Jin était habitué aux ivrogne du coin. Il glissait toujours les verres vers ces personnes avec un léger regard dédaigneux. Le jeune homme connaissait leurs histoires par coeur, il se contentait de hocher la tête en faisant mine d’écouter. Oh parfois, il écoutait vraiment, car c’était la meilleure façon de récupérer des informations. Les adultes en quête de réconfort en disant tout au premier type qui leur servait leur pitance. Voilà çà quoi il était réduit.

Heureusement pour lui, il y avait des exceptions, des gens qui prennait du café ou du thé. Il avait bataillé un moment avec son patron pour servir du vrai thé à ses clients. Il savait qu’il était le seul à le faire parmi ses collègues. Il trouvait ça honteux de servir de l’eau chaude avec un sachet en papier emballé. Il avait trois boule à thé dans laquelle il infusait rarement. Mais sa façon de faire le thé plaisait à certains clients réguliers. Comme le client qui venait de rentrer. Un livre à la main, il le reconnaissait bien là. Il Savait d’avance ce qu’il voulait, donc automatiquement, il avait mis l’eau chaude et son mélange de matcha japonais infuser doucement à la bonne température. Car oui, Jin était le genre de personne qui savait à quelle température faire ses boissons chaudes correctement. Proche du temps idéal pour mettre fin à l’infusion, il s’approcha à grande enjambée de la table de son habitué amateur de thé.

« Votre thé monsieur, souhaitez-vous y jouter quelque chose cette fois ? »

Jin n’avait jamais vu un tel état de fatigue depuis longtemps, même lui faisait de son mieux pour se reposer quand il le pouvait. En tant que mercenaire, il avait appris que le temps de sommeil était nécessaire, mais ce qui l’empêchait pas de garder une oreille ouverte à la moindre rumeur sur lui, mais aussi sur ces cibles. Son inquiétude était réelle, il n’aimait pas qu’un de ces amateurs de thé se sente mal. Ce genre de clients était si rare. Trop rares pour que Jin laisse cet homme sans une légère explication. C’était ce soir qu’il laissait la fumée inconnue entrer dans ses narines trop souvent privé de ce genre d’arôme. Il pouvait peut-être prendre sa pause en écoutant cet homme. Jin ferait une entorse à ses habitudes de prendre l’air loin des rires gras des ivrognes.

Jin souleva un sourcil un peu intrigué. Il alla chercher rapidement un peu de sakura et le versa doucement dans le thé avant d’agiter le thé avec une tige en bois. Il peut sentir l’effluve de la fleur se mêler à celle du thé, le mercenaire trouve ça fascinant. Il sourit et note ça dans un coin de son esprit, il faudra qu’il tente le mélange au plus tôt.

Un peu surpris par les mots du clients, le serveur qu’il était en ce moment sursauta un peu. Il était plus prudent normalement. Son amour pour le thé était si puissant qu’il n’avait pas s’empêcher d’agir comme un enfant. L’enfant qu’il avait souvent ignorer depuis qu’il était adolescent.

« Merci, je ne fais que mon devoir de vous servir un thé digne de ce nom. Je fais pareil avec le café que j’apprécie à sa juste valeur. »

Jin s’installa sur une chaise à côté de la table. Clairement, il n’avait jamais pris la liberté de s’asseoir à côté d’un client. Car un serveur devait rester debout et attendre les commandes. Mais là, il était l’homme et moins l’employé. Pourtant une part de lui disait fort qu’il devait reprendre le travail. C’est cette partie qui fit que le jeune mafieux s’agitait sur sa chaise. Il respira doucemet, retrouvant son calme habituel.

« C’est le seul endroit qui voulait de moi et de mon expérience bien maigre. »

Jin avait adoré la leçon d’histoire. Si bien qu’il se demandait si cet homme en savait vraiment beaucoup sur cette boisson merveilleuse. Il hocha la tête.

« Merci pour cette leçon d’histoire. »

Le ton était vachement plus chaleureux que d’habitude. Le jeune homme n’y étant pas habitué était sûrement un peu étrange pour quelqu’un d’extérieur. Il seleva et s’inclina respectueusement. Il n’avait plus fait ce genre de geste depuis un moment. La dernière personne à qui il avait fait en dehors de son client amateur. c’était un homme qui devait soit être mort, soit se cacher.

« Je ne peux pas, malheureusement, rester en votre compagnie pour en apprendre plus sur cette histoire. Mon travail s’en trouvera bâclé, je ne pourrai pas faire ça. C’est quelque chose que j’aurai du mal à vivre. »

Jin retourna servir quelques personnes comme à son habitude, blasé par les alcooliques qui tentait de l’approcher. Certains étaient vachement tactile avec un verre dans le nez. Il recula de façon habille. Habitué par son travail de barman.

Jin servit quelques personnes et revint vers l’homme amateur de thé. Il aurait pu se dire que ce n’était pas le plus malin de lier ainsi avec un inconnu. Il devait garder ses distances normalement, sauf que la passion qu’il avait l’empotais. Jugeant qu’il devait rester libre, revoir le chinois, car avait compris que l’homme avait parlé dans cette langue. Il était plus habitué à l’anglais qu’à cette langue si proche et à la fois si loin du japonais qu’il parlait couramment.

« J’espère que le thé était à votre goût monsieur, vous prendrez quelque chose d’autre ? »

Son ton était poli, bien qu’un peu plus chaleureux. Il n’avait pas envie de voir un de ses rares clients qu’il arrivait à apprécier parte. Mais c’était la vie, il y avait toujours un moment où la magie cessait. La nuit était souvent longue avant de tomber sur les derniers assoiffés des petites heures du jour. Le jeune mafieux devait avoir une excuse pour rester un peu plus à ces côtés… Mais contrairement à ses dragueurs ou fille en manque de sensation, il n’avait rien à reprocher à cet homme. Juste voir que quelque chose le préoccupait rendait curieux Jin. Mais il devait être discret. Il devait agir normalement. Mais n’avait-il changé déjà sa routine ? Il lâcha un léger soupir.

« Désolé d’avoir pu vous déranger par ma présence. J’espère que l’agitation ne vous dérangera pas dans votre lecture... »

Il s’inclina légèrement avant de retourner à sa vaisselle qui l’attendait où un son patron lui parlerait encore de chiffre. La boutique tournait bien, malgré ses folies avec le thé. Il saisit le verre avec une pensée pour l’homme.

« Tu sais que tu pourrais rester avec lui, ce n’est pas pour une fois, petit corbeau.
- Vous savez que je ne peux pas le permettre, patron. Vous savez comment je suis.
- Je rêve toujours de voir ce que ça fait quand tu es ivre. »

Il haussa les épaules. Jin comme pas mal de japonais ne tenait pas très bien l’alcool, c’est pour ça qu’il lévitait autant que possible. Il avait bu du saké avec certains de ses clients qu’il avait eu en tant que mercenaire, mais ça s’arrêtait à là. Même si en tant que barman, il connaissait quelques cocktails.

Jin réfléchit un moment avant de faire les stocks qu’il avait dans son casier. Comme il était le seul à faire du thé correct, il avait une partie de de son espace personnel envahi par des feuilles séchés en tout genre. Des mélanges qui le faisait sourire. Quand le client parla de Chine, le mercenaire avait une confirmation de plus sur les origines de cet homme.

« Nous avons du thé blanc, mais pas celui que vous demander sûrement. Je m’occupe de cette demande. »

Le barman savait que le thé blanc était un des thé les plus délicats. Il chauffa l’eau sans pour autant la porter à ébullition. Il devait infuser pas brûler les feuilles.

« Je suis navré, je n’ai pas ça monsieur. Le thé sombre est plus rare, donc difficile à obtenir. Même pour un amoureux, comme moi, de cette boisson. J’en suis navré. Ne vous excusez pas d’être exigeant. C’est normal que vous désirez boire autre chose de temps à autre. Pour le matcha, je suis habitué, ce qui rends facile à préparer pour moi. Je reviens... »

Jin se hâta et passa une porte où un de ces collègues se rhabillait pour sortir dehors, il avait fait ses heures de services où avait une urgence. Il le salua d’un signe de la tête. Il trouva ce qu’il cherchait. Il laissa un sourire se peindre sur son visage ce qui surpris son collègue.

« Tu es donc capable de sourire, si je m’y attendais à ça... »

L’amateur de thé haussa les épaules avant de refermer son casier à clé. Ses thés étaient trop sacrés pour qu’il laisse une autre personne y toucher. Les seul à y être autorisé étaient ceux qui en connaissait beaucoup sur ces feuilles qu’il pouvait presque qualifier de magique.

Il arriva à sa table avec l’eau chaude , une tasse raffiné, presque trop pour cet endroit. Il mit les feuilles séchés dans sa petite boule qui servait à infuser. Il plongea l’objet dans l’eau chauffé à la bonne température il l’espérait.

« Je me nomme Aki monsieur. Aki Karasu. Enchanté de vous connaître monsieur Yao-shi. »

Jin s’inclina légèrement, bien sûr, il avait menti sur son nom. Mais moins de personnes connaissaient sa véritable identité, mieux il serait placé pour accomplir sa mission. Bien entendu, ayant l’habitude des faux noms, c’était naturellement qu’il avait adopté celui-ci. Avant que les choses bougent, il n’aurait pas à se révéler.

Il aimait bien cet alias, car il était proche de son véritable nom. Il sourit un peu, en écoutant cet homme, Jin se sentait un peu de meilleure humeur. Pas qu’il soit particulièrement fâché. Mais d’habitude, il avait des compagnies mois agréable que ce client. Trouver une atre personne amateur de thé était rare. Peu social, il n’avait jamais fréquenté de club ou association qui en dégustait à foison. Il encha la tête à la question. Que devait-il dire ? Un bon mensonge était ceux qui était en partie basé sur la vérité. Il hocha avant de parler à cet homme.

« Cela fait un moment que je suis à Namimori, Je ne suis pas sûr que je sois le guide idéal cependant. Pour un endroit à conseillé, je pense que vous trouverez ce qu’il vous faut assez vite. Je ne peux pas vous déconseiller de revenir ici, il serait dommage pour moi de perdre un client tel que vous, enfin si vous le permettez Yao-shi. La forêt peut être agitée, faites attention. »

Il avait entendu des choses à propos de cette forêt. Jin n’avait pas vraiment voulu y aller. À part couper les quelques animaux qui pouvait passer sous sa lame. Il gratta son menton, un peu songeur des endroits qu’il pouvait donner à cet homme sans paraître suspect. Sans savoir ce qu’il avait devant lui. Un client, certes, mais un client de son bar. Pas un de ces clients qui le payaient pour une quelconque mission.

« Mais si vous êtes paré à me suivre un jour. Peut-être que je vous ferai un tour de la ville... »

Tout en évitant ceux qui pouvait le reconnaître. Il avait certes grandis depuis qu’il avait quitté l’école. Mais certaines personnes d’un certain âge pouvaient le reconnaître. Il voulait éviter ça à tout pris. Sa discrétion était vraiment importante.

Jin sourit brièvement face aux mots du client amateur de thé. S’il restait dans ce bar, c’était en partie pour ce genre de personnes. En plus d’avoir des adultes remplis d’information sur ses cibles qui devenaient trop bavard avec un verre dans le nez. Le mercenaire reste aux côté de l’homme sans savoir pourquoi. Il attends simplement quelque chose. Mais même lui ne avait pas quoi. Un merci, c’était inutile. Il faisait son travail. Il soupira intérieurement. Il avait lui aussi, besoin d’un bon thé. Il avait déjà pris sa pause en restant avec cet homme. Certes, ce n’était pas perdu, jamais quand il était question de thé et de café ou encore de katanas.

« Bien, je retiens. »

Depuis des années, il n’avait pas vraiment plus l’habitude de prendre les chemins plus ordiniare. Il finissait toujours par prendre une rue déserte ou les petites frappes tentaient de faire leur loi. Mais lui, il était tranquille. Jin savait que c’était la fin. Elle était là. Comm prévu, l’adition mettait fin au moment heureux dans ce travail. Il décrocha une feuille d’un carnet où il nota brièvement les deux commandes de son écriture petite mais lisible. Il note la prix de tout et posa la papier sur la table. C’était le seul moyen en dehors de certains contrats d’avoir son écriture sans qu’il détruise les preuves tout de suite. Son écriture était à son image soignée mais plein de piques. Les caractète rods avait même ce côté anguleux. Il prit l’argent doucement.


« Nous nous recroiserons ainsi Yao-shi-san. Merci et passez une bonne soirée. »


Il se baissa un peu comme l’exigeait son travail de barman. Il retourna derrière le bar avec une grimace sous le rire de la serveuse. Elle avait sûrement bu pendant son service. Jin la fuilla du regard. Elle pouffa, et lui roula des yeux alors que l’homme était parti...