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[16+] Premier soir à Namimori [Pv Solo] [Terminé]Reborn NEW Futur :: Mairie :: Bibliothèque :: Finis
 
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# [16+] Premier soir à Namimori [Pv Solo] [Terminé]Sam 9 Mai - 2:32
Le trajet jusqu'à Namimori s'était déroulé sans soucis et sans faits notables. Cela ne voulait pas dire pour autant que la situation était pesante entre son père qui l'accompagnait et lui-même. Non elle avait été agréable et rythmé selon les musiques diffusées par la radio.

Les discussions étaient assez légères et anecdotiques car tout ce qui devait être dit l'avait été le soir même du meurtre. Une manière assez crue de le nommer non ? L'instant K dans ce cas ? Bien sûr K pour "kill" quoique ça serait reste assez évocateur et il vaut toujours mieux garder ces faits sous le tapis, dans les placards, enterrés dans le jardin, au fond d'un cours d'eau,... Veuillez choisir l'option qui vous convient le mieux pour sa part-leur part ?- les Tachigiki avaient fait preuve d'imagination et d'adaptation.


~Flashback~

Description pouvant heurter la sensibilité:

Non, ça n'allait vraiment pas...Il ne devait pas être là mais à l'étranger et pas sur le seuil en train de m'observer son fils en étant incapable d'articuler le moindre mot rendu muet par la stupeur.

*Mon père n'est jamais à court de mots...*songea l'adolescent qui ne put s'empêcher qu'il ne s'attendait pas à voir son père en manque de mots un jour. Dire que la première fois qu'il aurait rendu coi son père serait lorsque celui l'aurait pris les mains ensanglantés -pas seulement ses mains mais toute sa personne de la tête aux pieds à vrai dire.

Tenant dans ses mains une pièce bien compromettante et bien plus innocent que le masque qu'il revêtait lors de sa persona d'Hypnos tâché de sang et que son père brandissait dans l'air étendard de la ou plutôt des questions qui naissaient dans son regard alors qu'il mesurait toute la scène de son regard et les implications.

Abaissant le bras comme s'il se résignait au fait qu'il n'hallucinait pas la scène qu'il vivait chez lui lors d'un retour non annoncé mais avancé pour prolonger son temps passé avec sa famille. L'adulte quitta la pièce sous le regard figé et grand ouvert de son enfant qui avait grandi non pour le fuir ou l'abandonner mais pour aller chercher une trousse de soins et verrouiller les issues de sa demeure en enclenchant la sécurité par prudence.

Silencieusement et après un long instant, il revint fermant la porte derrière lui comme s'il voulait ajouter un nouvel obstacle au monde extérieur. Il put constater l'immobilisme de Sorane qui n'avait pas bouger d'un cil de son emplacement lui qu'il connaissait toujours afférer dans un de ses projets et dont le regard virevoltait d'un endroit à un autre emplis d'une concentration soutenue...


*...Et non ternes comme ils le sont maintenant et recouverts d'une ombre*songea le père alors qu'il s'approchait de la chair de sa chair en ne détachant pas son regard lucide des yeux vides de pensées de son fils qui répondit à certaines de ses interrogations et l'apaisa en quelque sorte.


*Quoique qui ce soit passé ce soir, ce n'était pas prévu et ceci était une certitude...*

Séparant son fils de ce qu'il portait dans ses bras, il l'éloigna de la disposition macabre qui se trouvait dans la même pièce qu'eux et lui caressa les cheveux sans se soucier de leur état tout en cherchant le moindre signe de blessure physique chez lui.

Et qu'il trouva rapidement sous la forme d'une poigne au niveau de la gorge de celui-ci. Des marques violacées marquaient la tendre chair sous les traces de sang et de sueur mêlés. Mais il ne semblait n'avoir aucunes autres blessures sous sa tenue particulièrement froissée et rigide par le sang absorbé.

C'est pourquoi il lui demanda d'un ton ferme mais dont on pouvait décelé une certaine tendresse :


"Et si tu me racontais l'histoire de ta soirée ?"

La réponse de l'adolescence fut d'abord un brusque mouvement de tête comme si celui-ci avait eu un soudain déclic intérieur qui remit en marche une pièce qui manquait jusque là pour que son organisme fonctionne. Sous le regard patient de son père où se trouvait une lueur d'appréciation teintée de soulagement, les yeux gris de son descendant retrouvèrent leur focus mais semblaient habités d'une intensité plus acérée et empreinte d'une nouvelle forme de maturité. Acquise au prix de l'expérience, du sang et d'une vie.

*Heureusement que ce ne fut pas au prix de la sienne...*pensa un recoin de l'esprit de l'anthropologue nullement honteux par l’égoïsme de sa pensée. Après tout, c'était une cruelle vérité que la majorité des hommes préféraient que le malheur touchent les étrangers que ceux de leurs cercles proches. Et si on cherchait à étudier, apprendre et comprendre l'existence menés par d'autres individus d'en un autre temps,avec d'autres croyances certaines mêmes disparues : il fallait être ouvert d'esprit et accepter les faits qu'on découvrait qui heurteraient nos convictions profondes.  

Or, si c'est bien une chose dont son éducation a pris soin de mettre en avant était de regarder profondément les choses et de les considérer comme des puzzles. Puisque chaque observation pouvait donner naissance à une nouvelle pièce de savoir certaines plus simples à trouver que d'autres. Tandis que certaines n'étaient visibles qu'à certains moments précis ou ne seraient jamais exposés puisque les conditions pour les percevoir n'étaient pas remplis.

Ainsi, il put voir constater la reconstitution de son fils devant lui alors que ce dernier assimilait sans le savoir de nouveaux éléments sur lui-même. Des facettes qu'il n'aurait probablement pas explorer de lui-même mais qu'il acceptait-devait accepter pour continuer d'avancer.

Durant cet instant où une détermination prenait place sur les traits juvéniles de l'adolescent, l'adulte crut voir une étrange lueur colorée danser dans les iris de ce dernier mais avant qu'il ne puisse se concentrer dessus, celle-ci disparu comme si elle n'était rien de plus qu'une hallucination ou un jeu de reflet...

Contrairement à la pâleur exacerbée par le sang qui la recouvrait de son fils qui retira ses lunettes de protection comme si elles le gênaient pour ce qui allait suivre. D'une voix maîtrisé et à la prononciation claire comme le ton qu'il emploierait pour un exposé en classe, l'adolescent prit enfin la parole :  


"J'ai faillis mourir et si je devais être honnête, je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas être la victime ce soir..." clignement de yeux surpris face à l'énonciation de l'interrogation jusque là vague que sa bouche avait finalement libérée d'une manière enfantine.

Pas ce qu'il avait l'intention de formuler à vrai dire mais il ne pouvait pas ignorer la question qui courait dans son esprit en émettant à chaque rebond un bruit de coup de feu : Pourquoi je ne suis pas mort ?

Comme si la formulation de ce sentiment avait débloqué un mystère qu'il pourra chercher à élucider plus tard et qu'il aurait sans s'en rendre compte effleuré une vérité enfouie de sa personne.

Mais que ce serait pour plus tard,cette chose était là, en lui et serait toujours là. Juste latent,endormie... Cela tombait bien qu'Hypnos l'alias qu'il s'est choisi était une des Divinités du Sommeil qui existent en ce monde...

Rouvrant la bouche cette fois il put recompter les événements de cette soirée à son père. Comment un individu armé avait forcé le passage dans l'arrière de son véhicule et l'avait menacé pour qu'il les conduise dans une zone reculée pour ne pas être dérangé. Là-bas, il l'avait interrogé sur l'emplacement de la cargaison qu'il savait qu'il avait en sa possession -il y a juste quelques instants plus tôt. Il expliqua aussi pourquoi et comment il était en possession d'une cargaison et le fait qu'il était devenu un receleur sans attendre que son père ne lui pose la question.

Il ne servait à rien que de chercher à omettre des éléments importants de la vérité auprès de son père. Après tout c'était l'homme qui l'avait élevé, le connaissait bien et qui
lui avait partagé ses connaissances sur la nature et l'histoire de l'Homme.

Ces mains qui avaient adoptés une posture agressive à l'entente qu'un inconnu armé avait tenu en joue l'adolescent qu'ils avaient tenu juste quelques instants après sa naissance prématurée dans la salle d'enregistrement du Louvres car sa chère femme voulait superviser la prise en charge de son dernier travail avant la naissance de leur enfant. Sauf que ce bébé en ayant senti l'excitation de sa mère et probablement poussé par sa curiosité avait décidé de jeter un coup d’œil à ce qui se passait.


"...Et il avait l'intention de se débarrasser de moi. Cela se voyait dans son regard, il avait déjà tué plus d'une fois et n'aurait aucuns remords à recommencer une nouvelle fois ce soir. Surtout que je n'avais plus ce qu'il désirait, je venais de le déposer à l'endroit convenu.

J'ai donc fait en sorte de lui faire croire que c'était encore dans le petit coffre à empreinte digital du van et que j'allais lui ouvrir comme j'étais terrorisé par lui... Je suppose qu'il a accepté car il ne savait pas que j'étais armé et me considérait comme un "stupide gosse de riche"...

...J'ai profité que sa vigilance soit relâché pour me jeter sur lui avec l'intention renverser la situation à mon avantage en plaquant la lame de mon wakizashi contre sa gorge.

Sauf qu'il ne sait pas laissé faire et que ça s'est transformé en lutte et je me suis retrouvé rapidement à devoir le poignarder pour qu'il ne me tire pas dessus."


Il ne put s'empêcher de songer intérieurement que chacun de ses coups étaient portés avec considération et visaient la gorge et non une autre partie du corps de son agresseur...

"Je vois...Et je crois comprendre ce que tu voulais faire là-bas quand je t'ai trouvé..."indiqua son père d'un mouvement las du bras le carnage. Avant de prendre le ton docte et coutumier qu'il adoptait en pleine réflexion pour poursuivre ses observations :  

"Il semblerait donc que tu te sois retrouvé dans cette situation non par un cruel concours de circonstances...mais suite à tes choix, tes erreurs et à ton manque de préparation.

Après tout, ces bijoux à l'authenticité douteuse avaient suffisamment de valeur pour qu'un individu tue ou plutôt engage un homme de main n'ayant aucun remord à se salir les mains pour les obtenir. Rien ne nous dit que ton employeur et cet individu ne soient pas en fait la même personne qui voulait nettoyer derrière elle. Quitte à disposer d'un receleur sans affiliation...

Ce qui fait que nous allons devoir faire profil bas après nous êtes occupés précautionneusement des pièces à convictions à nôtre portée.

En effet, je vais t'aider car il semblerait que tu ne sois pas en état de te souvenir de nos discussions sur les rites funéraires et surtout de la manière optimale de préparer un cadavre. Ni des connaissances de chasse et de préparation de gibier que ton grand-père t'a inculqué...

Pas qu'on cherchera à conserver celui-là mais cela réduira ou plutôt contrôlera le nombre de traces laissées derrière à s'occuper et qui finiront probablement dans l'incinérateur.

En espérant sincèrement que je n'aurais pas à refaire cela de sitôt...Au fait que comptais-tu faire exactement à imiter les faits divers et autres romans de suspense ?"
finit abruptement son père surprenant Sorane qui se retrouva à balbutier sa réponse :

"Je considérais dissoudre la matière organique avec de l'acide...et réduire les os avec le broyeur pour les disperse ensuite..."

"Tss, penses-tu que ce soit une sorte de vampire et qu'il risque de revenir te hanter ? Quoique on gardera ton idée de disperser ses restes une fis qu'on les aura transformer en particules cendreuses ou osseuses qu'importe..." remarqua narquoisement son père qui prit ensuite la tête des opérations assisté de son fils et en lui faisant remarquer ses erreurs de raisonnement et comment manier les outils.

Ce fut une longue nuit emplis d'enseignements mais qui malgré les réprimandes était étrangement emplis d'amour filial. Bien que ni le père ni le fils auraient songé un jour passer un moment à arguer et comment faire en sorte de réduire le plus finement possible du corps de la victime de ce dernier en se servant du bric à brac à leur portée et de la lampe à ultraviolet comme assurance.

Et en discutant du prochain séjour de Sorane auprès de ses grands-parents à Namimori et qu'il y restera toute l'année prochaine pour laisser le temps à la situation de se tasser ici. Et de vérifier entre autre l'innocence de l'employeur d'Hypnos dans cette affaire.


~Fin flashback~

"Nous y sommes bientôt."remarqua Sorane en empreinte la pente douce qui amenait au quartier résidentiel où vivait ses grands-parents. Se souvenant des quelques Été passés en leur compagnie et en constatant que la quiétude régnait toujours.

Alors que son père lui indiquait de se rendre directement derrière la demeure pour qu'il gare le véhicule dans le garage. Alors que le contact était coupé son père déposa sa main sur la sienne afin de lui faire comprendre qu'il avait besoin de toute son attention.


"Ton grand-père s'est arrangé pour que tu puisses faire ta seconde année au lycée publique du coin et selon lui le directeur et son personnel sont des gens accommodants. Ils ne s'interrogeront pas sur le fait qu'un étudiant avec un tel dossier est décidé de laisser son prestigieux établissement privé pour le leur..."énonça son père d'une voix calme ne trahissant aucunes de ses pensées bien que son haussement de sourcil trahissait son scepticisme face à ses dernières paroles. Transmettant comme message qu'il était plus probable que des enseignants se demandent la raison d'un tel transfert bien que la justification utilisée serait "laquelle ses parents n'aimaient pas l'idée qu'il soit isolé sans membre de leur cellule familiale à portée alors qu'ils seraient hors du pays durant une majorité de l'année"...

Bien sûr cette excuse ne tenait pas la route pour toute personne familière de leur dynamique mais elle suffirait pour des inconnus.


"Pour tes amis, tu pourras garder contact normalement avec eux : cependant, les visites seront suspendues. Exception faites pour tes futurs camarades cela serait étrange mais il ne faut pas oublier pour autant le couvre feu instauré par ton Grand Père car on considérera qu'il t'est arrivé quelque chose surtout si ça n'était pas prévu au préalable."

A ces propos, Sorane hocha la tête afin de montrer son accord et sa compréhension des règles bien qu'ils en aient déjà discuté auparavant. Il poursuivit de lui-même la suite des consignes :

"Pour ce qui est des activités scolaires tels que clubs et sorties, je participerais sans soucis aux premiers bien que je devrais faire part de mon emploi du temps à Grand-Père et pour les dernières cela dépendra des destinations et de mes notes scolaires. Notes qui ne devront pas passer sous la barre des 90 et dont dépendront aussi ma capacité à me déplacer librement et en journée lors de mon temps libre."

"En effet si tu veux pouvoir continuer ton parkour en ville et tes autres loisirs, tu devras aussi faire preuve de prudence et porter ta petite tenue en cas de nécessité. Ton ojisan ne te confiera pas l'une des pièces de sa collection d'armes à feu bien entendu mais il devrait avoir réussi à te trouver une matraque électrique repliable grâce à ses amis dont certains auraient des enfants dans les forces de l'ordre. Bien sûr tu ne devras pas...

"...jouer avec et agresser le premier venu ou la première venue. Après tout, il aura réussi à l'obtenir grâce à des faveurs et en mettant sa parole en jeu que je ne serais pas du genre à l'utiliser à tort et à travers mais uniquement pour ma défense. Ayant été agressé et quasiment étranglé à mort..."

C'était l'excuse qu'ils avaient trouvé pour justifier les bleus cachés sous son col malgré la saison et qui n'était pas un mensonge mais juste une vérité incomplète. Il aurait été agressé par un inconnu qui en aurait après ses biens et qui l'aurait laissé en constatant qu'il n'avait rien de valeur sur lui à part ses manuels scolaires. Il n'avait malheureusement pas retenu les traits de son agresseur trop secoué par la suffocation dont il a été victime.

Malheureusement, il n'y avait aucun témoins de cette agression- factice -pour aider à retrouver le coupable qui courait probablement encore dans la nature.


"Ta mère et moi seront hors du pays pour donner du poids à cette histoire et le fait que ce voyage était prévu depuis longtemps n'est qu'un bonus. Bien sûr, nous n'aborderons plus ce sujet et surtout pas de manière indirecte. Prends soin de toi et surtout n'oublies pas : le monde n'est pas blanc ni noir mais de bien plus de teintes comme le dirait ta mère et ce n'est pas toujours à nous de déterminer quelle nuance sera nôtre couleur bien qu'on puisse l'influencer. Et saches que nous serons t'aimerons toujours, entre ton futur et celui d'un autre : nous choisirons toujours le tien."finit son père les traits durs dévoilant sa conviction en ses mots.

"Papa..."commença à parler le fils avant de s'interrompre et d'enlacer silencieusement son père qui lui rendit son étreinte afin de lui partager la chaleur que ces mots faisait naître en lui bien plus directement que des mots ne pourraient le faire.  

Jugeant qu'ils étaient prêts suite à cette embrassade à rejoindre les grands-parents, le duo descendit en totale synchronicité de la voiture. Quittant le garage dont les portes se refermèrent automatiquement derrière eux pendant que la plus petite et fine silhouette confiait les clés du véhicule à la plus grande qui utiliserait le véhicule pour faire le trajet de retour.

Ils firent le chemin jusqu'à l'entrée principale demeure où les attendaient les membres de leur famille et espéraient-ils une certaine paix.

Les retrouvailles se passèrent dans les normes ; chacun demandant des nouvelles depuis la dernière fois qu'ils avaient été réunis, les résultats scolaires et du travail. Si il avait cette fois-ci une petite-amie ou un petit-ami à présenter-toujours pas ? Quel dommage... En tout cas, il trouvera peut-être l'amour à Namimori surtout qu'il y a de nouveaux venus. En tout cas, ils espèrent qu'il appréciera son année dans cette douce ville et qu'il devrait se familiariser davantage avec les rues avant la rentrée qui se trouve dans un mois.

Ensuite, il monta ses affaires dans la chambre qui lui été dédié alors que son père reprenait la route et aida sa grand-mère a préparé le repas du soir en écoutant ses astuces.

Le repas qui suivit fut délicieux et passa en un clin d’œil après cela, Sorane alla finir de ranger ses affaires et s'endormit sans s'en rendre compte. Et il rêva d'un songe ou plutôt d'un cauchemar.

Dans lequel, il revivait la soirée où il avait perdu son innocence, celle où il était passé de victime à meurtrier. C'était troublant comme son subconscient se souvenait de détails qu'il n'avait pas conscience par exemple l'odeur de tabac froid qui se dégageait de l'homme alors qu'il se moquait de sa tenue extravagante tandis que ses yeux froids l'observaient avec cette lueur froide et calculatrice lorsqu'on jaugeait quel bête on allait abattre.

Sauf qu'il se retrouvait à nouveau face à ce regard et savait instinctivement que ses mots de le laisser retourner à sa petite vie tranquille et dorée étaient dénués de sens. Qu'il n'y aurait pas de retour pour lui même s'il coopérait et lui donnait volontiers la boîte contenant ces bagues à l'aspect usé qui semblaient dire qu'elles dataient de longtemps alors que leur conception indiquait au contraire qu'elles étaient modernes. Des bagues neufs à qui on aurait donné un effet patiné par le temps car des bagues ne pouvaient pas s’abîmer si rapidement non ?-  

En vrai, elles n'importaient pas ou plutôt plus car il ne les avait plus. Hypnos avait envie d'avoir une certaine image de fiabilité et donc, il avait fait en sorte de s'occuper de cette commande dans les meilleurs délais possible surtout qu'on lui avait dit que c'était une affaire à ne pas louper. Dans quel sens ? Il ne le savait pas réellement mais que ça pouvait le mener sur la piste de ce qui l’intriguait bien qu'il n'avait jamais mentionné clairement son intérêt à qui que ce soit.

L'Omerta était une chose sérieuse et bien plus solide qu'on serait amené à la surface avec tous ces œuvres de fiction basées dessus et études même pour ce qui concernerait des Mythes de l'Underground.

Surtout pour ce sujet, à croire qu'il y avait des notes précises les concernant. Seulement accessibles aux membres : première règle du Fight Club ? On ne parle pas du Fight Club... Or, il n'avait pas vraiment envie de rejoindre cette facette obscure du monde et de devoir adopter sans le savoir des règles sur un contrat inexistant et qu'on ne pouvait rompre. Ou plutôt que seulement Thanatos, les Shinigamis, Hell et il pouvait encore en citer d'autres pouvaient rendre caduc si on rejoignait l'Au-Delà.

Sauf que le Blanc ne passe pas directement au Noir, il se teinte progressivement avant d'atteindre ce stade. Alors pourquoi il ne choisirait pas l'option de devenir consciemment Gris ? Après tout, il est exceptionnel de rester d'un blanc immaculé toute sa vie : on finit bien par être marqué et de marqué autrui, non ?

Les mots blessent...

Les gestes blessent...

Les regards blessent...

Les rien blessent...

Consciemment ou non, on blesse au quotidien dans le monde.

Par amour, par haine, par indifférence : on blesse.

La richesse blesse.

La pauvreté blesse.

Quel ironie qu'il soit plus facile de se noircir que de se blanchir ? Il suffit d'un événement pour qu'on soit tâché irrémédiablement. Qu'une marque indélébile perdure sur son âme ou sur sa conscience si vous ne croyez pas en l'existence d'esprit.

Oh les marques autour de sa gorge là où l'homme l'avait saisit d'une main afin de l'éloigner de lui et l'étrangler finiront par disparaître. Mais le savoir qu'il acquis perdurera et ne niera pas son authenticité. L'ayant obtenu par une expérience personnelle et non préméditée.

Il pouvait se l'avouer pendant que son rêve se teintait de cramoisie et que son lui onirique se retrouvait mouillé par ce chaud fluide emplis de vie. Passant de la scène où il savait qu'il n'avait qu'une mauvaise réponde à donner à l'inconnu à celle où il se retrouvait sur lui et appuyé de tout son poids sur le bras armé observant les derniers instants d'un anonyme.

En sachant une nouvelle vérité sur lui-même :

Il était prêt à tuer pour survivre.

Bien étrange savoir de découvrir lorsqu'on avait que dix sept ans et qu'on vivait dans un environnement assez aseptisé dans le sens qu'il n'était pas dans un pays en conflits où on pouvait voir ses voisins se faire tuer lors d'altercations armés.

Et ce n'était pas un test de personnalité à la fiabilité incertaine qui l'avait placé dans la catégorie des personnes aptes à ôter la vie, les deux autres étant comme on pouvait se douter : personne inapte à ôter la vie même si elle était en danger et personne pouvant ôter mais qu'on ne saura jamais si c'est vrai ou non.

Pourtant...

Pourtant...

Pourtant...

Il ne parvenait pas à regretter la mort de cet individu qui était prêt à le tuer. Ni le fait qu'il ait attaqué pour tuer et non handicapé lorsqu'il a vu que la situation n'était plus en son contrôle. Non, il était allé pour l'un des points vitaux qu'il savait exposé et sans protection.

Encore.

Encore alors qu'une balle partait et qu'on se répétait comme une litanie dans la tête *elle ne doit pas me toucher, faites qu'elle ne me touche pas, elle doit me manquer*

Encore et avec plus de force en ajoutant son poids alors que la balle semblait avoir entendue ses prières et l'avait manqué malgré la courte distance :comment ? Comment ?

Encore qu'il s'écroulait enfin et en faisant en sorte d'immobiliser le bras qui n'avait toujours pas lâcher la main.

Puis l'attente et l'observation pendant que les dernières forces le quittaient. Et que la conscience de s'être enfoncé plus profondément dans l'Abîme qu'on ne le souhaitait se faisait sentir.

Ce qui ne devait être qu'une baignade en eaux troubles l'avait conduit à un plongeon dans des profondeurs teintée de rouge.

Mais il ne comptait pas se laisser noyer ou emporter sans rien faire. Il remonterait et choisirait comme il l'entendrait son avenir.

Il ne laissera pas la trompeuse torpeur l'endormir et l'emmener à portée Thanatos. Il était Hypnos et donc, celui qui reste éveillé alors que Dieux et Mortels dorment.

Bien qu'il feindra le sommeil comme la signification de son prénom l'indique et trouverait l'explication pour le fait que l'homme avait choisi de corriger sa trajectoire à l'instant fatidique alors qu'il aurait pu l'atteindre en pleine tête.

Car pour lui, satisfaire sa curiosité importait plus que les moyens mis en oeuvre.

Sinon il ne serait pas : Sorane Tachigiki.


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