C'était le jour fatidique. Sa mère le regardait l'air attristé sans oser dire quoi que ce soit. Elle savait qu'il allait être mené à devoir supporter cela un beau jour... mais si tôt ? Elle trouvait cela cruel et elle ne pouvait pas s'empêcher de vouloir pleurer dans les bras de son fils pendant que celui-ci enfilait une cravate noire autour de son col de chemise blanche sans montrer une once de colère ou de haine. Il se contentait tout simplement de ne rien dire avec une expression totalement impassible et son regard était froid. En bref, une véritable torture pour sa mère qui n'avait connu qu'un jeune homme plein de joie et de bonheur. Mais cette fois, la joie et le bonheur n'avait pas sa place dans cette journée si spéciale.

Alors il enfilait sa chemise blanche sous son pantalon noir et se rajoutait une veste noire avant de mettre une paire de de chaussures noires. Il avait fini de s'habiller de son costard, uniforme qui au fil du temps allait devenir ses habits de tout les jours. Mais pour aujourd'hui, c'était sa tenue des funérailles. Comptant partir en avance, il regardait sa mère d'un air froid et dit sans aucune émotion dans la voix.

« Je pars devant, on se retrouve là-bas. » Disait-il en partant seul, laissant Katsu sur place qui regardait la mère de son protégé d'un air soucieux.

Une fois arrivé sur place, le malentendant voyait que les funérailles étaient séparées en deux parties. L'une pour les civils et l'autre pour les mafieux. Avant de se recueillir sur ses morts à lui, il se devait de faire un hommage aux pertes civiles. Il se rendait donc dans la partie où ne sont pas ses amis, prenait une poignée de terre avant de la lancer sur les cercueils et déposait une rose à chacun d'entre eux avant de prier pour leur repos et de souhaiter ses condoléances aux proches.

Une fois cela fait, il allait finalement aux funérailles mafieuses où Ethan, Yoshimatsu et Yazhu sont à l'honneur. Il se plaçait au devant des rangs avant même que la cérémonie commence étant donné qu'il était arrivé avant tout le monde. Il regardait chacun des cercueils sans rien dire. Son regard n'était pas vide mais il n'était pas en colère non plus. Il laissait juste un grand silence naître dans le cimetière. Un Nobusuma, un Dihya et un Vongola... Mais tous des amis. Des amis perdus dans un délai extrêmement proche. Il se devait de réagir face à cela et il le ferait. Mais pour le moment, il s'autorisait à rester stoïque et observer ses amis dans leur dernière demeure pendant que le vent souffle de derrière lui.

Zuran restait droit comme un piquet avec le visage tourné vers les cercueils. Il avait juste tourné les yeux vers Naoki et légèrement la tête pour s'assurer que Arun était là. Une fois cela fait, il reprenait sa place tout à fait normalement et il attendait que tout le monde soit présent afin que la cérémonie puisse être lancée. Il se demandait quand est-ce que Yuri et Manami allaient arrivés, si ça se trouve ils étaient déjà là mais il ne les voyait pas.

« Je suis sûr qu'ils apprécieraient ton geste. » Disait-il d'une voix calme et monotone. « Tu n'es pas obligé de venir Naoki, tu ne les connaissais pas et je vais bien. Personne ne t'en voudra si tu ne te sens pas assez bien pour rester ici et je comprendrai. » Rajoutait-il avant de saisir pour la première fois de sa vie une cigarette et un briquet.

Il ne comptait pas utiliser leur mort pour se mettre à fumer. Mais rien que pour aujourd'hui, juste ça le temps qu'il n'arrivait pas à les pleurer. Alors il l'allumait et fumait au grand air. Évidemment à la première inspiration il avait un peu toussé mais c'était très vite passé. Dès la deuxième inspiration il s'en sortait comme un chef. Évidemment, quand sa mère est arrivée, elle a voulu aller le sermonner mais c'était Katsu qui l'en avait empêché. Car il comprenait son élève. Rien que pour aujourd'hui, rien que pour aujourd'hui. Une fois la moitié de sa clope consommée, il tournait la tête autour de lui afin de voir qui il pouvait apercevoir. Il n'y avait pas encore trop de monde. Alors il en profitait pour dire à son ami quelque chose.

« Je vais donner mon premier ordre en tant que boss des Vongolas juste après la cérémonie. On entre en action Naoki alors j'aimerais que tu débutes ton entraînement rapidement. » Disait-il sur un ton qui ne correspondait pas au sien.

Une fois sa cigarette terminée, il écrasait le bout afin de faire tomber la braise au sol qu'il écrasait de sa chaussure. Quant au mégot, il se déplaçait très tranquillement pour le jeter dans une poubelle. Après ça, il revenait à sa place initiale... Les proches mettaient du temps à arriver, est-ce qu'il se trame quelque chose ?

Quand il avait aperçu le sourire de Naoki, il aurait aimer y répondre mais ne parvenait pas à le faire. Manifestement, le malentendant n'était fait pour jouer les faux-semblant et utiliser l'hypocrisie car actuellement il se préparait à une confrontation et à ramener la justice à ses amis disparus. Par conséquent, il pensait que le temps que la situation n'était pas réglée alors il n'arriverait plus à sourire. Ce qui est réconfortant avec cette idée, c'était qu'il considérait déjà ces mafieux comme sa propre famille et que ses sourires ont à chaque fois étaient sincères.

« Désolé. J'aimerais pouvoir te sourire mais le temps que la situation n'est pas réglée c'est quelque chose que je vais avoir du mal à faire apparemment. Mais sache que j'apprécie que tu sois là, sincèrement, ça me fait du bien. » Disait-il très calmement. « Je pense que je ne peux juste pas sourire face à cette injustice. Ça reviendra sûrement quand le problème sera réglé. » Rajoutait-il toujours aussi calmement.

Il voyait Manami. En revanche, Yuri n'était toujours pas là. Un sur deux, ça voulait dire que la cérémonie n'allait pas tarder à commencer. Cela se voyait également parce que le prêtre était venu jusqu'à lui après être passé par Manami afin de savoir si le malentendant comptait dire quelques mots une fois les funérailles terminés. Sans hésitations, Zuran avait dit oui, il avait des choses à dire. Une fois reparti, il écoutait son ami et lui répondait.

« Tant mieux, ça me rassure. Je ne sais pas comment je le vivrai si je devais encore perdre un ami alors je compte sur toi. » Disait-il en tournant son regard vers Naoki.

Une fois que le prêtre est arrivé à son poste et qu'il considérait que les proches étaient présents, il débutait l'enterrement des morts.

« Nous sommes ici pour honorer la mémoire de trois membres de vos familles respectives. Ces âmes blanches avaient été touchées par la grâce du seigneur et avaient fait en sorte de toujours regarder au bon endroit, de toujours prendre en compte ce que leur cœur leur dictait afin de prendre des choix parfois inconsidérés mais avec un fond bienveillant. [...] » Récitait-il pendant que Zuran parlait à Naoki.

« La tombe de droite est occupée par Ethan. Il s'est fait assassiné en traître pendant qu'il assurait la sécurité de chacune des personnes qui pouvaient être impliquées par mégarde dans notre vie quotidienne. La maison qu'il observait quand il s'est fait assassiner, c'était la mienne. » Révélait-il de façon toujours aussi stoïque. « À la mort de Ethan, chaque maisons des concernés n'étaient plus protégés. Shilia en a profité pour glisser une bombe et forcer quelqu'un à appuyer sur le détonateur à sa place. Il occupe la tombe du milieu.» Poursuivait-il de la même manière. « Yoshimatsu est une personne qui venait à peine de rejoindre notre groupe. Dès le premier jour il a croisé la route de Shilia et ce dernier a comprit qu'il faisait parti de la famille depuis peu, il a donc choisi de s'en prendre à quelqu'un qui n'avait pas encore été formé pour pouvoir se protéger. Il occupe la tombe de gauche. » Finissait-il.

Zuran observait en passant le visage de tout le monde au peigne fin pendant qu'il se remémorait qu'on lui avait expliqué que la mafia n'était pas forcément aussi négative que l'on pouvait l'imaginer. Mais son enseignement historique des Vongolas lui ont montré que la majorité des générations étaient plus ou moins paisibles mais que certaines étaient infernales, semées d’embûches et mortelles. L'endroit où il se tenait debout aujourd'hui lui indiquait que sa génération l'une des plus compliquées et cruelles à affronter. Il devait se préparer à vivre paisiblement après avoir affronté le pire. Il devait se préparer à accepter toutes les misères du monde pour tout ramener à la normale et il le sentait au fond de lui. Il ne devait pas se préparer à faire face à un simple anarchiste tueur en série. Il devait se préparer à une véritable guerre tel que nous l'imaginons.

Il cherchait à rassurer son boss. C'était mignon. Quant à Zuran, il se préparait à s'entraîner encore plus quitte à louper les cours et étudier le soir chez lui. Il était passé à une étape où il voulait être prêt à affronter toutes les possibilités dans moins d'un an. Pendant qu'il réfléchissait, le prêtre qui devait trouver de quoi réunir les trois décès comme si c'était une personne avait l'air de devoir sortir des banalités tant les personnalités des défunts étaient différents... Merci Yazhu. Mais au moins il s'efforçait de rendre hommage à leur mémoire et rien que cela, ça voulait dire beaucoup pour le malentendant. Il ne savait pas quoi rajouter à Naoki hormis une évidence même qui parfois doit être entendue.

« Tiens toi prêt, une guerre approche. » Disait-il après qu'il ait été appelé pour faire son discours.

Zuran se rapprochait du prêtre en resserrant sa cravate. Avant de dire quoi que ce soit, il regardait les tombes en silence. Ça faisait plusieurs jours qu'il avait tenté d'écrire quelques mots pour ce moment mais il n'avait pas réussi à faire quoi que ce soit. Il inspirait et expirait donc doucement avant de soudainement prendre la parole d'un ton très calme et assuré.

« Ethan de la famille Dihya, Yazhu de la famille Nobusuma et Yoshimatsu de la famille Vongola. Ces trois personnes étaient toutes des alliés mais c'était surtout des amis bien que je n'ai pas pu leur parler autant que je l'aurais voulu. Tout les matins quand je vais chercher mon petit déjeuner à la boutique de Manami-san, je voyais souvent Ethan qui attendait derrière la porte d'entrée de peur de déranger. Je trouvais cette attention attachante et très douce. Yazhu, quant à lui, est l'une des premières personnes qui m'a parlé lors de mon entré au lycée et dont sa bêtise m'a mené à apprendre ma véritable nature. Je sais qu'il est important pour une amie mais sa rencontre a également changé ma vie. Quant à Yoshimatsu, c'était une personne très paisible et sereine. Katsu n'a même pas hésité une seule seconde à l'intégrer dans la famille car il sentait que c'était une personne qui sortait de l'ordinaire. Il faisait parti des personnes avec qui je me sentais comme avant que rejoigne la mafia. Je me sentais en sécurité aux côtés de chacun d'entre eux et aujourd'hui ils ne sont plus là. C'est injuste. C'était tous des gens biens et ils méritaient de poursuivre leur vie comme chacun d'entre nous. J'aimerais pouvoir me reposer et m'endormir le soir en me disant que justice a été rendue mais ce n'est pas le cas. C'est pour cela que ma première action consiste à leur rendre la justice qu'ils méritent. Pour leur repos, pour leur mémoire et pour leurs proches, je déclare officiellement Shilia Nakamaru comme étant l'ennemi public numéro un de la famille Vongola et du territoire de Namimori. Qu'il soit capturé et remit aux Vindices. Et je m'engage à tout faire pour l'arrêter de mes propres mains et veiller à ce qu'il soit puni pour ses actes et le chagrin qu'il a causé à chacun d'entre nous. Pour mes amis qui ont été et resteront dans mon coeur et ma mémoire, reposez en paix. » Disait-il en se retournant pour jeter des poignées de terre sur leurs tombes respectives.

Après cela, il regardait le prêtre et hochait de la tête pour le remercier avant de se déplacer à nouveau très naturellement du côté de Naoki. Sur le chemin, il avait croisé des personnes qu'il avait déjà croisé sans entretenir de dialogue comme Megumi par exemple. En revanche, Yuri n'était toujours pas là... Où était-elle ?

Ça y est, il comprenait à quel genre de situations ils allaient être confrontés. Mais quand Naoki avait expliqué qu'il n'abandonnerait pas son ami, il n'avait pas fallu longtemps à Zuran pour déposer sa main sur l'épaule de ce dernier. Petit geste pour montrer un peu d'affection sans gêner le recueil des autres en plein milieu du cimetière et de l'enterrement. C'était dans ce genre de moments où on ne pouvait pas faire grand chose que l'imagination se mêlait au réel. Et là, l'imagination de Zuran essayait de le préparer au pire. Son subconscient lui montrait des images de résultats terribles sur Namimori.

Honnêtement, à l'heure actuelle et contrairement à avant, il ne s'imaginait pas vivre bien vieux. Il était arrivé à cette étape d'acceptation et de préparation à mourir sur le terrain. Quand il regardait ses amis dans leurs cercueils, il n'avait aucun mal à s'imaginer à leur place. Juste après, il regardait Naoki et lui répondait.

« Ne prends pas des risques inconsidérés Naoki, apprends à jauger ton adversaire avant de faire quoi que ce soit. » Disait-il très sereinement. « Quant à moi, je vais renforcer la difficulté de mon entraînement pour continuer ma progression. » Continuait-il avec un regard déterminé et sérieux à la fois.

Est-ce qu'il tenait à sa famille ? En tout cas si quelqu'un se posait la question alors il devait avoir la réponse désormais. Une fois que la cérémonie touchait à sa fin et que ses amis avaient été mis en terre, le malentendant sortait à nouveau une cigarette et la fumait tranquillement. Sa mère s'était approchée pour lui demander s'il voulait rentrer tout de suite. Ce à quoi Zuran lui avait répondu qu'il comptait rester encore ici un moment mais qu'elle pouvait être certaine qu'il sera à la maison ce soir. Ne sachant pas trop quoi faire, elle embrassait le front de son fils et repartait en disant au revoir au groupe.

« J'ai étudié l'histoire de Tsunayoshi Sawada. C'était le parrain des Vongolas juste avant moi et c'est lui qui a disparu avec ses amis il y a neuf ans. » Lançait-il d'un air songeur. « Son premier véritable ennemi s'appelait Rokudo Mukuro. Il était responsable de l'attaque et la disparition de plusieurs personnes de Namimori. Le combat avait été d'une violence rare et Mukuro avait utilisé une technique si dangereuse qu'elle est bannie du monde de la mafia. » Poursuivait-il sur la même voie. « Et bien par la suite, ce Rokudo Mukuro est devenu un membre de la famille Vongola et s'est battu du côté de Tsuna... J'espère vraiment que ce n'est pas ce qui m'attend avec Shilia. Je ne sais pas si j'arriverai à lui pardonner la mort de mes amis et à l'accueillir comme je pourrai accueillir n'importe qui parmi nous. » Continuait-il. « À mes yeux, même s'il avait fait ça avec les meilleures intentions du monde, il restera un ennemi et une personne dangereuse. Rien ne peut pardonner ce qu'il a fait. » Finissait-il en ayant son regard tourné vers la tombe d'un civil du nom de Kenichi. Civil qui était son ami d'enfance.

Le pour et le contre... Effectivement, il avait plusieurs idées pour accepter Shilia parmi les siens mais il en avait d'autres pour ne pas vouloir de lui et ne pas le reconnaître comme un gardien. Zuran observait son ami pendant que certaines personnes quittaient les lieux.

« Il progresse vite, il est intelligent et a un sens de la logique à toute épreuve, il sait comment obtenir ce dont il a besoin et a une telle confiance en lui qu'il ne se cache même pas et clame haut et fort ce qu'il fait. Je ne te cache pas que ce type me fait peur, c'est un combattant et un stratège dans l'âme. Il a réussi à se débarrasser de Ethan et Yazhu qui sont connus comme étant des mafieux hautement formés, de son côté, Shilia a débuté son ascension en même temps que moi. Pourtant, il a réussi à les vaincre et les mettre hors-jeu là où moi j'en serais incapable encore aujourd'hui. » Avouait-il d'un calme olympien. « En revanche, il a versé le sang, tuer des gens dont des personnes innocentes, on raconte même qu'avant de partir il a assassiné son seul complice. Il terrorise la population, surtout après la bombe qu'il a placé. Mais il a surtout fait passer ses actes pour des actes communautaires et sécuritaires. Il a justifié sa violence en disant qu'il combattait le mal par le mal. Et au lieu de rechercher une solution à ce qui le gênait de sortes à ce que ça ne fasse de mal à personne, il a décidé de faire cavalier seul et de mener sa guerre sainte contre le monde et d'en venir à de tels résultats. » Poursuivait-il d'une voix basse. « Je suis sûr qu'on ne sait absolument rien de ses raisons de faire ça. On pourrait penser qu'il faisait une simple vendetta contre les personnes qu'il juge responsable de l'assassinat de ses parents... Mais je trouve ce raisonnement trop simpliste par rapport à la complexité et les moyens qu'il se donne. » Finissait-il.

Il fallait l'avouer, le malentendant avait de l'admiration pour les compétences et la détermination du serpent. Mais de l'autre côté, il n'envie pas la gestion de sa vie quotidienne et n'approuve aucunement ses agissements barbares. Alors qu'il entendait l'estomac de son ami faire des siennes, Zuran lui faisait signe d'aller manger un morceau à l'extérieur du cimetière. Le parrain reviendrait tout à l'heure pour finir ce qu'il avait à faire. Lorsque le Vongola se retournait et commençait à marcher, il reprenait la parole pour dire une dernière chose.

« Mais même s'il n'avait tué personne, je n'échangerai jamais ma place contre la sienne. » Dévoilait-il d'un ton assuré. « Parce que lui, il est tout seul et nous, nous sommes une famille. »

Il écoutait Naoki et même si c'était peu probable que Shilia réapparaisse sous une autre forme, ce n'était pas une idée à écarter. Zuran savait que la flamme attribuait des capacités hors-norme, peut-être que ça ne consiste pas à avoir simplement une plus grande force de pouvoir. Le malentendant aurait dû demander à Katsu si les illusions de Rokudo Mukuro étaient dû au maniement de sa flamme ou à cet œil étrange dont il lui avait parlé, ça aurait déjà pu un peu plus l'aiguiller. De plus, son ami avait raison sur le fait que Shilia attirait énormément l'attention sur lui. Maintenant, il ne restait plus qu'à savoir si c'était parce qu'il avait une confiance aveugle en ses capacités. Peut-être bien qu'il voulait aussi provoquer les autres pour les mener à la situation actuelle ou alors il faisait diversion pour autre chose. Bref, il fallait garder un œil ouvert dans tout les cas.

« Notre plus grande priorité avant qu'il décide de se montrer est de compléter notre famille. Nous devons être sept au minimum mais nous ne sommes que quatre... En plus de ça, je n'ai pas vu Azami aujourd'hui et je commence à m'inquiéter pour elle. » Avouait-il en regardant son portable où il n'avait toujours pas de réponses à ses messages, il avait un mauvais pressentiment.

Une fois à l'extérieur du cimetière, le malentendant regardait son portefeuille et l'attrapait, prêt à payer un petit repas à lui et son ami. Sauf si évidemment il avait un petit casse croûte dans sa besace qu'il voulait nous faire goûter aujourd'hui. Donc il regardait Naoki puis le restaurant de ramen et disait.

« Je t'invite ? »

Pendant que Naoki se préparait, le malentendant envoyait un message à Katsu pour lui signaler qu'il n'avait pas réussi à joindre Azami depuis quelques heures et qu'elle ne s'était pas montrée ne serait-ce que par respect pour les autres. Bon, il fallait s'y attendre venant d'elle mais au vu de la situation, c'était justifié qu'il veuille être rassuré sur le fait qu'elle soit en sécurité.

Naoki redevenait fidèle à lui-même. Il ne souriait pas mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait, ça le rassurait de voir que malgré tout ces événements il allait rester la personne douce qu'il avait rencontré. Il espérait redevenir lui-même comme ça plus tard. Au final, le blondinet aussi allait peut-être devenir le genre de personnes qui allait faire garder les pieds du malentendant sur Terre.

« Et bien je proposais le restaurant parce que je ne savais pas si tu avais fait à manger. Mais vu que tu as déjà préparé un repas alors partageons le plutôt que de prendre le risque de ne pas manger ta bonne cuisine, on ira au restaurant de ramens un autre jour. » Disait-il en se dirigeant vers un banc pour s'asseoir.

Au moment où il posait ses fesses, il recevait un message sur son téléphone. Ce n'était pas Azami mais Katsu qui lui expliquait qu'il ne pourrait pas aller vérifier car il était encore au cimetière parce que le commissaire était à sa poursuite et l'avait repéré. Par conséquent, s'il voulait s'assurer que son amie allait bien, il allait devoir s'en assurer de lui-même. Le jeune parrain rangeait son téléphone, il ferait un détour par chez elle quand il n'aura plus rien à faire sur place.

« Du coup, que nous as-tu préparé de bon ? » Disait-il gentiment.

Il cachait son inquiétude du mieux qu'il le pouvait. Il avait vraiment l'impression que la journée était très loin d'être terminée. Tout ce qu'il voulait c'était rentrer chez lui, aller dans son lit et dormir. Mais il avait encore des choses à faire, des choses à assumer et une inquiétude à aller décrédibiliser. C'était épuisant et même s'il y avait peu de chances qu'il y ait un véritable problème, le risque zéro n'existe pas. Comment allait-il traverser une possible autre attaque envers un proche ? Il ne le savait pas. La seule chose qu'il savait, c'était qu'il était trop tôt pour subir ça à nouveau. Mais en attendant, il sortait deux paires de baguettes emballées dans une serviette toute blanche.

« Tiens, tes couverts. » Disait-il tranquillement.