Sana Ibuya, la voyageuse du futur [Terminé]Reborn NEW Futur :: Mairie :: Bibliothèque :: Disparitions
# Sana Ibuya, la voyageuse du futur [Terminé]Lun 13 Juil - 21:55
Le secret dans les yeux? C'est qu'ils sont la fenêtre sur l'âme, bien que toujours présente, elle est parfois difficile d'accès. Encore faut-il réussir à déchiffrer ce qui s'y voit, ce qu'on peut y cacher.
Sana est une mauvaise personne. Du moins, c'est ce qu'elle pense d'elle-même. D'ailleurs, il serait difficile pour elle de se décrire mentalement. Peut-être parce qu'elle n'a aucune envie de le faire ou plus simplement parce qu'elle ne sait pas comment s'y prendre. Doit-elle commencer par ses défauts ou plutôt devrait-elle parler de ses goûts ?
Même si, le faire semble anodin et facile, pour certaine personne. Cette tâche s’avère compliquée et presque impossible. Pour d'autres c'est un vrai jeu d'enfant. Même si ce travail s'impose, il est pourtant naturel de comprendre la pensée de chacun. La réaction comportementale importe plus que la réaction en elle-même. Le pourquoi du comment. L'âme en son sens. Tout cela fait partie d'un tour qui souvent se cache, se voile et change sans-cessé. Il en va de même pour Sana. Elle n'aime pas se montrer devant beaucoup de monde. Son truc, c'est garder son petit nid douillet bien au calme, bien loin du bruit de la vie. Tout l'énerver très vite, le tintement répétitif d'une horloge, un chien qui aboi est tant d'autres choses. Sans doute, parce qu'elle est habituée à être au calme dans le silence le plus complet. Ou peut-être parce qu'elle a pris l'habitude de ne plus rien dire, de garder le silence même quand on a le plus besoin de parler. C'est ainsi sa façon d'être, de se montrer et d'agir aussi, dans le silence le calme et de préférence loin de tout le monde. Parce qu'elle s'est sentie trahie par les membres de sa famille adoptive ou peut-être est-ce à cause du fait qu'elle s'est retrouvée en prison durant des années. Toujours est-il que la solitude est devenue sa maison, son domaine et qu'elle n'offrira pas la parole à qui conque, sans une excellente raison.
Ce n'est pas elle qui choisit. Parfois, elle décide une chose, mais ce fait n'a aucune importance sur ce qu'elle se retrouvera à faire. Comme tout le monde. Le choix n'est pas une possibilité: c'est un cadeau qui parfois ne se présente pas. Selon elle, il n'y a aucune autre solution. La vie est gravée d'avance dans un marbre invisible. Elle viendra à parler du destin, mais elle préfère essayer de toujours avoir le dessus. Faisant aussi les mauvais choix dont elle connaît l'importance. Cet esprit de contradiction pure est relativement facile à manipuler, ce qui lui a déjà valu plus d'une défaite.
En toutes choses règnent deux faces. La colère et le pardon, mais bien souvent l'un prend le dessus écrasant l'autre. Même si Sana semble assez gentille et qu'elle se met rarement en colère, elle reste pourtant son plus grand défaut. Une fois que la haine prend le dessus, elle ne peut la maîtriser. C'est avec les larmes que ses poings et ses cris qu'elle protégera son coeur. Peu de personnes savent vraiment contrôler ce côté noir en eux, mais le plus souvent ce sont les plus calmes qui ont les colères les plus noires. Et la demoiselle en fait partie. Même si, elle peut rester calme un très long moment. Même si, elle garde la tête froide dans des situations difficiles, elle a aussi ses limites. Parfois cette limite varie et c'est souvent avec un petit mot que tout bascule. Il suffit parfois d'un grain de sable pour déchaîner la force d'une tempête et par moment, même le hurlement de la terre ne peut parvenir à la faire broncher.
On dit souvent que ce sont les belles personnes qui ont mauvais caractère, mais pour ce faire, il faut encore réussir à les approcher. Poser la main sur l'une d'elles. Poser la main sur Sana ne sera en rien évident. Le contacte et ce qu'elle ne supporte pas. Telle une rose, elle sort ses épines pour se protéger. Plus on se tient loin d'elle, mieux la belle se sentira. Même si, au plus profond de son cœur l'envie d'être serrée dans des bras la torture, elle le refusera. Sana se voie comme une personne sale qui ne mérite pas d'être aimée. Elle n'a pas le droit d'être proche de quelqu'un. C'est plus que se mépriser, elle se déteste, elle hait qui elle est. Elle n'hésitera pas à le montrer en refusant de se regarder son reflet, car celui-ci la dégoûte, la répugne. Quand elle se regarde. Quand elle voit ses yeux, elle ne peut que se souvenir du visage dès son amie mourant de sa main. Quand elle regarde ses lèvres, elle ne peut que se souvenir de ce baiser qui ne lui était pas adressé. Quand elle regarde sa peau, elle ne peut que la trouver trop simple, trop douce et si froide. Elle déteste cette peau qui désire tant être touchée, être au contact de celle de son amour. Elle désire tant être proche de ceux qu'elle aime, mais elle le refuse, encore et encore. Elle refuse de s'approcher des personnes qu'elle apprécie, elle s'empêche de se sentir heureuse à chaque second. S'infligeant une punition des plus atroces, la solitude, pour se punir de ce qu'elle a fait.
Sana, elle qui désirait tant sauver des vies. Elle qui désirait tant aider les autres. Elle s'impose le contraire. Plus elle offre de la douleur. Pus elle s'efforcera de sourire. Plus elle voit la peine dans les yeux des autres. Plus elle ressentira de la délivrance. La belle se forcera à devenir le monstre qu'elle ne pouvait pas accepter. Elle voulait devenir plus forte, elle le deviendra. Elle devait être quelqu'un d'autre, elle le serra. Chacun de ses rêves sont brisés contre le mur qu'elle érigea au plus profond de son être. Brisant toute envie, détruisant sa propre raison, se plongeant dans le chaos.
Le bien et le mal sont si proches, mais parfois la différence n'est qu'infime. Cette infimité n'est qu'une opinion qui n'a pas lieu d'être chez Sana. Elle a choisi de ne plus jamais rien faire pour les autres. Elle a décidé de faire ce que bon lui semble pour elle-même, se confondant alors avec l'égoïsme pur. La demoiselle ne peut plus voir ce qui a de l'importance, tout ce qu'elle désire: c'est de satisfaire sa personne. C'est de trouver ce qui peut l'aider à devenir pire encore, de sorte à créer le meilleur dans un paradoxe tordu.
Autrefois, la douceur des mots était une bonne chose, mais avec elle, il ne faut pas s'attendre à des paroles mielleuses. Même quand ils sont prononcés, elle ne vise qu'à blesser, qu'à faire le mal pour s'en infliger. Du masochisme? Peut-être bien. Pourtant, elle ne peut voir que ce qu'elle subit en prenant toujours les décisions qui lui seront douloureuses, mais plus le temps passe et moins elle en sent les effets. Son empathie n'est plus qu'un souvenir qu'il faudra raviver pour voir un jour un doux sourire sur son visage de glace déchiré par le regret et la haine.
Une danseuse ne danse pas pour elle, mais pour ceux qui l'entoure. Même si, les actions semblent sans le moindre sens. Toutes ensembles, elles tracent un chemin calme et paisible derrière Sana. La belle avait fait passer les autres avant elle-même. À chaque pas, elle gardait les yeux baissés pour voir le plus noir, mais quand elle prenait le temps de relever le visage, ce n'était pas que de la colère ou de la peine. Il y avait aussi une certaine fierté. Il est vrai qu'autrefois elle aurait montré le meilleur d'elle. Elle aurait pris le temps de tendre la main vers ceux qui en avaient besoin. Pourtant, à travers ses gestes, il subsiste une certaine beauté, une certaine grâce qu'elle dégage dans chaque action. Elle ne s'en rend pas compte, mais elle possède une barrière qui la sépare du monde dans lequel elle vit. Elle ne déteste qu'elle-même. Et chaque personne qui l'entoure représente une infime chance de pouvoir se racheter, de pouvoir changer qui elle est et ses erreurs passées.
Être seule est bien plus dure qu'être accompagné. Pourtant, elle ne veut pas avoir quelqu'un à côté d'elle. Sana ne pourra jamais cacher son envie de voir une personne lui sourire, lui dire qu'elle est belle, qu'elle est forte, lui rappeler tout ce qu'elle n'a plus. Ce besoin de nostalgie et de chaleur humaine grandit au point qu'elle montre parfois un visage différent, une douceur et tendresse étonnante. L'affection pure qu'elle recherche sans le savoir, ce désir brûlant de se savoir aimer, alors qu'elle ne tient à personne en retour est une forme de domination et de pouvoir. Elle a besoin de contrôler et de prévoir de voir les choses venir pour pouvoir les utiliser à son avantage et si l'aboutissement ne convient pas, elle fera tout pour faire en sorte que les choses changent.
Au fond, elle n'est pas si méchante, pas vraiment. Elle inflige aux autres ce qu'elle ne veut pas subir, se créant de la sorte un mur de défense. Elle est fragile, si fragile qu'elle tente plus que tout de se renforcer, utilisant parfois des mots de courage, des phrases adressées à sa personne. Elle n'hésitera pas à s'insulter pour se faire réagir, à se blesser pour faire monter l'adrénaline en elle. Sana est peut-être folle en fin de compte. Elle est folle de refuser de l'aide, de voir le côté sombre en toutes choses et de sans cesse croire que rien de bon ne peut lui arriver. Mais, c'est sa façon de voir les choses. Même si elle ne donne pas facilement confiance, il suffit parfois de lui tendre la main et de prendre son courage en main pour réussir à faire d'elle une alliée redoutable.
Pourtant, ce qu'elle déteste plus qu'elle-même, c'est d'être redevable. Elle ne supporte pas de savoir qu'elle doit quelque chose à une personne et à cause de ce fait, elle serait prête à se laisser mourir plutôt que d'être endettée. Même si, ce n'est pas son travail, Sana se soignera toute seule, prenant le risque de ne pas se retrouver correctement recousue ou encore d'avoir une plaie infectée. Elle ne voudra pas que quelqu'un l'aide. C'est plus fort qu'elle. D'autant, qu'elle sait qu'elle a tort d'agir ainsi, elle n'acceptera pourtant pas un coup de main facilement.
Accepter d'avoir tort est un grand progrès. Surtout pour une personne qui ne s'est jamais confrontée à ses fautes. Sana n'est pas idiote, elle a déjà vu ce que ses erreurs ont comme effet et elle sait bien que parfois elle se trompe, mais elle ne peut pas accepter qu'elle a tort en haïssant ses amis. Elle tenait tant à eux que la douleur fut immense en les voyants la trahir de la sorte, en refusant de penser à elle. Une douleur gravée, une amertume forgée, elle n'arrivera plus à faire confiance.
Loin de tout ce qu'elle déteste, il y a bien quelque chose qu'elle apprécie et qu'elle adore faire. Danser par exemple. Le faire la détend, elle arrive à vider son esprit. Toute tension s'efface doucement pour laisser place à une vague de sentiment de plénitude qui peut arriver au moment le plus opportun. Bien que danser en plein combat ne soit sans doute pas la meilleure des idées.
Elle apprécie aussi la bonne cuisine. Non pas qu'elle ne soit pas difficile, mais elle aime juste découvrir de nouvelles recettes, apprendre à s'étonner et s'émerveiller devant un soufflé aux fromages. Même si, expérimenter reste son point fort! Comme mélanger des fraises avec du fromage de bourgogne. Le résultat est très surprenant... Voilà une chose qu'elle sait bien faire: inventer et fabriquer des objets farfelus. Elle trouve que c'est sa seule qualité: fabriquer des trucs aussi inutiles que laids. Un passe temps bien amusant.
Pourtant, à travers tout ça elle cherchait quelque chose, une deuxième chance peut-être, le moyen de se racheter surement. Quelque chose qui pouvait faire effacer ses fautes et lui offrir le temps d’être heureuse, de trouver peut-être l’amour et de pouvoir rentrer chez elle, retrouver les personnes qui lui sont chères. Bien que tout cela bourdonne dans son être, elle refuse encore une fois de l’exprimer et de le montrer. Elle ne peut jamais accepter qu’elle a le droit d’être heureuse tant qu’elle ne s’est pas rachetée.
Pourtant, à travers tout, elle cherche quelque chose, une deuxième chance peut-être? Le moyen de se racheter surement. Quelque chose qui pourrait faire effacer ses fautes et lui offrir le temps d'être heureuse, de trouver l'amour et de pouvoir, peut-être rentrer chez elle? Retrouver les personnes qui lui sont chères. Bien que tout bourdonne dans son être, elle refuse encore une fois de l'exprimer et de le montrer. Elle ne peut jamais accepter qu'elle a le droit d'être heureuse tant qu'elle ne s'est pas rachetée.
Ainsi, elle a trouvé une nouvelle force. Rien à voir avec la douleur qu'elle inflige en pleurant le bonheur des autres. Elle fera tout pour sauver son monde. Sana reprendra sa place, sa vie, visant à racheter les meurtres, visant à réparer le mal qu'elle avait fait et celui qu'elle n'eut pas le temps de faire. Elle changera tout ce qu'elle peut pour aller vers sa vision utopique.
Prologue
Enfer et paradis2965
Dans un monde où la guerre avait fait rage comme jamais au part avant dans l'histoire. Le sang primait sur toute envie au point que plus aucun être vivant n'avait pas le droit de vivre, seulement la chance de survivre. Les enfants naissaient l'arme au poing. La paix n'était plus qu'un mot provenant du passé. Tout fut réduit à néant, si bien qu'une lueur d'espoir apparue. Sous ce vide de vie et cette absence de force, naquis une paire fugace.
Cette chance fut prise en main par une fratrie: deux frères et une soeur aînée. Ils offrirent un nouveau souffle à ce monde sans limite. Leur premier but était de réunir aussi bien les anneaux gemmiques qui permettaient d'alimenter les boites, que ces dernières. Tout fut placé sous une étroite surveillance, pour que nul ne puisse avoir accès à ces armes dévastatrices. Ces trois individus furent nommer les fondateurs.
L'aînée, amoureuse de la Paix et du Savoir, fit naître une école de médecine, l'académie Cura. Le second était un homme fort et déterminé. Sa connaissance du combat lui permit de créer une armée de soldats fidèles pour maintenir la paix et l'ordre. Il fit mettre en place une section d'apprentissage qui fut nommée l'école VI. Puis, le plus jeune, le plus patient, le plus intelligent, fit construire un centre de recherche. La technologie se mélangea aussi bien avec les flammes de volontés qui étaient à sa disposition. Son centre fut nommé Theca. Rapidement, il parvient, avec son équipe, à créer des gemmes capables de contenir des flammes de volontés indépendantes de leur propriétaire d'origine. Il était, hélas, encore trop tôt pour les survivants d'y avoir accès, mais certain ne furent pas de cet avis.
Les rebelles, des invidus fort de leur savoir sur la guerre et le passé, voulaient avoir droit à leur terrain de vie. Ils avaient besoin d'espace pour y fonder leurs nouvelles maisons. Bien que, les fondateurs refusèrent au début, les rangs de leur ennemi devenaient plus nombreux. Ce dernier faisant loi, une bordure à la frontière du territoire leur fut offerte. Indépendant de la société qui prenait son nouveau souffle, les rebelles furent délaissés et ignorés. Des castes de richesses diverses apparuent. Le changement reprenait la même tournure que dans le passé. Des riches s'élevèrent pendant que leurs omologues s'enfonçaient. Ce qui fit hurler les rebelles, eux qui avaient soif d'une paix éternelle. Ils avait réussi à maintenir un équilibre que jalousait secrètement les fondateurs.
Des années passèrent, traçant une ligne infranchissable entre pauvre et puissant. Pourtant, alors que les gemmes furent enfin misent au travail, un étrange parasite apparu de concert. Les Thecassiens ne trouvaient pas d'où provenait cette chose capable de dévorer la flamme de la volonté, aussi bien dans les anneaux, les gemmes, que les personnes. Une fois contaminé, ce parasite dévorait la flamme, jusqu'à ne laisser qu'un individu comateux pendant plusieurs jours. A son réveil, la victime ne pouvait plus utiliser ses flammes. Ce n'est qu'après un long travail que celle-ci reprend forme, mais dans sa nature la plus faible, la plus latente et fragile. Tout devait être réapprit.
Cette histoire commence avec une petite fille aux cheveux de feu âgée de cinq ans. Alors qu'elle dansait, comme bien souvent, dans le grand jardin de la demeure de ses parents. Une ombre se dessina sur le sol, ce n'était pas celle d'un nuage, mais bien d'un immeuble qui volait au-dessus de la propriété. Celle-ci était, aussi, en lévitation permanente, grâce aux gemmes chargées de la flamme de Terre, au-dessus des quartiers plus pauvres. Plus la maison était élevée dans les airs, plus le rang social était important. Tous savaient parfaitement, que nul n'avait le droit de se rendre plus haut sans invitation, mais qu'il était facile de descendre.
Alors que l'enfant jouait sous le regard avisé de son gardien et d'un jeune homme de quinze ans. Un grondement se fit entendre. Ce qui n'avait rien d'effrayant devient brusquement cauchemardesque. Le bâtiment de au-dessus descendait lentement. Les flammes s'étouffèrent brusquement et il chuta. Des centaines de personnes hurlèrent dans les pièces qui étaient en chutes libre. L'immeuble percuta la demeure sur la même propriété que les deux enfants. La plaque terrestre s'écroula à son tour sous le poids de la charge. L'homme tenta de courir pour attraper la fillette, mais il n'y arriva pas. Seul le jeune garçon d'une quinzaine d'année parvient à attraper la demoiselle. Ses grands yeux bleu-vert admiraient le sol qui s'éloignait de ses pieds. Son calme étonnant était dû au choc et l'incompréhension d'avoir vu sa maison être détruite. Ses parents qui travaillaient dedans n'avaient eu aucune chance de survivre.
Elsyo, le jeune homme, serra contre lui la petite en priant pour qu'il soit en dessous au moment de la chute. Hors, à une telle hauteur, personne n'y survivrait. Leurs corps ne seraient même plus distinct. Leurs avenirs ne tenaient plus qu'à un fils, car non loin, dans une demeure voisine, un peu au-dessus, une femme vit l’événement. Elle n'était pas n'importe qui, l'héritière des fondateurs. La seconde régente n'hésita pas un instant. Elle plongea dans le vide et activa sa boite animal pour faire surgir une raie manta. La créature aux flammes bleues rattrapa les enfants pour ralentir leur chute. Une autre boite permis à un vautour de retenir la femme. Il n'y avait hélas, personne d'autre qui se tenait à porté. L'immeuble est la demeure étaient au sol, sur la terre ferme. Des dizaines de maisons avaient été détruit sous leurs chutes. Les rares survivants sortaient en criant de leurs blessures. Le pire était ceux qui n'avaient pas perdu la vie et qui depuis les décombres pleuraient leur sort.
L'étrangeté de la chute était d'autant plus grande en connaissance des recherches menées par les parents de la fillette. Ils avaient affirmé la veille à l'héritière, qu'ils avaient une piste sur l'origine du parasite gourmand. Ce dernier faisait, depuis quelques années, des dégats trop ciblé que pour être dû au hasard. Sa durée de vie au contacte de l'air était aussi limitée à une heure. Il n'y avait que peu de doute sur l'origine de cet incident.
Le jeune homme, garda dans ses bras la fille en s'approchant de la femme. Une autre enfant se tenait non loin et pleurait. Il posa son précieux bagage près de la dame pour courir rassurer la fillette. La femme observa celle qu'elle avait sauvé. Un sourire et des yeux brillants la fixaient avec une admiration sans nom. La dame fut étonnée de découvrir que la petite était celle qu'elle avait aperçu dans le jardin en rencontrant ses parents. Pourtant, la fillette du petit nom de Sana, ne pouvait cesser de se sentir chanceuse de rencontrer et d'être sauvée par son héroïne qui avait gagné le Grand Tournois. Cet événement qui avait lieu tous les cinq ans pour nommer le porteur de l'anneau Vincora. Celui qui offrait des flammes si puissantes et si pure que leurs propriétés étaient encore à l'étude.
L'héritière, du nom d'Haru, pris la main de la petite fille pour l'amenée près de son ami qui réconfortait l'autre enfant. Alors que les soldats de paix arrivaient sur les lieux, que les choses furent prises en main. Haru décida de chercher après les parents des trois enfants. Ceux d'Elsyo étaient morts des années plutôt et il fut adopté par la famille de Sana. Quant à la troisième jeune personne, ils venaient de mourir sous les décombres. La petite Aria ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, tout ce qu'elle désirait, c'était de rester près d'Elsyo qui l'avait rassuré. Bien que les trois enfants n'avaient que l'orphelinat pour avenir, l'héritière décida de les prendre sous son aile. Ce fut une joie incroyable que Sana ressentit en entendant ces mots prononcés avec tant de douleur, car la dame regrettait de ne pas avoir pu sauver plus de monde.
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Les deux petites filles grandirent rapidement. L'une ne tenait jamais en place alors que l'autre, plus réfléchie lui donnait toujours des conseilles pour faire les pires bêtises. Seul le troisième se montra plus sérieux pour l'avenir. Il rejoignit l'académie Therca-apprenti pour un jour pouvoir devenir chercheur. Un objectif visant à un futur assuré. Au grand bonheur d'Haru qui ne parvenait pas à calmer Aria et Sana. Celles-ci couraient dans les rues terrestes après avoir volé une voiture volante et emboutie dans un magasin. Les soldats leurs couraient après, mais ils ne parvenaient pas à les attraper. Dé que l'une était à leur merci, la seconde lançait des pierres où leur criaient après. Juste assez de distraction pour que l'autre s'échappe. Jusqu'à ce qu'elles se trompent de rue et arrive dans un cul de sac. Sana parvient à escalader rapidement la paroi, mais son amie se fit attraper. Plus aucune ruse ne passerait. Les soldats en avaient mare de ce jeu d'enfant. Ils passèrent les menottes à la petite blonde, ce qui terrifia la rouquine. Sans discussion, elle se rendit à son tour.
La pauvre héritière fut ordonnée de se présenter au central des VI pour récupérer les deux diablesses aux visages d'anges. La sanction était claire, les camps d'entrainement VI pour apprendre le respect et l'ordre ou la prison pour des travaux d'intérêts jusqu'à majorité, soit leur 21 ans. Aria accepta la formation, mais pas Sana. Elle refusait d'être emprisonnée et encore plus de s'engager sur la voix des soldats.
*C'est la médecine que je veux étudier!*
Mes de telles paroles ne sortirent pas de sa bouche. Sous le regard implorant de sa tutrice et de son amie, Sana accepta. Son coeur se serra si fort dans sa poitrine qu'elle en eut des vertiges, mais elle tient bon, le pire était à venir. A leur retour à la maison, Elsyo gifla ses deux protégées. Il était fou de rage pour leurs bêtises à répétition. Pourtant, face au visage dévasté de Sana, il s'excusa. Il savait ce qu'elle désirait, il l'avait appris en découvrant des livres dans sa chambre. Ce petit secret, il en parla le soir même avec Haru. L'héritière n'était autre que la fille de Yuri, la fondatrice de Cura. Si quelqu'un pouvait lui apprendre la médecine s'était bien elle.
Chaque soir, depuis des mois, c'était la même histoire. A peine Sana avait prit une douche après les cours intensifs de VI pour apprendre à toujours se pousser au plus loin, que la jeune femme devait s'asseoir pour lire des bouquins et étudier des dizaines de formules. Malgré la cadence rapide, elle suivait assez bien, à la grande surprise de Haru qui découvrait une volonté de fer et une détermination à son maximum. Pourtant, même avec toutes ses forces, chaque jour, elle revenait avec de nouveaux coups. L'entraînement était sans pitié, les autres élèves avaient eu vent de comment les deux soeurs étaient arrivées là. Et ils n'appréciaient pas vraiment leur présence et le faisait savoir douloureusement.
Jusqu'au jour où Sana rentra en étant soutenue par son amie Aria. La jeune blonde pleurait en posant la rousse qui n'arrivait pas à parler. La douleur dans ses côtés mélangés à celle de sa mâchoire cassée était un enfer qu'elle endurait sans verser une larme. La blonde expliqua comment des brutes l'avaient coincée dans un coin pour essayer de la tripoter. Son amie la trouva et rendit coup pour coup aux garçons, mais ils étaient quatre et rapidement, ce fut elle qui pris le plus chère. Malgré la douleur, malgré la violence et les cris d'Aria qui était retenue par un des garçons, Sana ne pleura pas ni montra le moindre signe de faiblesse. Il fallut presque une demi-heure avant que les brutes abandonnent. Dès qu'ils furent hors du champ de vue, la rousse s'effondra.
A cause des blessures, l'horreur pétrifia Haru qui conduisit d'urgence sa fille adoptive à l'hôpital. Elsyo cria vengeance en partant chercher les brutes, sans entendre que Sana voulait qu'il reste. La main tendue hors du véhicule, Aria compris les sentiments de sa soeur pour ce frère de nom. L'amour que Sana avait gardé secret était vu à nu par celle avec qui elle partageait tout. Silencieusement, dans un effroi totale, les trois femmes arrivèrent à l'hôpital. La rousse s'était endormie malgré les appels répétés de la tutrice. Des infirmiers et médecins arrivèrent sous les cris de l'héritière. Pas une seconde n'était à perdre. Sana avait besoin de soin d'urgence, la flamme du soleil ne suffirait pas pour la sauver. Une opération débuta sans attendre. Les côtes brisées avaient été endommager plusieurs organes. La panique monta dans la famille alors qu'Elsyo arrivait après des heures. Il les avait trouvés, il les avait menacés, mais il fut incapable de les blesser.
La nuit passa rapidement pendant que Sana dormait. Ses souvenirs se mélangeaient à des rêves étranges. Ses parents lui tendaient les bras, mais Elsyo et Aria attrapaient ses mains pour la retenir. Les bras d'Haru l'enlacèrent et la jeune femme su qu'elle était attendue. Sous le bain solaire des gemmes flammiques, Sana ouvrit les yeux. Elle n'aurait que de minuscules cicatrices après le passage à tabacs. Pourtant, ce n'était pas un problème, tout ce qu'elle voulait, c'était partir. Elle pris ses affaires et ouvrit la fenêtre. Fuir, elle devait s'échapper. Dans cette liaison avec sa famille, il y avait un gout douloureux de reproche. Elle l'avait senti tout au long des discussions avec Aria. Sa soeur lui reprochait quotidiennement la mort de ses parents, même si ce n'était pas directement sur Sana qu'elle parlait, le reproche persistait. Celle-ci le sentait, ses parents n'étaient pas responsables, ils avaient essayé de trouver une solution à un problème qui ne cessait d'être plus présent. Le nombre de victime du parasite grimpait dans les rangs des soldats de paix. De nombreux habitants se retrouvaient souvent en danger à cause des demeures qui chutent.
Les pieds dans la pelouse de l'hôpital centrale où elle était née quinze ans plutôt. Sana regarda l'immeuble avant de se mettre à courir. Fuir son passé, c'était son unique objectif. Hélas, son évasions'arrêta net, après deux semaines, quand des soldats de la paix la trouvèrent. Sa disparition avait été dénoncé et de ce fait, elle fuyait sa peine. La sanction était sans appel, Sana alla en prison.
La nouvelle fut mal prise par Haru qui tenta de convaincre son ami et descendant du fondateur de VI, de laisser sa fille adoptive sortir. Sa loi était sans appel. Puisque Sana n'avait pas respecté son engagement, elle ne pourra sortir que dans cinq ans! Le coeur des deux autres enfants furent aussi brisé que leur tutrice.
Deux ans c'était écoulé. Sana connaissait désormais les règles des lieux et elle jonglait avec celle-ci pour parvenir à sauver sa peau. Les autres détenus n'étaient pas des tendres. Il y avait des tueurs, des voleurs et même des violeurs. La majorité était des brutes sans sentiments qui n'hésitèrent pas une second à faire preuve de violence. Pourtant, la jeune femme, si timide au début, compris que pour survivre il lui faudrait beaucoup de volonté et de courage.
Les journées n'étaient pas bien compliquées. Réveille à 8 heure pour le déjeuner de sa section. Quelques agitations survenaient toujours. Pendant un moment, ce fut elle la victime qui devait donner son plateau repas. Il n'en était plus rien. Son allié était une jeune femme rebelle plus âgée qu'elle. Yuki Sumire avait un caractère fort et franc, elle n'avait pas hésité à soutenir Sana quand celle-ci utilisa son plateau pour frapper son adversaire. Un geste d'une violence qui l'étonna, venant d'elle-même. La rousse n'avait jamais perdu son calme, mais quand le sang éclaboussa son visage, elle se rendit compte qu'elle n'était pas juste une jeune fille innocente. Dans ses veines, dans ses muscles et son coeur, il y avait une telle colère, une telle rage. Elle en voulait à ceux qui avait fait tomber cet immeuble, persuadée que c'était les rebelles, la jeune femme décida de se rapprocher d'eux. Le meilleur moyen d'avoir des réponses, c'était en étant dans la confidence.
La main tendue de Yuki, Sana la pris en souriant. Son visage tâché de sang n'avait plus rien de la jeune adolescente qui faisait des bêtises. Elle était devenue une femme dangereuse qui allait apprendre à se battre hors des sentiers battus. La première chose qu'elle apprit, fut qu'il n'y avait aucune règle ni retenue dans un combat. Son adversaire devait rester à terre et si nécessaire, mourir. Un choix difficile qui pourtant n'avait pas une si grande valeur aux yeux de la jeune femme. Elle était prête à tout pour découvrir le fin mot sur la mort de ses parents.
Le reste de la journée moyenne se déroulait par une promenade dans une cour. Parfois, il y avait de petits paquets cachés. Des colis livrés par des rebelles pour leurs alliés. L'une des boites contenaient des anneaux et des gemmes. Le plan était en place et puisque Sana semblait digne de confiance, elle fut mise au courant. Yuki allait s'évader avec les trois autres rebelles et la rousse allait venir avec. Pour ce faire, elle devait se tenir prête et savoir se battre. Ce qu'elle avait appris à l'époque des entraînements VI allaient lui être utile. Sans hésitation, elle accepta cette évasion.
Le grand jour arriva et les cinq fugitifs se retrouvèrent équipés de boites et de gemmes à flammes. La marche arrière n'était pas possible. Une fois en possession des armes, les soldats avaient le droit de faire des attaques létales. Il en était de même pour les rebelles et Sana devait le voir comme une épreuve, un teste à haut risque. Si elle ne tuait pas pour sa vie, elle ne pouvait pas les suivre. Elle le savait, mais quand le moment se présenta. Alors qu'elle tenait un couteau sous le cou d'un soldat, elle hésita. Yuki la regarda avant de froncer les sourcils. La déception naissante dans son regard suffit pour que la rousse s'exécute. La pitié n'avait pas lieu d'être, les ennemis firent feu dès qu'ils le pouvaient. Grâce des animaux provenant de boites à flammes, les quatre rebelles et Sana s'envolèrent. Ils étaient attendus à dix kilomètres avant la frontière. Soit plus d'une heure de vole depuis la prison.
Ce qui devait, arriva. Les soldats équipés d'anneaux et de gemmes les poursuivirent. Des coups de feu partirent, un des rebelle pris une balle et tomba. Sana l'attrapa de justesses, mais elle bascula avec lui. Yuki et un autre homme essayèrent de les retenir, vainement. La chute allait faire mal, mais une raie manta les rattrapa. La jeune femme reconnue les flammes. Il était hors de question qu'Haru soit impliquée. Pourtant, la rousse et le blessé furent emmenés. L'héritière les rejoignis en continuant de fuir les soldats. L'homme perdit connaissance sous le regard de la rousse.
-Sana! Vient avec moi!
-Je dois savoir ce qu'il est arrivé à mes parents! Ils le savent! Laisse moi partir.
Incapable de lui donner, rapidement, une réponse qui n'impliquerait pas de dire la vérité. Haru la laissa partir. Elle les escorta jusqu'où le désirait sa fille adoptive. Les rebelles l'attaquèrent dès qu'ils la reconnurent et l'héritière fut forcée de fuir. L'homme blessé fut soigné et Sana prise en otage, le temps de savoir qui elle était. Son histoire les surpris. Fuir le foyer d'une dirigeante était le plus grand signe de rébellion qu'ils avaient entendu. Yuki se porta garante pour la jeune rousse. Dans le même temps, Sana appris que la jeune femme était la futur chef des rebelles. La seconde à être désignée par le collectif. Habituellement, c'était un groupe d'hommes et de femmes qui dirigeaient sans avoir un représentant: un roi. Le premier fut celui qui leva le poing en criant garde: Alexandre. Il avait eu raison de ne pas croire les fondateurs.
Le Grand Tournoi allait débuter. Tout le monde se tenait près pour le premier jour qui allait offrir les premiers combats. La troisième section de formation d'apprentissage des VI allaient débuter pour déterminer qui était le plus fort chez eux. Ces mêmes combats allaient avoir lieux dans les treize sections. Chacunes étant spécialisées dans un type de flammes, sauf la dernière qui rassemblait les ciels et les terres. Ils étaient si peu nombreux qu'il faudrait deux jours pour déterminer qui était le plus fort, alors que les autres sections prendraient trois semaines.
Depuis un bar, dans le coeur de Phénix, Sana discutait avec son partenaire, Shiro, de mission d'infiltration. Ils étaient tranquillement installés pour boire un verre avant que la rousse se fige en voyant une blonde sur l'écran. Pas une seconde d'hésitation, la blonde n'était autre qu'Aria!!! La flamme foudre aux poings et un renard aux flammes vertes qui s'étiraient vers le ciel et le sol. Il cria férocement face à son adversaire avant de plonger pour attaquer. Médusée face au combat, Sana observa toute la scène alors que Shiro ne savait pas trop quoi en penser. Il l'avait vue rire et pleurer parmi les siens, mais une telle expression de surprise avec un émerveillement touchant, il n'en avait jamais vu chez cette rousse. Le combat se termina rapidement avec la victoire d'Aria. Des spectateurs dans le bar l'encourageaient à coeur joie
Dès que les deux rebelles quittèrent l'endroit, la jeune femme expliqua son lien avec la demoiselle. Elle ne vit pas la joie de son amie victorieuse plus de quelques secondes. Ce ne fut que le lendemain, que Sana découvrit qu'Elsyo avait rejoint la blonde pour l'embrasser. Les images se gravèrent amèrement dans son coeur. La douleur l'étonna, elle se doutait bien que sans elle dans les parages une telle chose pouvait avoir lieu. Le voir lui brisait le coeur, voir leur amour si flagrant la blessait si profondément qu'elle essaya de se rassurer."Après tout, si c'est Aria, c'est bon." Se disait la rousse, mais même de tel mots sonnaient faux.
Deux semaines plus tard, dans la section ciel et terre, ce fut à Sana de monter sur scène. Rare était ceux au courant de son retour dans les VI. Elle avait réussi à cacher son identité et elle comptait bien la dissimuler le plus longtemps possible. Son entrainement avec les rebelles avait révélé sa flamme du ciel. Il lui fallut beaucoup de savoir et de volonté pour parvenir à la dissimuler en présence des soldats. Seul son instructeur était au courant. Pourtant, il ne savait pas son histoire, ni sa fuite, mais il était plutôt compréhensif sur sa fausse raison pour se cacher.
Dissimulée sous une capuche de cape, Sana leva une main pour faire signe à son adversaire d'approcher. Elle n'utilisa pas la moindre flamme ni force, pour envoyer l'autre personne hors du terrain. La foule se montra peu ravie d'un tel résultat, mais Sana, sous le faux nom de Mïa, fut déclarée vainqueur. Les trois combats suivants eurent le même résultat. Chacun de ses adversaires avaient déjà une victoire à leur actif, il ne restait que trois personnes pour la section ciel et terre. Les deux affrontements eurent lieux le lendemain. Face à de tel combattant, Sana dévoila ses capacités. Elle utilisa la flamme de la Foudre et celle du Nuage pour propager rapidement un feu plus vrais que nature. En bougeant pour les diriger, la rousse se mit à danser. Les flammes formèrent des ailes qui s'abattirent avec force sur son adversaire. Il retient quelques secondes la vague qui le poussait avant d'être projeté du terrain par un coup de pied en pleine poitrine.
Dans son mouvement agile, sa capuche dévoila un bref instant son visage. Cachée derrière les flammes agitées, la rousse parvient à dissimuler rapidement son visage. Elle avait appris que sa soeur adoptive s'était qualifiée pour les tournois entre les sections. La dernière ligne droite pour déterminer le vainqueur. La chance se présentait enfin pour Sana de revoir en face celle qu'elle avait pris pour une amie de confiance.
L'avant dernier combat intertsection fut plus rapide que prévu. L'adversaire abandonna en sautant du terrain. La démonstration de force de la rousse avait eu un impact sur les adversaires et les spectateurs. Surnommée le Phénix Mystérieux, Sana voyait sa popularité exploser. Si bien que les deux grands camps furent ceux pro-Phénix et les pro-Aria, surnommée la Valkyrie.
Le dernier combat demanda plus de dextérité. Son adversaire était un ex-finaliste qui s'était présenté cinq ans plutôt. Malgré son jeune âge de l'époque, il avait fait preuve d'une grande force et d'une détermination infaillible. Pourtant, face à la jeune femme, il eut du mal à ne pas perdre son sang froid. Elle lui envoyait des valses de flammes sur les rythmes d'une musique qu'elle seule entendait. Les commentateurs retenaient leur souffle alors qu'une flamme de Brume plongeait sur l'ex-finaliste. Il évita de justesse pour envoyer son cerf de Terre bondir vers Sana. La gravité bourdonna, la danseuse se retrouva projetée dans les airs. Les volants de ses habits lui donnaient des ailes irréelles qui s'accentuaient avec les flammes qu'elle dégageait. Un éclaire rouge vif percuta le cerf, l'envoyant au tapis sans la moindre merci. Survolant le terrain, Sana guida son Loup de tempête sur son adversaire. Il dégaina un bâton de nuage, mais il ne vit pas la flamme qui l'envoya hors du ring.
La gravité défectueuse s'estompa et Sana retomba au sol en douceur grâce au loup de tempête. Il disparu alors qu'elle remarquait que sa capuche s'était enlevée. Ses longs cheveux tombaient en une cascade gracieuse dans son dos. Ses yeux claires brillaient doucement alors que son visage était la neutralité même.
*Qu'elle beauté!* S'exclama un des commentateur.
Au même moment, quelqu'un des gradins sauta dans l'arène pour s'approcher du terrain sur-élevé pour les combats. La blonde fixait avec une rage sans nom la gagnante. Sans le moindre mot, la rousse se détourna d'elle pour partir. Un tigre aux flammes du Ciel apparu près de Sana qui s'installa sur son dos pour quitter l'arène. Son tour était terminé, elle n'allait revenir que le lendemain pour le début des sélections finales.
Son prénom fut hurlé avec force par Aria qui n'arrivait pas à croire qu'elle était revenue. Qu'elle allait bien et ne leur avait donné aucunes nouvelles pendant tant d'années. Haru et Elsyo faxaient la scène avec stupéfaction. Ils ne savaient tout simplement pas quoi faire ni quoi dire.
La finale se dessina tristement par un affrontement étonnant. Les deux favorites, le Phénix et la Valkyrie, Sana contre Aria. Les deux sœurs se retrouvaient de part et d'autre du terrain. Tout le public retenait son souffle en ayant entendu les rumeurs sur les deux jeunes femmes. Pourtant, malgré les sujets évoqués, personne n'osait lier la rousse aux rebelles avec lesquels elle avait été vue plus d'une fois.
Le combat fut déclaré. L'une ferma les yeux en attendant l'action alors que l'autre sortait une épée enflammée pour bondir sur l'adversaire. La lame s'enfonça profondément dans l'épaule de Sana. Quand elle ouvrit les yeux pour regarder Aria, celle-ci recula en retirant sa lame avec incertitude. La rousse posa un genou au sol et cracha du sang. La seconde suivante, un serpent entouré d'une flamme jaune siffla en s'enroulant sur la blessure. La plaie se ferma lentement, mais personne n'osa réagir. Dès que la blessure fut close, Sana se redressa. Puisque sa sœur n'avait pas hésité, elle en ferait de même. D'un mouvement rapide, elle arrache la cape qui la dissimulait. Sa robe légère dévoila ses bras ou de nombres gemmes y étaient accrochées par une armature complexe de bracelets. Déstabilisée par l'équipement exagéré, Aria recula en se mettant en garde.
Le danger ne venait pas de face à elle, Sana avait utilisé deux boites sous sa cape. L'autre danger était un oiseau qui épandait lentement sa flamme nuage au sol, créant ainsi un piège. La blonde recula alors que la rousse s'avançait. Son expression de glace la terrifiait. Il y avait quelque chose que ni l'une ni l'autre ne se reconnaissait dans leurs regards. Aria était devenue brutale et sans scrupule, avec une rage étonnement forte. De l'autre côté, Sana était un océan de silence. Une tornade qui se préparait dangereusement à frapper avec la force de mille hommes.
Le renard de foutre fut sorti de sa boite pour sauter vers la rousse. L'oiseau le percuta avec assez de force pour le pousser hors du terrain. Aria sursauta en voyant la créature apparaître depuis son angle mort. Elle tourna les yeux, mais ni vit pas ce que la brume cachait, car un autre serpent dissimulait grâce à ses flammes de Brume le piège. Sana se stoppa face à sa sœur et d'une main, elle la poussa doucement. Ses pieds s'engluèrent rapidement, la déstabilisant, elle tomba à la renverse. Le serpent retourna dans sa boite, dévoilant le piège. Trois gemmes surs les bras de Sana se brisèrent dans un bruit de verres cassés.
-Tu ne pourras pas m'avoir si facilement... Pesta la blonde.
-Peut-être.
En se débattant et solidifiant ses flammes, Aria parvient à s'arracher au piège. Sana se contenta de l'observer sans le moindre mot. La Valkyrie bondit avec rage sur son adversaire qui esquivait les attaques sans riposter. Elle savait que si la blonde ne restait pas piégée, la seule solution était de la pousser hors de la zone. Tut était bon pour éviter de la blesser. Le regard du Phénix s'attarda sur un visage qu'elle ne s'attendait pas à voir à l'entrée de l'arène. Elsyo la fixait avec cette expression d'un mélange de joie et de peur. Le coup de pied que la rousse ne vit pas l'envoya hors de terrain. Elle n'avait pas le temps d'activer une boite. Résignée, elle se rattrapa néanmoins pour tomber sur ses pieds. L'annonce fut suivie d'acclamation tumultueuse.
*Victoire de la Valkyrie Aria!*
Furieuse de cette victoire qui ne l'était que de nom. La blonde pesta après son adversaire. Rapidement, Elsyo s'approcha de Sana pour prendre des ses nouvelles, mais elle l'ignora pour s'éloigner. Le coeur trop douloureux par sa trahison. Il savait qu'elle l'aimait, il l'avait toujours su, mais il ne pensait pas qu'elle était toujours amoureuse de lui.
Le précédent porteur de l'anneau Vincora arriva sur l'arène pour le passer au doigt d'Aria. Elle leva le poing en signe de victoire avant de lui insuffler sa volonté. Aucune flamme ne s'échappa, mais une douleur vive fit hurler la gagnante. Elle tomba à genou en tremblant alors que l'ancien porteur reprenait le joyaux. Il était de coutume que si le gagnant était rejeté, l'anneau devait revenir au second, puis au troisième, jusqu'à trouver le porteur qui conviendrait. Sana hésita avant de revenir alors qu'on l'appelait. Elle ne jeta pas un regard à sa sœur toujours au sol. L'homme passa l'anneau et lui demande d'insuffler sa volonté. Un tintement résonna avant qu'une flamme d'une pâleur aux mille reflets ne s'en échappent.
Le murmure de la guerre grondait. Tout était en place, Sana vérifia le plan une dernière fois. La mort de Yuki l'avait fait devenir le nouveau chef. La troisième du nom s'était faite tatouée les chiffres 03 sur son épaule gauche en serment à leur combat.
Depuis quatre ans, les choses avaient beaucoup changée. La rousse unifia les différentes factions des rebelles qui ne parvenaient pas à s'entendre. Des pro-violences aux fuyards, tous s'accordèrent sur le plan mis en place. La nouvelle dictatrice qui avait hérité de son droit par le sang, devait mourir. Ce n'était pas la seule cible, il y en avait trois autres, mais tout le fonctionnement reposait sur un regard entre Sana et l'ennemi. Un simple coup d'oeil et ce dernier se jetterai dans la gueule du loup.
Les préparatifs se terminèrent. Les explosifs furent mis en place. La télécommande était entre les mains de Shiro. Le rebelle qui avait vu grandir avec détermination sa chef. Il était fière de dire qu'il avait été son équipier pour des missions. Elle était pourtant devenue très silencieuse et froide comme lors du tournoi. Quelque chose avait changé, son regard enfermait une tristesse profonde qui inquiétait plus d'un. Tant que Sana gardait la tête sur les épaules, ils la soutenaient tous.
Le chant monta dans les rues. Des voix descendirent du ciel. Une fausse joie se propageait jusqu'à la chapelle. Dans ces murs, un homme officialisait le choix de deux personnes. Elsyo se tenait à côté d'Aria. Il souriait, mais avec cette peur dans le ventre. Celle qu'il avait embrassé des années plutôt, n'existait plus. Elle n'était plus la joyeuse petite blonde qui avait fait battre son coeur. C'était un démon qui dirigeait avec une main de fer le peuple. Un peuple qui n'osait pas la regarder. Un peuple qui la fuyait en ne murmurant même plus son prénom. Sa défaite face à l'anneau Vincora l'avait transformée. Elle n'était pas la seule. Sana ouvrit les portes qui grondèrent sur leur gond. L'homme qui parlait se mura dans le silence en fixant la jeune femme aux cheveux de feu.
Quand Elsyo se tourna, il eut le plus beau sourire qui fit gronder de rage sa future épouse. Elle se tourna pour ne voir que des cheveux dansant dans le vent. Il n'y avait pas besoin de plus. Aria se mit à courir en criant qu'il fallait attraper la fugitive. Aucun soldat osa bouger, de peur de gêner le passage à leur reine.
Arrivée dans la rue, la foule se ferma sur Sana, ralentissant l'avancée de leur plus grande peur. Certain s'écartèrent en tremblant, mais quand l'un se dressa devant elle, tous en firent de même. Ce n'était pas le plan, il suffit que la chef rebelle leur dise de la laisser passer, pour qu'ils le firent. Aria jura de tous les faire exécuter.
Une haine sans nom poussait la gardienne de la foudre à courir vers le piège si flagrant. Des rebelles fermèrent les portes de la chapelle. Une poignée avait réussi à s'échapper et parmi eux, Elsyo qui suivaient les deux femmes. Allant droit vers un immeuble abandonné. Il continua de les suivre jusqu'au toit.
La reine en robe de mariée hurla sur sa soeur. Cette dernière s'arrêta sur le rebord du toit. Elle la regarda sans broncher, mais une larme la trahie. Choquant Aria, cette dernière tira des plis de sa robe une boite. Un pistolet apparu. Elle pointa son arme vers la rousse qui ne bougeait pas. Le coup de feu résonna avec un lourd silence. La silhouette ne basculait pas, ce n'était qu'une illusion. Le temps qu'Aria le comprenne, qu'une arme s'appuyait dans sa nuque. Le métal froid sur sa peau dégagée à cause des cheveux relevés.
-NON! Hurla Elsyo.
Son cri fut étouffé par la détonation. La mariée tomba au sol dans un son étouffé de robe froissée. L'homme tomba à genou avant de hurler. Il pleura quelques secondes, le temps suffisant pour que Sana s'approche du rebord. Elle fut stoppée par un coup de feu qui la toucha à l'épaule. Son regard se tourna vers l'homme qui tenait une arme. Les larmes troublaient sa vision, il tira à nouveau en hurlant et fermant les yeux. Une autre balle toucha Sana à la jambe, la faisant tomber du toit.
Sana Ibuya
- Chef 3ème du nom ou Phoenix Mystérieux
- 13 Juillet
- Hôpital centrale Cura de Phoenix
- 26 ans
- Formation chez les VI. Apprentissage de la médecine. Chef des rebelles 3ème du nom
- Célibataire
- Gang, civile ou ce qui vient~
- Ciel / Neige (Rien que ça)
- Tempête et Foudre
"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Antoine Lavoisier
Caractère
Le secret dans les yeux? C'est qu'ils sont la fenêtre sur l'âme, bien que toujours présente, elle est parfois difficile d'accès. Encore faut-il réussir à déchiffrer ce qui s'y voit, ce qu'on peut y cacher.
Sana est une mauvaise personne. Du moins, c'est ce qu'elle pense d'elle-même. D'ailleurs, il serait difficile pour elle de se décrire mentalement. Peut-être parce qu'elle n'a aucune envie de le faire ou plus simplement parce qu'elle ne sait pas comment s'y prendre. Doit-elle commencer par ses défauts ou plutôt devrait-elle parler de ses goûts ?
Même si, le faire semble anodin et facile, pour certaine personne. Cette tâche s’avère compliquée et presque impossible. Pour d'autres c'est un vrai jeu d'enfant. Même si ce travail s'impose, il est pourtant naturel de comprendre la pensée de chacun. La réaction comportementale importe plus que la réaction en elle-même. Le pourquoi du comment. L'âme en son sens. Tout cela fait partie d'un tour qui souvent se cache, se voile et change sans-cessé. Il en va de même pour Sana. Elle n'aime pas se montrer devant beaucoup de monde. Son truc, c'est garder son petit nid douillet bien au calme, bien loin du bruit de la vie. Tout l'énerver très vite, le tintement répétitif d'une horloge, un chien qui aboi est tant d'autres choses. Sans doute, parce qu'elle est habituée à être au calme dans le silence le plus complet. Ou peut-être parce qu'elle a pris l'habitude de ne plus rien dire, de garder le silence même quand on a le plus besoin de parler. C'est ainsi sa façon d'être, de se montrer et d'agir aussi, dans le silence le calme et de préférence loin de tout le monde. Parce qu'elle s'est sentie trahie par les membres de sa famille adoptive ou peut-être est-ce à cause du fait qu'elle s'est retrouvée en prison durant des années. Toujours est-il que la solitude est devenue sa maison, son domaine et qu'elle n'offrira pas la parole à qui conque, sans une excellente raison.
Ce n'est pas elle qui choisit. Parfois, elle décide une chose, mais ce fait n'a aucune importance sur ce qu'elle se retrouvera à faire. Comme tout le monde. Le choix n'est pas une possibilité: c'est un cadeau qui parfois ne se présente pas. Selon elle, il n'y a aucune autre solution. La vie est gravée d'avance dans un marbre invisible. Elle viendra à parler du destin, mais elle préfère essayer de toujours avoir le dessus. Faisant aussi les mauvais choix dont elle connaît l'importance. Cet esprit de contradiction pure est relativement facile à manipuler, ce qui lui a déjà valu plus d'une défaite.
En toutes choses règnent deux faces. La colère et le pardon, mais bien souvent l'un prend le dessus écrasant l'autre. Même si Sana semble assez gentille et qu'elle se met rarement en colère, elle reste pourtant son plus grand défaut. Une fois que la haine prend le dessus, elle ne peut la maîtriser. C'est avec les larmes que ses poings et ses cris qu'elle protégera son coeur. Peu de personnes savent vraiment contrôler ce côté noir en eux, mais le plus souvent ce sont les plus calmes qui ont les colères les plus noires. Et la demoiselle en fait partie. Même si, elle peut rester calme un très long moment. Même si, elle garde la tête froide dans des situations difficiles, elle a aussi ses limites. Parfois cette limite varie et c'est souvent avec un petit mot que tout bascule. Il suffit parfois d'un grain de sable pour déchaîner la force d'une tempête et par moment, même le hurlement de la terre ne peut parvenir à la faire broncher.
On dit souvent que ce sont les belles personnes qui ont mauvais caractère, mais pour ce faire, il faut encore réussir à les approcher. Poser la main sur l'une d'elles. Poser la main sur Sana ne sera en rien évident. Le contacte et ce qu'elle ne supporte pas. Telle une rose, elle sort ses épines pour se protéger. Plus on se tient loin d'elle, mieux la belle se sentira. Même si, au plus profond de son cœur l'envie d'être serrée dans des bras la torture, elle le refusera. Sana se voie comme une personne sale qui ne mérite pas d'être aimée. Elle n'a pas le droit d'être proche de quelqu'un. C'est plus que se mépriser, elle se déteste, elle hait qui elle est. Elle n'hésitera pas à le montrer en refusant de se regarder son reflet, car celui-ci la dégoûte, la répugne. Quand elle se regarde. Quand elle voit ses yeux, elle ne peut que se souvenir du visage dès son amie mourant de sa main. Quand elle regarde ses lèvres, elle ne peut que se souvenir de ce baiser qui ne lui était pas adressé. Quand elle regarde sa peau, elle ne peut que la trouver trop simple, trop douce et si froide. Elle déteste cette peau qui désire tant être touchée, être au contact de celle de son amour. Elle désire tant être proche de ceux qu'elle aime, mais elle le refuse, encore et encore. Elle refuse de s'approcher des personnes qu'elle apprécie, elle s'empêche de se sentir heureuse à chaque second. S'infligeant une punition des plus atroces, la solitude, pour se punir de ce qu'elle a fait.
Sana, elle qui désirait tant sauver des vies. Elle qui désirait tant aider les autres. Elle s'impose le contraire. Plus elle offre de la douleur. Pus elle s'efforcera de sourire. Plus elle voit la peine dans les yeux des autres. Plus elle ressentira de la délivrance. La belle se forcera à devenir le monstre qu'elle ne pouvait pas accepter. Elle voulait devenir plus forte, elle le deviendra. Elle devait être quelqu'un d'autre, elle le serra. Chacun de ses rêves sont brisés contre le mur qu'elle érigea au plus profond de son être. Brisant toute envie, détruisant sa propre raison, se plongeant dans le chaos.
Le bien et le mal sont si proches, mais parfois la différence n'est qu'infime. Cette infimité n'est qu'une opinion qui n'a pas lieu d'être chez Sana. Elle a choisi de ne plus jamais rien faire pour les autres. Elle a décidé de faire ce que bon lui semble pour elle-même, se confondant alors avec l'égoïsme pur. La demoiselle ne peut plus voir ce qui a de l'importance, tout ce qu'elle désire: c'est de satisfaire sa personne. C'est de trouver ce qui peut l'aider à devenir pire encore, de sorte à créer le meilleur dans un paradoxe tordu.
Autrefois, la douceur des mots était une bonne chose, mais avec elle, il ne faut pas s'attendre à des paroles mielleuses. Même quand ils sont prononcés, elle ne vise qu'à blesser, qu'à faire le mal pour s'en infliger. Du masochisme? Peut-être bien. Pourtant, elle ne peut voir que ce qu'elle subit en prenant toujours les décisions qui lui seront douloureuses, mais plus le temps passe et moins elle en sent les effets. Son empathie n'est plus qu'un souvenir qu'il faudra raviver pour voir un jour un doux sourire sur son visage de glace déchiré par le regret et la haine.
Une danseuse ne danse pas pour elle, mais pour ceux qui l'entoure. Même si, les actions semblent sans le moindre sens. Toutes ensembles, elles tracent un chemin calme et paisible derrière Sana. La belle avait fait passer les autres avant elle-même. À chaque pas, elle gardait les yeux baissés pour voir le plus noir, mais quand elle prenait le temps de relever le visage, ce n'était pas que de la colère ou de la peine. Il y avait aussi une certaine fierté. Il est vrai qu'autrefois elle aurait montré le meilleur d'elle. Elle aurait pris le temps de tendre la main vers ceux qui en avaient besoin. Pourtant, à travers ses gestes, il subsiste une certaine beauté, une certaine grâce qu'elle dégage dans chaque action. Elle ne s'en rend pas compte, mais elle possède une barrière qui la sépare du monde dans lequel elle vit. Elle ne déteste qu'elle-même. Et chaque personne qui l'entoure représente une infime chance de pouvoir se racheter, de pouvoir changer qui elle est et ses erreurs passées.
Être seule est bien plus dure qu'être accompagné. Pourtant, elle ne veut pas avoir quelqu'un à côté d'elle. Sana ne pourra jamais cacher son envie de voir une personne lui sourire, lui dire qu'elle est belle, qu'elle est forte, lui rappeler tout ce qu'elle n'a plus. Ce besoin de nostalgie et de chaleur humaine grandit au point qu'elle montre parfois un visage différent, une douceur et tendresse étonnante. L'affection pure qu'elle recherche sans le savoir, ce désir brûlant de se savoir aimer, alors qu'elle ne tient à personne en retour est une forme de domination et de pouvoir. Elle a besoin de contrôler et de prévoir de voir les choses venir pour pouvoir les utiliser à son avantage et si l'aboutissement ne convient pas, elle fera tout pour faire en sorte que les choses changent.
Au fond, elle n'est pas si méchante, pas vraiment. Elle inflige aux autres ce qu'elle ne veut pas subir, se créant de la sorte un mur de défense. Elle est fragile, si fragile qu'elle tente plus que tout de se renforcer, utilisant parfois des mots de courage, des phrases adressées à sa personne. Elle n'hésitera pas à s'insulter pour se faire réagir, à se blesser pour faire monter l'adrénaline en elle. Sana est peut-être folle en fin de compte. Elle est folle de refuser de l'aide, de voir le côté sombre en toutes choses et de sans cesse croire que rien de bon ne peut lui arriver. Mais, c'est sa façon de voir les choses. Même si elle ne donne pas facilement confiance, il suffit parfois de lui tendre la main et de prendre son courage en main pour réussir à faire d'elle une alliée redoutable.
Pourtant, ce qu'elle déteste plus qu'elle-même, c'est d'être redevable. Elle ne supporte pas de savoir qu'elle doit quelque chose à une personne et à cause de ce fait, elle serait prête à se laisser mourir plutôt que d'être endettée. Même si, ce n'est pas son travail, Sana se soignera toute seule, prenant le risque de ne pas se retrouver correctement recousue ou encore d'avoir une plaie infectée. Elle ne voudra pas que quelqu'un l'aide. C'est plus fort qu'elle. D'autant, qu'elle sait qu'elle a tort d'agir ainsi, elle n'acceptera pourtant pas un coup de main facilement.
Accepter d'avoir tort est un grand progrès. Surtout pour une personne qui ne s'est jamais confrontée à ses fautes. Sana n'est pas idiote, elle a déjà vu ce que ses erreurs ont comme effet et elle sait bien que parfois elle se trompe, mais elle ne peut pas accepter qu'elle a tort en haïssant ses amis. Elle tenait tant à eux que la douleur fut immense en les voyants la trahir de la sorte, en refusant de penser à elle. Une douleur gravée, une amertume forgée, elle n'arrivera plus à faire confiance.
Loin de tout ce qu'elle déteste, il y a bien quelque chose qu'elle apprécie et qu'elle adore faire. Danser par exemple. Le faire la détend, elle arrive à vider son esprit. Toute tension s'efface doucement pour laisser place à une vague de sentiment de plénitude qui peut arriver au moment le plus opportun. Bien que danser en plein combat ne soit sans doute pas la meilleure des idées.
Elle apprécie aussi la bonne cuisine. Non pas qu'elle ne soit pas difficile, mais elle aime juste découvrir de nouvelles recettes, apprendre à s'étonner et s'émerveiller devant un soufflé aux fromages. Même si, expérimenter reste son point fort! Comme mélanger des fraises avec du fromage de bourgogne. Le résultat est très surprenant... Voilà une chose qu'elle sait bien faire: inventer et fabriquer des objets farfelus. Elle trouve que c'est sa seule qualité: fabriquer des trucs aussi inutiles que laids. Un passe temps bien amusant.
Pourtant, à travers tout ça elle cherchait quelque chose, une deuxième chance peut-être, le moyen de se racheter surement. Quelque chose qui pouvait faire effacer ses fautes et lui offrir le temps d’être heureuse, de trouver peut-être l’amour et de pouvoir rentrer chez elle, retrouver les personnes qui lui sont chères. Bien que tout cela bourdonne dans son être, elle refuse encore une fois de l’exprimer et de le montrer. Elle ne peut jamais accepter qu’elle a le droit d’être heureuse tant qu’elle ne s’est pas rachetée.
Pourtant, à travers tout, elle cherche quelque chose, une deuxième chance peut-être? Le moyen de se racheter surement. Quelque chose qui pourrait faire effacer ses fautes et lui offrir le temps d'être heureuse, de trouver l'amour et de pouvoir, peut-être rentrer chez elle? Retrouver les personnes qui lui sont chères. Bien que tout bourdonne dans son être, elle refuse encore une fois de l'exprimer et de le montrer. Elle ne peut jamais accepter qu'elle a le droit d'être heureuse tant qu'elle ne s'est pas rachetée.
Ainsi, elle a trouvé une nouvelle force. Rien à voir avec la douleur qu'elle inflige en pleurant le bonheur des autres. Elle fera tout pour sauver son monde. Sana reprendra sa place, sa vie, visant à racheter les meurtres, visant à réparer le mal qu'elle avait fait et celui qu'elle n'eut pas le temps de faire. Elle changera tout ce qu'elle peut pour aller vers sa vision utopique.
Histoire partie 1/2
Prologue
Enfer et paradis
Dans un monde où la guerre avait fait rage comme jamais au part avant dans l'histoire. Le sang primait sur toute envie au point que plus aucun être vivant n'avait pas le droit de vivre, seulement la chance de survivre. Les enfants naissaient l'arme au poing. La paix n'était plus qu'un mot provenant du passé. Tout fut réduit à néant, si bien qu'une lueur d'espoir apparue. Sous ce vide de vie et cette absence de force, naquis une paire fugace.
Cette chance fut prise en main par une fratrie: deux frères et une soeur aînée. Ils offrirent un nouveau souffle à ce monde sans limite. Leur premier but était de réunir aussi bien les anneaux gemmiques qui permettaient d'alimenter les boites, que ces dernières. Tout fut placé sous une étroite surveillance, pour que nul ne puisse avoir accès à ces armes dévastatrices. Ces trois individus furent nommer les fondateurs.
L'aînée, amoureuse de la Paix et du Savoir, fit naître une école de médecine, l'académie Cura. Le second était un homme fort et déterminé. Sa connaissance du combat lui permit de créer une armée de soldats fidèles pour maintenir la paix et l'ordre. Il fit mettre en place une section d'apprentissage qui fut nommée l'école VI. Puis, le plus jeune, le plus patient, le plus intelligent, fit construire un centre de recherche. La technologie se mélangea aussi bien avec les flammes de volontés qui étaient à sa disposition. Son centre fut nommé Theca. Rapidement, il parvient, avec son équipe, à créer des gemmes capables de contenir des flammes de volontés indépendantes de leur propriétaire d'origine. Il était, hélas, encore trop tôt pour les survivants d'y avoir accès, mais certain ne furent pas de cet avis.
Les rebelles, des invidus fort de leur savoir sur la guerre et le passé, voulaient avoir droit à leur terrain de vie. Ils avaient besoin d'espace pour y fonder leurs nouvelles maisons. Bien que, les fondateurs refusèrent au début, les rangs de leur ennemi devenaient plus nombreux. Ce dernier faisant loi, une bordure à la frontière du territoire leur fut offerte. Indépendant de la société qui prenait son nouveau souffle, les rebelles furent délaissés et ignorés. Des castes de richesses diverses apparuent. Le changement reprenait la même tournure que dans le passé. Des riches s'élevèrent pendant que leurs omologues s'enfonçaient. Ce qui fit hurler les rebelles, eux qui avaient soif d'une paix éternelle. Ils avait réussi à maintenir un équilibre que jalousait secrètement les fondateurs.
Des années passèrent, traçant une ligne infranchissable entre pauvre et puissant. Pourtant, alors que les gemmes furent enfin misent au travail, un étrange parasite apparu de concert. Les Thecassiens ne trouvaient pas d'où provenait cette chose capable de dévorer la flamme de la volonté, aussi bien dans les anneaux, les gemmes, que les personnes. Une fois contaminé, ce parasite dévorait la flamme, jusqu'à ne laisser qu'un individu comateux pendant plusieurs jours. A son réveil, la victime ne pouvait plus utiliser ses flammes. Ce n'est qu'après un long travail que celle-ci reprend forme, mais dans sa nature la plus faible, la plus latente et fragile. Tout devait être réapprit.
Chapitre 1
Une vie enflammée
3075Une vie enflammée
Cette histoire commence avec une petite fille aux cheveux de feu âgée de cinq ans. Alors qu'elle dansait, comme bien souvent, dans le grand jardin de la demeure de ses parents. Une ombre se dessina sur le sol, ce n'était pas celle d'un nuage, mais bien d'un immeuble qui volait au-dessus de la propriété. Celle-ci était, aussi, en lévitation permanente, grâce aux gemmes chargées de la flamme de Terre, au-dessus des quartiers plus pauvres. Plus la maison était élevée dans les airs, plus le rang social était important. Tous savaient parfaitement, que nul n'avait le droit de se rendre plus haut sans invitation, mais qu'il était facile de descendre.
Alors que l'enfant jouait sous le regard avisé de son gardien et d'un jeune homme de quinze ans. Un grondement se fit entendre. Ce qui n'avait rien d'effrayant devient brusquement cauchemardesque. Le bâtiment de au-dessus descendait lentement. Les flammes s'étouffèrent brusquement et il chuta. Des centaines de personnes hurlèrent dans les pièces qui étaient en chutes libre. L'immeuble percuta la demeure sur la même propriété que les deux enfants. La plaque terrestre s'écroula à son tour sous le poids de la charge. L'homme tenta de courir pour attraper la fillette, mais il n'y arriva pas. Seul le jeune garçon d'une quinzaine d'année parvient à attraper la demoiselle. Ses grands yeux bleu-vert admiraient le sol qui s'éloignait de ses pieds. Son calme étonnant était dû au choc et l'incompréhension d'avoir vu sa maison être détruite. Ses parents qui travaillaient dedans n'avaient eu aucune chance de survivre.
Elsyo, le jeune homme, serra contre lui la petite en priant pour qu'il soit en dessous au moment de la chute. Hors, à une telle hauteur, personne n'y survivrait. Leurs corps ne seraient même plus distinct. Leurs avenirs ne tenaient plus qu'à un fils, car non loin, dans une demeure voisine, un peu au-dessus, une femme vit l’événement. Elle n'était pas n'importe qui, l'héritière des fondateurs. La seconde régente n'hésita pas un instant. Elle plongea dans le vide et activa sa boite animal pour faire surgir une raie manta. La créature aux flammes bleues rattrapa les enfants pour ralentir leur chute. Une autre boite permis à un vautour de retenir la femme. Il n'y avait hélas, personne d'autre qui se tenait à porté. L'immeuble est la demeure étaient au sol, sur la terre ferme. Des dizaines de maisons avaient été détruit sous leurs chutes. Les rares survivants sortaient en criant de leurs blessures. Le pire était ceux qui n'avaient pas perdu la vie et qui depuis les décombres pleuraient leur sort.
L'étrangeté de la chute était d'autant plus grande en connaissance des recherches menées par les parents de la fillette. Ils avaient affirmé la veille à l'héritière, qu'ils avaient une piste sur l'origine du parasite gourmand. Ce dernier faisait, depuis quelques années, des dégats trop ciblé que pour être dû au hasard. Sa durée de vie au contacte de l'air était aussi limitée à une heure. Il n'y avait que peu de doute sur l'origine de cet incident.
Le jeune homme, garda dans ses bras la fille en s'approchant de la femme. Une autre enfant se tenait non loin et pleurait. Il posa son précieux bagage près de la dame pour courir rassurer la fillette. La femme observa celle qu'elle avait sauvé. Un sourire et des yeux brillants la fixaient avec une admiration sans nom. La dame fut étonnée de découvrir que la petite était celle qu'elle avait aperçu dans le jardin en rencontrant ses parents. Pourtant, la fillette du petit nom de Sana, ne pouvait cesser de se sentir chanceuse de rencontrer et d'être sauvée par son héroïne qui avait gagné le Grand Tournois. Cet événement qui avait lieu tous les cinq ans pour nommer le porteur de l'anneau Vincora. Celui qui offrait des flammes si puissantes et si pure que leurs propriétés étaient encore à l'étude.
L'héritière, du nom d'Haru, pris la main de la petite fille pour l'amenée près de son ami qui réconfortait l'autre enfant. Alors que les soldats de paix arrivaient sur les lieux, que les choses furent prises en main. Haru décida de chercher après les parents des trois enfants. Ceux d'Elsyo étaient morts des années plutôt et il fut adopté par la famille de Sana. Quant à la troisième jeune personne, ils venaient de mourir sous les décombres. La petite Aria ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, tout ce qu'elle désirait, c'était de rester près d'Elsyo qui l'avait rassuré. Bien que les trois enfants n'avaient que l'orphelinat pour avenir, l'héritière décida de les prendre sous son aile. Ce fut une joie incroyable que Sana ressentit en entendant ces mots prononcés avec tant de douleur, car la dame regrettait de ne pas avoir pu sauver plus de monde.
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Les deux petites filles grandirent rapidement. L'une ne tenait jamais en place alors que l'autre, plus réfléchie lui donnait toujours des conseilles pour faire les pires bêtises. Seul le troisième se montra plus sérieux pour l'avenir. Il rejoignit l'académie Therca-apprenti pour un jour pouvoir devenir chercheur. Un objectif visant à un futur assuré. Au grand bonheur d'Haru qui ne parvenait pas à calmer Aria et Sana. Celles-ci couraient dans les rues terrestes après avoir volé une voiture volante et emboutie dans un magasin. Les soldats leurs couraient après, mais ils ne parvenaient pas à les attraper. Dé que l'une était à leur merci, la seconde lançait des pierres où leur criaient après. Juste assez de distraction pour que l'autre s'échappe. Jusqu'à ce qu'elles se trompent de rue et arrive dans un cul de sac. Sana parvient à escalader rapidement la paroi, mais son amie se fit attraper. Plus aucune ruse ne passerait. Les soldats en avaient mare de ce jeu d'enfant. Ils passèrent les menottes à la petite blonde, ce qui terrifia la rouquine. Sans discussion, elle se rendit à son tour.
La pauvre héritière fut ordonnée de se présenter au central des VI pour récupérer les deux diablesses aux visages d'anges. La sanction était claire, les camps d'entrainement VI pour apprendre le respect et l'ordre ou la prison pour des travaux d'intérêts jusqu'à majorité, soit leur 21 ans. Aria accepta la formation, mais pas Sana. Elle refusait d'être emprisonnée et encore plus de s'engager sur la voix des soldats.
*C'est la médecine que je veux étudier!*
Mes de telles paroles ne sortirent pas de sa bouche. Sous le regard implorant de sa tutrice et de son amie, Sana accepta. Son coeur se serra si fort dans sa poitrine qu'elle en eut des vertiges, mais elle tient bon, le pire était à venir. A leur retour à la maison, Elsyo gifla ses deux protégées. Il était fou de rage pour leurs bêtises à répétition. Pourtant, face au visage dévasté de Sana, il s'excusa. Il savait ce qu'elle désirait, il l'avait appris en découvrant des livres dans sa chambre. Ce petit secret, il en parla le soir même avec Haru. L'héritière n'était autre que la fille de Yuri, la fondatrice de Cura. Si quelqu'un pouvait lui apprendre la médecine s'était bien elle.
Chapitre 2
Le savoir et la force
3084Le savoir et la force
Chaque soir, depuis des mois, c'était la même histoire. A peine Sana avait prit une douche après les cours intensifs de VI pour apprendre à toujours se pousser au plus loin, que la jeune femme devait s'asseoir pour lire des bouquins et étudier des dizaines de formules. Malgré la cadence rapide, elle suivait assez bien, à la grande surprise de Haru qui découvrait une volonté de fer et une détermination à son maximum. Pourtant, même avec toutes ses forces, chaque jour, elle revenait avec de nouveaux coups. L'entraînement était sans pitié, les autres élèves avaient eu vent de comment les deux soeurs étaient arrivées là. Et ils n'appréciaient pas vraiment leur présence et le faisait savoir douloureusement.
Jusqu'au jour où Sana rentra en étant soutenue par son amie Aria. La jeune blonde pleurait en posant la rousse qui n'arrivait pas à parler. La douleur dans ses côtés mélangés à celle de sa mâchoire cassée était un enfer qu'elle endurait sans verser une larme. La blonde expliqua comment des brutes l'avaient coincée dans un coin pour essayer de la tripoter. Son amie la trouva et rendit coup pour coup aux garçons, mais ils étaient quatre et rapidement, ce fut elle qui pris le plus chère. Malgré la douleur, malgré la violence et les cris d'Aria qui était retenue par un des garçons, Sana ne pleura pas ni montra le moindre signe de faiblesse. Il fallut presque une demi-heure avant que les brutes abandonnent. Dès qu'ils furent hors du champ de vue, la rousse s'effondra.
A cause des blessures, l'horreur pétrifia Haru qui conduisit d'urgence sa fille adoptive à l'hôpital. Elsyo cria vengeance en partant chercher les brutes, sans entendre que Sana voulait qu'il reste. La main tendue hors du véhicule, Aria compris les sentiments de sa soeur pour ce frère de nom. L'amour que Sana avait gardé secret était vu à nu par celle avec qui elle partageait tout. Silencieusement, dans un effroi totale, les trois femmes arrivèrent à l'hôpital. La rousse s'était endormie malgré les appels répétés de la tutrice. Des infirmiers et médecins arrivèrent sous les cris de l'héritière. Pas une seconde n'était à perdre. Sana avait besoin de soin d'urgence, la flamme du soleil ne suffirait pas pour la sauver. Une opération débuta sans attendre. Les côtes brisées avaient été endommager plusieurs organes. La panique monta dans la famille alors qu'Elsyo arrivait après des heures. Il les avait trouvés, il les avait menacés, mais il fut incapable de les blesser.
La nuit passa rapidement pendant que Sana dormait. Ses souvenirs se mélangeaient à des rêves étranges. Ses parents lui tendaient les bras, mais Elsyo et Aria attrapaient ses mains pour la retenir. Les bras d'Haru l'enlacèrent et la jeune femme su qu'elle était attendue. Sous le bain solaire des gemmes flammiques, Sana ouvrit les yeux. Elle n'aurait que de minuscules cicatrices après le passage à tabacs. Pourtant, ce n'était pas un problème, tout ce qu'elle voulait, c'était partir. Elle pris ses affaires et ouvrit la fenêtre. Fuir, elle devait s'échapper. Dans cette liaison avec sa famille, il y avait un gout douloureux de reproche. Elle l'avait senti tout au long des discussions avec Aria. Sa soeur lui reprochait quotidiennement la mort de ses parents, même si ce n'était pas directement sur Sana qu'elle parlait, le reproche persistait. Celle-ci le sentait, ses parents n'étaient pas responsables, ils avaient essayé de trouver une solution à un problème qui ne cessait d'être plus présent. Le nombre de victime du parasite grimpait dans les rangs des soldats de paix. De nombreux habitants se retrouvaient souvent en danger à cause des demeures qui chutent.
Les pieds dans la pelouse de l'hôpital centrale où elle était née quinze ans plutôt. Sana regarda l'immeuble avant de se mettre à courir. Fuir son passé, c'était son unique objectif. Hélas, son évasions'arrêta net, après deux semaines, quand des soldats de la paix la trouvèrent. Sa disparition avait été dénoncé et de ce fait, elle fuyait sa peine. La sanction était sans appel, Sana alla en prison.
La nouvelle fut mal prise par Haru qui tenta de convaincre son ami et descendant du fondateur de VI, de laisser sa fille adoptive sortir. Sa loi était sans appel. Puisque Sana n'avait pas respecté son engagement, elle ne pourra sortir que dans cinq ans! Le coeur des deux autres enfants furent aussi brisé que leur tutrice.
Chapitre 3
L'oiseau sans ailes rêve de voler
3086L'oiseau sans ailes rêve de voler
Deux ans c'était écoulé. Sana connaissait désormais les règles des lieux et elle jonglait avec celle-ci pour parvenir à sauver sa peau. Les autres détenus n'étaient pas des tendres. Il y avait des tueurs, des voleurs et même des violeurs. La majorité était des brutes sans sentiments qui n'hésitèrent pas une second à faire preuve de violence. Pourtant, la jeune femme, si timide au début, compris que pour survivre il lui faudrait beaucoup de volonté et de courage.
Les journées n'étaient pas bien compliquées. Réveille à 8 heure pour le déjeuner de sa section. Quelques agitations survenaient toujours. Pendant un moment, ce fut elle la victime qui devait donner son plateau repas. Il n'en était plus rien. Son allié était une jeune femme rebelle plus âgée qu'elle. Yuki Sumire avait un caractère fort et franc, elle n'avait pas hésité à soutenir Sana quand celle-ci utilisa son plateau pour frapper son adversaire. Un geste d'une violence qui l'étonna, venant d'elle-même. La rousse n'avait jamais perdu son calme, mais quand le sang éclaboussa son visage, elle se rendit compte qu'elle n'était pas juste une jeune fille innocente. Dans ses veines, dans ses muscles et son coeur, il y avait une telle colère, une telle rage. Elle en voulait à ceux qui avait fait tomber cet immeuble, persuadée que c'était les rebelles, la jeune femme décida de se rapprocher d'eux. Le meilleur moyen d'avoir des réponses, c'était en étant dans la confidence.
La main tendue de Yuki, Sana la pris en souriant. Son visage tâché de sang n'avait plus rien de la jeune adolescente qui faisait des bêtises. Elle était devenue une femme dangereuse qui allait apprendre à se battre hors des sentiers battus. La première chose qu'elle apprit, fut qu'il n'y avait aucune règle ni retenue dans un combat. Son adversaire devait rester à terre et si nécessaire, mourir. Un choix difficile qui pourtant n'avait pas une si grande valeur aux yeux de la jeune femme. Elle était prête à tout pour découvrir le fin mot sur la mort de ses parents.
Le reste de la journée moyenne se déroulait par une promenade dans une cour. Parfois, il y avait de petits paquets cachés. Des colis livrés par des rebelles pour leurs alliés. L'une des boites contenaient des anneaux et des gemmes. Le plan était en place et puisque Sana semblait digne de confiance, elle fut mise au courant. Yuki allait s'évader avec les trois autres rebelles et la rousse allait venir avec. Pour ce faire, elle devait se tenir prête et savoir se battre. Ce qu'elle avait appris à l'époque des entraînements VI allaient lui être utile. Sans hésitation, elle accepta cette évasion.
Le grand jour arriva et les cinq fugitifs se retrouvèrent équipés de boites et de gemmes à flammes. La marche arrière n'était pas possible. Une fois en possession des armes, les soldats avaient le droit de faire des attaques létales. Il en était de même pour les rebelles et Sana devait le voir comme une épreuve, un teste à haut risque. Si elle ne tuait pas pour sa vie, elle ne pouvait pas les suivre. Elle le savait, mais quand le moment se présenta. Alors qu'elle tenait un couteau sous le cou d'un soldat, elle hésita. Yuki la regarda avant de froncer les sourcils. La déception naissante dans son regard suffit pour que la rousse s'exécute. La pitié n'avait pas lieu d'être, les ennemis firent feu dès qu'ils le pouvaient. Grâce des animaux provenant de boites à flammes, les quatre rebelles et Sana s'envolèrent. Ils étaient attendus à dix kilomètres avant la frontière. Soit plus d'une heure de vole depuis la prison.
Ce qui devait, arriva. Les soldats équipés d'anneaux et de gemmes les poursuivirent. Des coups de feu partirent, un des rebelle pris une balle et tomba. Sana l'attrapa de justesses, mais elle bascula avec lui. Yuki et un autre homme essayèrent de les retenir, vainement. La chute allait faire mal, mais une raie manta les rattrapa. La jeune femme reconnue les flammes. Il était hors de question qu'Haru soit impliquée. Pourtant, la rousse et le blessé furent emmenés. L'héritière les rejoignis en continuant de fuir les soldats. L'homme perdit connaissance sous le regard de la rousse.
-Sana! Vient avec moi!
-Je dois savoir ce qu'il est arrivé à mes parents! Ils le savent! Laisse moi partir.
Incapable de lui donner, rapidement, une réponse qui n'impliquerait pas de dire la vérité. Haru la laissa partir. Elle les escorta jusqu'où le désirait sa fille adoptive. Les rebelles l'attaquèrent dès qu'ils la reconnurent et l'héritière fut forcée de fuir. L'homme blessé fut soigné et Sana prise en otage, le temps de savoir qui elle était. Son histoire les surpris. Fuir le foyer d'une dirigeante était le plus grand signe de rébellion qu'ils avaient entendu. Yuki se porta garante pour la jeune rousse. Dans le même temps, Sana appris que la jeune femme était la futur chef des rebelles. La seconde à être désignée par le collectif. Habituellement, c'était un groupe d'hommes et de femmes qui dirigeaient sans avoir un représentant: un roi. Le premier fut celui qui leva le poing en criant garde: Alexandre. Il avait eu raison de ne pas croire les fondateurs.
Chapitre 4
L'enfant prodige danse
3092L'enfant prodige danse
Le Grand Tournoi allait débuter. Tout le monde se tenait près pour le premier jour qui allait offrir les premiers combats. La troisième section de formation d'apprentissage des VI allaient débuter pour déterminer qui était le plus fort chez eux. Ces mêmes combats allaient avoir lieux dans les treize sections. Chacunes étant spécialisées dans un type de flammes, sauf la dernière qui rassemblait les ciels et les terres. Ils étaient si peu nombreux qu'il faudrait deux jours pour déterminer qui était le plus fort, alors que les autres sections prendraient trois semaines.
Depuis un bar, dans le coeur de Phénix, Sana discutait avec son partenaire, Shiro, de mission d'infiltration. Ils étaient tranquillement installés pour boire un verre avant que la rousse se fige en voyant une blonde sur l'écran. Pas une seconde d'hésitation, la blonde n'était autre qu'Aria!!! La flamme foudre aux poings et un renard aux flammes vertes qui s'étiraient vers le ciel et le sol. Il cria férocement face à son adversaire avant de plonger pour attaquer. Médusée face au combat, Sana observa toute la scène alors que Shiro ne savait pas trop quoi en penser. Il l'avait vue rire et pleurer parmi les siens, mais une telle expression de surprise avec un émerveillement touchant, il n'en avait jamais vu chez cette rousse. Le combat se termina rapidement avec la victoire d'Aria. Des spectateurs dans le bar l'encourageaient à coeur joie
Dès que les deux rebelles quittèrent l'endroit, la jeune femme expliqua son lien avec la demoiselle. Elle ne vit pas la joie de son amie victorieuse plus de quelques secondes. Ce ne fut que le lendemain, que Sana découvrit qu'Elsyo avait rejoint la blonde pour l'embrasser. Les images se gravèrent amèrement dans son coeur. La douleur l'étonna, elle se doutait bien que sans elle dans les parages une telle chose pouvait avoir lieu. Le voir lui brisait le coeur, voir leur amour si flagrant la blessait si profondément qu'elle essaya de se rassurer."Après tout, si c'est Aria, c'est bon." Se disait la rousse, mais même de tel mots sonnaient faux.
Deux semaines plus tard, dans la section ciel et terre, ce fut à Sana de monter sur scène. Rare était ceux au courant de son retour dans les VI. Elle avait réussi à cacher son identité et elle comptait bien la dissimuler le plus longtemps possible. Son entrainement avec les rebelles avait révélé sa flamme du ciel. Il lui fallut beaucoup de savoir et de volonté pour parvenir à la dissimuler en présence des soldats. Seul son instructeur était au courant. Pourtant, il ne savait pas son histoire, ni sa fuite, mais il était plutôt compréhensif sur sa fausse raison pour se cacher.
Dissimulée sous une capuche de cape, Sana leva une main pour faire signe à son adversaire d'approcher. Elle n'utilisa pas la moindre flamme ni force, pour envoyer l'autre personne hors du terrain. La foule se montra peu ravie d'un tel résultat, mais Sana, sous le faux nom de Mïa, fut déclarée vainqueur. Les trois combats suivants eurent le même résultat. Chacun de ses adversaires avaient déjà une victoire à leur actif, il ne restait que trois personnes pour la section ciel et terre. Les deux affrontements eurent lieux le lendemain. Face à de tel combattant, Sana dévoila ses capacités. Elle utilisa la flamme de la Foudre et celle du Nuage pour propager rapidement un feu plus vrais que nature. En bougeant pour les diriger, la rousse se mit à danser. Les flammes formèrent des ailes qui s'abattirent avec force sur son adversaire. Il retient quelques secondes la vague qui le poussait avant d'être projeté du terrain par un coup de pied en pleine poitrine.
Dans son mouvement agile, sa capuche dévoila un bref instant son visage. Cachée derrière les flammes agitées, la rousse parvient à dissimuler rapidement son visage. Elle avait appris que sa soeur adoptive s'était qualifiée pour les tournois entre les sections. La dernière ligne droite pour déterminer le vainqueur. La chance se présentait enfin pour Sana de revoir en face celle qu'elle avait pris pour une amie de confiance.
L'avant dernier combat intertsection fut plus rapide que prévu. L'adversaire abandonna en sautant du terrain. La démonstration de force de la rousse avait eu un impact sur les adversaires et les spectateurs. Surnommée le Phénix Mystérieux, Sana voyait sa popularité exploser. Si bien que les deux grands camps furent ceux pro-Phénix et les pro-Aria, surnommée la Valkyrie.
Le dernier combat demanda plus de dextérité. Son adversaire était un ex-finaliste qui s'était présenté cinq ans plutôt. Malgré son jeune âge de l'époque, il avait fait preuve d'une grande force et d'une détermination infaillible. Pourtant, face à la jeune femme, il eut du mal à ne pas perdre son sang froid. Elle lui envoyait des valses de flammes sur les rythmes d'une musique qu'elle seule entendait. Les commentateurs retenaient leur souffle alors qu'une flamme de Brume plongeait sur l'ex-finaliste. Il évita de justesse pour envoyer son cerf de Terre bondir vers Sana. La gravité bourdonna, la danseuse se retrouva projetée dans les airs. Les volants de ses habits lui donnaient des ailes irréelles qui s'accentuaient avec les flammes qu'elle dégageait. Un éclaire rouge vif percuta le cerf, l'envoyant au tapis sans la moindre merci. Survolant le terrain, Sana guida son Loup de tempête sur son adversaire. Il dégaina un bâton de nuage, mais il ne vit pas la flamme qui l'envoya hors du ring.
La gravité défectueuse s'estompa et Sana retomba au sol en douceur grâce au loup de tempête. Il disparu alors qu'elle remarquait que sa capuche s'était enlevée. Ses longs cheveux tombaient en une cascade gracieuse dans son dos. Ses yeux claires brillaient doucement alors que son visage était la neutralité même.
*Qu'elle beauté!* S'exclama un des commentateur.
Au même moment, quelqu'un des gradins sauta dans l'arène pour s'approcher du terrain sur-élevé pour les combats. La blonde fixait avec une rage sans nom la gagnante. Sans le moindre mot, la rousse se détourna d'elle pour partir. Un tigre aux flammes du Ciel apparu près de Sana qui s'installa sur son dos pour quitter l'arène. Son tour était terminé, elle n'allait revenir que le lendemain pour le début des sélections finales.
Son prénom fut hurlé avec force par Aria qui n'arrivait pas à croire qu'elle était revenue. Qu'elle allait bien et ne leur avait donné aucunes nouvelles pendant tant d'années. Haru et Elsyo faxaient la scène avec stupéfaction. Ils ne savaient tout simplement pas quoi faire ni quoi dire.
Chapitre 5
Sœur contre trahison
Sœur contre trahison
La finale se dessina tristement par un affrontement étonnant. Les deux favorites, le Phénix et la Valkyrie, Sana contre Aria. Les deux sœurs se retrouvaient de part et d'autre du terrain. Tout le public retenait son souffle en ayant entendu les rumeurs sur les deux jeunes femmes. Pourtant, malgré les sujets évoqués, personne n'osait lier la rousse aux rebelles avec lesquels elle avait été vue plus d'une fois.
Le combat fut déclaré. L'une ferma les yeux en attendant l'action alors que l'autre sortait une épée enflammée pour bondir sur l'adversaire. La lame s'enfonça profondément dans l'épaule de Sana. Quand elle ouvrit les yeux pour regarder Aria, celle-ci recula en retirant sa lame avec incertitude. La rousse posa un genou au sol et cracha du sang. La seconde suivante, un serpent entouré d'une flamme jaune siffla en s'enroulant sur la blessure. La plaie se ferma lentement, mais personne n'osa réagir. Dès que la blessure fut close, Sana se redressa. Puisque sa sœur n'avait pas hésité, elle en ferait de même. D'un mouvement rapide, elle arrache la cape qui la dissimulait. Sa robe légère dévoila ses bras ou de nombres gemmes y étaient accrochées par une armature complexe de bracelets. Déstabilisée par l'équipement exagéré, Aria recula en se mettant en garde.
Le danger ne venait pas de face à elle, Sana avait utilisé deux boites sous sa cape. L'autre danger était un oiseau qui épandait lentement sa flamme nuage au sol, créant ainsi un piège. La blonde recula alors que la rousse s'avançait. Son expression de glace la terrifiait. Il y avait quelque chose que ni l'une ni l'autre ne se reconnaissait dans leurs regards. Aria était devenue brutale et sans scrupule, avec une rage étonnement forte. De l'autre côté, Sana était un océan de silence. Une tornade qui se préparait dangereusement à frapper avec la force de mille hommes.
Le renard de foutre fut sorti de sa boite pour sauter vers la rousse. L'oiseau le percuta avec assez de force pour le pousser hors du terrain. Aria sursauta en voyant la créature apparaître depuis son angle mort. Elle tourna les yeux, mais ni vit pas ce que la brume cachait, car un autre serpent dissimulait grâce à ses flammes de Brume le piège. Sana se stoppa face à sa sœur et d'une main, elle la poussa doucement. Ses pieds s'engluèrent rapidement, la déstabilisant, elle tomba à la renverse. Le serpent retourna dans sa boite, dévoilant le piège. Trois gemmes surs les bras de Sana se brisèrent dans un bruit de verres cassés.
-Tu ne pourras pas m'avoir si facilement... Pesta la blonde.
-Peut-être.
En se débattant et solidifiant ses flammes, Aria parvient à s'arracher au piège. Sana se contenta de l'observer sans le moindre mot. La Valkyrie bondit avec rage sur son adversaire qui esquivait les attaques sans riposter. Elle savait que si la blonde ne restait pas piégée, la seule solution était de la pousser hors de la zone. Tut était bon pour éviter de la blesser. Le regard du Phénix s'attarda sur un visage qu'elle ne s'attendait pas à voir à l'entrée de l'arène. Elsyo la fixait avec cette expression d'un mélange de joie et de peur. Le coup de pied que la rousse ne vit pas l'envoya hors de terrain. Elle n'avait pas le temps d'activer une boite. Résignée, elle se rattrapa néanmoins pour tomber sur ses pieds. L'annonce fut suivie d'acclamation tumultueuse.
*Victoire de la Valkyrie Aria!*
Furieuse de cette victoire qui ne l'était que de nom. La blonde pesta après son adversaire. Rapidement, Elsyo s'approcha de Sana pour prendre des ses nouvelles, mais elle l'ignora pour s'éloigner. Le coeur trop douloureux par sa trahison. Il savait qu'elle l'aimait, il l'avait toujours su, mais il ne pensait pas qu'elle était toujours amoureuse de lui.
Le précédent porteur de l'anneau Vincora arriva sur l'arène pour le passer au doigt d'Aria. Elle leva le poing en signe de victoire avant de lui insuffler sa volonté. Aucune flamme ne s'échappa, mais une douleur vive fit hurler la gagnante. Elle tomba à genou en tremblant alors que l'ancien porteur reprenait le joyaux. Il était de coutume que si le gagnant était rejeté, l'anneau devait revenir au second, puis au troisième, jusqu'à trouver le porteur qui conviendrait. Sana hésita avant de revenir alors qu'on l'appelait. Elle ne jeta pas un regard à sa sœur toujours au sol. L'homme passa l'anneau et lui demande d'insuffler sa volonté. Un tintement résonna avant qu'une flamme d'une pâleur aux mille reflets ne s'en échappent.
Chapitre 6
Chemins croisés
3096Chemins croisés
Le murmure de la guerre grondait. Tout était en place, Sana vérifia le plan une dernière fois. La mort de Yuki l'avait fait devenir le nouveau chef. La troisième du nom s'était faite tatouée les chiffres 03 sur son épaule gauche en serment à leur combat.
Depuis quatre ans, les choses avaient beaucoup changée. La rousse unifia les différentes factions des rebelles qui ne parvenaient pas à s'entendre. Des pro-violences aux fuyards, tous s'accordèrent sur le plan mis en place. La nouvelle dictatrice qui avait hérité de son droit par le sang, devait mourir. Ce n'était pas la seule cible, il y en avait trois autres, mais tout le fonctionnement reposait sur un regard entre Sana et l'ennemi. Un simple coup d'oeil et ce dernier se jetterai dans la gueule du loup.
Les préparatifs se terminèrent. Les explosifs furent mis en place. La télécommande était entre les mains de Shiro. Le rebelle qui avait vu grandir avec détermination sa chef. Il était fière de dire qu'il avait été son équipier pour des missions. Elle était pourtant devenue très silencieuse et froide comme lors du tournoi. Quelque chose avait changé, son regard enfermait une tristesse profonde qui inquiétait plus d'un. Tant que Sana gardait la tête sur les épaules, ils la soutenaient tous.
Le chant monta dans les rues. Des voix descendirent du ciel. Une fausse joie se propageait jusqu'à la chapelle. Dans ces murs, un homme officialisait le choix de deux personnes. Elsyo se tenait à côté d'Aria. Il souriait, mais avec cette peur dans le ventre. Celle qu'il avait embrassé des années plutôt, n'existait plus. Elle n'était plus la joyeuse petite blonde qui avait fait battre son coeur. C'était un démon qui dirigeait avec une main de fer le peuple. Un peuple qui n'osait pas la regarder. Un peuple qui la fuyait en ne murmurant même plus son prénom. Sa défaite face à l'anneau Vincora l'avait transformée. Elle n'était pas la seule. Sana ouvrit les portes qui grondèrent sur leur gond. L'homme qui parlait se mura dans le silence en fixant la jeune femme aux cheveux de feu.
Quand Elsyo se tourna, il eut le plus beau sourire qui fit gronder de rage sa future épouse. Elle se tourna pour ne voir que des cheveux dansant dans le vent. Il n'y avait pas besoin de plus. Aria se mit à courir en criant qu'il fallait attraper la fugitive. Aucun soldat osa bouger, de peur de gêner le passage à leur reine.
Arrivée dans la rue, la foule se ferma sur Sana, ralentissant l'avancée de leur plus grande peur. Certain s'écartèrent en tremblant, mais quand l'un se dressa devant elle, tous en firent de même. Ce n'était pas le plan, il suffit que la chef rebelle leur dise de la laisser passer, pour qu'ils le firent. Aria jura de tous les faire exécuter.
Une haine sans nom poussait la gardienne de la foudre à courir vers le piège si flagrant. Des rebelles fermèrent les portes de la chapelle. Une poignée avait réussi à s'échapper et parmi eux, Elsyo qui suivaient les deux femmes. Allant droit vers un immeuble abandonné. Il continua de les suivre jusqu'au toit.
La reine en robe de mariée hurla sur sa soeur. Cette dernière s'arrêta sur le rebord du toit. Elle la regarda sans broncher, mais une larme la trahie. Choquant Aria, cette dernière tira des plis de sa robe une boite. Un pistolet apparu. Elle pointa son arme vers la rousse qui ne bougeait pas. Le coup de feu résonna avec un lourd silence. La silhouette ne basculait pas, ce n'était qu'une illusion. Le temps qu'Aria le comprenne, qu'une arme s'appuyait dans sa nuque. Le métal froid sur sa peau dégagée à cause des cheveux relevés.
-NON! Hurla Elsyo.
Son cri fut étouffé par la détonation. La mariée tomba au sol dans un son étouffé de robe froissée. L'homme tomba à genou avant de hurler. Il pleura quelques secondes, le temps suffisant pour que Sana s'approche du rebord. Elle fut stoppée par un coup de feu qui la toucha à l'épaule. Son regard se tourna vers l'homme qui tenait une arme. Les larmes troublaient sa vision, il tira à nouveau en hurlant et fermant les yeux. Une autre balle toucha Sana à la jambe, la faisant tomber du toit.
en bref
# Re: Sana Ibuya, la voyageuse du futur [Terminé]Lun 13 Juil - 21:56
La chute était inévitable, mais la hauteur avait été calculée. Un oiseau sorti d'une boite pour l'attraper. Une flamme nacrée s'envola vers le ciel. Le signal fut donné. Des bombes tombèrent sur les bâtiments cachant de hauts fonctionnaires. La chapelle fut détruite. L'immeuble d'où Elsyo se penchait pour regarder Sana, s'effondra sur lui-même. La rousse le regarda avant de sourire tristement. La douleur physique n'en était pas la raison. Il cria avant de tomber avec le sol sous ses pieds. Des rebelles exprimèrent déjà leur victoire. La joie explosait en eu. Leur pays, leur monde était délivré de la dictature qui avait été mise en place.
Pourtant, alors que Sana s'approchait du sol et que Shiro venait la soigner, aucune joie n'enflammait son cœur. Un profond chagrin emplie de colère la dévorait. Elle s'en voulait. Elle haïssait ces choix qu'elle avait faits. Tout n'était pas uniquement de sa faute, certes. Le commencement avait eu lieu vingt et un ans plutôt, quand la demeure de ses parents fut détruite. Elle avait appris la raison de cet acte, elle avait découvert qui l'avait fait. Hélas, son ennemi était mort des mains de sa sœur. La responsable était une savante et dangereuse héritière du nom d'Haru. Celle-là même qui avait élevé les trois enfants.
3075
J-1
Les deux chercheurs Ibuya, les parents de Sana, venaient de trouver le gène gourmand du parasite. Il avait été conçu et prévu pour dévorer les flammes. Des traces de son existence remontaient aux actions des fondateurs. Le savant Theca avait prévu qu'une nouvelle guerre verrait le jour. Il avait alors travaillé non pas pour partager la flamme de la volonté, mais pour la détruire. Un lent et dangereux travail qui avait abouti.
Ce parasite fut utilisé pour détruire des entreprises qui se montraient un peu divergente. De ce fait, les autres offrirent un meilleur travail. La menace des rebelles avait été mise sur pied avant de prendre une véritable forme des années plus tard. Les frontières n'étaient que des lignes tracées au sol. Des soldats avaient eu pour ordre de diviser les régions. Les rebelles étaient nés d'une fumisterie bien conçue.
L'horrible réalité était qu'il devait y avoir des pauvres pour soutenir et enrichir les puissants. Le bas peuple n'était qu'un outil vulgaire et manipulable. Si les faux rebelles n'obéissaient pas, ils étaient torturés et leurs familles exécutées. Le mensonge devient rapidement une réalité qui suffisait en elle-même. Les véritables rebelles prirent forme pour se défendre et non pour diviser le peuple.
Ce complot n'avait jamais cessé. Il était transmis de génération en génération. A sa manière, Aria voulait briser ce cercle vicieux. La seule solution qu'elle avait trouvée, c'était d'éliminer l'ennemi. Annihiler le problème à la source en détruisant les rebelles. Un choix pris à cause de ses sentiments pour Sana et de ceux d'Elsyo pour celle-ci. Un acte motivé par la jalousie et la colère ne pouvait qu'échouer.
Cette étrange vérité avait motivé les rebelles, qui connaissaient depuis toujours le fonctionnement des familles riches, pour les battre à leur propre jeu.
L'immeuble qui était tombé avait eu les gemmes de flammes Terres parasitée par Haru elle-même. Le doute ne subsistait plus, mais l'ignorance des choix d'Aria avait permis à Sana d'avoir l'esprit clair et sans remords. Quand elle avait tiré, elle ne savait pas encore ce qui allait se passer ensuite.
Les blessures par balle firent perdre connaissance à la chef troisième du nom. Pourtant, sa volonté de rester éveillée, de connaître le fin mot de l'histoire activa une nouvelle facette de l'anneau Vincora. Plongée dans son sommeil, les rêves se dessinèrent étrangement. Sana pouvait voir, sentir et entendre tout ce monde qui s'agitait et vivait sous ses yeux, mais il lui était impossible d'interagir. Prisonnière d'un corps vaporeux que nul ne pouvait voir. Elle voyagea, guidée par l'anneau lui-même. Il lui montra le passé.
Les trois fondateurs reprirent vies sous ses yeux. Leurs voix résonnèrent avec un écho de réalité stupéfiante, mais rapidement les personnes agirent. Dans un rêve long de plusieurs décennies qui s'écoulèrent en quelques secondes, Sana vit tout. Elle suivi le chemin d'un fondateur avant de découvrir celui d'un homme inconnu: Alexandre. Il fut nommé chef des rebelles sous un ordre hasardeux. Sa vie fut dévastée par le choix qu'un individu qui n'avait que faire de la tranquillité de vie qui était sous ses yeux.
Le pouvoir n'avait jamais eut pour but de maintenir la paix. les fondateurs voulaient seulement diriger et s'enrichir. Ils le firent au détriment de la moitié du peuple survivant et non de quelques rebelles.
Les terres fertiles par delà la frontière furent empoisonnée pour créer une animosité. Rapidement, le peuple rejeté s'effaça. Les millions de personnes ne furent plus qu'une poignée. De l'autre côté de cette frontière, le peuple choisi se vit gratifié. Il ferma les yeux sur la souffrance à cause des mensonges qui leurs étaient donnés. Rapidement, une autre caste se forma dans ce confort, les riches qui savaient manipuler les autres se rapprochèrent des fondateurs.
Le parasite fut testé sur de nombreux sujets pour s'assurer de son fonctionnement. Il était, dangereusement, efficace. Certaines personnes ne retrouvaient même pas la force d'utiliser la flamme, même avec des balles de dernières volontés. De nombreuses gemmes résistèrent au parasite, elles furent toutes fragilisées. Une fracture structurelle qui persista au cours des années. A mesure, la création se renforça et parvient à dévorer les anneaux, faisant d'eux de simples bijoux. Pourtant, les boites furent ignorées durant les recherches. Certes atteinte, elle n'en perdait que provisoirement leur particularité.
Des conflits naquirent dans ce milieu étrange. Ceux qui levèrent la voix furent exécutés. La décision fut prise, que personne ne devait s'approcher de la vérité. Hélas, celle-ci fut touchée du bout du doigt par un grand nombre de personnes. Tous moururent, sauf les rebelles qui se montrèrent de plus en plus vigilant. Leur rôle pris vie et ils se firent violence pour devenir de véritables guerriers. Des générations de combattants virent le jour.
Tout bascula quand Aria découvrit la vérité par Haru. Le choc fut une colère tempétueuse. Elle étrangla celle qui l'avait élevée. Elle maudit cette femme qui avait pris soin d'elle. Un choix qui brisa le cœur de Sana en voyant, sans pouvoir agir, sa sœur tuer. Elsyo ignorait la vérité qui était trop cruelle. Tout ce qu'il savait, c'était que sa fiancée allait arranger les choses et apaiser ce monde.
Jusqu'à ce que le plan des rebelles se mettent en route. Aucun hésitèrent. Tout fonctionna à merveille, mais en même temps, cette victoire n'en était plus une.
Il fallut trois jours pour que Sana se réveille. La boule au ventre, les images étaient encore trop claires à son esprit. Son coeur était mélangé entre haine et chagrin. Comment les choses avaient-elles pu être aussi horrible? C'était très simple, les vainqueurs sont les survivants, ils racontent ce qu'ils désirent sur le passé et les combats. Une chose que nul ne peut remettre en doute.
Elle avait existé bien des siècles plutôt. Cette machine cachée sous terre et protégée par les fondateurs qui avaient mis la main dessus. Sana l'avait découvert en lisant les archives secrètes des héritiers. Les réparations avaient pris du temps, beaucoup plus que prévu. Personne n'avait réussi à la faire fonctionner, jusqu'à deux ans avant le mariage, grâce à une gemme de la flamme de l'anneau Vincora. Une machine prodigieuse qui pouvait déforme l'espace temps pour ramener en arrière un individu.
L'impossible, la réponse à l'impossible était sous ses yeux. Sana pris ses affaires, le strict minimum. Elle informa ses hommes de la nouvelle. Il avait fallu sept mois et trente personnes pour éplucher toutes les informations et en parallèle stabiliser le peuple. La paix avait été rétablie, mais à nouveau des rebelles, composés des anciens soldats de la paix qui refusaient le changement de direction, apparurent. Ils n'étaient pas chassés ou traqués comme le furent les anciens rebelles qui devinrent les dirigeants, mais l'aide qui était adressé à ces personnes, ne furent pas la bienvenue.
Persuadée d'avoir la réponse à tous les maux, Sana trouva la machine. Pendant des années, elle avait abandonné. La poussière avait pris place, mais le plus problématique, c'était le fonctionnement. L'énergie nécessaire était l'électricité, mais une telle chose n'existait plus. Tout fonctionnait grâce aux flammes. Une réponse lui vient à l'esprit, une idée qui n'était pas la sienne. La logique aurait voulue qu'elle la trouve grâce à son rêve du passé et la gemme qui avait été utilisé, mais l'information lui venait de l'anneau lui-même.
La chef troisième du nom tendit Vincora. Sa flamme enflamma l'engin qui ouvrit un portail en faisant trembler la terre. Un verre se brisa en tombant au sol. Shiro eut à peine le temps de la voir, que la rousse passait l'immense cercle bleuté. Il se ferma sur elle, quand un éclaire traversa le plafond pour percuter la machine.
L'anneau aux doigts de Sana se brisa, dégageant une chaleur qui la fit hurler. Le parasite tant redouté s'était libéré quand la rousse avait activé la machine. Un flacon était tombé et le parasite avait passé avec la belle le passage. Il attaque sa chaire et la marque de plaque sombre. Il dévora les anneaux et les gemmes. Seule la boite fut en partie épargnée, mais le tigre de flamme ne pouvait plus s'échapper. La douleur provoquée par l'infection fit perdre connaissance à Sana qui dériva dans le temps. Loin de la date prévue par l'anneau Vincora.
2010
Un éclaire bleu déchire le ciel pour la cracher sur une route. Inconsciente, paisiblement endormie. Le monde où elle venait d'être projeté était si loin de celui qu'elle avait pour destination. Les fragments de l'anneau s'étaient incrustés dans sa chair. La boite à sa ceinture s'était assombrie. Les gemmes étaient brisées. Sa peau pâle dévoilait son état fragile. Plongée temporairement dans le coma, sa nouvelle histoire début par son réveille à l'hôpital. Une chambre blanche, une lumière artificielle. Des membres endoloris et des douleurs musculaires. La saveur d'une incertitude sur la langue. Le doute croissant sur sa destination.
-En quelle année... suis-je?
Histoire partie 2/2
Chapitre 7
Victoire et défaite
Victoire et défaite
La chute était inévitable, mais la hauteur avait été calculée. Un oiseau sorti d'une boite pour l'attraper. Une flamme nacrée s'envola vers le ciel. Le signal fut donné. Des bombes tombèrent sur les bâtiments cachant de hauts fonctionnaires. La chapelle fut détruite. L'immeuble d'où Elsyo se penchait pour regarder Sana, s'effondra sur lui-même. La rousse le regarda avant de sourire tristement. La douleur physique n'en était pas la raison. Il cria avant de tomber avec le sol sous ses pieds. Des rebelles exprimèrent déjà leur victoire. La joie explosait en eu. Leur pays, leur monde était délivré de la dictature qui avait été mise en place.
Pourtant, alors que Sana s'approchait du sol et que Shiro venait la soigner, aucune joie n'enflammait son cœur. Un profond chagrin emplie de colère la dévorait. Elle s'en voulait. Elle haïssait ces choix qu'elle avait faits. Tout n'était pas uniquement de sa faute, certes. Le commencement avait eu lieu vingt et un ans plutôt, quand la demeure de ses parents fut détruite. Elle avait appris la raison de cet acte, elle avait découvert qui l'avait fait. Hélas, son ennemi était mort des mains de sa sœur. La responsable était une savante et dangereuse héritière du nom d'Haru. Celle-là même qui avait élevé les trois enfants.
3075
J-1
Les deux chercheurs Ibuya, les parents de Sana, venaient de trouver le gène gourmand du parasite. Il avait été conçu et prévu pour dévorer les flammes. Des traces de son existence remontaient aux actions des fondateurs. Le savant Theca avait prévu qu'une nouvelle guerre verrait le jour. Il avait alors travaillé non pas pour partager la flamme de la volonté, mais pour la détruire. Un lent et dangereux travail qui avait abouti.
Ce parasite fut utilisé pour détruire des entreprises qui se montraient un peu divergente. De ce fait, les autres offrirent un meilleur travail. La menace des rebelles avait été mise sur pied avant de prendre une véritable forme des années plus tard. Les frontières n'étaient que des lignes tracées au sol. Des soldats avaient eu pour ordre de diviser les régions. Les rebelles étaient nés d'une fumisterie bien conçue.
L'horrible réalité était qu'il devait y avoir des pauvres pour soutenir et enrichir les puissants. Le bas peuple n'était qu'un outil vulgaire et manipulable. Si les faux rebelles n'obéissaient pas, ils étaient torturés et leurs familles exécutées. Le mensonge devient rapidement une réalité qui suffisait en elle-même. Les véritables rebelles prirent forme pour se défendre et non pour diviser le peuple.
Ce complot n'avait jamais cessé. Il était transmis de génération en génération. A sa manière, Aria voulait briser ce cercle vicieux. La seule solution qu'elle avait trouvée, c'était d'éliminer l'ennemi. Annihiler le problème à la source en détruisant les rebelles. Un choix pris à cause de ses sentiments pour Sana et de ceux d'Elsyo pour celle-ci. Un acte motivé par la jalousie et la colère ne pouvait qu'échouer.
Cette étrange vérité avait motivé les rebelles, qui connaissaient depuis toujours le fonctionnement des familles riches, pour les battre à leur propre jeu.
L'immeuble qui était tombé avait eu les gemmes de flammes Terres parasitée par Haru elle-même. Le doute ne subsistait plus, mais l'ignorance des choix d'Aria avait permis à Sana d'avoir l'esprit clair et sans remords. Quand elle avait tiré, elle ne savait pas encore ce qui allait se passer ensuite.
Chapitre 8
Songes du passé
3096Songes du passé
Les blessures par balle firent perdre connaissance à la chef troisième du nom. Pourtant, sa volonté de rester éveillée, de connaître le fin mot de l'histoire activa une nouvelle facette de l'anneau Vincora. Plongée dans son sommeil, les rêves se dessinèrent étrangement. Sana pouvait voir, sentir et entendre tout ce monde qui s'agitait et vivait sous ses yeux, mais il lui était impossible d'interagir. Prisonnière d'un corps vaporeux que nul ne pouvait voir. Elle voyagea, guidée par l'anneau lui-même. Il lui montra le passé.
Les trois fondateurs reprirent vies sous ses yeux. Leurs voix résonnèrent avec un écho de réalité stupéfiante, mais rapidement les personnes agirent. Dans un rêve long de plusieurs décennies qui s'écoulèrent en quelques secondes, Sana vit tout. Elle suivi le chemin d'un fondateur avant de découvrir celui d'un homme inconnu: Alexandre. Il fut nommé chef des rebelles sous un ordre hasardeux. Sa vie fut dévastée par le choix qu'un individu qui n'avait que faire de la tranquillité de vie qui était sous ses yeux.
Le pouvoir n'avait jamais eut pour but de maintenir la paix. les fondateurs voulaient seulement diriger et s'enrichir. Ils le firent au détriment de la moitié du peuple survivant et non de quelques rebelles.
Les terres fertiles par delà la frontière furent empoisonnée pour créer une animosité. Rapidement, le peuple rejeté s'effaça. Les millions de personnes ne furent plus qu'une poignée. De l'autre côté de cette frontière, le peuple choisi se vit gratifié. Il ferma les yeux sur la souffrance à cause des mensonges qui leurs étaient donnés. Rapidement, une autre caste se forma dans ce confort, les riches qui savaient manipuler les autres se rapprochèrent des fondateurs.
Le parasite fut testé sur de nombreux sujets pour s'assurer de son fonctionnement. Il était, dangereusement, efficace. Certaines personnes ne retrouvaient même pas la force d'utiliser la flamme, même avec des balles de dernières volontés. De nombreuses gemmes résistèrent au parasite, elles furent toutes fragilisées. Une fracture structurelle qui persista au cours des années. A mesure, la création se renforça et parvient à dévorer les anneaux, faisant d'eux de simples bijoux. Pourtant, les boites furent ignorées durant les recherches. Certes atteinte, elle n'en perdait que provisoirement leur particularité.
Des conflits naquirent dans ce milieu étrange. Ceux qui levèrent la voix furent exécutés. La décision fut prise, que personne ne devait s'approcher de la vérité. Hélas, celle-ci fut touchée du bout du doigt par un grand nombre de personnes. Tous moururent, sauf les rebelles qui se montrèrent de plus en plus vigilant. Leur rôle pris vie et ils se firent violence pour devenir de véritables guerriers. Des générations de combattants virent le jour.
Tout bascula quand Aria découvrit la vérité par Haru. Le choc fut une colère tempétueuse. Elle étrangla celle qui l'avait élevée. Elle maudit cette femme qui avait pris soin d'elle. Un choix qui brisa le cœur de Sana en voyant, sans pouvoir agir, sa sœur tuer. Elsyo ignorait la vérité qui était trop cruelle. Tout ce qu'il savait, c'était que sa fiancée allait arranger les choses et apaiser ce monde.
Jusqu'à ce que le plan des rebelles se mettent en route. Aucun hésitèrent. Tout fonctionna à merveille, mais en même temps, cette victoire n'en était plus une.
Il fallut trois jours pour que Sana se réveille. La boule au ventre, les images étaient encore trop claires à son esprit. Son coeur était mélangé entre haine et chagrin. Comment les choses avaient-elles pu être aussi horrible? C'était très simple, les vainqueurs sont les survivants, ils racontent ce qu'ils désirent sur le passé et les combats. Une chose que nul ne peut remettre en doute.
Chapitre 9
Voyage dans le ciel
3098Voyage dans le ciel
Elle avait existé bien des siècles plutôt. Cette machine cachée sous terre et protégée par les fondateurs qui avaient mis la main dessus. Sana l'avait découvert en lisant les archives secrètes des héritiers. Les réparations avaient pris du temps, beaucoup plus que prévu. Personne n'avait réussi à la faire fonctionner, jusqu'à deux ans avant le mariage, grâce à une gemme de la flamme de l'anneau Vincora. Une machine prodigieuse qui pouvait déforme l'espace temps pour ramener en arrière un individu.
L'impossible, la réponse à l'impossible était sous ses yeux. Sana pris ses affaires, le strict minimum. Elle informa ses hommes de la nouvelle. Il avait fallu sept mois et trente personnes pour éplucher toutes les informations et en parallèle stabiliser le peuple. La paix avait été rétablie, mais à nouveau des rebelles, composés des anciens soldats de la paix qui refusaient le changement de direction, apparurent. Ils n'étaient pas chassés ou traqués comme le furent les anciens rebelles qui devinrent les dirigeants, mais l'aide qui était adressé à ces personnes, ne furent pas la bienvenue.
Persuadée d'avoir la réponse à tous les maux, Sana trouva la machine. Pendant des années, elle avait abandonné. La poussière avait pris place, mais le plus problématique, c'était le fonctionnement. L'énergie nécessaire était l'électricité, mais une telle chose n'existait plus. Tout fonctionnait grâce aux flammes. Une réponse lui vient à l'esprit, une idée qui n'était pas la sienne. La logique aurait voulue qu'elle la trouve grâce à son rêve du passé et la gemme qui avait été utilisé, mais l'information lui venait de l'anneau lui-même.
La chef troisième du nom tendit Vincora. Sa flamme enflamma l'engin qui ouvrit un portail en faisant trembler la terre. Un verre se brisa en tombant au sol. Shiro eut à peine le temps de la voir, que la rousse passait l'immense cercle bleuté. Il se ferma sur elle, quand un éclaire traversa le plafond pour percuter la machine.
L'anneau aux doigts de Sana se brisa, dégageant une chaleur qui la fit hurler. Le parasite tant redouté s'était libéré quand la rousse avait activé la machine. Un flacon était tombé et le parasite avait passé avec la belle le passage. Il attaque sa chaire et la marque de plaque sombre. Il dévora les anneaux et les gemmes. Seule la boite fut en partie épargnée, mais le tigre de flamme ne pouvait plus s'échapper. La douleur provoquée par l'infection fit perdre connaissance à Sana qui dériva dans le temps. Loin de la date prévue par l'anneau Vincora.
2010
Un éclaire bleu déchire le ciel pour la cracher sur une route. Inconsciente, paisiblement endormie. Le monde où elle venait d'être projeté était si loin de celui qu'elle avait pour destination. Les fragments de l'anneau s'étaient incrustés dans sa chair. La boite à sa ceinture s'était assombrie. Les gemmes étaient brisées. Sa peau pâle dévoilait son état fragile. Plongée temporairement dans le coma, sa nouvelle histoire début par son réveille à l'hôpital. Une chambre blanche, une lumière artificielle. Des membres endoloris et des douleurs musculaires. La saveur d'une incertitude sur la langue. Le doute croissant sur sa destination.
-En quelle année... suis-je?
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# Re: Sana Ibuya, la voyageuse du futur [Terminé]Lun 13 Juil - 22:24
BIENVENUUUUE !!
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Inventaire : - des gants de protection pour rollers solide que la moyenne
TETINES : 0
Messages : 777
Date d'inscription : 11/01/2020
Localisation : Lycéenne.
Inventaire : - des gants de protection pour rollers solide que la moyenne
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# Re: Sana Ibuya, la voyageuse du futur [Terminé]Lun 13 Juil - 22:28
Merchi ~♪
en bref
# Re: Sana Ibuya, la voyageuse du futur [Terminé]Lun 13 Juil - 22:34
Tout d'abord, ta fiche est très très longue mais du coup ton histoire nous a permit de pouvoir aiguiller certaines choses sur le scénario du forum et pour ça je t'en remercie. Je ne suis pas doué pour faire des texte très longs donc je vais aller droit au but. Je te valide en tant que Brume et Civil. Tu peux maintenant aller réserver ton avatar dans le bottin des avatars, tu peux aussi créer ta fiche de relations juste ici ainsi qu'archiver tes RPs dans une liste personnelle là-bas. Ne t'en fais pas, prends ton temps ce n'est pas obligatoire de les faire. Dans tout les cas, amuses toi bien ! ;)
Mist of the Future
Sana Ibuya
Civil
Rokudo Mukuro
Vongola
Bonjour et bienvenue parmi nous.
Tout d'abord, ta fiche est très très longue mais du coup ton histoire nous a permit de pouvoir aiguiller certaines choses sur le scénario du forum et pour ça je t'en remercie. Je ne suis pas doué pour faire des texte très longs donc je vais aller droit au but. Je te valide en tant que Brume et Civil. Tu peux maintenant aller réserver ton avatar dans le bottin des avatars, tu peux aussi créer ta fiche de relations juste ici ainsi qu'archiver tes RPs dans une liste personnelle là-bas. Ne t'en fais pas, prends ton temps ce n'est pas obligatoire de les faire. Dans tout les cas, amuses toi bien ! ;)
Fiche par Millaby sur Kitten-LS
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