Bagarres et ennuis. ♬

Merda.
Non di nuovo.

Et pourtant si. Les trois mêmes clébards avec les trois mêmes regards de crevards. Ils n'avaient rien de mieux à faire que de rassurer leurs egos en te faisant perdre ton temps ?

- Salut toi... Tu te souviens de nos gueules ? Cette fois, t'es mort.

Tu soupiras. Allez. Peut-être qu'en te laissant frapper ça passera plus vite. Il faut savoir lâcher l'os aux chiens pour qu'ils te foutent la paix après.

- Vous n'avez rien de mieux à faire ?

Tu prends quand même la peine de demander. Les voici qui craquent des poings.

- Tu ne vas pas y réchapper. Tu sais combien ça m'a coûté de me refaire le nez après notre rencontre ?

L'argent de tes parents, oui. Et c'était de la légitime défense.
Tu lèves les yeux au ciel. L'autre l'interprète comme un roulement du regard alors que tu ne cherchais que du soutien là-haut face à la bêtise de certains. Il se met à te foncer dessus en hurlant pour se donner du courage. Les deux autres suivent. Allons bon.
Tu ne bouges pas et te prends le poing en pleine joue. Spoiler : ça fait mal. Tu t'es mordu la gencive, si bien que tu saignes légèrement. Les deux autres se contentent de te frapper aux côtes. Ça te coupe le souffle. L'un te fait un croche-patte. Tu laisses ton mètre quatre-vingt-onze tomber sur un genou. Les coups s'ensuivent. Toi, tu es ailleurs. Tu espérais juste de ne pas écoper d'un œil au beurre noir. Les profs te regardaient assez mal comme ça. Quoique, tout le monde avait assez à gérer après ce qu'il s'était passé au Festival.
Tout le monde à part ces trois-là, on dirait. Quelle plaie.