Caractère

Wen a un grand cœur. C’est un jeune garçon altruiste, qui a été élevé avec tous l’amour qu’un fils unique peut avoir de ses parents et ces derniers lui apprirent à tendre la main aux gens dans le besoin et que la valeur d’une personne ne se compte pas en bien matériel. Il est le premier à vouloir aider, dans la limite du possible, toutes les personnes qui croisent et qui lui semblerait en détresse. De ce fait, il joue facilement les justiciers et va au casse-pipe pour aider, la plupart du temps, des élèves qui se feraient racketter par des étudiants plus âgés. Il n’a pas peur de prendre des coups. Il est plutôt téméraire.

C'est une grande gueule. Très bruyant et énergique. Il n'a pas peur de dire ce qu'il pense aux gens. Et sa trop grande franchise lui attire parfois quelques ennuies. Il est déjà arrivé qu'il rentre chez son oncle avec quelques bleues pour s'être bagarré avec des élèves plus grands que lui. Il est très fier et a le sang-chaud. Généralement ce sont deux traits de caractère qui font pas mal d'étincelles si quelqu'un a le malheur de le mettre de mauvaise humeur.

Malgré ses nombreux déménagement et le drame qu'il a vécu, Wen est resté un garçon sérieux qui ne supporte pas vraiment l'idée d'échec et étudie beaucoup pour avoir une très bonne moyenne. Il est plutôt curieux de nature. Pas que dans ses études et dans son apprentissage où c'est plutôt un plus mais aussi dans la vie de tous les jours. Ce qui ne lui apporte pas que du positif. C'est le genre de garçon qui irait facilement écouter aux portes.

Wen est aussi très naïf. Il ne s'était jamais rendu compte du passé tumultueux de sa mère et évidemment, ses parents s'étaient bien gardés de lui expliquer pourquoi il déménageait tout le temps durant son enfance. Malgré ce qu'il apprît plus tard par la police ou par son oncle, il a du mal à s'imaginer que sa mère ait pu faire partie d'une mafia quelconque. Même si au fond de lui, il sait que c'est vrai, il est encore un peu dans le déni et il aime à penser que le monde est divisé en deux camp. Le bien et le mal. Et que lui, fait partie des gens bien.

Il a la rancune facile et réagit de façon un peu excessif. C'est pourquoi il a pris la décision de faire ses études à Namimori afin de retrouver le monstre qui a tué sa famille et de l'éliminer à son tour.

Petit plus : Il adore les sucreries. Malgré les grands airs qu'il se donne, il reste un enfant.

Histoire

Wen est né à Shanghai dans le district de Xuhui, mais il n'a aucun souvenir de sa ville natale. Il a passé la plupart de son enfance à déménager un peu partout en Chine. Son père lui disait que c'était pour son travail. De ce fait, il n'a jamais vraiment eu d'ami d'enfance. C'était rare qu'il reste plus de deux ans dans un même endroit.

Il apprît plus tard que si ils déménageaient systématiquement c'était parce que sa mère Li Hua, anciennement surnommée le Tigre Blanc, avait désertée la triade Beifong, une mafia chinoise qui sévissait à Weihai. Elle avait décidé de mettre fin à sa profession d'assassin après sa rencontre avec Li An, un homme profondément bon et juste travaillant pour la police de Weihai et qui lui avait ouvert les yeux sur ses agissements et la vie qu'elle menait alors.

En échange d'informations sur la triade, elle reçut l'immunité et devint un témoin protégé. Pour échapper à la triade, ils déménagèrent souvent avec l'aide du gouvernement qui leur offrit à chaque fois une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Mais ça ne durait jamais vraiment.

En 2003, après 13 ans de cavales, ils s'installèrent à Changsha où le gouvernement leur avait promis que ce serait définitif puisque leurs dernières informations en date disaient que la triade avait tout simplement laissé tomber l'idée de tuer celle qui surnommait maintenant « la Traitresse ». Li Hua y ouvrit son propre salon de thé et se lança dans la voie du taoïsme. Wen, lui, avait alors 9 ans.

Il ne sait pas si c'était suite à un élan de confiance envers la police ou si c'était juste par ras-le-bol de devoir sans cesse déménager; mais encore aujourd'hui, Wen se demande pourquoi ses parents ont décidé d'arrêter de fuir ? Pourquoi ils n'étaient plus sur leur garde ? Dans tous les cas, ce n'est que quelques mois après leur installation et où la vie semblait leur sourire enfin, que le drame se produit.

Wen se rappellera sans doute de cette nuit à tout jamais. Alors qu'il dormait profondément, il fut réveillé en sursaut par sa mère qui débarqua dans sa chambre et lui pris la main sans un mot. Une chose est sûr, c'est qu'il n'avait jamais vu sa maman aussi paniquée. Cette dernière lui fit signe de ne pas faire de bruits et il la suivit hors de sa chambre jusque dans le bureau de son père où elle lui fit signe d'entrer dans le placard qui s'y trouvait. Avant de fermer la porte, elle lui avait ordonné de ne faire aucun bruit et lui promis qu'elle viendra lui ouvrir quand « le méchant » sera partis.

Il ne sait pas combien de temps, il resta dans le placard à guetter le moindre bruit suspect. Il dut s'endormir à un moment car quand il se réveilla il vit de la lumière filtré à travers la porte et entendit les oiseaux chantés à l'extérieur, preuve que le soleil devait être levé depuis longtemps. Il faisait étrangement calme dans la maison. Il tenta d'ouvrir la porte du placard, sans succès. Il se rappela de la mise en garde de sa maman et continua à ne faire aucun bruit bien que la faim et la soif commençait à lui torde le ventre.

Au bout d'un moment, il ne tint plus et commença à appeler ses parents qui ne vinrent jamais le sortir de là. C'est à force d'appeler à l'aide en tambourinant sur la porte que les enquêteurs qui arrivèrent sur les lieux du crime quelques heures plus tard, finirent par le trouver. Le corps de ses parents avaient déjà été déplacés du coup, il n'apprit que la triste nouvelle que bien plus tard, quand son oncle, qui arrivait directement du Japon, vint le chercher pour le prendre en charge étant son seul et unique parent, lui annonça alors que ses parents étaient morts et qu'il venait vivre avec lui.

Wen était loin d'être un enfant idiot. Il avait bien compris que si sa mère n'était pas venue le chercher comme elle lui avait promis c'était qu'il lui était arrivé quelques choses. Du coup, quand son oncle lui apprit la nouvelle, il ne cilla même pas. Il y avait eu le temps d'y penser dans son placard. Et même ici, au commissariat où on l'avait amené. Il s'était alors souvenu de ce type qui était venu plus d'une fois au salon de thé. Il avait entendu des brides de conversations qu'il n'aurait jamais dû entendre entre des clients lui apprenant que ce gars s'appelait Feng Yao-Shi et que c'était un mafieux qui était venu pour tuer sa mère. Sur le moment, il avait cru que c'était des blagues ou des histoires pour faire peur. Il ne savait même pas ce que signifiait le mot « mafieux » mais maintenant tout s'éclairait. Des gens avaient dit qu'une personne voulait tuer sa mère. Et sa mère était maintenant morte. Le coupable n'était donc que ce Feng Yao-Shi.

Il déménagea donc chez son oncle qu'il en connaissait pas plus que ça à la base vu que ce dernier habitait dans un autre pays. C'était un gars bien. Il ressemblait beaucoup à son père et il avait une grande confiance en lui. Il apprit le japonais sur place. Et il ne déménagea plus jamais. Il put enfin se faire de vrais amis mais malgré tout quelques choses c'était totalement brisé en lui cette nuit-là. Il n'arrivait pas vraiment à mettre un mot sur ses sentiments jusqu'à ce qu'il retombe sur le nom de Feng Yao-Shi. C'était son oncle qui en avait parlé au téléphone avec quelqu'un. Apparemment, ce type s'était installé au Japon.

Il fit donc des recherches et apprit qu'il travaillait au lycée Namimori, ça tombait bien. L'année prochaine, il entrait au lycée. Il réussit à convaincre son oncle de faire ses études là-bas. Il n'avait qu'une seule idée en tête. Retrouver l'assassin de ses parents et se venger. Pour lui, c'était sans doute la seule chose qui pourra combler le vide qu'il ressentait toujours au fond de son coeur et ce même après autant d'années..