Prenom Nom : Kiko Aliev Watanabe Age : 26 ans Genre : Ca ne te regarde pas. Metier :CaissierSituation romantique : DésintéresséeDate et ville de naissance : 27.10 - NiigataFlamme souhaitée : Yolo Flamme indésirable :Soleil-Pluie-Forêt Groupe : Civil Avatar : Arleccino - Genshin Impact

Le Passé toujours Présent

Comment est-ce qu'une Russe et un Japonais se rencontrent, ne posez pas la question, mais c'est arrivé. Quels restes des différentes guerres du siècle dernier avaient-ils ramenés avec eux ? Quels bagages trainaient-ils, quels traumas, quels bonheurs ? De tout ça, Kiko n'a aucune réponse. Ainé éduqué au féminin, Kiko avait dû s'occuper de son petit frère, Takeshi. Sauf qu'iel ne le fit jamais vraiment et une nounou avait dû être demandé pour pouvoir le gérer. Pauvre nounou. C'était comme si le passé du couple les avait tellement endommagé que ça avait marqué leur ADN au point d'avoir des enfants cassés. Le premier ne disait jamais rien et ne faisait que de les fixer, comme si iel pouvait lire leur âme. Le deuxième était totalement lunaire, passant du rire à la rage en une seconde. Ainsi, Kiko devint hyper-indépendant sans le vouloir. Iel ne voulait plus de ces nounous, ou de devoir aller à l'école et rencontrer des petits camarades. Parce qu'iel le savait, iel était décalé. Les autres couraient dans tous les sens, riant, hurlant, jouant, pleurant. Tout était tellement à l'extrême et iel ne comprenait pas. Alors un jour iel essaya. Iel essaya de les imiter. Mais vous pouvez bien imaginer qu'un enfant qui n'a pas encore atteint les 10 ans n'a peut-être pas les capacités d'imitations les plus élevés. Cela ne fonctionna, au contraire, cela effraya les autres enfants. Sauf qu'un des adultes avait comprit la tentative de Kiko et décida de l'y aider. Cette femme fut meilleure maman que sa mère de sang. Avec elle, iel pu apprendre le sourire, les larmes. Bien qu'iel ne les ressentait pas forcément, au moins iel savait faire semblant désormais, et que ça irait en s'améliorant.

Changement d'âge, changement d'année, changement de classe, changement d'ambiance.

J'me souviens avoir été très agité lorsque je me suis rendu compte que je n'allais plus la revoir tout les jours. C'est peut-être une des rares fois où j'ai vraiment été très émotionnel, pour de vrai. J'avais peur, j'étais enragé. La première et dernière crise que j'avais pu faire devant mes parents. Ils m'avaient donné une sacré punition, le genre que seul une mère russe et un père japonais pouvait donner. Il me semble carrément que j'ai été interdit de repas le soir même, mais c'était pas le pire. Je les avais ridiculisé devant les autres parents, c'était inacceptable. J'avais continué à criser les jours suivant, mais uniquement quand j'étais arrivé à l'école et que mes parents étaient loin. Évidemment, ils recevaient les informations. Je sais plus combien de temps je suis passé sans manger le soir. Pis un jour, j'ai totalement arrêté. Plus rien. Plus d'émotions. Plus d'expression non plus. Plus rien du tout pendant un an. Je partais le matin, je faisais les cours, puis je fuguais chaque après-midi. Rien ne semblait m'arrêter désormais. Pourtant l'échec scolaire était loin. Très loin. Je mémorisais chaque information dès que je la recevais, et n'avait que des remarques parce que faire mes devoirs n'étaient pas fait. J'avais pas besoin.

L'année suivante s'était avérée plus houleuse pour Kiko. C'était le début de harcèlement lourd par les autres alors qu'iel tentait à nouveau de montrer des expressions. "Monstre". "Erreur de la nature". "Bâtard". "Semi-Gaijin". Les mots ne lae touchait pas vraiment du moment qu'iel s'était rendu compte que c'était uniquement pour lae faire réagir. Iel ne resta toutefois pas de marbre quand cela augmenta au niveau physique. Là, iel n'hésita pas à rendre les coups. Que ce soit de ses camarades, de ses parents ou de son frère. Ce qui lui donna l'habitude de se balader avec différents objets qui pourront blesser différemment selon le besoin. Tout ceci ne faisait qu'empirer la situation, évidemment. Les tensions augmentaient, les blessures se faisaient plus courantes et l'énervement avait atteint un niveau insupportable pour beaucoup. Le paroxysme arriva lors d'une confrontation entre Kiko et son harceleuse principale.

Comment s'était-iel retrouvé les deux sur le toit, ce n'était pas certain. Qui des deux avaient piqués les clefs, impossible à savoir, les deux étaient possibles. Mais Kiko lui faisait face, à cette garce. A ce moment là, iel était persuadé qu'un seul des deux redescendraient entier. Iel avait prit de quoi se défendre si ça devait en venir aux mains, et iel était assez persuadée qu'elle aussi. Elle avait ce genre d'expression quand on essayait de réprimer et cacher une émotion. Puis elle se tenait étrangement, comme si elle tenait quelque chose dans ses mains, derrière son dos. Alors Kiko ne passa pas par quatre chemin.

"Pourquoi est-ce que tu me harcèle comme ça ?"

"??? Mais t'es conne ou quoi ?"

"Réponds-moi simplement !"

"Mais tu t'es vue ?! On sait tous que t'es juste un monstre moche qui devrait pas être ici."

"... Ce n'est pas ça."

"Bien sur que si ! Regarde-toi ! T'as pas de cœur !"

"Parce que toi t'en as un ?!"

"Que-Evidemment que j'en ai un ! T'es folle !"

"TU MENS !"

Kiko avait bondit rapidement pour lui donner un coup de poing. Iel avait acquis des réflexes qui lui avait permis de la surprendre, et avec un peu de chance de la déséquilibrer, ce qui fut le cas pour une demoiselle assez normale. Ce qu'elle cachait, c'était bien un cutter. Alors tout aussi rapidement, iel lui donna un énorme coup de pied pour le lui faire marcher, ce qui fonctionna. La jeune fille était choqué et tenta de lae frapper en retour, mais iel la choppa par le col et la plaqua contre le mur à côté de la porte.

"Je sais que tu mens ! Je sais que je suis pas la seule personne que tu harcèle ! Je t'ai vu suivre Mayuri, j'ai vu les photos que t'as prise d'Hikiko, j'ai lu ce que t'as envoyé aux garçons ! Tout ça, c'est qu'un jeu pour toi hein ? Un jeu ! C'est toi qui n'a pas de cœur !"

"Ah bon ?? Alors pourquoi tu te balade comme une folle avec des trucs qui pourrait faire du mal à quelqu'un, hein ? Je suis sûre que tu vas tuer quelqu'un !"

"C'est par ta faute que j'ai fais tout ça. C'est par ta faute que je sais me battre, c'est par ta faute que je suis en colère et blessé ! C'est par ta faute que je dors pas ! C'est TOI la folle"

Kiko la secoua de façon à ce qu'elle se prenne le mur plusieurs fois, alors qu'elle se débattait en lui griffant les mains et le visage.

"Ah ouais ? C'est pas moi qui ai l'air d'en avoir rien à faire de tout ! Tu parles des filles comme si tu t'inquiétais pour elle, alors que c'est faux, tu reste sur le côté à rien faire ! T'es qu'une menteuse !"

Kiko se figea sans toutefois la lâcher. Son regard plongea dans celui de sa harceleuse.

"... J'ai compris."

"Quoi ? Que t'es taré ?"

"Pourquoi tu me harcèle."

"Ah bah enfin !"

"C'est parce que tu te vois en moi."

".. Hein ?"

Kiko ne lâcha pas son regard alors qu'elle commençait à perdre pied.

"Tu es la seule qui a pu voir que j'en avais rien à foutre. Tout le monde pense que je suis traumatisé par tout ce qui peut m'arriver. Il n'y a que toi qui a vraiment vu, les autres ne faisant que te suivre. Et si tu as pu le voir... c'est que tu l'es aussi. Tu supporte pas de voir ton reflet agir comme tu voudrais. Si toi tu peux pas te permettre d'être qui tu es, alors pourquoi un autre le pourrait..."

Kiko la lâcha, la faisant tomber au sol, sans un mot. Peu importe si iel avait raison, qu'est-ce qu'une pré-adolescente pouvait réellement répondre à ça ? Rien. Rien qui n'ait autant d'importance ou de profondeur. Elle toussait comme si elle avait été étouffée, laissant Kiko partir et descendre les escaliers... Avant de totalement perdre son froid. Elle se précipita sur son cutter et alla lae poursuivre dans les escaliers, lae plantant dans le dos en hurlant. Iels tombèrent tout les deux sur plusieurs marches alors qu'elle tentait de prendre le dessus et lae blessa plusieurs fois. Heureusement, iel réussit à s'échapper, courant comme un dératé dans les escaliers. Iel savait qu'il y avait encore techniquement des profs. Sur le coup, ses blessures ne lui faisaient pas mal du tout et iel arriva dans la salle des profs, ensanglantés. Iel n'avait pas eu le temps de dire quoi que ce soit et s'évanouit. Iel ne s'était pas rendu compte d'où iel avait été touché. Iel se réveilla dans un hôpital, bandé de partout. Après avoir tout raconté aux adultes, qui ne le croyaient qu'à moitié, iel fut envoyé à Namimori, chez ses grands-parents.

Je suis très heureuse d'avoir déménagé chez eux. Ils étaient peut-être strict, mais ce n'était rien en comparé à ce que j'avais vécu. Tout ça avant mes 15 ans. Comme j'avais dû changer de maison en plein milieu d'année scolaire, j'ai pas pu rejoindre immédiatement les cours et j'ai eu une année de retard pour rentrer dans le lycée. Ca m'avait au moins permis d'en apprendre plus sur ce nouvel endroit. J'étais forcément sur mes gardes après les récents évènements... Mais étonnement, le reste de mon adolescence s'est passé plutôt normalement. Enfin, aussi normalement que cette ville pourrait l'être. Ca m'a pris du temps à trouver et à comprendre un bout de ce qui se passait réellement ici. Malgré ses défauts, j'ai appris à aimer cet endroit. Le changement de lieu de vie et d'année a aussi changé ma façon d'apprendre. Là où j'arrivais sans soucis à mémoriser tout et n'importe quoi, je m'étais mis à galérer comme jamais. Ce n'est que lorsque j'étais définitivement en échec scolaire que j'ai à nouveau crisé, de désespoir, de colère et de frustration. Tant d'efforts pour un si pitoyable résultat. Pire encore, mon frère finit lui aussi par nous rejoindre quelques années plus tard. Là où c'est moi qui avait été la victime d'une agression, lui avait été un agresseur. L'ironie du sort aurait pu me faire rire si ça m'avait pas fait autant chier. Je commençais enfin à avoir des amis et une réputation plutôt normale et je sentais, je savais qu'il y avait des risques qu'il foute tout en l'air.

Effectivement, entre son échec scolaire et l'arrivé du chaos en personne, Kiko perdit quelques amis, qu'iel considéra comme lâche. Si ce n'avait pas été ça, ça aurait été autre chose, alors iel n'allait pas les pleurer longtemps. Laissant tomber son parcours scolaire, iel commença à prendre des petits boulots ici et là, avant de s'établir en tant que caissier du supermarché. Ce qui aurait dû être un job temporaire commençait lentement à s'étendre, sans monter les échelons car iel n'en montrait pas la motivation. En réalité, iel s'était trouvé un studio et un petit animal pour l'accompagner. Et cet animal de compagnie lui avait ouvert les yeux sur quelque chose. Iel pouvait avoir de la sympathie... pour quelqu'un ou quelque chose dont iel s'occupait/entretenait. Ce qui lui donna une nouvelle envie de formation. Ca allait être difficile, mais iel allait partir soit dans le social, soit dans la médecine. Iel faisait encore des stages pour voir quelle tranche d'âge l'intéressait. Ainsi, iel mélangeait cette nouvelle éducation, aidé de ses grand-parents, tout en continuant à travailler.

Enfin, je touchais à quelque chose que je n'avais jamais vraiment ressentit. Je pense qu'on pouvait le comparer au bonheur. Un petit appart' qui me suffisait. Un chien qui était absolument adorable. Des amis funs. Un métier certes basique mais qui convenait à mes besoins. Des grands-parents au final bien mieux que mes parents. C'était si doux. Une petite année vraiment tranquille. Une année où je pouvais me dire que, ça y est, mes efforts commençaient à payer.

Puis la moitié m'en fut retiré violemment.

J'étais dans ce festival maudit. Le mouvement de la foule hystérique m'avais fait perdre Inubi. Définitivement. Un de mes amis était désormais à l'hôpital et on ne sait toujours pas si il pourra à nouveau marcher un jour. Mon appart' a disparu dans les explosions. Ma grand-mère a fait un arrêt cardiaque. Elle n'y a pas survécu. Mon grand-père est à peine mieux.

Et ce truc. Au-dessus de ma tête. Ce truc qui s'était allumé pendant le festival. Qui s'est aussi allumé sur la tête de Takeshi. Sur presque tout le monde.

Cela fait si longtemps que je n'avais pas été autant en colère. Presque 10 ans je crois.

La police a, comme toujours, été particulièrement inefficace.

Les gangs s'empirent et deviennent presque hystérique.

Et la Mafia a sûrement allumé une mèche enrobé d'huile.


Je ne pensais pas retomber dans l'habitude d'avoir mes objets de défenses sur moi, mais nous y voilà. Cette fois, j'hésiterais pas à frapper, voir tuer. Si personne ne veut faire d'effort pour régler tout ça... alors je les ferrais.