Caractère

A mon avis, c'est ici que tout commence. Un profil psychologique, c'est toujours mieux pur faire partie des forces de l'ordre. On va essayer de dire le maximum de choses. Sans pour autant tout dire. Une part de mystère, c'est toujours mieux pour le futur. Sans oublier qu'on change beaucoup avec le temps, les rencontres et tout le reste.

Bon commençons pour de vrai, je vous ai perdu avec mes palabres. Si vous avez besoin d'une oreille pour raconter vos malheurs comme vos joies, je suis là. L'écoute fait partie du métier, je sais, mais certains sont plus doués que d'autres. Pas que je sens particulièrement fort. C'est juste que les gens ont vite tendance à me dire des choses. C'est bien comme mal. j'en suis conscient. Mais si ça ne va pas au contraire de la loi, ça reste entre vous et moi. Par contre tout ce qui professionnel reste dans la bulle professionnelle. Tout ça pour dire, que je suis là pour vous. Et moi ? Vous en faites pas. Savoir que la loi est respectée, je suis des plus heureux.

C'est toujours difficile de dire ces défauts, pourtant, ils sont là. Je suis parfois têtu, mais c'est souvent pour la bonne cause. Je sais que mes colères sont rares, heureusement. Car elles finissent par marquer le monde autour de moi. Pas forcément les personnes que je voudrais. Les mots que j'utilise peuvent être blessant. Comme le dit le proverbe. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Je n'en manque pas. Je connais la plupart de mes limites. Mais même avec un quotient intellectuel grand, certaines choses nous échappent.

Devoir et savoir, j'aime découvrir de nouvelles choses. Tout ce que je peux lire et comprendre ne fait qu'enrichir mon âme. Elle se nourrit de ces contes. Pourquoi certains me touchent plus que d'autres ? Tout simplement parce que je suis humain et qu'aimer tout de façon égal est littéralement impossible.

Esprit, es-tu là ? Cette question, je la crains comme elle me fait sourire. Ce lien avec le monde invisible. Au premier abord, je n'ai pas cru. Qui pourrait y croire ? Il y a toujours une part de moi qui est sceptique. puis je me souviens de cette ombre qui rôdait autour de mon frère. Je parle au passé de lui parce qu'il est resté dans la ville où nous avons vécu des années. J'ai été transféré pour mon travail. J'attends sûrement de voir les collègues et comment ça roule dans cette ville qui a l'air tranquille. Pour le moment, je dois dire que je m'inquiète un peu, on m'a dit que ça pouvait dangereux. Je n'ai pas vu en quoi. Mais je sais que quelque chose de grave se prépare.
Faut-il vraiment le dire ? Je n'ai pas vraiment le choix. Je n'aime pas trop porter de chapeau. Je suis bien obligé de le faire pour mon métier. Croyez-moi, ça me gêne. On me dit que je suis plutôt joli, mais j'ai plus l'impression qu'on m'étouffe un peu.

Face à l'adversité, presque rien ne m'arrête, je peux négocier, mais craquer face au chantage n'est pas vraiment quelque chose que j'apprécie. Je sais que parfois, je n'ai pas le choix. Que je dois céder aux demandes fantasques des criminels pour sauver le plus de gens.

Histoire

Blanc : De moi-même, je ne me souviens pas de grand chose de cette période. Des photos anciennes un peu usée au cadre jaunis par les années. Des petites têtes blondes enlacés tendrement par un couple souriant. Elle a les cheveux noirs qui finissent sur quelques clichés dans les mains des jeunes enfants. Lui les a blond, des yeux bleus qui semblent si amoureux. Leurs sourires ne trompent personnes. Le duo de tête blonde est partout. Ils dessinent sur les murs sur celui-ci. Il est dans un sceau dans celui-là alors que l'autre essaye de le tirer. Les têtes blondes sont de plus en plus grandes. Des parents parfois accompagnés d'un animal. Un chien au pelage de feu. Il protège les deux enfants avec un regard bienveillant. Sa queue en panache ne laisse aucun doute sur sa race, un shiba inu. Les deux enfants vont au temple, porte un masque durant un matsuri. Plein de photos qui renvoient à des moments. Mais rien ne m'a marqué. Pourtant, on peut voir nos sourires. Celui de mon frère et moi.

Bleu : comme un coup de poignard, ce souvenir est une déchirure. Je me souviens de tes yeux bleu plongé dans les miens. Mon frère, ce que tu as fait ce jour m'est resté comme une marque indélébile. On a tout fait ensemble. Je me souviens encore de ce lien fort qu'on avait avant que ce moment arrive. Quand tu as décidé bien trop tôt que tu ne serais plus mon reflet. Plus mon double. Plus ma moitié. Tu es mon jumeau et me rappeler de ce jour laisse une tache bleu dans mon cœur. La couleur de nos yeux. Ceux qui nous ont toujours liés. Mais tu as fait qu'à ta tête. Tu as toujours voulu l'attention, la partager avec moi te faisait du mal. Trop mal. Alors, simplement, je t'ai suivi jusqu'à voir une autre couleur, celle qui recouvrait le sol, le feu s'est éteins. Tu ne pouvais pas faire ça. Pourquoi ? Depuis tes pupilles, sont devenues or. Tu as ri, ris si fort. J'ai voulu comprendre ce qui t'es arrivé. Ce changement était tout sauf naturel.

Or : Celui de mes cheveux, celui de tes yeux à présent. Tu es toujours là, mais suis-je le seul à pouvoir voir toute la perfidie en toi ? Je ne veux pas te blesser et pourtant, je veux que tout ça cesse que tu retrouves le bleu de tes yeux. Que tu cesses de faire pleurer maman et papa. Les notes qu'on rapporte tous les deux, elles sont belles, les mots sur le carnet s'accumulent, le noir côtoie le rouge. Il est si facile de nous confondre encore... Tu es entouré, je sais que tu les a sous ta coupe. Je veux les aider, mais ils ne m'écoutent pas. Ils préfèrent s'amuser avec toi. Je peux comprendre, je suis parfois ennuyant, mais j'ai vite compris ta manœuvre. Je ne suis pas stupide. Tu veux que je sois triste. Mais tout ce que tu provoque en moi, c'est une certaine colère. Contre moi. Contre toi. Mon reflet brisé. Tu restes mon frère. Chaque mois, chaque action ne fait qu'augmenter cette colère que l'on nomme haine. Je t'aimais, mais je ne t'aime plus.

Vert : Celui des arbres, des plantes, de ce pull qui grattait si fort qu'on a eu des plaques rouges sur le corps. Réaction allergique. Tu étais là, adolescent, on avait quel âge encore à cette époque. Je pense qu'on devait avoir quatorze ans. On t'a diagnostiqué, il était temps. Tu étais ce que l'on nomme un schizophrène. Moi, je sais que c'est aussi autre chose. Que quelque chose chez toi à changé. Que cette chose t'a traversé. Depuis, tu n'as jamais été le même. Toute la gentillesse chez toi est temporaire. C'est si rare que j'ai même fini par ne plus y croire. J'aurais voulu t'aider, faire en sorte que tout fonctionne bien. Mais tu as fini par prendre ces médicaments. Quotidiennement. Mais tu es devenu si las, si fatigué, que même gentil, tu m'as laissé vivre ma vie. J'aimerais te sauver. Te dire que tout ira bien. Mais je sais depuis bien longtemps qu'il est trop tard.

Rouge : La couleur de la passion, de l'amour, du sang. Ce temps d'adolescence où j'ai vu des choses plus ou moins normales. Plus ou moins, c'est le mot. Voir l'eau de son école se teinter de rouge alors que le reste de l'établissement voyait rien. C'était flippant. Vraiment flippant. Je voulais juste glisser ce mot dans un casier. Un mot que j'ai fait avec passion. Celui qui exprime mes sentiments. Pour cette personne qui est à présent bien loin. Mais je ne lui en veux pas, elle a été trompée par la ressemblance. Celle de moi et mon frère. Combien de temps ça duré, autant temps que le pouvait son souci. Elle doit revenir régulièrement le voir. Que pouvais-je faire face à l'amour. Au moins, je retrouvais son côté gentil.

Outremer : L'uniforme de police est bleu foncé, ou outremer. Il peut paraître noir. Mais j'ai toujours vu les couleurs assez facilement. On m'a dit que je devrai peindre. Mais tout ce que je pourrais dessiner, c'est un portrait-robot. Entrer à l'académie n'était pas simple. Passer les tests. Exercer son endurance et malgré tout. J'ai fait tout pour devenir un chevalier de l'ordre. Pourquoi ? Parce que j'avais envie d'aider d'autres personne que mon frère à trouver une solution. Si ça devait passer par la prison, il le ferait. Et il y avait aussi ce rêve qu'à beaucoup d'enfants. Celui d'attraper les méchants. Mais je sais que rien n'est tout blanc, rien n'est tout voir. Tout est nuancé de gris.

Jaune : Comme sont les galons qui montrent on grade, je suis peut-être un peu jeune mais je suis assez fier de faire partie de ces gens qui peuvent aider les autres. Je fais beaucoup du dépôt de plainte, des perquisitions, mais ça me va. J'aime le contact avec les gens. Même si je n'en vois pas toujours le bon côté de cette humanité.

Indigo : Comme la tasse que j'ai fini par m'acheter dans un élan de folie. Déménager à Namimori m'a rendu un peu plus de liberté que je le pensais. Je vois parfois des choses qui me rendent triste, d'être heureux. Mais indigo comme la marque que tu m'as laissé quand je suis parti. Celle de ta main qui finira par disparaître. Je le sais. le temps effacera le coup que tu m'as donné. Mais pas les mots que tu m'as dit. C'est mon cœur qui est le plus meurtri. Je ne veux pas t'abandonner, mais tu dois comprendre que je dois vivre sans toi. Devenir unique, pas ton côté lumineux. Laisser ton traitement agir sur toi quand il le peut. Ce moment où tes yeux passent de doré à bleu. J'ai failli craqué à ce moment. Mais j'ai tenu bon, mère et père savaient que j'avais fini par me détacher de tout le poison que tu distilles dans tes sourires. Dans tes mots qui paraissent comme des compliments. Mais à chaque fois que je bois une boisson dans cette tasse de couleur indigo, je sais que je m'éloigne de tout ce que tu ne seras jamais. La vie ici n'est pas simple, mais loin de tes mots qui parasitent mes pensées. Je respire enfin. Je finis par retrouver le rose pâle de mon visage.

Brun : Comme les dossiers qui s'empilent, même si certains sont informatisés, certains dossiers sont encore en format papiers. Toutes ses affaires qui semblaient se mêler à quelque chose de surnaturel, quelque chose dont je n'ai pas l'habitude. C'est à la fois excitant et effrayant, vous ne trouvez pas ?