Des poneys c’est drôle omg, c’est petit, à la fois mignon et ridicule à côté d’un vrai cheval, ça a une crédibilité de pâquerettes et ça saute partout comme des kangourous ! Comment ça les poneys ça saute pas ? Pourtant si j’vous jure ! C’est bien ce qu’il voit lui !

Non franchement, pour savoir ce qui se trame vraiment dans la tête de Shin, il faudrait le laisser redescendre des trois traits de whatever-the-fuck qu’il a pris que Dieu et les poneys seuls savent. Après il est cap de parler hein, mais vous attendez pas à une dissert’ philosophique. Quoique si en fait, ça serait fun de penser à l’existence et des limites du soi quand on fume son quatrième joint, c’est soudainement plus joyeux. Non vraiment, vous devriez essayer, y a des gens qui ont trouvé des théorèmes révolutionnaires comme ça.

La drogue c’est mal, c’est vrai, pour ceux qui n’ont jamais essayé et qui ont des projets dans la vie toussa, certainement qu’il vaut mieux en rester putain de loin, même si c’est absolument pas fun et que la vie c’est forcément triste si vous voyez pas cinq éléphants jouer au hula-hoop sur votre poêle quand vous préparez les draps de votre porte d’entrée. C’est un truc à vivre au moins une fois dans sa life quoi, j’vous jure. On voit plus le monde pareil après.

Mais pour lui c’est un quotidien dont il ne se lasse pas. Une constante dans sa vie oscillante. Son petit plaisir, sa madeleine de proust.

Qu’est-ce qu’on peut dire d’autre sur lui, hmm, à part qu’il pourrait risquer sa vie pour une blague mal bien placée ? Qu’en vrai c’est quelqu’un de très chill et que INCROYABLE, il peut même vous aider pour vos devoirs ? PROMOTION sur le modèle SHIN SHIROKAMI, édition limitée, achetez vite le vôtre !

S’énerver ? D’où il s’énerve lui ? Il est tranquille pépouse hein, pas la peine de flipper ! Sérieux tout le monde pense que parce qu'on est drogué on a forcément besoin de taper. Envie oui, besoin non ! Une bonne baston de temps en temps c'est bon pour les artères, mais il va pas taper la vieille dame qui traverse la rue parce qu'il l'ura prise pour un PNJ de GTA ! C’est bon il a eu la sauce chili qui lui est monté au cerveau une seule fois dans sa vie (le mec a fini à l’hopital et y a eu un procès entretemps, certes) mais franchement c'est pas la peine d'en faire tout un foin, il mord que pour le kink, j’vous jure !

Bon par contre il peut être très chiant askip, genre il adore parler et comme il est au moins à moitié high quasi tout le temps bah ça donne des trucs très rigolos, genre le mot gnou par exemple, c’est drôle le mot gnou non ? Bah c’est typiquement le genre de truc qui peut le faire rire en pleine interro. Mais les profs on l’hab depuis le temps, ils font plus vraiment gaffe. Et pis il a de bonnes notes nan ? Quand il décide de s’en rappeler, il a un cerveau ! Fonctionnel en plus ! Ouais miracle i know, c'est ptêt génétique, mais c'est foutrement pratique par moments !

Genre par exemple : quand il a dû passer son permis, ptn il avait du baisser sa consommation drastiquement pour que personne se rende compte de rien; pareil pour son entretien d'embauche ! La société c'est dur et exigeant putain d'samer ! Mais l'effort en valait la chandelle vu qu'il a une source de revenu qui lui permet de roulement de tambours sE PAYER SA CAME !! EHWÉ LES GARS ! Z'y aviez pas pensé comme ça hein ? En fait il se conforme au système pour pouvoir en profiter et l'enculer encore plus fort par derrière, héhé !! Tout le monde pense que les junkies c'est les déchets de la société mais en y pensant comme ça ça peut carrément devenir la race dominante dans la jungle du travail !! Faudrait qu'il dépose un brevet pour cette idée putain.

Bref, Shin, il est pas compliqué, vous avez 99,90% de chance qu’il ait aucun problème personnel avec vous, à vous taper ses délires de gré ou de force du moment qu’il est dans un rayon de 500m, et pis le 0,1% c’est vraiment si vous faîtes une connerie plus grosse que vot’ maman.

Pooof, ça fait quand même beaucoup de parlotte. Un ptit joint avant d’attaquer l’histoire ?

Vous savez, tout commence toujours quelque part, c’est immuable. Pour lui, tout avait débuté avec une cigarette. Comme quoi c’était vraiment écrit dans l’infinie paperasse du bon Vieux qu’il finirait comme ça, même si ça devait sûrement être gribouillé au coin d’une feuille de façon presque illisible. Un peu comme lui, à l’orphelinat. C’était un gamin bien joyeux, bavard à souhait, mais il devenait toujours invisible lors des visites des futurs pseudos parents –qui étaient la moitié du temps des gens venus vérifier que la misère existe bien en ce bas monde–, peut-être parce qu’il avait pas envie d’être adopté ? Après tout, rien lui garantissait qu’ils seraient sympas ! Et puis les gars de l’orphelinat voulaient bien cacher qu’il avait réussi à voler un paquet de clopes à 6 ans, mais il allait pas arrêter son ptit plaisir pour deux perches qui veulent une vitrine d’à quel point leur petite maison est heureuse et bien propre sur elle ! Il était pas d’ce monde lui, please.

Et pis y avait ce couple qui revenait tout le temps, une fois au début de l’an au moins, juste après les fêtes t’sais, le moment de l’année où on s’est bien goinfré le bide et qu’on se rend compte à quel point on a dépensé pour des merdes alors qu’il y a des gamins qui ont droit qu’à 10 grammes de poulet pour fêter l’occas’ ? Ouais voilà. Ils puaient la culpabilité à des kilomètres, sûrement qu’ils arrivaient pas à se décider sur quel gamin prendre. Ils le regardaient souvent d’ailleurs. C’était bien les seuls qui le remarquaient autant dis-donc, lui qui se calait toujours dans un coin pour qu’on lui foute la paix. Surtout qu’il commençait à avoir un ptit réseau pépouse, il arrivait à se dégoter un joint ou deux à l’école primaire, on est jamais trop jeune pour du business ! Lol.

En vrai il savait même pas exactement pourquoi il faisait ça ; non en fait il savait pourquoi : planer c’est cool. Non vraiment, on oublie où on est, qui on est, not’ petite vie de merde, on rit au lieu de pleurer, c’est trop bien ! Pourquoi il s’en passerait ? C’était ce qui rendait sa vie intéressante ! Eh non mais, vous imaginez pas le nombre de personnes qu’il a rencontré comme ça, des gens super peu représentés, trop souvent oubliés, qui méritaient bien de l’attention ! Et s’il était pas là à essayer de se dégoter de la beuh, eh beh ils seraient toujours invisibles, les pauvres ! Mais lui quand il sera vieux il pourra écrire un bouquin sur eux, wesh.

Finalement le couple avait fini par se décider, alors que ça faisait quoi… 6 ans qu’ils passaient ? Oh wait, 8 ans. Ça faisait 8 ans qu’ils passaient. En fait ça faisait 8 ans qu’ils passaient pour voir le gamin qu’ils avaient laissé à cet orphelinat parce qu’ils voulaient pas de gosse mais ils culpabilisaient tellement qu’ils venaient à chaque fois voir comment il allait.

Et devinez quoi ? J’vous l’donne en mille. Le gamin en question, c’était lui.

Pas étonnant qu’ils le fixent avec des yeux d’huître frite, aussi discrets voulaient-ils être, s’il était leur môme et que c’était pour sa pomme qu’ils se pointaient. Mais du coup le proprio de l’orphelinat, trop content d’enfin faire une soustraction dans son décompte de boulets à charge, il lui avait pas demandé son avis. Bah non, un gamin de 8 ans ça a pas de cerveau, c’est juste un machin que tu dépose à la consigne et que tu récup des années après comme une chemise moche qu’on a oublié au pressing. Mais bon, le mec avait une vie sacrément compliquée comme mari battu, et puis ses parents(ses vrais, c’était quand même chelou mdr) s’étaient bouffés tous les sangs à force de se demander s’ils avaient bien fait de le laisser là. La réponse était non, mais au moins ils se posaient la question, c’était déjà bien.

Et le voilà donc à avoir soudainement une vie tout ce qu’il y a de plus normal. Ses parents essayant maladroitement de compenser l’amour qu’ils ne lui avaient pas donné jusque-là, sa mère lui montrait comment être une bonne femme au foyer –vous vous moquez mais ça sert vachement putain–, son père l’initiait au violon –le gars faisait partie d’un orchestre, c’est putain d’impressionnant wesh– c’était mignon en vrai, ça le faisait sourire, en plus le proprio de l’orphelinat leur avait dit qu’il aimait bien dessiner, du coup ils lui ont acheté toute une panoplie de dessin et de peinture, ça se sentait trop leur bonne volonté. Ils allaient même jusqu’à ne pas faire de remarque sur ses consommations. Ils avaient essayé au début, un peu, mais apparemment ça leur suffisait qu’il ait des bonnes notes et semble heureux. Tu m’étonne qu’il était heureux magueule ! Il avait à bouffer, des câlins ET le droit de sniffer ! Quoi rêver de mieux ?!

Qu’ils apprennent à vraiment le connaitre et agissent naturellement avec lui et pas constamment comme s’ils essayaient de se racheter ? Mouais, on peut pas tout avoir non plus hein.

Mais comme tout trip a une redescente, la madre elle est tombée malade, un truc grave, il savait plus trop quoi –purpura thrombotique thrombocytopénique, il avait fait des recherches– mais heureusement elle a été diagnostiquée à temps pour pas clamser, par contre les frais de soin et le traitement des dégâts collatéraux allaient coûter bonbon, et le padre qui courrait partout aux petits soins de sa femme chérie n’avait pas le temps de s’occuper de lui. Logique, il était un gamin qu’il connaissait depuis quelques mois, à côté de l’amour de sa vie, ça pesait pas lourd dans la balance. Mais au moins il a pas été sans cœur à le foutre dehors, non, il l’a plutôt confié à son frère qui vivait à Namimori. Et puis y avait un bon collège à Namimori, ça conviendrait bien au développement d’un môme comme lui, intelligent et tout. Du coup il a plié valisettes, a pris le matos de dessin et le violon que son papounet lui avait tenu à lui offrir et a volé dans le fameux petit patelin après avoir souhaité bon courage au malheureux. Après tout voir sa femme parler comme si elle avait prix de la Kroko ça doit pas être joli à voir. Et dire que c’était lui le camé du foyer, la vie est foutrement ironique des fois.

Et le voilà dans le siiiiii charmant patelin de Namimori ! Il a fait la connaissance de Sir Oji-chan. Haha, lui il est pas du même calibre que le reste du monde. Il a un sacré caractère, et quand il gueule alors là tout le quartier siffle comme s’il entendait rien hein ! En plus avec son boulot de secrétaire à domicile il devait avoir 0 fun dans la vie, il comprenait que ça bouffe le moral et le tempérament hein.

Son père lui avait expliqué que son oncle pouvait pas sortir pour… Des raisons. Ouais il était pas très bavard son père, ou plutôt il pensait sûrement que c’était à son oncle d’en parler, ce genre de trucs. Bon, il était bien curieux, mais il allait pas faire chier. Il se faisait héberger gratuitement il allait pas chercher des blèmes.

Quoique, gratuit c’était pas le mot. Apparemment son père payait pour son petit séjour, son oncle avait pas les moyens de payer une bouche de plus que la sienne. Non vraiment, une vie de merde qu’il avait j’vous dis. Genre, lui par contre quand il avait su pour ses voyages réguliers pour le pays des éléphants à hula-hoop il avait mais pété un câble, mais du coup le soir même de son arrivée y avait tous les voisins qui étaient au courant. Charmant non ? Mdrrr, c’était pas si dérangeant en vrai, c’était même fun de voir leurs réactions quand il popait à la fenêtre de sa chambre. C’était qu’un collégien encore en plus, ce qui rendait le spectacle encore plus poilant.

Comme il était loin de son ancien chez lui et donc de son cher et regretté réseau, il lui fallait en avoir un nouveau ! Mais quand on a pas la réputation d’avoir commencé à 6-7 ans, à côté des lycéens, on fait pâle figure, héhé… Il se souvenait encore du coquard avec lequel il était rentré la première semaine, à force de trop ouvrir sa gueule, mais le gars faisait du délit de faciès, c’était dégueulasse ! C’est pas parce qu’il avait 12 ans que ça rendait ce qu’il faisait plus grave, c’est pas comme s’il était responsable, il était aussi mineur que lui merde ! Oh et la réaction d’Oji-chan, oh ça aussi c’était mémorable ; vous imaginez vous prendre le savon de votre life, mais genre à la fois oralement que physiquement ?! C’était épique putain ! Et puis le vieux avait fini par le soigner et tout, trop chou !! Il s’était mangé une gifle juste après parce qu’il rigolait comme un con !

Depuis son arrivée à Namimori, la vie qui lui paraissait trop banale est devenue encore plus banale, mais tellement plus drôle ! Ses bons résultats étaient tout ce qui lui permettait d’encore avoir le droit de sortir de la baraque, il se faisait engueuler tous les soirs quand il rentrait forcément trop tard, et il était devenu le gamin camé qu’on prend pas au sérieux ! Il avait aucune réputation à tenir, et quelqu’un s’en faisait pour lui à chaque fois qu’il passait la porte d’entrée ! Non vraiment, il avait trouvé son paradis sobre ! Ça rendait ses trips encore plus dingues !

Ses trips qu’il faisait de plus en plus rare, t’sais, pour en apprécier la puissance, et puis il avait plus la chiantise à fuir, vu comment il riait h24, il voulait en profiter ! Ses éléphants il pouvait les retrouver quand il voulait, mais ça, ça y avait ses tripes qui lui gueulaient d’en profiter un putain de max parce que ça dure jamais assez longtemps ces trucs-là.

Non mais vous imaginez, sa vie était tellement parfaite que son cerveau déchiré avait même réussi à avoir un intérêt romantique pour quelqu’un !

Aaah, s’il commençait à vous parler de cette fille… C’était la pureté et la propreté absolue. Toute calme toute nette comme ça, va savoir pourquoi, lui qui avait toujours vu du chaotique dans chaque particule de sa vie, swinguant entre un état à un autre au gré des traits, là il avait l’impression de voir une ficelle rose sur un fond neige. C’était simple, tout joli tout délicat, il avait envie de le suivre.

Sauf que, beh une fille aussi nickel ça pouvait pas s’intéresser à lui, hein, qu’on se l’cache pas. Il se faisait même pas d’illusions mdr. Non en vrai il se contentait bien de la voir à la sortie du collège, il la suivait pas non, il avait des joints à négocier quand même, il remarquait qu’elle était entourée d’amis, bref elle avait sa belle vie à elle, une belle vie normale, du moins il supposait. Et puis si elle sourit même des yeux, c’est qu’elle est heureuse non ?

Il avait pas vraiment le cœur à débarquer dans sa vie comme un bulldozer pour tout niquer. Même si c’est exactement ce qui s’est produit.

La jolie ptite fleur était entourée, comme dit plus tôt, ouais, et qui dit entourée, dit trois fois plus de paires d’yeux capable de capter les siens sur ses jolis cheveux brillants. Et c’est là que l’incroyable magie du bouche-à-oreille fit son bonhomme de chemin, bonhomme qui devait être un vainqueur du 100m parce que putain c’était allé vite. Vite et loin. Il s’était retrouvé avec la daron de sa fleur sur le dos, le menaçant d’il savait plus trop quoi (trop de mots sortaient en même temps et c’était sa journée hebdomadaire de consommation. Ptn il aurait pas pu se pointer en début de journée ce grand con ?) il s’était même pris une gifle ou deux tiens, mais il s’en foutait pas mal. Il allait pas rétorquer, si ? A un adulte qui semblait n’avoir aucun remord à abuser de son autorité pour frapper un gamin de 13 ans accusé d’avoir déposé son sale regard de pervers sur une camarade ? Non franchement c’était pas la peine, en plus son oncle avait passé bien une heure au téléphone avec le proviseur pour le sortir de là. Oui, par téléphone, parce qu’il s’était pas pointé au lycée, malgré la convocation en urgence du tuteur.

C’est ce soir-là en rentrant qu’il avait appris que si son oncle était aussi putain de ronchon et casanier c’était parce qu’il était agoraphobe. Ouep, traumatisé par un con qui avait pas hésité à tenter d’le tuer pour lui voler son portefeuille. C’était le câlin le plus chaud qu’il ait jamais reçu de sa putain de courte vie, au point qu’il le ressentait dans ses trips. C’était méta.

Sa jolie petite fleur fut transférée dans un autre collège, et lui il continuait sa vie. Il espérait juste qu’elle aille bien quand même, avec un père aussi protecteur ça risquait pas d’être facile tous les jours, même si, malgré ses gros excès, il avait l’air de bien la traiter. Ptêt qu’un jour il comprendra qu’elle peut se démerder toute seule, qu’il le veuille ou non.

Le collège devint un vague souvenir pour laisser place au lycée, et enfin son accès à ses petites madeleines de proust lui était facilité. Ils s’étaient habitués à lui t’façon, à force qu’il leur colle aux basques ils étaient bien obligés. Ils étaient sympas eux aussi, ils refusaient de vendre à un préado, c’est qu’ils avaient pas mauvais fond, et puis y en avait d’autres qui sortaient un peu du lot aussi, huehue… Par contre dans la ville en elle-même ça commençait un peu à craindre du chignon.
Il arrivait pas à savoir pourquoi, mais quelque chose avait l’air de commencer à bouger…Ou alors c’était l’ecsta ? Hahahaha ! Oh un beau cul-

D’ailleurs il y avait des cas de cambriolages dans son quartier ; autant lui aurait aimé s’associer au gars qui faisait ça histoire d’avoir un pourcentage, autant il avait une toute autre envie en le retrouvant chez son oncle en rentrant un peu trop tard.

Il avait un couteau.

Il avait un couteau et il se tenait devant son oncle évanoui.



Ptn en plus il avait remué derrière l’action. C’est ptêt pour ça aussi que le gars s’en est sorti aussi. Les priorités maggle.

On ne touche pas au tonton, okay ? Okay ??? Okay. Okay cool. Coooool. A part ça comment ça farte vous ?

Bon après il a été un bon citoyen et il a refilé le méchant à la police. Il leur a pas menti sur le fait ue c’était lui qui l’avait aussi joliment emballé, ils l’ont un peu gardé au frais jusqu’à ce que le gars se réveille et hoooo, il avait raison, il a pas voulu porter plainte. Muehehe ! Il a quand même été attaqué en justice mais mdr, c’était un cambrioleur qui s’était introduit chez lui et qui avait l’air sur le point de tuer son oncle, il a réagit impulsivement ! Désolé d’avoir le sang chaud les gars hein –c’était pas vrai en plus, il était le plus chillest of chill, franchemeeeent– Mais du coup, avec la légitime défense et l’absence de plainte, eh beh il s’en est sorti ! Heyyyy ! Le revoilà homme libre ! ‘Fin, jeune homme encore soumis au système scolaire obligatoire, mais bon on va pas chipoter hein !

Il a fait un gros câlin à son tonton chéri d’amour en rentrant et s’est fait engueuler pour je cite « enfin faire quelque chose de putain de constructif dans sa putain de chienne de vie et de se trouver un putain de taf pour lui rembourser la dette qu’il avait chopé pour son avocat » –même s’il avait voulu se défendre lui-même mais on lui a déconseillé, genre fort fort–, donc ouais, grosso modo retour à la vie normale ? Sauf les tremblements, la proportion de vaisselle cassée augmentée de 80% et la lumière maintenant constamment allumée, putain–.

Oh et devinez quoi ? Cette année il a fêté ses 18 ans ! Et il s’apprête à rejoindre les bancs de l’école ! Pour la dernière fois de sa vie !!! Magueule il va l’avoir cette année, z’allez voir flou avec ses notes ! Tiens, et s’il devenait délégué ? Ça serait marrant omg !