Hakuba Hao est né pas loin de Yokohama, juste à côté en fait. Ils n'ont pas eu le temps d'amener sa mère à l'hôpital avant qu'il fasse le grand bain dans ce monde. C'est rare mais ça arrive encore, heureusement, le bébé et la mère étaient des battants. Ils survécurent tout les deux, à la grande joie de l'homme de la famille. Les parents de garçon venaient du Vietnam ; ils avaient décidé de vivre de leur cuisine au Japon. Au final, il était allé dans ce pays car ça avait été le premier à les avoir accepter. Le fait que son père soit infirmier et qu'il en eut manqué à ce moment-là aida pas mal. Le Japon ne s'attendait pas à ce qu'ils finissent plutôt par tenir un restaurant... mais bon. Il avait vu le restaurant, il avait appelé sa femme, ils avaient craqué, ça avait marché. La petite famille dirigeait ainsi le meilleur restaurant familiale vietnamien de Yokohama. Pour tenir le crédit au début, il avait demandé l'aide des Dihya, mais ça, Hakuma ne le saura sûrement jamais. Sa famille a une dette envers cette famille.

A l'école, Hakuba ne fut pas un élève modèle. Il avait beaucoup de mal à réussir ses exercices, à comprendre ce qu'on lui disait et même à se concentrer. Il était ce qu'on pouvait d'élève avec des difficultés. Il faisait de son mieux pour ne pas être pris pour en dessous de la moyenne. En fait, heureusement qu'il était bon en sport pour remonter ses notes. Il aurait été dans une école spécialisée sinon.

Son cœur lui n'avait jamais été comme son cerveau faible. Il avait toujours aidé les faibles, renouveler ses efforts pour faire de grande chose, être là pou les uns et les autres. Il aidait toutes les personnes qu'ils pouvaient, devenant vite le chouchou de son quartier. Tout le monde le connaissait. Il aidait les mémés du quartiers avec les courses et le ménage, il aidait les pépés avec leurs lunettes et leur jardin, il aidait à garder les enfants, ramasser le courrier, livrer des colis, et même à remplacer les joueurs d'autres clubs. En soit, il était un jeune homme un peu bête mais énergétique et toujours partant pour tout. Il s'est même souvent battu physiquement pour aider les autres, surtout au collège et à son lycée de police.

Ce fut d'ailleurs à son lycée de police qu'il fut sur de lui et se convint de devenir l'un des meilleurs agents du Japon. Même s'il n'était pas l'homme le plus ingénieux du monde, il savait suivre des règles, courir, et aider les autres. Avec une mention de ses professeurs, il devient le premier de sa promo et réussit son diplôme avec brio.

Il fit ses premières années de service de façon exemplaire. Rapidement, il se fit une petite renommée. On le considéra comme un des meilleurs de sa génération. Il enchaîna les enquêtes sans que cela ne l'embête, travaillant sur ses jours fériés et ne prenant pas un congé. Il était un exemple à suivre.
Durant une des soirées organisées par un membre de la brigade, il découvrit Mariya. Cette jeune femme fut comme un coup de foudre. Il se maria avec elle même pas une paire de mois plus tard. Ils vécurent ensembles, heureux pendant bien deux ans. Il n'y avait qu'une seule tâche au tableau. La jeune femme lui avait interdit de chercher ou de demander dans quoi elle travaillait. D'amour, il accepta. Ce fut son erreur. Elle fut tuée par la mafia. Il apprit le jour de son enterrement qu'elle était elle-même un membre de la mafia japonaise. Le même jour, il passa de policier à inspecteur. Il se mit le jour d'après en arrêt maladie, incapable de travailler.

Quelques mois plus tard, le deuil avait commencé à passer. Il se noya un temps dans le travail et finit par remonter encore plus motivé que jamais. Il ne laisserait plus jamais un de ses proches se faire embarquer par la mafia. Il ferait en sorte de faire régner la justice et les droits ! Motivé, sa renommée remonta en flèche et il fut promu quelques mois plus tard une seconde fois. Des bruits de couloir disaient qu'il était envoyé à Namimori car il était trop bon pour les grandes villes, d'autres le jalousaient.

Une chose était sûr, il avait accepté d'aller vivre à Namimori en tant qu'inspecteur et dirigeant d'une petite équipe d'enquêtes de quatre personnes, dans le minuscule poste de police du coin.