osé. Une douleur toute différente le prit au cœur. Celle du regret et du deuil, si forte qu'elle aurait pu le faire tomber. Sa lucidité vacillante ne le laissa as remarquer qu'autant de douleur n'avait lieu d'être en lui, alors pourquoi lui semblait-elle si intime et si familière ?
Un simple regard. Il se rappela soudain qu'Arun le regardait. Et toute douleur se dissipa comme par magie. A nouveau, ses réelles émotions présentes reprirent le dessus de plus belle, et son dernier saut fut plus puissant qu'il n'aurait jamais cru pouvoir en faire.
Le vertige était si fort qu'il crut s'écrouler lorsqu'il dût s'arrêter pour enchainer (maladroitement ? Il n'y avait pas moyen qu'il ait réussi parfaitement dans son état) sa séquence de pas, et ne savait même plus s'il tenait debout lors de sa pose finale, lorsque la musique s'estompa enfin.
Un silence de mort l'accueillit, si bien qu'il crut qu'il était devenu sourd, ou qu'il avait absolument été un désastre. Mais il s'en fichait éperdument, seule une voix lui importait d'entendre. Avant que ses forces ne le quittent, et sans laisser le temps à qui que ce soit d'intervenir, il patina désespérément, à moitié aveuglé par le manque d'air, vers là où se trouvait Arun. Sa place était si nettement imprimée dans son esprit qu'il sût précisément où poser ses yeux troubles une fois arrivé.
Son corps le lâchait, il le sentait, il n'allait pas rester conscient encore longtemps. Mais il voulait le voir, il devait le voir. Celui pour qui il avait fait tout ça, celui pour qui il vivait et respirait en cet instant même.
Sa coiffure pourtant si bien tenue avait lâché, libérant ses cheveux en pagaille qui lui collaient désagréablement au visage, ses poumons le brûlaient si bien qu'il aurait cru capable de cracher des flammes, tout son corps criait douleur, mais il ne l'écoutait pas. Pas encore. Juste…Un instant de plus, soit-ce une seconde. Il devait être sûr.
Il devait vérifier s'il l'avait compris, si son message si durement extériorisé était arrivé.
Arun devait savoir à quel point il l'aimait, où Aoi n'y survivrait pas.
Privé
Ft. Âme-soeur.
Lieu
Patinoire.
Ft. Âme-soeur.
Lieu
Patinoire.
en bref
# Re: Echo de patins. ♫ AoiJeu 19 Nov - 23:20Tangled - I see the light Les choses ne pouvaient pas se passer autrement. Même s'il manquait de souffle, même s'il ne savait même plus vraiment où il était, il ne pouvait pas partir. Il avait oublié que son oncle le tenait contre lui, inquiet pour sa santé, inquiet de le voir à ce point réceptif. Cet homme n'était rien, il ne savait pas ce qu'il se passait. Il ne savait pas tout ce qui se remuait en Arun. Il ne savait pas et ne pouvait pas savoir. Personne n'est prêt à ce genre de sentiments, à ses émotions, à ce que ça dépasse temps et espace. L'instant n'a plus aucun doute. La seule crainte qu'on a c'est que les bras partent. Il a peur de ne plus le voir sur cette scène. Il a son cœur qui se sert et il ignore le monde.
Aoi... Aoi...
Il n'y a que cette personne dans sa tête. Il n'y a que la plus belle personne de l'humanité qui rebondit à chaque synapse de son cerveau. Il est tout ce qu'il peut ressentir. S'il le pouvait, il laisserait sa flamme exploser ici pour qu'elle rejoigne son âme-sœur. Il se demande si les flammes jumelles existent. Si c'est le cas, aucun doute qu'ils sont ceux qui les possèdent. Au plus profond de son cœur, il sait que le sien, mais même son existence n'est rien sans cette personne qui remontera, qui remonte, qui est remonté sur scène.
Non, il remonte là. Il le sait par ce que pour la première fois depuis vingt minutes, il a rouvert les yeux. Il a rouvert les yeux et il s'en fait mal. Il ne les a pas clignés une seule fois. Combien de temps ? Combien de temps a-t-il passé à le regarder, à l'apprendre par cœur, lui, ses mouvements et son aura. Il pourrait le chanter. Ce qin résonne en lui si fort qu'il pourrait en vomir. Pourtant ce n'est pas du Qin dans les hauts parleurs. Partout ailleurs c'est le cas. En lui c'est le cas. Plus aucun son n'a de sens, il n'y a que ce chant.
C'est une sérénade pas vrai ? On est en train de lui chanter une sérénade ? Aoi lui chante une chanson d'amour là non ?
Aoi... Aoi...
Il finit par se lever pour mettre ses mains contre la paroi. Il en a rien à foutre des gens qui gueulent en fond. Existent-ils de toutes façons dans leur monde à eux ? Dans cette bulle où seul leur amour existe ? Non ce n'est pas que de l'amour, c'est leur lien, leur vie, leur création jusqu'à leur extinction. Il ne le quittera jamais. Il croit en lui ; il croit en lui. Il lui donnerait tout, sans réfléchir.
Alors quand finalement il s'avance vers lui et que tout hurle qu'il l'aime, il se laisse emporter. Il laisse tout sortir, il hurle ou il chante ? En tout cas sa vocalise est impressionnante dans l'endroit. Cela résonne plus que n'importe quel haut parleur, plus que tout, il doit lui répondre. Il doit être là pour lui.
Il n'y a que ça a dire...
Que ça à vivre.
Merde, il veut un câlin. Sort vite de tes vestiaires idiots... rejoint le. :copyright:️ 2981 12289 0
Aoi... Aoi...
Il n'y a que cette personne dans sa tête. Il n'y a que la plus belle personne de l'humanité qui rebondit à chaque synapse de son cerveau. Il est tout ce qu'il peut ressentir. S'il le pouvait, il laisserait sa flamme exploser ici pour qu'elle rejoigne son âme-sœur. Il se demande si les flammes jumelles existent. Si c'est le cas, aucun doute qu'ils sont ceux qui les possèdent. Au plus profond de son cœur, il sait que le sien, mais même son existence n'est rien sans cette personne qui remontera, qui remonte, qui est remonté sur scène.
Non, il remonte là. Il le sait par ce que pour la première fois depuis vingt minutes, il a rouvert les yeux. Il a rouvert les yeux et il s'en fait mal. Il ne les a pas clignés une seule fois. Combien de temps ? Combien de temps a-t-il passé à le regarder, à l'apprendre par cœur, lui, ses mouvements et son aura. Il pourrait le chanter. Ce qin résonne en lui si fort qu'il pourrait en vomir. Pourtant ce n'est pas du Qin dans les hauts parleurs. Partout ailleurs c'est le cas. En lui c'est le cas. Plus aucun son n'a de sens, il n'y a que ce chant.
C'est une sérénade pas vrai ? On est en train de lui chanter une sérénade ? Aoi lui chante une chanson d'amour là non ?
Aoi... Aoi...
Il finit par se lever pour mettre ses mains contre la paroi. Il en a rien à foutre des gens qui gueulent en fond. Existent-ils de toutes façons dans leur monde à eux ? Dans cette bulle où seul leur amour existe ? Non ce n'est pas que de l'amour, c'est leur lien, leur vie, leur création jusqu'à leur extinction. Il ne le quittera jamais. Il croit en lui ; il croit en lui. Il lui donnerait tout, sans réfléchir.
Alors quand finalement il s'avance vers lui et que tout hurle qu'il l'aime, il se laisse emporter. Il laisse tout sortir, il hurle ou il chante ? En tout cas sa vocalise est impressionnante dans l'endroit. Cela résonne plus que n'importe quel haut parleur, plus que tout, il doit lui répondre. Il doit être là pour lui.
« JE T'AIME AOI ! »
Il n'y a que ça a dire...
Que ça à vivre.
Merde, il veut un câlin. Sort vite de tes vestiaires idiots... rejoint le.
en bref
Inventaire : - Kit de nettoyage
- Arme contondante moyenne : L'instrument qu'il portera sur le moment.
- flûte traversière
TETINES : 0
Messages : 213
Date d'inscription : 12/04/2020
Age : 30
Localisation : Namimori ♥
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